Le Point Chiffon : Sansa, part.4 : libellules et volant de Twingo

Ahah, la revoilà, la Dame, mitt ein klein billet sur Sansa. Mais si, vous savez, ce truc que je vous ai promis TROIS BILLETS DURANT et genre l’ANNEE DERNIERE et rebelote il y a 3 MOIS…

Rassurez-vous, moi aussi je sentais cette série incomplète sans une dernière publication consacrée donc, aux bijoux de Sansa. Et si ce qui vient immédiatement à l’esprit quand on parle de la dame de Winterfell est bien évidemment son iconique collier rond à la chaine, il se trouve que bien avant cela, Sansa se montrait fidèle à un autre motif.

Du coup, on débute direct avec le motif en question, le plus récurrent de la quincaillerie de Lady Sansa, LOIIIIIIINNNNN devant l’iconique volant de Twingo, j’a nommé, les insectes.

Et là, vous allez voir les gens, que l’on va partir trèèèèèès loin, bien plus que je ne l’aurais imaginé (j’ai pas dit que cela serait toujours valide ni totalement pertinent, mais enjoyons quand même). Ce billet va être prétexte à tirer des fils, à lier des idées et des concepts plus qu’à échafauder des explications concrètes. Vous voilà prévenus.

La libellule.

En effet, le symbole de Sansa pendant 4 saisons aura été la libellule. Un collier qui apparait dès l’épisode 2, lorsque la jeune fille se retrouve sur la route royale et que le climat plus clément l’autorise à abandonner les chemises à haut col du Nord. On découvre alors un fin insecte doré au bout d’une chaine du même métal.

Ce collier, elle ne le quittera dans la saison 1 qu’au profit, pour une courte période, du médaillon offert par Joffrey.

Elle retournera à sa libellule après la mort de Ned, ce qui est un geste de protestation contre le roi, discret mais signifiant. En effet, à ce stade de la série, Sansa est un copycat de Cersei, qui émule la silhouette de la reine afin de clamer le plus fort possible son allégeance à la maison Lannister, seul rempart, à l’instant T, contre la violence et une mise an ban qui lui serait fatale. Le seul moyen dont Sansa dispose pour dire qu’elle n’appartient pas, corps et âme à Joffrey, est de ne plus porter son cadeau, mais de revenir à son bijou d’enfance. Ce bijou lui rappelle sûrement WInterfell, sa famille…

Le choix de la libellule peut sembler incongru pour Sansa. Après tout, elle est une louve Stark, mais comme les autres membres de sa famille, elle n’a pas un esprit cocardier à la Cersei qui va jusqu’à se draper tout entière dans les bannières de sa maison, ne quittant jamais son collier Lannister, le faisant même évoluer jusqu’à des formes très imposantes quand elle sent l’influence de sa famille diminuer à la cour.

Le choix de la libellule pour être LE collier de Sansa dans les premières saisons est sans doute lié au goût certain de Michele Clapton pour les motifs insectoïdes. Si. La preuve, en saison 2, elle va carrément développer toute une mode extravagante autour de ces motifs plutôt rares dans la mode comme dans le costume en général.

A Qarth, on n’hésite pas à arborer des insectes brodés sur ses vêtements, les ornements reprennent des motifs d’élytres.

Sansa, en plus de son collier, fera également figurer le motif de la libellule sur une de ses robes, la vert clair qu’elle porte en saison 1 lorsqu’elle plaide la cause de son père devant le roi puis assiste à sa mise à mort sur les marches du Septuaire de Baelor. Avec cette robe, Sansa porte son collier Lannister, car à ce stade, elle est encore convaincue de l’amour que Joffrey éprouve pour elle, et que le roi fera preuve de clémence envers Ned.

Mais alors, pourquoi la libellule ? Qu’est-ce-qui explique ce choix pour ce personnage ?

Michele Clapton a été puiser dans le lore de la Chanson de la Glace et du Feu pour composer ce motif récurrent chez Sansa et lui donner une signification aussi riche dans la diégèse que dans la symbolique avec laquelle il joue.

Tout d’abord, Michele Clapton a tout simplement repris à son compte le goût de la Sansa des livres pour les chansons mettant en scène des chevaliers et leurs dames. Dans les livres, Sansa fait souvent référence à Jonquil et Florian. Dans ce conte populaire, Jonquil est une belle jeune fille qui un jour qu’elle se baignait avec ses sœurs, est vue par le chevalier Florian, qui se déguise en fou afin de l’approcher et de s’en faire aimer. Dans les livres toujours, quand ser Dontos Hollard approche Sansa durant les premières étapes de la conspiration visant à assassiner Joffrey, il se surnomme lui-même Florian, ayant été fait fou par le roi.

Référencer le goût de Sansa pour cette chanson eut été facile pour Michele Clapton tant un motif floral eut été facile à mettre en place. Pourtant, c’est vers une autre histoire de chevalier et de dame que la costumière va partir, choisissant dès la saison 1 de référencer l’histoire réelle du prince Duncan Targaryen et de Jenny de Vieilles Pierres, qui s’est fait connaitre en saison 8 grâce à la chanson entonnée par Podrick dans l’épisode 2.

