La vérité si je mens

Après le médiocre épisode de la semaine dernière, « Game of Thrones » avait la lourde tâche de conclure cette première moitié de son ultime saison en beauté, avec autre chose, si possible, que du bricolage scénaristique et une mise en scène en dessous de ses ambitions.

Bon, ce n’est pas parfait, car cet épisode conserve certains défauts de la saison, prenant des raccourcis trop faciles ou oubliant de nous délivrer des informations essentielles pour une lecture cohérente de certains arcs. Quant au travail de Jeremy Podeswa à la mise en scène, il reste dans la droite ligne de ce que ce réalisateur peut faire sur la série depuis 2015, à savoir un travail intéressant caractérisé par une vraie délicatesse. On lui doit en saison 5 les épisodes « Kill the Boy », où mestre Aemon mourrait en appelant son frère Aegon (winkwink) mais aussi « Unbowed, Unbent, Unbroken », un épisode déstabilisant car on y trouvait à la fois la ridicule attaque des Aspics des Sables dans les Jardins Aquatiques, et la scène du mariage et du viol de Sansa, qui au contraire, brillait par une atmosphère trouvant le juste équilibre entre ce qu’il fallait montrer et ce qu’il fallait comprendre sans rien en voir. Podeswa avait confirmé sa capacité à emballer des scènes subtiles et dérangeantes en saison 6, dont il a réalisé les deux premiers épisodes, contenant entre autre la fameuse scène où Mélisandre révèle son vrai visage et celle de la résurrection de Jon.
En gros, je crois que Podeswa était un bon choix pour ce final puisqu’il trouve le ton juste, à chaque moment clé de l’épisode.
Ceci dit, globalement, nous avons là une conclusion satisfaisante pour cette saison 7.1, avec un dernière épisode plutôt bien sympa dans le fond.

Le thème du jour : la véritay. Et les conséquences des mensonges. Tous les personnages se retrouvent confrontés à ces deux pôles durant cet épisode et doivent payer le prix des dissimulations.

Port Réal.

L’épisode débute avec Ver Gris et son logo TESO et…
WAITWAT…

Ver Gris ?
T’étais pas à Castral Roc la dernière fois qu’on s’est vus ?

Ok, la vérité, c’est que sa présence ici est logique. Euron ne menait pas de siège, se contentant de savater les navires restant de Daenerys. J’imagine que les Immaculés installés dans la forteresse ont tout simplement plié bagages, et sont rentrés pépères vers l’est dès que Dany leur en a donné l’ordre. Pas de quoi fouetter un chat donc, de ce retour de Ver Gris sur le devant de la scène.

Daenerys fait là un beau déploiement de force, jetant toute sa puissance au visage de Cersei. A sa place, j’aurais fait pareil, rapport au fait que justement, Cersei n’est pas un adversaire à prendre à la légère. Quitte à prendre l’apéro avec elle, autant assurer ses arrières et installer sous les murs de Port Réal toute l’armée, histoire de se donner une chance d’assiéger la cité, sans réserve de bouffe, pendant que la flotte d’Euron assure la liaison maritime avec le reste du roy…. Nan ok, c’est juste un déploiement de force.

Pour tout vous dire, cette ouverture d’épisode m’a beaucoup perturbée. Revoir Ver Gris, que je situais dans les Terres de l’Ouest, au pied d’une muraille qui ne m’évoquait pas vraiment Port Réal…
J’avoue avoir mis un moment à comprendre que c’était bien la capitale, même si ça n’y ressemblait pas trop. En général, cette dernière nous est annoncée par la vue du Donjon Rouge, pas par ses fortifications.
Mais passons ce détail gênant de décor.

Parce qu’il y a VACHEMENT plus gênant dans cette scène, franchement : Jaime et Bronn sont en haut d’une très haute muraille dominant une plaine mais visiblement, ne peuvent pas voir la cavalerie dothraki au complet débouler depuis l’horizon ? Vraiment ?

Même chose à la fin de l’épisode avec l’armée des morts que ne voit pas venir Tormund. Encore que là, il a une excuse : la forêt et les nuages qui accompagnent les Marcheurs Blancs ont très bien pu masquer l’arrivée de trouzmille zombies.
A Port Réal, c’est une toute autre affaire, qui me donne envie d’y ouvrir un cabinet d’ophtalmologie.

Jon, sur le pont de l’Unique, contemple la cité où son père est mort, et se demande comme tout bon provincial, pourquoi diantre des gens voudraient venir vivre à la capitale. C’est vrai quoi, c’est surpeuplé, les loyers sont hyper chers, les gens sont malpolis et ils sont tout le temps pressés.

« Ouais mais ici, si t’as envie de manger un grec à 3h du matin, tu peux ! T’as toutes les expos, franchement eh, la vie culturelle c’est ici que ça se passe, et puis, on va pas se mentir, les bordels sont de premier choix ! » précise Tyrion, ce qui explique carrément tout.

Meanwhile, Sandor Clegane descend à la cale, ce qui me donne l’occasion de vous raconter un rêve que j’ai fait cette semaine où je vivais de le château de Disneyland en collocation avec le Limier. Qui n’arrêtait pas d’acheter des meubles. Voilà.
Le Limier donc, s’en va vérifier si Régis va bien, pas trop le mal de mer, pas trop le tract, je sais que c’est ton moment, tu vas enfin passer devant le jury de The Voice, c’est du stress mais t’inquiète, t’es le meilleur, champion.
« Gragreugreu », lui répond Régis, au top de sa forme. Nous voilà rassurés, j’avais un peu peur que le petit se décompose en chemin, trop loin des pouvoirs de nécromant de Dagobert.

Au Donjon Rouge, Cersei, très belle aujourd’hui, comme tous les autres jours d’ailleurs, je veux pas d’ennuis, explique à la Montagne l’ordre dans lequel il faut tuer les membres de l’équipe bleue : first, le soigneur, then le tank, and then le DPS. Dans l’ordre ça donne Dany, Tyrion, et Jon. Beau sens des priorités : la reine adverse en premier, mais immédiatement après, le frangin, parce que la vengeance hein, bref. Et après le Stark, dont tout le monde se fout.

Dans ses premières minutes, cet épisode ressemble pas mal au précédent, faisant la part belle aux dialogues entre personnages qui se retrouvent, et doivent faire front commun face à une menace qui les dépasse tous.

Et donc, Fossedragon. Ok, demeure de Balerion le Terrible, le plus gros dragon de l’histoire des dragons en Westeros. Pauvre vieux, il devait avoir peine à se coucher dans un si petit truc, en rond, comme un chat dans un panier.

Enfin, tous les protagonistes ou presque se trouvent réunis dans cette arène, cadre parfait pour rassembler ces gens ayant toutes les raisons du monde de se mettre gaillardement sur la tronche. Cette rencontre au sommet, on aurait eu du mal à l’imaginer il y a encore deux saisons, alors pourtant que des rapprochements commençaient à s’opérer. Si cette réunion a lieu, c’est bien parce que tout ce qui s’est joué avant, le jeu de trônes, la politique, les ambitions des uns et des autres, la guerre, les tensions, les amitiés et les inimitiés, tout cela n’a plus aucune importance, ni aucun sens. Un enjeu plus important les réunit, et ses implications les dépassent.
Il y a tant de ressentiment et de haine dans cette assemblée que cela fait ressentir, en négatif, le caractère cataclysmique de ce qui les rassemble. Et cela implique aussi que la tension est à son comble, car en tant que spectateurs, nous savons que l’échec de cette négociation n’apportera strictement rien de bon.

Merveille des merveilles, cette confrontation magnifique et verbale entre Sandor et Gregor Clegane, qui nous annonce sans aucun doute possible que le Cleganebowl se tiendra bien en saison prochaine. Sérieux, même si le dialogue (monologue) était très bien écrit, très tendu, très plein d’une certaine émotion contenue de la part d’un Sandor en proie à une colère plus froide que le cœur de Dagobert, il y avait un petit côté intro d’un match de catch qui faisait plutôt plaisir à voir. Une fois encore, la série sacrifie un peu au fan service en plaçant là cet échange, mais il tombe à sa juste place, avec ce qu’il fallait de retenue dans l’écriture pour être à la fois un moment de retrouvailles entre frères ennemis tel que l’on pouvait l’attendre et un effet d’annonce efficace.