Jenny était en effet une roturière, pour l’amour de laquelle le prince renonce à ses droits de succession au trône. Une histoire d’amour qui ne peut que toucher la fibre rêveuse de Sansa dans ses jeunes années.

Le prince Duncan, suite à son mariage, fut surnommé le Prince des Libellules, ce qui en français n’a aucun sens, mais qui en anglais est une référence au dragon, l’emblème de sa maison (libellule se disant en anglais « dragonfly »). La référence à l’insecte, délicat et fin souligne les raisons de son renoncement et s’avère un surnom poétique.

Selon Michele Clapton, Sansa porte donc son collier libellule en hommage à cette histoire.

Cependant, sachant qu’en saison 1, il n’y avait pas de raison particulière à se pencher sur Duncan et Jenny plus que sur Florian et Jonquil, je vous fiche mon billet que Michele Clapton a opté pour la libellule pour tout un tas d’autres raisons, que cela soit conscient ou non.

Penchons-nous d’abord sur l’animal en lui-même.

La libellule, en anglais se dit donc « dragonfly ». Dans un univers où une autre femme va connaitre un empowerment prodigieux à l’aide de ses trois dragons, en doter une autre d’un talisman dont le nom renvoi à l’animal légendaire n’a rien d’innocent.

J’en profite pour préciser que littéralement, « dragonfly » donne « mouche dragon » en français. C’est assez mignon. Toujours mieux que pour le papillon, « butterfly », aka « mouche à beurre ».

Quelque part, Michele Clapton pourrait donc avoir annoncé l’air de rien, le destin de Sansa, avec le « dragonfly » pour le véhiculer. Le dragon est après tout dans cet univers un puissant emblème de pouvoir.

Mais si l’on s’écarte de l’interprétation un peu fumeuse des termes, on peut aussi voir plein de sens à ce choix de l’animal lui-même.

La libellule est un animal fin, élégant et délicat. En gros, c’est tout Sansa qui est à l’image de l’insecte qu’elle a élu pour symbole.

Au niveau biologique, la libellule appartient à l’ordre des odonates, qui comporte deux groupes, les libellules donc, et les demoiselles. Assez semblables, les libellules et les demoiselles sont aisément confondues par les non-initiés.

En anglais, les demoiselles sont appelées les « damselflies », soit donc les « mouches demoiselles ».

Ici encore, on peut constater que cette confusion profite à l’assimilation de l’insecte à Sansa, telle qu’elle apparait dans le début du récit. La légèreté associée aux libellules correspond aussi à son caractère de départ, elle qui ne se préoccupe que d’histoires d’amour courtois, de fêtes et de chansons, la tête pleine de rêves.

Mais il faut se méfier de ces saletés de libellules de merde. Oui, ok, je suis un peu radicale dans mon jugement mais pendant que vous vous extasiez sur sa chitine chamarrée et la finesse de ses ailes translucides, l’ensemble se moirant de reflets au soleil, la libellule elle, ne rêve que d’une chose, vous décalquer la gueule.

Parce que la libellule est un insecte qui mord. Même que ça fait mal et même que c’est souvent gratuit vu que la libellule est rageuse par nature. La libellule en vrai, c’est Joey Starr.

« Laisse-moi tranquille !!! Je suis la fureur et le courroux !! JE SUIS LE SANG DU DRAGON §§§ »

D’ailleurs l’ordre des odonates auquel elle appartient signifie en grec l’ordre « pourvu de dents ». Et cette garce n’a pas peur de s’en servir.

Le collier de Sansa pourrait donc également être un avertissement. Sous ses airs éthérés, insignifiants et fragiles, Sansa a des crocs dont elle va apprendre à se servir. D’ailleurs, quand elle veut montrer son détachement de la maison Lannister, c’est la libellule qui revient dans son cou.

C’est tiré par les cheveux, ça par contre. Et je vous préviens, tout ce qui va suivre au sujet de cet insecte va l’être. J’assume totalement cet excès, car en étudiant un peu le sujet, je me suis rendue compte de correspondances qui m’ont amusées parce qu’elles s’avéraient pertinentes. Mais il me semble assez évident que Michele Clapton ne s’est pas pris la tête à ce point. Les symboles les plus évidents sont largement pertinents et suffisants en eux-mêmes.

Autre chose qui fait lourdement sens avec Sansa, la vie de la libellule se fait au grès de ses mutations. Elles débutent leur vie en tant que nymphes ou naïades, encore un fort joli nom nous renvoyant à d’élégantes jeunes filles mais qui dans la vraie vie sont juste des larves hyper voraces, tellement efficaces qu’elles sont un peu considérées comme les top prédateurs de leur catégorie.

En plus d’être badass, la naïade a une autre particularité qui nous rappelle Sansa : elle possède un masque. Bon alors en fait de masque, ce sont plutôt deux gros bras un peu dégueulasses collés sous son menton qu’elle déplie quand elle veut déboiter des poissons.

Même si je doute fortement que Michele Clapton ait fait des recherches poussées sur la vie et l’œuvre des libellules, plus j’en apprends sur ces bêtes et plus je me dis qu’elles représentent parfaitement ce personnage, qui elle aussi porte des masques s’en servant comme armes de survie.

Mais revenons à notre naïade qui après une bonne douzaine de mues en moyenne, finit par se transformer en libellule.

En une fois encore, Sansa est bien représentée dans cette idée de personnages changeant de peau à mesure qu’elle grandit, jusqu’à atteindre sa forme terminale. Si l’on considère que le collier disparait définitivement après le départ de Sansa de Port Réal, où elle l’a laissé (puisque le jour de son départ, elle porte les améthystes noires), on peut y avoir une confirmation que son rôle de dame de Winterfell est bel et bien son dernier. Son retour à Winterfell marque bel et bien ce moment où la jeune femme se retrouve et prend toute sa mesure. Port Réal était le lieu de ses mues successives et chacune de ses évolutions lui a permis de construire son aspect présent, d’être adulte, complète.

Ceci est la naissance (dégueulasse) d’une libellule adulte.

Au-delà de son nom et de son aspect, l’animal a aussi été emprunté par le panthéon scandinave tel que nous nous le représentons aujourd’hui (parce qu’il ne faut pas faire confiance à ce que l’on en sait maintenant pour imaginer la réalité des croyances et des représentations de l’époque, le christianisme ayant bien verni cette mythologie), où il est le messager de Freya.

C’est ici que je vais inaugurer une partie qui va vous sembler partir très loin. Pas de panique cependant, laissez-vous faire, tout ira bien. GRR Martin n’a jamais caché que la mythologique scandinave était une de ses sources d’inspiration et l’idée que Michele Clapton ait suivi de manière inconsciente cette route me plait beaucoup car comme on va le voir tout de suite, le personnage de Sansa n’est pas si étranger qu’il pourrait le sembler à celui de Freya.

Freya est une Vane, un groupe de divinité scandinave plus ancien que celui des Ases dont le roi est Odin. Les deux groupes se sont longtemps affrontés avant de conclure une trêve.

Faisons d’entrée de jeu un parallèle avec Sansa : dans les veines de Stark, coule le sang des Premiers Hommes. Les gens du Nord qui ont dans les yeux le bleu qui manque à leur décor descendent, bien plus que tout le reste de Westeros, de ce peuple, qui sera vaincu par les Andals, dont sont issues dans leur majorité les grandes familles des Sept Couronnes. Les Premiers Hommes peuvent ici être assimilés aux Vanes, et les Andals aux Ases.

Continuons avec Freya (et avant qu’on me jette des haches danoises à la gueule, ce qui va suivre est aussi applicable à Frigg, puisque concrètement, il s’agit de la même déesse ON VA PAS CHIPOTER). Elle est aujourd’hui connue pour être un des aspects d’une déesse mère qui aurait gagné d’autres avatars avant le temps et la diversification du panthéon scandinave. Son nom ET BEN CA TOMBE BIEN ALORS, BIENVENUE CHEZ TOI MA FILLE, signifie littéralement « la dame ». Là aussi, l’analogie avec Sansa est évidente car elle n’aspire toute sa vie qu’à être une seule chose, une dame, qu’elle finira par devenir en incarnant à la perfection le rôle de la dame de Winterfell (pour mémoire, son loup portait le nom de Lady. Or tous les loups des enfants Stark portent des noms-programme).

Freya a plein d’attributs assez classes, le premier d’entre eux dans mon cœur étant son char tiré par des chats. Ok, c’est pas cool de faire tirer un chariot à des chats (à aucun animal, d’ailleurs), mais faut avouer que ça pète la classe, même si ça doit pas être facile d’aller quelque part avec un attelage composé de bestioles qui dorment 18 heures par jour, n’en ont rien à foutre de rien et passent leur temps éveillé à n’en faire qu’à leur tête. Mais admettons, sur le papier, ça tabasse.

Freya a aussi un super collier, le collier des Brinsingr d’ambre et d’or, qui il la rend irrésistiblement belle. Lorsqu’elle le porte, elle nimbe également de son aura de pure classe, toute armée qu’elle décide de soutenir. Il faut étirer le concept assez loin ici pour atteindre Sansa, dont on retiendra la bellegossitude et l’influence déterminante dans la victoire des Stark dans la Bataille des Bâtards. Mais là, c’est abusé.

Carrément moins abusé en revanche, l’analogie possible avec un troisième attribut de Freya, son Valshamr, aka la cape de plume qui lui permet de voler. Avec cette cape, Freya peut se promener à l’aise dans les neuf royaumes, ce qui est plutôt pratique. Ici, on peut donc tirer un fil et l’accrocher sans trop se mouiller au Mocking Bird, évidemment. Ce costume qui permet à Sansa de prendre son envol au sens symbolique, dans un château où l’on aime notoirement voir les gens voler. Un costume qui la fait entrer de plain-pied dans le jeu.

Pour l’anecdote SIGNIFIANTE, une seule autre personne peut utiliser le Valshamr. Cette autre personne est un dieu retors, sournois, un agent perturbateur. Et comme chacun le sait, pour Loki comme pour Littlefinger, le chaos est une échelle…………

Mocking birds… Mocking birds everywhere…

Déesse associée au foyer, à la fertilité, la prospérité, l’amour, la féminité, Freya est de plus décrite soit blonde, soit rousse, couleur de cheveux qui la lient à Sansa de manière explicite.