«-Elle est en retard, ta reine, Tyrion.
Y’avait pas mal de trafic sur le périf, je te ferais remarquer.
C’est pas poli, c’est tout ce que je d…
Woooh pinaise, c’est quoi ce bruit ?
Calme-toi Jaime, c’est notre reine et ses dragons qui…
Queuah ? Les dragons ? Ici ? Le feu fait chair ? La mortlafindumondeladestruction ??? »

Pendant que Jaime atomise son slip au souvenir de sa dernière rencontre avec Drogon et que le reste de l’assemblée contemple l’arrivée en über pompe de Daenerys du Typhon, first of her name, descendue dans l’arène par son béhémoth aux mille dents, noir comme l’enfer, Cersei n’en a strictement rien à foutre.
Je suis sûre que si quelqu’un lui posait la question du secret de son calme face à cette vision, elle répondrait :
« Quoi, ça ? C’est juste une grosse dinde… »

Accessoirement, je pense que Cersei n’est pas plus impressionnée que cela par le dragon parce qu’elle s’attendait à pareille arrivée. Elle-même eût disposé d’un lion géant de bataille, elle serait arrivée sur son dos. Cersei se doute bien que si Dany n’est pas là, c’est parce qu’elle va venir avec ses enfants. Il est probable d’ailleurs que lorsque ces derniers surgissent, la reine tique davantage sur le fait qu’il en manque un que sur l’arrivée de rock star de Daenerys.

Vous vous souvenez de ce que je disais sur le caractère magique, irréel des Targaryens ? Je trouve que cet épisode le confirme doublement. Tout d’abord, il y a ce plan très large (enfin, large, à la largeur de Drogon), où l’on voit le dragon descendre Daenerys de son dos, l’abaissant jusqu’au sol sur son aile. C’est un plan littéralement magique. Tout y est étrange. La silhouette couronnée de blanc de Daenerys, le mouvement descendant de l’aile de Drogon qui donne presque l’impression que Dany lévite. La délicatesse de cette dépose contrastant avec la puissance furieuse du dragon.
Tout le monde semble saisit par cette vision. Sauf Cersei, qui est beaucoup trop cool pour être impressionnée par ce genre de conneries.
Plus tard, je reviendrai dessus, Daenerys a un échange avec Jon au cours duquel elle insiste lourdement sur le fait que sans les dragons, les Targaryens n’étaient rien de plus que le reste de l’humanité. Elle reprend aussi les mots qu’elle avait eu pour Kraznys à Astapor : « Un dragon n’est pas un esclave », rappelant ainsi qu’il n’est pas dans la nature de la magie d’être domestiquée. Bref, l’épisode confirme cette aura de merveilleux qui va de pair avec le retour des Targaryens en Westeros, le retour de la magie dans sa forme la plus brute et la plus sauvage, le dragon.

Je passe vite fait sur « Ahlala, c’est terrible cette menace affreuse qui nous arrive droit dessus » de Tyrion et Jon, ainsi que les « Lalala j’entends rien » de Cersei, pour rebondir sur le fait quand le ton monte entre Cersei et Dany (surtout du côté de Cersei), Tyrion tente de calmer de jeu par un « Rien ne pourra effacer les cinquante dernières années ».
Juste pour être sûre, 50, pourquoi ?
Il n’y a de conflit déclaré entre Lannister et Targaryen que depuis quoi, une vingtaine d’année à l’échelle de la série ? Depuis la fin de la Rébellion, en gros. Je dois être un peu idiote ou rater un truc, mais je ne vois pas à quoi se réfère ce « 50 ».

Suddenly, Sandor Clegane déboule dans l’arène avec une grosse caisse sur le dos, on dirait un sixième le jour de la rentrée des classes, avec son ‘ros cartable. On le plaint. Il était sûrement depuis le début de l’entrevue avec Régis dans le dos, à attendre qu’on l’appelle.
Mais le voici enfin qui parvient au sommet de la volée de marches, avec son fardeau, et sa scoliose.
Sur le coup, j’ai vraiment cru que Régis était mort. Enfin, plus mort que d’habitude. Vu qu’il ne faisait pas le coup de la Petite Futée comme sur le bateau et qu’il semblait bien inerte pour un zombautre.

«-Bon ben what’s in the boooox ??? On va mourir de tout ce suspens, ser Clegane.
Non mais attendez, votre majesté, Régis est facilement impressionnable en société. Allez, Régis, fait agrougrou pour la reine, sois sympa.
Nan.
Régis, on en a déjà discuté. Ne fais pas l’enfant.
T’es pas mon père ! Je fais ce que je veux ! »

Mais quand Sandor menace de lui suspendre son forfait, comme tout bon ado qui se respecte, à la perspective de pas pouvoir envoyer aux copains dans le Nord des snaps de lui devant le cratère du Septuaire de Baelor, Régis décide de faire ce pour quoi il est venu : « AGREUGREU §§§ »

Convaincant, le Régis. Et plus encore, sa chaine, juste assez longue pour qu’il puisse glairer au visage de la reine, mais pas davantage.

Reine qui pour le coup, est vraiment terrifiée. Cersei, c’est mon âme sœur : elle moufte pas devant un dragon parce qu’elle les trouve certainement jolis et malicieux, mais elle flippe sa race devant un zombie. That’s my girl.


Des mains, des mains partout!!!

Notez que personne n’a de réaction rationnelle dans l’assistance côté couronne. Jaime est tétanisé sur son siège, ne s’interposant entre Régis et sa sœur qu’une fois ce dernier tenu en respect par le Limier. Même Robert Strong fait un pas en arrière en découvrant la bestiole.

Celui pour qui c’est Noël en revanche, c’est Qyburn. Tu sens le mec à deux doigts de demander à la reine des crédits pour monter une expédition de recherche dans le Nord.
J’adore le plan de profil de Cersei quand Sandor coupe la main de Régis, son expression de terreur, de dégoût, de sidération comme elle se penche en avant pour regarder la main continuer à s’agiter.
C’est comme ça qu’on joue, Emilia Clarke.

J’adore l’instant suivant, quand Jon se saisit de la main pour y foutre le feu avec l’aide de ser Davos. Y’a une touche « C’est pas Sorcier » à ce moment qui est assez goldée je dois dire.

«Eh, Jamy, comment on fait pour tuer un zombautre ? »

J’adore d’autant plus que cet épisode continue d’enfoncer le clou de l’épisode précédent, mettant en exergue le grand nawak général qu’était la partie au-delà du Mur. La semaine dernière, la strike team défouraillait du zombie simplement en tapant dedans, comme si ça suffisait, sans utiliser de feu ou presque, (seul Beric en avait à la fin) mais cette semaine, on se rend compte qu’en fait, les épées, ça leur fait pas bobo.

Oh mais attends, je suis bête, j’avais oublié la nouvelle règle concernant les zombautres, celle qui sort du chapeau : maintenant ils sont sensibles au verredragon.
Okay, c’est un changement par rapport aux livres, mais pourquoi pas, admettons. Ceci dit, ça aurait été bien de nous préparer à ça parce que jusqu’à présent, on avait toujours compris que pour les zombautres, seul le feu est vraiment efficace, ou la réduction façon puzzle, tandis que les Marcheurs Blancs ne sont sensibles qu’au verredragon et à l’acier valyrien.

Ce qui explique pourquoi l’ours est mort la semaine dernière d’un simple coup de canif. Mais une fois encore, comme ça sort du chapeau, j’ai envie de dire que caynul, mais je vais pas le faire.