Dans beaucoup de récits mythologiques, Freya est aussi un objet de convoitise. Nombreux sont ceux qui veulent l’épouser. Sa main est l’enjeu majeur de nombreuses histoires (dont celle hilarante où Thor prend sa place à son mariage, déguisée en jeune mariée). Comme Sansa, ballotée d’un mariage à l’autre car elle est la clé du Nord, Freya est victime de son pouvoir, de sa lignée et de sa beauté, sans cesse l’objet de spéculations matrimoniales.

Les libellules, pour revenir à elles, étaient considérées comme les messagères de Freya. Pour les Scandinaves, les élégants, délicats mais néanmoins rageux insectes étaient symboliquement assimilés à la déesse vane. Freya n’était certainement pas la seule divinité à les avoir comme messagères. Le christianisme a fait des libellules des animaux négatifs, en raison de leur place dans l’imaginaire symbolique païen (le même christianisme qui fera par exemple du génialissime corbeau un oiseau de malheur agent des ténèbres et de la mort pour ne citer que cet exemple édifiant d’animal symbole dépouillé de toutes ses caractéristiques positives) et leurs noms d’origines, perdus, sont devenus négatifs. « Dragonfly » s’il a perdu son aspect péjoratif aujourd’hui, était au Moyen Âge un moyen de marquer d’opprobre l’insecte, le dragon était considéré comme une bête malfaisante, symbole du paganisme (voir les saints terrassant le dragon : Michel, Georges…). Le fait que la libellule morde peut aussi expliquer ce nom un brin moqueur, de la mouche qui se prend pour un dragon.

L’influence de la mythologie nordique dans l’œuvre de GRR Martin étant tout sauf un serpent de mer, j’estime avoir tout loisir, en partant d’un collier en forme de libellule, de tirer u,n fil entre Sansa et Freya, déesse mère, dont les dimensions domestiques, féminines, sensuelles et guerrières sont étroitement mêlée.

Attention cependant, et c’est là que je rattrape ce qui peut sembler être une dérive. Est-ce que ces parallèles, ces points communs, ces fils tirés entre Freya et Sansa mettent au jour une assimilation volontaire de l’une à l’autre ?

NON.

‘tain, tout ça pour ça…

Non parce que ce n’est pas forcément de cette manière que fonctionnent les symboles. Ces derniers sont souvent d’ailleurs les plus efficaces lorsqu’ils ne sont pas employés de manière mécanique ou consciente. Prenez par exemple la lourdeur de l’assimilation de Superman à Jésus chez Zack Snyder. Les associations d’idées, d’images, de concepts sont explicitées de manière si directe, si artificielle que la valeur symbolique y perd toute sa substance. On serait tenté de croire que le symbolisme est un outil narratif servant à véhiculer des concepts. Or, si l’on peut s’en servir ainsi, le symbole n’est jamais aussi efficace, puissant et pertinent que lorsqu’il fonctionne de manière organique. Utilisé de manière spontanée, parfois à la limite de l’inconscience par celui qui s’en sert, il percute celui qui le reçoit parce qu’il fait écho en lui à des éléments communs, que ces éléments soient culturels ou plus métaphysiques.

Pour en revenir à Sansa et Freya, si j’ai fini par trouver troublants les points communs entre ces deux figures, je ne suis jamais parvenue à me convaincre que GRR Martin, D&D et Michele Clapton avaient conçu, à un moment ou un autre, ce personnage comme un avatar de Freya. Je pense plutôt qu’il faut voir Sansa et Freya comme les avatars d’un même motif symbolique, extrêmement ancien, celui de la femme. Avec tout ce que ce statut peut charrier comme concepts depuis des millénaires. Sansa et Freya incarnent toutes deux ce même personnage ancien et complexe de la femme à laquelle s’attache notions de séduction, de fertilité, de valeur marchande, de danger. Sansa n’est pas Freya, pas plus que Freya n’est Sansa. Elles sont toutes deux l’incarnation d’une figure aux contours aussi flous qu’ils sont accessibles à tout un chacun. Sansa et Freya sont la dame, celle qui protège, qui possède, qui séduit. Elles incarnent une sphère profondément féminine, forgée par une culture cultivant une ambivalente fascination pour le féminin, à la fois rassurant et nourricier, mais aussi source de profit et spéculations.

On a déjà eu l’occasion de parler à quel point Sansa cristallise une certaine détestation chez le public de la série comme chez les lecteurs. Je me dis que cette perception péjorative du personnage tient aussi en cette figure qu’elle incarne, cet archétype féminin extrêmement ancien, constamment minoré par l’existence d’archétypes masculins qui ont peu à peu pris les places d’honneur, reléguant ces images de déesses du foyer au rang subalterne. Les figures féminines glorifiées devenant alors celles qui embrassent les attributs masculins : Athéna ou Artémis possédant une aura plus prestigieuse qu’Héra, les Valkyries plus volontiers dépeintes et glorifiées que Freya/Frigg, Arya supplantant Sansa…

Je me permets d’ailleurs une petite digression concernant une autre œuvre ayant explicitement choisi de « masculiniser » une figure jugée trop « féminine » pour obtenir l’adhésion du public : Arwen dans la trilogie de Peter Jackson. Les bonus des éditions collectors contiennent de très complètes explications sur le sujet où Philippa Boyens déclare ouvertement que Arwen dans les écrits de Tolkien est l’archétype de la femme soumise des années 50 et que cette figure ne pouvait pas être perçue de façon positive, en étant si passive, dans un film des années 2000. D’où la décision de lui donner un rôle actif au Gué de Bruinen.

On voit ici à nouveau à quel point une culture féminine, il est vrai façonnée par des siècles de misogynie, est considérée, y compris par des femmes, comme inférieure à une culture masculine dont les attributs valorisent systématiquement celui ou celle qui les porte.

Conserver à Arwen le rôle de dame de Rivendell, gardienne et protectrice, dont le soutien, la force morale et l’amour indéfectible sont les uniques moteurs d’Aragorn dans ses pires moments de doute, n’était pourtant pas en soit une vision amoindrie de la femme. Il aurait peut-être suffi de mettre en scène cette aura, ce pouvoir, cette influence déterminante, en choisissant de représenter cet archétype de la dame de manière positive. Les cultures féminines ne doivent pas être regardées comme des sous cultures qui seraient à proscrire dans l’optique d’un militantisme féministe. Elles sont le résultat de millénaires de constructions sociales et plutôt que de les considérer avec dédain, il serait grand temps de les valoriser et de les faire accepter, embrasser, par les hommes. Qui pourraient dès lors s’identifier à un personnage comme Arwen telle qu’écrite par Tolkien, Galadriel, ou encore, Sansa Stark.

Je propose de clore ici cette très longue parenthèse qui en aura perdu plus d’un. Big up à tous mes lecteurs mordus par des féministes quand ils étaient petits et dont je viens ici de réveiller le trauma.

Le papillon.

Après la mouche dragon, behold, peasant, la glorieuse mouche à beurre ! Par souci de justesse, il est bon de préciser que ce nom ridicule viendrait (insérer ici moult guillemets imaginaires) du fait que l’espèce la plus commune de papillon dans le nord de l’Europe aux temps de jadis naguère autrefois était une (ou plusieurs) variété de papillons jaunes, la couleur du beurre, donc. Ou qu’ils apparaissaient au printemps et à l’été, période faste de fertilité et de croissance et que donc, visiblement, ça évoque le beurre qui symbolise l’abondance.

Sansa va donc arborer à partir de la saison 3 un collier assez imposant représentant un papillon les ailes déployées. Symbole de résurrection, le papillon tombe ici fort à propos car Sansa est en ce début de saison 3 toujours prisonnière, mais libérée de la perspective d’un mariage avec Joffrey. C’est à partir de ce moment qu’elle va commencer à faire de la Catelyn sa tenue par défaut, se dissociant autant que faire se peut des Lannister. Sansa bien que toujours otage, renait de la rupture de ses fiançailles avec le roi. On sent que sa nouvelle vie, avec qui plus est, la présence rassurante et complice de Shae à ses côtés, lui ouvre de nouvelles perspectives. L’arrivée d’un nouveau collier, d’un nouveau symbole, qui lui-même charrie des concepts de transformation et de vie renouvelée, a ici beaucoup de sens.

Le papillon était pourtant déjà présent dès la saison 1, sur une bague que l’on voit une fois très distinctement, lorsque Sansa reçoit son médaillon de Joffrey.

La bague reviendra plus tard, en saison 2 également, en diverses occasions.

Après la libellule, ce nouvel insecte a donc une symbolique très cohérente pour Sansa. Nous sommes de nouveau face à un animal considéré comme léger, élégant, beau. Il appelle à la légèreté, à la jeunesse par son caractère éphémère. Il renvoie aussi aux périodes estivales, chose importante qu’il convient de souligner. Sansa est une fille du Nord, une Stark, qui élit pour symboles deux insectes que l’on associe plus volontiers à la douce saison. Loin de l’éloigner radicalement des siens, cela peut aussi traduire son aspiration pour autre chose que les climats rudes du Nord. Cela peut aussi la rattacher symboliquement à la fertilité, l’abondance, thème déjà évoqué plus haut lorsque je développais l’analogie possible entre Sansa et la déesse Freya.

Comme la libellule, le papillon vit plusieurs états, chenilles, larve, puis papillon, ce qui nous renvoie une fois de plus au caractère évolutif du personnage de Sansa. Là aussi, la bague et le collier sont laissés à Port Réal, abandonnés pour lui permettre d’entrer dans son ultime aspect, celui de la dame de Winterfell.

Le papillon est attaché symboliquement à l’idée de renaissance, de résurrection, lorsqu’il passe d’un état à l’autre, de chenille à truc super moche mais avec des ailes trop jolies alors tout le monde n’y voit que du feu. J’ai pu trouver également des symboliques dans d’autres cultures (au Japon il est associé à la femme, chez les Aztèques aux guerriers), mais de manière générale, Michele Clapton semble s’être à raison tenue, pour Westeros, au répertoire symbolique occidental, correspondant à la culture dépeinte par GRR Martin dans les Sept Couronnes.