«-Mais dis donc, Jamy, est-ce que les zombautres savent nager ?
Et bien non, Fred…
Euron.
Pardon, Euron. Non, ils sont hydrobloquants !
Ok. Euron, out ! »

Tel un gros péteux que l’on comprend du reste fort bien, Euron, décide donc de mettre littéralement les voiles, laissant Cersei seule, que tu crois.

J’imagine que leur petit arrangement a été ajusté à l’aulne de la révélation de l’existence des morts, car sinon ça n’a aucun sens. Euron et Cersei, dans la perspective d’une trêve qu’ils comptaient accepter, avaient déjà fomenté la fausse défection d’Euron. A charge pour lui de trouver un motif de départ. D’ailleurs lui et Cersei débutent leur numéro lorsque le roi des Îles de Fer interpelle Theon dans les premiers instants de la réunion. Cette mise en scène est destinée à montrer une dissension interne imaginaire qui justifiera d’autant plus le départ d’Euron pour un motif quelconque durant les pourparlers. On en recause, mais c’est finement joué de la part de Cersei qui montre ainsi avec un coup ou deux d’avance sur les autres couillons du Nord.

«-Okay, j’accepte de vous aider à tuer ces… trucs… A une condition : Jon Snow, à compter de ce jour, le Nord s’appellera la Suisse ! »
Ah oui mais non, ça va pas être possible Madame Raisin, j’ai déjà promis mon boule ma fidélité à l’autre blonde. »









Je sais pas à quoi ça tient. L’air de la capitale, l’écrasante chaleur port réalaise à la fin de l’automne, les vapeurs de tequila qui émanent de Cersei Lannister ou l’enivrante courbe du bon cœur de Daenerys, mais à cet instant, Jon surpasse largement toute l’œuvre de Ned à Port Réal en saison 1.

Certes, Cersei lui demande de jurer sa neutralité en convoquant le fantôme de Ned comme garant de la sincérité de Jon. Du coup, pauvre Jonny, le voilà piégé entre ses propres convictions, ayant lui-même juré de ne plus jamais briser un serment à l’avenir, et le souvenir d’un père dont il veut honorer la mémoire.
Quelque part, il n’a pas vraiment le choix que de dire la vérité et de tout foutre en l’air. Contrairement à sa boulette de la semaine dernière qui a valu la mort de Viseryon, celle-ci, si elle n’en est pas moins complètement stupide, a au moins le mérite d’être cohérente.

De plus, sa défense, concernant les mensonges et le mal qu’ils peuvent faire à terme, est un écho nécessaire à la révélation concernant ses parents biologiques à la fin de l’épisode. Comme si intuitivement Jon comprenait qu’il était en quelque sorte le fruit des mensonges ayant conduit à la Rébellion, et par là, à la situation dans laquelle ils se trouvent tous aujourd’hui.
Alors oui, c’est totalement stupide, mais c’est parfaitement cohérent avec le personnage.

Dans l’entrevue entre Cersei et Tyrion, ce qui m’a frappé, c’est la manière dont tous deux ont perçu la mort de Tywin. Tyrion, qui défendait sa vie et venait de se faire trahir par Shae, a agi de manière personnelle, impulsive. Il a perdu son père, certes, mais Cersei a perdu bien plus. Et c’est précisément ce qu’elle lui reproche. En effet, le parricide a sonné le glas, aux yeux des Tyrells et de la Foi, de la maison Lannister. Et bien que Cersei soit la seule à blâmer de la prise de pouvoir du Grand Septon, cette erreur terrible qu’elle a commise n’est en effet arrivée que parce que la maison Lannister n’avait plus d’allié. Ceci dit, c’est très facile de blâmer Tyrion du fiasco que fut l’après Tywin.
On peut aussi sans peine faire un parallèle entre cette scène et toutes celles de Arya et Sansa depuis le début de la saison. Les deux paires entretiennent des inimitiés depuis les origines de la série. Des inimitiés qui ont des sources différentes, mais qui reposent en partie sur le fait que les protagonistes ne parviennent pas à s’entendre, essentiellement parce qu’ils sont dissemblables dans leurs aspirations. En résulte de la rancœur, cultivée toute une vie durant, qui finit par exploser en une série d’accusation qui sont en grande partie injustes, même si l’on comprend leur source. Ainsi, il y a un parallèle évident qui est fait entre Arya qui accuse sa sœur d’avoir contribué à la mort de Ned, et Cersei rendant Tyrion responsable de la mort de ses enfants.

Depuis qu’elle est revenue du Septuaire après sa marche de l’expiation, Cersei est terriblement calme. On ne l’a plus vue avoir ses colères explosives des premières saisons. Et pourtant, ici, elle perd son sang-froid face à Tyrion, qui fait remonter la douleur de la perte de ses enfants. Entre le retour du frère honni et la vision d’horreur qu’elle a eu plus tôt, on peut comprendre qu’elle soit à fleur de peau en cet instant, mais c’est surtout l’évocation de Tommen et Myrcella qui la fait perdre le contrôle.

Et pourtant…. Et pourtant cet épisode nous révèle quelque chose d’incroyable : Cersei est incapable de regarder son frère mourir. Tyrion nous l’a pourtant rappelé, elle a par deux fois tenté de le tuer. Durant la bataille de la Néra, elle demandait à un garde royal de supprimer son frère dans la mêlée et il s’en était fallu de peu et d’un Pod pour qu’elle parvienne à ses fins.
Puis, après la mort de Joffrey, elle l’accuse et semble se complaire dans la perspective de sa mise à mort prochaine.
Mais la première fois, elle n’était pas sur le champ de bataille. Tyrion aurait pu y mourir d’une autre main que celle de son exécutant.
Quant à la seconde, si elle était l’accusatrice, c’est Tywin qui était la cheville ouvrière du complot visant à voir mourir Tyrion. Quelque part, ses mains restaient alors propres.

Mais à présent qu’il est à sa merci, elle se refuse à affronter sa mort en face. C’est une constante, chez elle. Elle n’a jamais assisté à la mort de Septa Unella. Pas plus qu’elle n’était présente pour celle de Tyenne ou qu’elle n’assistera à celle d’Ellaria. La mort terrifie Cersei, au-delà de tout.

Difficile ici de savoir ce qui retient exactement sa main, mais il y a fort à parier que cela soit un peu des deux. Son fils Joffrey est mort dans ses bras. Elle se refuse à voir l’agonie d’un autre membre de sa famille. Peu importe qu’il s’agisse de Tyrion ou de Jaime, il s’agit de ses frères et au fond d’elle, il y a une voix qui comme au fond de Tyrion, la retient de tenter quoi que ce soit qui puisse provoquer sa mort de sa main.

AHAHAHAHAHAH NON MAIS VOUS LE CROYEZ VRAIMENT ???

Cersei n’a aucun intérêt à tuer Tyrion maintenant. Cela provoquerait la guerre immédiate avec Daenerys qui a garé ses dragons en double file devant le Donjon Rouge. Ce n’est pas trop le moment de laisser parler la poudre.
Son recul doit être vu à l’aulne de cette petite main qui glisse comme de par hasard sur son ventre. Cersei amène Tyrion sur son terrain et joue de lui en l’amadouant d’abord en lui faisant croire qu’elle l’épargne par sentiment fraternel, ensuite en laissant glisser un indice sur sa grossesse.
Et notre Cersei d’utiliser ce royal baby comme un outil de négociation… Quelle est douée…

Bon, je peux aussi totalement me planter, mais je ne sais pas, j’imagine très mal Cersei, face à Tyrion, perdre le contrôle au point de se trahir par erreur. Son geste n’est pas fugace, elle maintient la main longtemps sur son ventre, suffisamment pour attirer l’attention de Tyrion et lui faire croire qu’elle a une faiblesse qu’il peut exploiter.
Et la révélation à la fin de l’épisode, sur les raisons réelles du départ d’Euron achèvent personnellement de me convaincre que la reine n’a pas été sincère un seul instant à partir du moment où son frère lui demande d’oser le mettre à mort. Si elle semble aussi rageuse quand elle détourne le regard de la Montagne, ce n’est pas parce qu’elle ne peut pas le faire au fond de son petit cœur, c’est parce qu’elle ne peut pas ENCORE le faire alors qu’elle en meurt d’envie. Tuer Tyion réduirait à néant ses espoirs de rouler Daenerys dans la farine et d’anéantir ses adversaires.
Bien évidemment, de notre perspective objective à nous, il est évident que la stratégie de Cersei est suicidaire, mais dans le fond, hein, c’est superbe.