Insectes non identifiés.

En saison 3, Sansa commence à porter deux épingles en forme d’ailes, vraisemblablement d’insectes, mais qu’il est difficile à identifier de manière certaine.

Si vous êtes de petits entomologistes en herbe, n’hésitez pas à me dire c’est quoi ces machins-là parce que de mon côté je sèche complètement.

Quoi qu’il en soit, ces broches renforcent encore l’analogie entre Sansa et des créatures ailées, légères et éphémères, dont la vie se fait au gré de leurs transformations.

Dans ces multiples insectes dont le cycle de vie va de la chenille à la forme finale ailée, il est difficile de ne pas voir ce parallèle avec Sansa, qui va non pas se transformer, mais évoluer au fil des épreuves, déployant des trésors de résilience et d’intelligence pour survivre aux enfers successifs dans lesquels elle est jetée. Sansa, comme la chenille qui devient papillon, ne change pas sa nature profonde, mais apparait simplement à la fin de son parcours, comme ce qu’elle a toujours été, de façon évidente et éclatante.

Le CERCLE, LES GARS, LE CERCLE §§§

J’avais dit que je n’en parlerais pas. Limite, je l’avais promis. Parjure que je suis. Le volant de Twingo, malgré le fait que j’en avais pas mal parlé dans les Points Chiffons des billets, n’avait pas livré tout ses secrets.

Mais parce que vous n’allez pas vous taper un boulot d’archéonavigateurs du web pour exhumer les passages qui y font mention, behold, folks, un résumé circonstancier.

First : le cercle.

C’est l’élément le plus marquant et le plus imposant du collier. Et contrairement à celui de la libellule, pour une fois on est certain qu’il s’agit là d’un design original made in Sansa. Elle a soit trouvé cette forme et demandé à y faire fixer la chaine ou la pendeloque, soit fait réaliser l’ensemble de la pièce elle-même.

Le cercle, surtout sur la première version du collier, avait fait couler moult encre car il faisait évidemment écho au cercle barré que les white walkers dessinaient parfois avec des cadavres, à la forme du bûcher de Drogo et aux dessins des Enfants de la Forêt.

Bon… Après avoir agité de très nombreux esprits pendant des années, il s’est trouvé que je ne sais plus qui de la production a balancé, au début de la diffusion de la saison 8, que en fait, ahah, vous allez rire, mais ce sont des symboles comme ça, des symboles des Enfants de la Forêt, et est-ce qu’on sait ce que ça veut dire ? Non, et le Roi de la Nuit non plus en fait, il se contente de la reprendre à son compte comme ton neveu gothique qui retourne des crucifix because il est vénère sa race contre l’Eglise, et ben Dagobert c’est pareil, il est gothique/vénère sa race.

Et donc, et là par contre, c’est logique et bien venu, les symboles des Enfants de la Forêt (le cercle barré et la spirale) sont restés dans la culture des gens de Westeros et ont peu à peu imprégné les arts visuels. Un peu comme la croix chez nous, qui avant d’être un symbole chrétien était une forme récurrente dans d’autres cultures. Le sens se disperse, se fond, disparait parfois, mais la forme demeure.

Et bien en Westeros, c’est pareil.

Voilà donc quand Sansa se promène avec un volant de Twingo dans le cou, elle ne fait pas du tout une référence ésotérique au culte de la grande déesse Glüdü vénérée par les Enfants de la Forêt, mais elle reprend tout simplement un motif familier.

Cherchez pas plus loin.

Cherchez pas plus loin non plus que ceci :

Cette dame, c’est notre Michele internationale à nous. Michele qui porte depuis longtemps ce fort joli collier de jade et d’argent dont le design vous est évidemment familier.

Adorant le personnage de Sansa et les défis en termes de costume qu’elle lui offre, c’est dont assez naturellement que Clapton a bâti un pont entre elles-deux en offrant à la jeune Stark un collier similaire au sien.

Then, l’aiguille…

Mais l’intérêt de cette pièce ne s’arrête pas là. Car outre cette massive pièce ronde, le collier de Sansa se distingue aussi par une pendeloque fine, que Clapton appelle « l’aiguille de Sansa ». Au départ, je pensais que c’était un moyen de référencer un peu Arya et de montrer que sa sœur avait elle aussi une arme puissante à sa disposition, à savoir son talent de couturière qui lui aura permis de se faire des armures, de se protéger, de résister, saison après saison. D’ailleurs, dans la scène qui précède la première apparition de cet accessoire, que fait Sansa ? Elle coud.

SAUF QUE…

Sauf que en réalité, ce collier n’est pas une référence à l’aiguille d’Arya. C’est très très très explicitement une arme, une déclaration. Une démonstration que la couture, activité décrite dans la série comme féminine, est pour Sansa une armure, ainsi porté de façon aussi évidente et ostentatoire.

Ce bijou est celui d’une couturière, pleinement et simplement. Ce collier EST la couture.