Je crois en toute sincérité que Cersei est mon coup de cœur dans la série. La manière dont le personnage évolue au sein de sa tragédie familiale, entre l’image d’une reine avide de pouvoir, sûre de sa valeur, mais sans réel talent parce que prise à la gorge par diverses forces soucieuses de ne pas lui donner de pouvoirs, en guerre contre les limitations que la société impose aux femmes, et celle de la Reine Noire forgée en fin de saison 6, puissante et redoutable, Cersei est devenu ce type de personnage mauvais que l’on adore. Non seulement ses actions cette saison étaient toute finement jouées, avec la juste dose de perversion, mais ses motivations sont-elles parfaitement justes, depuis le départ.
J’ai déjà eu l’occasion de le dire, mais Cersei jusqu’à présent avait donné l’image d’une femme trop sûre de sa valeur et de son intelligence, mais qui dans ses actes, montrait essentiellement une tendance lourde à agir sous le coup de l’émotion, à prendre des décisions aussi dangereuses pour elle que pour les autres. Mais tout ceci est justifié par les peurs qui gouvernent Cersei. Je devrais dire LA peur qui la gouverne : la mort.

« Death is the ennemy », nous disait Beric Dondarrion la semaine dernière. Une sentence qui n’a jamais été aussi vraie, et qui résonne depuis des années en Cersei. La prophétie qu’elle a reçue de Maggy la Grenouille n’a fait qu’ancrer cette terreur, implantée en elle depuis la mort de sa mère. Une mère dont enfant, elle s’imaginait le pourrissement du corps dans le tombeau, image qui la hante depuis, d’autant plus fort qu’elle l’a reportée sur ses enfants.

Je reviendrai là-dessus dans le Point Chiffon, mais les tenues de Cersei cette saison, où le noir est omniprésent, nous la font aussi apparaitre comme une incarnation de la mort (sans parler de l’omniprésence de Gregor Frankeberg à ses côtés). Ce qui, en cette fin de saison 7, nous laisse avec les forces de Daenerys encerclées par deux agents de la mort, Dagobert au nord, et Cersei au sud.

Désormais seule au pouvoir, la reine donne sa pleine mesure et auto justifie sa prétention des saisons passées, en démontrant à tous qu’elle a bel et bien les qualités nécessaire pour gouverner. Son unique faiblesse, comme le lui dit Tyrion, reste ce manque de contrôle de ses instincts les plus primaires, qui à terme, lui vaudront de trouver la mort. Car il est peu probable que Cersei survive au jeu des trônes. Mais quelque chose me dit que si ce n’est pas son enfant qui la tue, sa mort sera un très grand moment, la reine étant typiquement le genre à ne pas partir seule, et à trouver un moyen pour emporter son assassin avec elle.

Pendant ce temps, à Fossedragon, tout le monde tourne en rond, cherchant désespérement des yeux un quelconque indice de l’installation d’un buffet gratuit. Sandor rêve de poulet, Davos de crabe mariné, et ser Jorah, lui de voir Dany un peu moins collée à la moumoute de Jon Snow.
L’échange entre Jon et Daenerys au sujet des dragons a moult intérêts, comme celui de nous faire un énième rappel historique sur les Targaryens, mais aussi, pour Daenerys, de regarder un peu en arrière. Lorsqu’elle dit à Jon que le fait d’avoir enfermé les dragons, de les avoir privé de leur liberté, avait signé le début de la fin pour sa maison, cela renvoie évidemment à sa propre expérience meereenoise. En effet, la situation dans la Baie des Esclaves a commencé à franchement se dégrader à partir du moment où elle avait enchainé Viseryon et Rhaegal. Privée de leur pouvoir, d’une façon aussi pratique que symbolique, elle avait alors commencé à devenir une reine impuissante, engluée dans une situation dont seul un dragon était parvenu à l’en tirer. Depuis le sol d’une arène, symbole à Port Réal de l’asservissement de toute une espèce.
Le fait que Dany insiste sur le côté « normal » des Targaryens une fois les dragons disparus rappelle ce que la série construit à son sujet depuis ce début de saison, à savoir son caractère magique, merveilleux, décalé dans ce monde qu’est Westeros.

En revanche, gros souci, les gars ! Gros souci ! Vous vous relisez jamais ? Genre, vous regardez pas ce que vous faites les saisons d’avant ou quoi ?
La semaine dernière, je parlais du fait que dans la série, la prophétie de Mirri Maz Duur était incomplète, omettant la partie où la maegi condamnait Daenerys à la stérilité. Mais visiblement, cette semaine, on oublie. Un peu comme pour les moyens de tuer les zombautres en fait, ahah, ranafout ! Donc quand Jon évoque la possibilité d’une descendance pour Daenerys, et que celle-ci lui dit que sisi, cay impossible, c’est Mirri Maz Duur qui me l’a dit, CAY FAAAAAAAAUUUUUUUX !!!!!

Sauf si, ahah, la maegi lui a dit ça dans une scène que personne n’a jamais vu, ce qui est trop bête, avouez, pour un élément aussi important dans la vie de Daenerys.
C’est tout de même pas compliqué mais le problème va se répéter au moins deux fois encore dans cet épisode : quand on balance une nouvelle, quelle qu’elle soit, il faut préparer le terrain avant. Il faut dire, il faut montrer.
Or là, Dany nous dit en gros que si, Mirri Maz Duur l’a dit, parole, tmtc, croix de bois croix de fer, alors que non, jamais. Sauf si elle l’a dit hors champ, ce dont on se fout royalement.
La seule explication qui sauve cette réplique d’être une grosse erreur de continuité pour la série, c’est l’hypothèse que Daenerys convoque ici le spectre de Mirri Maaz Duur pour ne pas avoir à parler de Daario à Jon. Ce qui peut vaguement se comprendre, mais c’est tiré par les cheveux, faut avouer.
L’explication la plus simple est donc bien que l’on a ici une erreur à l’écriture, par défaut de prise en compte d’un élément de la série, amputé d’une partie de ce qui était dans les livres.
Et c’est un poil grave, si je puis me permettre, car si la série est bien inspirée des livres, « Game of Thrones » a au fil du temps, et c’est bien normal, développé son propre canon. La moindre des choses est donc de respecte le dit canon, non pas de s’emmêler les pinceaux entre livres et série. Donc, quand Mirri Maz Duur ne dit pas « tu es stérile », Dany doit avoir une autre explication à apporter pour justifier sa conviction, et pas nous sortir une info qui n’a jamais été divulguée dans la série.

C’est au même niveau de bourdasse en or massif que si la saison prochaine, un valonqar venait régler son compte à vous savez qui, et que vous savez qui s’exclamait : « ahah, c’était donc toi le valonqar dont on m’avait parlé hors champ ! »
M’voyez ?

Mais revenons à notre chère Cersei (wink aux livres, tiens, hop, gratuit), parce que j’en ai marre de parler de gens incohérents et peroxydés.

Indubitablement, cette saison Cersei joue mieux que jamais. Evidemment, on pourra m’opposer que sa décision de ne pas participer à la guerre contre Dagobert est d’une connerie abyssale, compte tenu de la menace, mais mettons-nous deux secondes à sa place, elle qui doit coute que coute protéger sa maison de l’annihilation. Elle qui doit protéger l’unique enfant qui lui reste. Elle qui a la certitude qu’une fois la menace des morts écartée, Daenerys viendra pour elle, avec toutes ses forces et ses grosses dindes.
Si Cersei veut gagner, elle doit économiser ses forces. C’est sa seule chance. Comme elle le dit à Jaime, un dragon est déjà tombé. Cersei l’a senti, ce manque anormal de Viseryon. Son instinct lui dit que Daenerys a perdu un de ses trois atouts majeurs. Et après ce qu’elle vient de voir à Fossedragon, Cersei a compris que la guerre à venir sera incroyablement gourmande. Toutes les forces qui se jetteront dans cette mêlée contre la mort elle-même en sortiront exangues. Il se pourrait même que le Nord et les forces Targaryens mettent plusieurs années à se remettre de pareil conflit. Ce sera alors au sortir de cette guerre le moment idéal où frapper Daenerys à la gorge, en la jetant en pâture à la Compagnie Dorée.

Bien sûr que de notre point de vue omniscient sur cette histoire, le choix de Cersei semble déraisonnable au possible. Nous savons que cette histoire est celle de la glace et du feu. Cersei croit qu’elle joue dans « Le Trône de Fer » et pense sans doute que les enjeux en sont encore à s’affronter pour le contrôle de Port Réal. Il est difficile, de son point de vue, et malgré la preuve mort-vivante que l’on vient de lui fournir de voir autre chose dans cette trêve qu’une opportunité dont elle n’aurait pu rêver pour sauver ce qui peut l’être encore.

Alors qu’on la croit au pied du mur, sans Euron, enceinte, vulnérable Cersei nous prouve une fois de plus qu’elle est un adversaire redoutable, qui sait tirer avantage de toutes les opportunités qui lui sont offertes. La conspiration avec Euron pour lui faire quitter Port Réal sous un faux prétexte est un très beau coup.

Et cette ultime entourloupe sera la veulerie de trop pour celui qui aura beaucoup subi, ces dernières saisons, auprès de sasoeurlareine.
Enfin, la coupe de Jaime est pleine. Il lui aura fallu un temps certain pour comprendre qu’il n’avait plus rien à faire avec Cersei, que le chemin qu’elle emprunte diverge à ce point du sien qu’il ne fait plus sens pour lui rester aux côtés de sa sœur. C’est très certainement Brienne qui ravive quelque chose en lui lorsqu’elle le prend à parti. Brienne, ce modèle de chevalerie, de loyauté et d’honneur, explosant en un « fuck loyalty » qui choque le Régicide, et lui fait prendre conscience, peut-être davantage que Régis, du caractère d’urgence de la situation.
Aussi, quand Cersei lui révèle sa duplicité, son choix de la quitter s’appuie en partie sur sa foi en Brienne, et la confiance qu’il place en le chevalier. Le reste, c’est Cersei qui le fait elle-même, en lui présentant le visage qu’il se refusait à regarder en face depuis le début de la saison.
Jaime a profondément changé tout au long de la série, qui nous l’a d’abord présenté comme un type suffisant, capable de défenestrer un petit garçon, pour lui faire ensuite remonter ce chemin de chevalier dévoyé jusqu’à sa mutilation, véritable virage de son parcours. La perte de sa main d’épée ramène le Régicide à ce qu’il est au plus profond de lui, réveille le souvenir et le besoin de parler du meurtre qui lui a valu son titre, et le renvoie à ce geste, et aux raisons de ce dernier. Dès lors, et sous l’influence de Brienne, ne minorons surtout pas l’impact positive qu’elle a sur lui, Jaime va entamer un chemin de rédemption visant à retrouver ce jeune chevalier qu’il était. Il faut aussi évoquer dans ce cheminement du Régicide cette année, les dernières paroles d’Olenna qui l’avait averti que sa soeur serait sa perte. Une prédiction qu’il n’avait alors déjà pas prise à la légère. Cersei était le dernier poids qui le retenait en arrière et au final, la série a eu raison de se montrer plus longue que les livres à entériner leur rupture car au moment où le Jaime de « Game of Thrones » choisit de quitter sa sœur, il le fait face à face, sachant pertinemment qu’elle est en position de faiblesse dans cette guerre (surtout qu’il la quitte pour le Nord, où il est probable qu’il révèle la vérité à Daenerys et donc déclenche un déluge de feu sur Port Réal) et qu’elle porte son enfant.
C’est donc un geste fort, qui marque bien le changement chez Jaime, sa capacité à regarder au-delà du jeu des trônes et qui accessoirement, nous dit aussi pas mal sur sa relation avec Brienne.

Dernière chose, qui promet pour l’an prochain : dans l’hypothèse où Tormund a survécu, c’est qui qui va avoir un frakking triangle amoureux OF DOOM à Winterfell en saison 8 ? CAY NOUS !!!

Vous avez sans doute reconnu, au moment où Jaime tourne le dos à Cersei, les notes de « Light of the Seven » résonner. Ce choix du compositeur, Ramin Djawadi, est particulièrement bien vu. En effet, en fin de saison dernière, Jaime regagnait Port Réal le jour du couronnement de sa sœur et échangeait avec elle un regard difficile alors à interpréter, mais qui trahissait à la fois sa peur et sa colère. Jamais durant la saison 7, Jaime n’a reproché à Cersei ce geste extrême, se contentant de l’évoquer pour souligner sa crainte envers sa jumelle, qu’il sait désormais capable de tout.
L’appel de « Light of the Seven » à ce moment permet de placer cet instant de la rupture dans la continuité de l’explosion du Septuaire de Baelor. En effet, le choix de la reine de trahir Daenerys est plus ou moins calqué sur le même modèle : la reine s’assure que ses ennemis se retrouvent dans un même endroit, en même temps, pour y affronte la mort, ici dans son expression la plus brute. Puis, elle éliminera ceux qui restent, depuis sa position dominante nouvellement acquise.
Cette répétition du schéma, la perversion de celui-ci alors même que les enjeux sont cette fois différents, s’en est trop pour Jaime qui a supporté le poids de l’explosion de Septuaire avec sa sœur pour sa sœur, sans jamais cependant l’approuver pleinement.
Ainsi, quand il la quitte, c’est pour Cersei le moment de recevoir l’addition, de payer pour ce qu’elle a fait.

La scène du départ de Jaime s’avère une très belle conclusion de son arc à Port Réal, et un moment plastiquement et symboliquement superbe de la série. Alors que le ciel n’a fait que s’assombrir au-dessus de Port Réal depuis le début de l’épisode, la fin de ce dernier nous donne à voir les premières neiges tomber sur la capitale, annoncées par la tenue de la reine, aux épaules couvertes de fourrure. La trahison de Cersei est ainsi écrite dans le ciel aussi bien que dans les dialogues, car alors qu’elle choisit de ne pas participer à la guerre contre le Roi de la Nuit, elle condamne sa ville à l’Hiver, qui s’abat alors doucement, mais inexorablement sur les Terres de la Couronne.

Quant à Jaime, son dernier geste avant de tourner définitivement le dos à sa sœur est de couvrir sa main en or, cette main que Cersei lui avait offerte, cette prothèse d’or Lannister. Quand il prend la route, Jaime n’est plus qu’un simple chevalier errant, vêtu d’une modeste armure de cuir, s’en allant affronter une menace trouble, mais terrible, qui le dépasse lui et le reste du royaume. La neige est alors comme un présage funeste, mais elle ne fait qu’appuyer la force du choix qu’il fait alors de se détourner de la femme qu’il a toujours aimé.
Enfin, cette scène contient également un joli plan, sur la grande carte que Cersei a fait peindre dans la cour, représentant Westeros, sur l’ensemble de laquelle tombe désormais la neige.

Winterfell.

Dans ses appartements, Sansa ronchonne rapport au fait que gnagna, Jon n’en fait qu’à sa tête, même si ça ne la surprend pas vraiment.
Littlefinger, toujours aussi inutile, mais heureusement, c’est la fin pour lui, décide alors de dire des choses très… Ben très pas utiles, hein, on va pas se mentir, du style « Ouiiiiiiiii mais Daenerys est belle, si tu vois ce que je veux dire », ce qui est stupide, sauf s’il cherche à déprécier Jon Snow aux yeux de Sansa en suggérant que son frère est du genre à se mettre à suivre le premier bon cœur qui passe, ce qui est vraiment idiot puisque Sansa connait suffisamment Jon pour savoir que ce n’est justement pas son genre.
Mais au lieu de s’arrêter à dire ce genre de connerie, le voilà qui met les deux pieds dedans « Et si on destituait Jon, hein, dis ? ».
Si Sansa avait encore de doutes sur Baelish à ce stade, ce gros benêt les aura balayé d’un revers de la main en l’espace d’un instant avec cette simple suggestion.