Et je n’aurais jamais pu le comprendre si je n’avais pas décidé, le lendemain de la fin de la diffusion de la série, de me faire, à cette occasion, un cadeau de moi à moi.

Yep, je me suis payée le collier de Sansa. Enfin, une réplique, trouvée sur Etsy, fabriquée par une gentille dame lituanienne. Une semaine plus tard, le bijou était dans ma boite à lettre, dans un joli emballage. Même pas cher ni rien. Je garantis pas la meilleure qualité du monde, mais c’est du beau boulot. Je vous laisse le lien de la boutique, si jamais d’autres sont intéressés.

Voici donc le modèle que j’ai choisi, plus portable que la V1 du collier, le volant de Twingo noir, avec une chaine plus longue que ce que proposé sur le modèle de base (j’ai une chaine qui tombe 20 cm sous le cercle et ça rend très bien, pour votre information).

On s’en fout ? On s’en fout.

Ce dont on se fiche moins, c’est quoi le fuck du rapport avec le fait d’avoir le collier à part te la péter et faire de la pub à une dame que tu connais même pas en vrai ?

Le fuck c’est qu’ayant le collier, spoiler alert, j’ai dû le mettre.

Et comme c’était la première fois pour moi que je portais ce type de design, j’ai un peu galéré au début pour comprendre comment ce merdier fonctionnait. Et puis tout d’un coup….

Grâce à ces sublimes images, réalisées et jouées par mes soins dans la canicule la plus extrême, je pense que vous avez tous compris où je veux en venir. Pour mettre ce collier, vous êtes obligés de coudre. Enfin, de reproduire le geste de coudre.

Et ça, ça a été l’épiphanie.

Comme je l’ai dit plus haut, Michele Clapton, couturière, possède un collier du même design. Il ne lui a forcément pas échappé en mettant ce bijou que le geste pour l’accrocher revenait à reproduire un des basiques de sa profession. C’est donc tout naturellement qu’elle l’a également offert à Sansa, dont le personnage a été défini dès le départ, comme une couturière. Au-delà du symbole ésotérique supposé, il y a donc dans ce bijou l’expression la plus simple mais aussi la plus ostensible qu’il soit du pouvoir de la couture, du pouvoir du vêtement et du costume. Ce collier, très massif, qui s’impose de lui-même dans toutes les tenues que porte Sansa, est une arme toute entière. Pas seulement l’aiguille de la pendeloque. C’est la déclaration de Sansa au reste du monde : moi, mes chiffons et mes putains d’aiguilles, on vous emmerde.

Le fait que l’aiguille en question soit régulièrement fixée à sa ceinture quand elle devient la dame de Winterfell amène aussi une autre idée. On dirait presque un trousseau, ce qui fait référence de manière assez littérale aux trousseaux de clés que portaient les maîtresses de maison. Si la pratique à disparu, elle a été pendant des siècles une marque de statut social. La dame possède les clés de toutes les portes et de tous les coffres. Elle les porte à sa ceinture, ce qui est un rappel visuel aussi bien que sonore de sa position au sein de la maisonnée.

La position de l’aiguille une fois à Winterfell double ainsi la symbolique typiquement féminine de ce bijou, de la couturière la maîtresse de maison. Sansa, plus que tout autre personnage dans la série, aura incarné l’expression d’un pouvoir au féminin.

Il est d’ailleurs à ce titre intéressant de remarquer que dans son costume de sacre, Sansa omet le port de son collier fétiche. Ceci sans doute parce que sa présence aurait été de trop sur son plastron de métal. Pourtant, le collier est bel et bien présent, sous sa forme la plus simple, la plus discrète et aussi, si on suit mon idée, sa plus représentative de la fonction de dame de Winterfell :

L’aiguille est toujours là, fixée à la base du plastron de métal, comme elle pendait avant aux ceintures de cuir de Sansa. La conservation de cet élément est dans la droite ligne de ce costume somptueux, qui synthétise le parcours de la reine et rend hommage à sa famille.

Ainsi, le volant de Twingo est un bijou représentant au final l’idée de la féminité que se fait Sansa. Renvoyant à la couture, activité féminine par excellence, renvoyant aussi à son rôle de maîtresse de maison, il illustre une manière d’être et d’exercer le pouvoir propre à la dame de Winterfell.

« My skin has turned to porcelain, to ivory, to steel. »

Que cela soit dans les livres ou dans la série, Sansa est très souvent un personnage détesté de prime abord pour ce qu’elle apparait être au départ. Adolescente, elle incarne en effet une catégorie de la population qui est rarement prise au sérieux, ne bénéficiant plus de l’indulgence que l’on accorde si gracieusement aux enfants et ni de la sagesse et de la mesure que l’on prête aux adultes. Les adolescents, largement incompris par eux même, offrent au reste du monde une forme de cacophonie qui leur vaut peu de considération en général. Piégés entre ce que leurs parents et les adultes ont voulu faire d’eux et la personne qu’ils sont et aspirent à devenir, ils traversent une période de leur existence bouleversante à de multiples niveaux.

Sansa part dans l’histoire avec le handicap de son âge mais aussi, avec celui de son sexe. Les adolescentes, décrites comme une horde braillarde et hystérique, bénéficient d’encore moins de crédit que leurs homologues masculins, leurs comportements et centres d’intérêt considérés comme futiles et superficiels.