Bon, on va pas se mentir, l’arc de Winterfell finit de façon assez bancale, quand bien même j’avoue avoir eu un pincement au cœur au moment de la mort de Littlefinger. Ce sale con manquera au jeu et si les évènements de la saison prochaine promettent d’être suffisamment condensés pour que l’on n’ait pas à s’encombrer d’un intriguant aussi doué soit-il, on perd avec Petyr Baelish ce personnage principal sacrifié chaque saison. Car oui, alors que l’on pouvait s’attendre à des morts en pagaille alors que le terme approche, il semblerait que D&D réservent le bain de sang final pour la saison 7.2.

Littlefinger est donc l’offrande au dieu de la mort de 2017 (désolée pour Olenna et Viseryon, mais aucun des deux n’avait l’importance de Baelish dans la série depuis aussi longtemps. Ils n’étaient finalement que des personnages récurrents).

Le procès le Littlefinger ne résout pas les problèmes de fond de cet arc.
La logique voudrait qu’Arya ait en effet pris ce chemin délirant et tordu avant que sa sœur, avec l’aide de Bran, ne lui fasse entendre raison. Mais, comme ce sera le cas au moment du retour de Sam, cette déduction obligatoire du spectateur ne se fait pas sans effort. Et ça, c’est un peu le signe que l’on a bâclé l’écriture.

On pourrait en effet analyser le procès de Baelish comme suit : c’est la première fois depuis l’épisode du retour d’Arya que l’on voit les trois enfants de Ned ensemble. Unis dans leur première scène en commun par les liens du sang, ils tenaient une conversation ayant pour objet Littlefinger.
C’était d’ailleurs ce dernier qui les observait, tous les trois, revenir du bois sacré, pressentant que leur réunion ne ferait que l’éloigner un peu plus encore de Sansa.
Le fait de les revoir tous les trois cette semaine, pour la première fois depuis cette conversation, peut indiquer que c’est à ce moment précis que le plan pour faire tomber Baelish est né. Je m’étais à l’époque fait la réflexion qu’entre Arya l’assassin et Bran le vervoyant, Sansa possédait de quoi laminer tous ses adversaires, si elle daignait se servir de ces avantages à sa disposition.
Or c’est visiblement ce qu’elle a fait.

Ce complot pourrait-il avoir été fomenté aussi tôt, peut-être suite à une révélation de Bran au sujet des agissements de Littlefinger ?

Cette hypothèse souffre d’une grosse contradiction : si tout ceci n’était qu’un subterfuge, pourquoi Arya aurait-elle perdu son temps à menacer Sansa, qui était sincèrement morte de trouille la semaine dernière ?

Cela ne tient pas debout. D’ailleurs, c’est le tête à tête avec Littlefinger qui nous donne la réponse. Une réponse qui implique qu’Arya soit conne comme une brique, mais nous allons devoir nous en contenter.

En effet, quand Littlefinger demande à Sansa d’élaborer le pire scénario possible et qu’elle formule tout haut l’idée qu’Arya veut être dame de Winterfell, elle et nous réalisons alors que c’est absurde. Arya est bien des choses, mais pas une dirigeante. Elle ne veut que venger sa famille, pas prendre la place de sa sœur. Même si elle envie sa beauté, son élégance, son être Sansa de façon générale, Arya ne veut pas être calife à la place du calife. Sansa le sait, parce que la semaine dernière, sa sœur pouvait la tuer, facilement, et prendre sa place. Mais elle ne l’a pas fait. A la place, elle lui a tendu le poignard.
Le lien fraternel était très présent durant cet épisode. La semaine dernière, nous avons vu Sansa et Arya se désarmer, montrant ainsi qu’elles n’avaient aucune intention profonde de nuire à l’autre, et cette semaine c’est Cersei qui se montre incapable de verser le sang de son frère.

Pour en revenir au moment où Sansa réalise qu’Arya n’est décidément pas une menace mais qu’elle est juste aveuglée par sa rancœur, au contraire d’un Littlefinger qui tente de prendre le contrôle du Nord, il nous indique donc bien que c’est à ce moment que la dame de Winterfell décide de faire appel à Pinpin le Pangolin afin qu’il convainc Arya qu’elle se trompe d’ennemi.

Le procès en lui-même est assez calamiteux, je dois dire. Ok, Littlefinger est coupable de tout. Mais sur quelles preuves est-il condamné ? Sansa peut avoir foi en les visions de Bran mais le reste des nobles ? Lord Rhoyce ? Qui du reste s’est apaisé vis-à-vis de Baelish sur la foi des mensonges de Sansa au sujet de la mort de sa tante. Mais là, il croit sur parole ce qu’elle avance comme si de rien n’était ?
Et Baelish qui ne pointe à aucun moment à quel point les accusations ne reposent sur rien ? Arya prétend qu’il a menti au sujet du propriétaire du poignard. Soit. Mais qui a la preuve ? Bran ? Supayr.
Et quand Sansa continue avec l’assassinat de Jon Arryn, où sont les preuves ?
La lettre écrite par Lysa sous sa dictée a été détruite par Catelyn en saison 1. Sansa peut toujours prétendre qu’elle a existé il n’y a aucune preuve, rien.

Non, si cet arc se concluait sur un beau retournement de situation et une fin pour le moins ironique pour Littlefinger, qui meurt égorgé, donc privé de son arme principale, sa parole, il repose essentiellement sur de grosses facilités scénaristiques.
Je ne voulais pas la mort de Baelish entre autre parce que malgré son statut de connard, le type était totalement respectable dans le game. Tomber aussi facilement à coup de « taggle c’est magique », c’était indigne de lui.
Sansa aurait pu l’accuser, le faire mettre aux fers, dans l’attente d’un vrai procès, avec des preuves, que Bran aurait d’ailleurs pu l’aider à chercher. Réunir des personnes capables de témoigner contre lui, ça doit être de l’ordre du possible, non ? Arya l’a vu comploter contre Robb avec Tywin, le Limier était présent quand il a trahi Ned, Sansa peut toujours revenir sur son témoignage au sujet de la mort de Lysa, même si c’est un peu spécieux… Bref, y’a matière, peut-être même des lettres, des documents, des preuves matérielles quelconques…
Si on y réfléchit un peu objectivement, l’accusation ne repose sur rien et le fait de voir Littlefinger se décomposer, alors qu’on le sait habile joueur est illogique car son instinct devrait au contraire lui commander de demander les preuves, de les exiger afin d’avoir un procès équitable. Ce qui lui assurerait de survivre pendant de longs mois encore et pourquoi pas, de trouver une nouvelle porte de sortie. Mais au lieu de dire à tout le monde dans la salle qu’il acceptera la justice de la dame de Winterfell dès lors que cette dernière fournira de vraies preuves de sa culpabilité, il s’effondre en larmes, ce qui ne fait aucun sens, ni avec la scène, ni avec son personnage.

Tout ceci est trop expéditif, trop facile, trop capillotracté et conclut avec panache un arc très faible cette saison qui n’a eu pour lui que son traitement anxiogène.

Dans la série, Littlefinger a toujours été présenté de manière moins opaque que dans les livres où ses motivations nous sont largement inconnues. Cependant, « Game of Thrones » n’a pas mis non plus en exergue un quelconque masterplan qu’il aurait suivi tout du long. Baelish a ses ambitions, à savoir s’élever socialement. Issu d’une famille nouvellement anoblie et plutôt pauvre, Petyr a gouté au luxe chez son tuteur, Hoster Tully. Il y est aussi tombé amoureux de Catelyn, une femme inaccessible car de trop haut lignage pour lui. Cette frustration lui servira de moteur une grande partie de sa vie. Il travaillera donc, toute sa carrière durant, à monter l’échelle sociale, à s’enrichir, se rendre indispensable auprès des puissants, afin de récolter des honneurs, des terres, des titres. Mais son objectif ultime ne semble pas être la prise du Trône de Fer. Contrairement à un Varys qui échafaude des plans pour atteindre un objectif précis, Littlefinger comme il le dit lui-même, sème le chaos et parce qu’il a su se rendre indispensable justement, en profite pour y récolter des fruits.

Autre dimension au personnage, liée à sa quête insatiable l’élévation sociale, Sansa et Catelyn. Son amour pour Cat, déçu, n’a jamais trouvé d’apaisement. Pendant longtemps, Littlefinger s’est servi de Lysa comme d’un produit de substitution, qui s’est avec le temps transformé en outil d’élévation. Mais c’est au tournoi de la Main qu’il rencontre Sansa et que la vision de cette dernière le ramène 20 ans en arrière, lorsqu’il courtisait Catelyn. Mais au moment de cette rencontre, les circonstances sont différentes. Sansa est certes fiancée au prince Joffrey, certes fille d’une grande maison, mais Littlefinger a désormais de l’influence et du pouvoir. Il peut espérer, si les circonstances le lui permettent, mettre la main sur cette fille. Et c’est clairement devenu une nouvelle justification et motivation à tous ses stratagèmes. Partir dans les Terres de l’Orage pour négocier entre Tyrell et Lannister n’était pas motivé que par l’obtention d’une grasse récompense (en forme d’Harrenhal). C’était aussi l’occasion de délivrer Sansa de ses fiançailles avec Joffrey et donc de la rendre un peu plus disponible. Comploter la mort de Joffrey avec Olenna était un moyen de jouer avec ceux qui sous peu contrôleraient la couronne, mais aussi, en faisant accuser Tyrion et Sansa, de mettre la main sur cette dernière. Tuer Lysa lui assurait le contrôle du Val, mais le libérait de sa gênante femme au profit d’une Sansa reconnaissante. Il n’y a guère que son mariage avec Ramsay qui semble totalement échapper à ce plan. Mais Littlefinger prévoyait sans doute que cette domination des Bolton sur Winterfell ne durerait pas. Et compte tenu de sa grossière erreur d’appréciation concernant Ramsay, il est probable qu’il comptait sur la capacité de Sansa à manipuler son nouvel époux pour suivre ses plans à lui, et in fine, tomber dans ses filets.

Mais tentons ensemble une analyse de la fin de Petyr Bealish à l’échelle de la série entière. Littlefinger est un personnage secondaire depuis la toute première saison. Il nous a été montré comme un maître manipulateur, un marionnettiste tout au long de la série. Et étrangement, à Winterfell, il semble être le seul à ne jamais avoir évoqué à haute voix la question de l’Hiver. Comme s’il ne s’en souciait pas, tout entier tourné qu’il est vers son objectif, récupérer son influence sur Sansa. Et récupérer Sansa dans le même mouvement.
Clairement, Baelish incarnait dans la série les intrigues politiques, le jeu des trônes. Et la série vient de tuer le représentant le plus éminent de cette partie de l’histoire. Symboliquement, on peut y voir la mise à mort des petits jeux de la cour, la fin des querelles entre maison, une déclaration en faveur de la guerre contre l’Hiver, le seul combat qui compte VRAIMENT.
Avec Littlefinger, c’est la dimension politicienne, intriguante de la série qui disparait, ou qui est appelée à disparaitre, car elle n’a plus lieu d’être au moment où le monde fait face à sa prochaine destruction. C’est d’ailleurs ce constat qui condamne Cersei avant la fin de la prochaine saison…

Au terme de cet arc, la discussion entre Arya et Sansa sur les remparts reprend exactement le même cadre que la discussion entre Jon et Sansa en fin de saison dernière. Nous y retrouvons ainsi deux membres de la fratrie Stark qui viennent d’abattre un de leurs ennemis. Dans les deux cas, il existe un légère tension, une défiance, mais qui se trouve apaisée par la force des liens unissant les deux protagonistes. Cette méfiance provient d’un conflit, d’un mensonge. Sansa la saison dernière avait fait appel au Val dans le dos de Jon, tout comme cette saison, Arya avait choisi de menacer sa sœur en lançant des accusations et en exhumant une vieille preuve en mousse.
Et dans les deux cas, les protagonistes se rejettent mutuellement la responsabilité de ce qu’il vient de se passer. L’an passé, Jon disait à Sansa que c’était grâce à elle que la bataille avait été gagnée. Cette année, Arya rappelle à sa sœur que c’est elle qui a prononcé la sentence (mais pas « swing the sword », ce qui n’est pas anodin, dans une conversation qui aura pour conclusion l’évocation de Ned).

Un peu plus tard, au coeur de la nuit, des retrouvailles ont lieu entre deux personnages qui à l’avenir, s’ils s’occupent d’autre chose que du Who’s Who de Westeros, pourraient bien changer le cours de l’histoire…

«-Bonjour, vous me reconnaissois ? Je suis Samwell Tarly.
Je reconnaissois tout, Sam.
Si je puis me permettre, il vous est arrivé quoi, au-delà du Mur ?
La puberté, Sam.
Oh.
Et mon esprit a fusionné avec celui d’une créature puissante et ancienne, aussi. Désormais je suis Pinpin le Pangolin.
Oh.

J’ai un petit problème avec ce passage de la confirmation des origines de Jon.
Lorsque Pinpin révèle à Sam ce qu’il sait à propos de Jon, Tarly recoupe immédiatement cette information avec celle trouvée dans le journal du Grand Septon Maynard.

Or, ce journal, ce n’est pas lui qui le lisait, mais Vère. Qui l’avait en sa possession car il faisait vraisemblablement partie de l’ensemble confié par l’archimestre à Sam pour mise au propre. Soit.
Mais dans la scène où Vère lit le passage sur l’annulation du mariage de Rhaegar et Elia, il semble assez évident que Vère est la première dans le couple à consulter cet ouvrage. Sinon, connaissant Sam, il aurait été capable de répondre aux questions qu’elle lui posait au sujet des marches et des fenêtres du Septuaire. Et il aurait tiqué à la lecture du passage sur l’annulation.
Or la scène, telle qu’elle nous a été présentée, nous montre bien que Sam n’a pas lu ce journal. De plus, quand il quitte la Citadelle, à savoir la nuit même, il embarque femme, enfant et livres. Mais pourquoi aurait-il pris avec lui un ouvrage sans grand intérêt ? Il est très clair, lorsqu’il s’emporte devant Vère, qu’il considère le journal de Maynard comme tel, puisqu’il argumente à son sujet avec un mépris évident sur le refrain de « les morts arrivent pour tous nous bouffer alors qui s’intéresse au nombre de marches dans le Septuaire de Baelor, hein ? » (je résume grossièrement).

Alors qu’il quitte la Citadelle pour retourner à Winterfell, il me semblait évident qu’il n’avait pas emporté avec lui le travail que Marwyn lui avait confié. Il ne comptait de toute manière plus le mener à bien. Par contre, il emporte avec lui les livres qu’il a volés dans la grande bibliothèque.
On peut alors considérer que Vère avait gardé pour elle le journal qu’elle était en train de lire (elle le trouve très intéressant, elle) et que c’est plus tard que Sam a percuté sur l’information qu’elle lui avait lu quelques jours plus tôt, une fois sa décision prise et son esprit calmé.

Bien entendu, cette explication tient la route. Mais elle pose un petit souci narratif. Dans un film ou une série, ou même dans un livre d’ailleurs, bref, quand tu racontes une histoire, tu ne peux pas laisser un élément aussi important à la seule imagination des spectateurs. Ça n’a pas vraiment de sens, d’un point de vue cohérence. Soit on doit voir Sam demander à Vère de relire le passage sur l’annulation, soit on doit l’entendre dire comment il est revenu sur cette information qu’il avait dans un premier temps complètement ignoré face caméra.