Pourtant, la dite futilité et superficialité sont la résultante des attentes que la société a pour elles. Sansa, comme toutes le adolescentes de son monde, a vécu toute sa vie dans la perspective du mariage et de son corolaire, l’amour. Sortie de l’enfance, Sansa idéalise les deux, les espère d’autant plus fort qu’ils sont l’unique but dans lequel on l’a élevée, et qu’ils sont incarnés par son modèle féminin, sa mère. Sansa, comme toutes le adolescentes, soigne ses manières et son apparence, forgeant une image publique attendue par la société de femme polie, calme, douce et patiente.

Et Sansa est brutalement jugée pour être ce que l’on veut qu’elle soit. On lui reproche d’être féminine quand on l’a élevée afin qu’elle corresponde à la définition que sa société a de la féminité. On la juge parce qu’elle a pour centre d’intérêt ce que l’on estime être les occupations d’une femme.

Sansa, et l’hostilité qu’elle génère, sont symptomatiques de la manière dont les femmes sont façonnées et vues par la société. Une société qui leur montre une voie à suivre puis les critique vertement pour avoir respecté les codes, car ces derniers sont perçus comme avilissant.

Des millénaires de patriarcat ont largement contribué à forger une culture féminine que Sansa incarne à merveille et qu’elle parvient, en restant elle-même, à réhabiliter. Tout au long de son parcours, Sansa n’a en effet jamais tenté d’émuler les comportements ou codes masculins. Sa force, son pouvoir, elle les puise dans sa féminité, dans tout un faisceau de symboles, de pratiques et de comportements imposés à son sexe. Peu à peu, elle réussit à déjouer les limitations que la société lui impose, non pas en cherchant à faire exploser le carcan, mais en jouant avec et contre lui, en s’imposant pour ce qu’elle est fondamentalement, en tant qu’individu.

Dans la série, elle aura ainsi fini par incarner ce visage du féminin, un féminin assumé de A à Z mais qui ne se satisfait plus d’être perçu comme un outil du masculin. A la fin de son voyage, Sansa règne seule, maîtresse de son domaine, de son royaume et de son destin. Elle est femme, elle est reine, elle est, tout simplement.

10 commentaires Ajoutez les votres
  1. Best point chiffon je pense , rien que pour les ouatmilles détails comme mis en lumière dans ce ( mirifique ) billet j’ai envie de me refaire un marathon des 8 saisons….

    Et comme quoi le volant de twingo est classe finalement , content être je….

    (par contre si on se fait mordre par une féministe radioactive on devient aussi un super héros ? Je demande c’est pour un pote )

    1. Je pense que je vais laisser passer un peu de temps pour me refaire un marathon. Pas encore le courage de me confronter une nouvelle fois à la saison 8 :/ Je vais attendre la publication de TWOW je pense ^^

      (Pour répondre à votre question, il faudrait enquêter en Ukraine sur la féministe de Tchernobyl)

  2. Wow. Comme toujours, wow.

    Et j’en ai appris de pas mal sur la libellule et le papillon, merci beaucoup! Et sur Freya, évidemment, parce que même si je me targue d’assez bien gérer les mythologies grecque et latine, la nordique, pas trop… :/

    1. Ah bah de rien, j’en ai appris pas mal aussi sur la libellule, insecte dont je me contentais de me méfier comme de la peste, rapport à sa morsure, justement ! (je me méfie de manière générale de tous les insectes. J’ai vu « Starship Troopers », hein… On me la fait pas)

        1. C’est marrant, parce que moi c’est justement l’inverse. J’ai beaucoup de tendresse pour les fourmis grâce à Bernard Werber

  3. LA révélation : le volant de Twingo ! Je l’attendais celle-là. Et je ne suis pas déçue !
    En tant que couturière, j’ai bavé, bavé, et re-bavé (oui, il y avait une flaque autour de moi) d’envie devant les costumes de GoT, mais la symbolique du collier de Sansa m’avait totalement échappée. Je l’ai toujours trouvé très chouette (même si le volant de Twingo était un poil too much), mais je n’avais jamais remarqué l’aiguille. Merci d’avoir mis en lumière ce détail. Il me faut un collier comme ça maintenant, obligé !
    Et merci pour les explications sur les libellules. Je ne savais pas que ça mordait ces bestioles-là ! Après, je suis de la cambrousse, j’en ai croisé un tas et je me suis jamais fait croquer, donc ça doit pas être hyper courant les attaques de libellules, si ?

    1. Le lien fourni dans le billet devrait vous aider à faire l’acquisition du dit collier 😉
      Sur les libellules, aucune idée. Peut-être que certaines périodes sont plus propices à leur agressivité. Ou alors, comme les abeilles, faut-il vraiment les chercher pour les trouver et déchainer la fureur DU DRAGON.

  4. J’ai pris un grand plaisir à lire ce billet. Je m’en vais donc découvrir avec ravissement d’autres articles !

    Pensez-vous que l’aiguille à la ceinture pourrait également être approcher de « son » épée symbolique ?

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