Certes, la scène où il s’emporte devant Vère nous donne un indice concernant sa mémoire d’éléphant car alors qu’il écoute à peine sa compagne, il est capable de lui ressortir le chiffre exact qu’elle lui annonce alors qu’il l’a à peine écoutée.
Mais dans ce cas, on en reste sur un souci d’écriture de la scène. Car quand Bran lui annonce de qui Jon est l’enfant, Sam dégaine l’annulation qu’il aurait lue dans le journal de Maynard comme s’il gardait cet élément en tête depuis le début. Ce qui n’a pas de sens car même en admettant que Sam soit revenu sur le journal, les mots de Vère ayant fini par lui revenir en tête, il n’aurait pris connaissance de l’annulation que d’un point de vue strictement scientifique. Car pour Sam, Jon est le fils de Ned. Il n’a aucune raison de considérer l’annulation comme autre chose qu’un évènement modifiant légèrement l’histoire de la Rébellion telle qu’on la lui a toujours racontée.

S’il avait fait silence après la déclaration de Bran (qui est déjà assez dure à avaler pour quelqu’un comme Sam qui ne lit pas « Le Trône de Fer » donc n’a jamais eu de raison de soupçonner que Jon soit autre chose que le bâtard de Ned Stark), s’il avait digérée quelques instants la nouvelle et soudain, s’il avait réalisé « Mince, ce que Vère m’a lu… Le prince Ragger… Oh bon sang… » Bref, si cet assemblage d’information avait semblé moins gratuit, alors cela serait de mon point de vue mieux passé.
Là, on est dans la facilité la plus totale.

Maintenant abordons la question du vrai nom de Jon Snow, Aegon. Un nom qui est à la fois un putain de camouflet et accessoirement, une révélation assez énorme concernant son père et ses intentions. Rhaegar et Lyanna, qui sans complexe nomment donc leur fils Aegon. Je me dis que forcément, ils sont du se mettre d’accord sur deux prénoms pendant la grossesse. Je me dis donc que Rhaegar était tout de même assez gonflé pour décider que le fils issu de son second mariage porterait exactement le même prénom que le fils issu de son premier mariage.

Sans rire, quel couillon ce Rhaegar tout de même. Non content de déclencher une guerre civile et de créer une crise diplomatique en béton armé avec Dorne, il ajoute à l’affront l’insulte en balançant un gros fuck à la tête d’Elia en mode « non seulement je te jette comme une malpropre qui m’a donné deux enfants dont un héritier, mais je déclare ce dernier totalement remplacé par mon nouveau-né ».
Ce qui est en fait totalement exact. En annulant son mariage avec Elia, Rhaegar annule aussi (de fait) les deux enfants qu’il a eu avec elle.
Pour mémoire, son mariage avec Elia Martell a été arrangé par le roi Aerys. Ce n’était pas un mauvais mariage, mais pas non plus le plus heureux du monde.
Depuis l’enfance, Rhaegar était hanté par les prophéties pesant sur sa famille, des prophéties qui disaient entre autre que le Prince qui Fut Promis serait issu de l’union de ses parents, Aerys et Rhaella, accessoirement frères et sœurs. C’était même leur propre père, Jaehaerys, qui avait choisi ce mariage consanguin afin de que la prophétie puisse se réaliser (alors même qu’Aerys convoitait la future Joanna Lannister). Rhaegar connaissait la prophétie et a longtemps cru lui-même être le Prince qui Fut Promis. Pour qui, pour quoi, il finit par se persuader que ce messie serait en fait un de ses enfants.
Daenerys le voit, dans une de ses visions de l’Hôtel des Non-Mourants, proclamer son fils Aegon Prince qui Fut Promis, et se demandant où était la troisième tête de dragon.
Car oui, pour une autre raison inconnue, Rhaegar fait une fixette sur la tricéphalité du dragon et ambitionne visiblement, de recréer dans sa propre famille la triade originelle des conquérants Targaryen. Il appelle en effet son ainée Rhaenys (dans cette famille, on a poussé le vice jusqu’à baptiser Balerion le petit chaton noir de la princesse…), son cadet Aegon et on peut sans problème se figurer que si une deuxième fille lui était née, elle aurait porté le nom de Visenya.

Comme je suis toujours convaincue de mon interprétation « Rhaegar gros connard », je vais poursuivre dans ce sens. Désolée par avance pour tous ceux et celles qui aiment le prince, je vais tenter de ne pas être trop méchante.

Rhaegar, ce gros connard, est donc l’heureux papa de deux enfants, dont un fils, qu’il pense être le Prince qui Fut Promis, « sienne est la chanson de la glace et du feu », dit-il même à son sujet. MAIS, alors qu’il s’en fait une joie, il apprend dans le même temps que son épouse ne pourra plus lui donner d’autres enfants. Son rêve de réunir les trois têtes de dragon s’effondre. Soit il a un boulard énorme qui le convainc que les trois dragons doivent forcément être ses enfants, soit il a lu quelque chose qui le pousse à penser ainsi. Personne ne sait précisément ce que Rhaegar savait ou pensait savoir sur cette prophétie.

Quelques temps avant, au tournoi d’Harrenhall, Rhaegar rencontre Lyanna Stark, dans des circonstances difficiles à connaître avec exactitude. Il est très probable qu’il l’ait bel et bien démasquée sous le costume du chevalier d’Aubier Rieur, mystérieux jouteur sur lequel le roi Aerys avait demandé à son fils d’enquêter, enquête qui officiellement, ne porta jamais ses fruits puisque Rhaegar prétendit que le chevalier anonyme s’était enfuit sans laisser de traces. Le lendemain, Rhaegar couronne Lyanna Stark reine d’amour et de beauté devant toute la noblesse de Westeros, médusée, et sa femme.

L’enlèvement a lieu environ un an plus tard, et la Rebéllion commence.

Je vais être belle joueuse et admettre que Rhaegar ait eu un coup de cœur sincère pour Lyanna. Allons jusqu’à dire qu’il est soit tombé amoureux. Au-delà des qualités personnelles de la jeune femme, pour Rhaegar, Lyanna est le jackpot. Non seulement elle lui plait, mais incarne t’elle ce qu’il a toujours recherché dans l’accomplissement de la prophétie. Au Prince qui fut Promis appartient la chanson de la glace et du feu. Lui, Targaryen est le feu, elle, Stark, est la glace.

Rhaegar décide donc de jouer ce coup que le destin semble avoir prévu pour lui en mettant Lyanna sur sa route et s’enfuit avec elle. Il fait alors annuler son précédent mariage et surtout, les enfants issus de ce dernier. Pour lui, Aegon et Rhaenys, enfants d’Elia, sont des brouillons, des essais manqués. Lyanna, enceinte attend le VRAI Prince qui fut Promis. Ou l’enfantera au prochain coup.

Le fait de nommer le fils issu de son second mariage du même prénom que celui issu du premier est réellement une information énorme sur les motivations du prince, qui poursuivait un but à ce point précis et vital qu’il était prêt à tout pour arriver à ses fins : déclencher une guerre civile, compromettre l’alliance ancestrale avec Dorne, reléguer ses autres enfants au rang d’erreur de parcours.

Voilà pourquoi je reste circonspecte concernant Rhaegar, qui s’il avait d’indéniables qualités, était aussi obsédé par des croyances qu’il aurait placé avant son peuple, avant une femme qui n’avait jamais demandé à lui servir d’utérus destiné à produire un genre de messie, avant toute considération politique, pratique, morale.

Ironiquement, le montage de la scène durant laquelle Pinpin explique à Sam que Jon est l’héritier légitime du Trône de Fer nous laisse entendre que Rhaegar n’a pas forcément vu juste concernant la Prince Qui Fut Promissitude de son fils Aegon 2.0. Car il est fort probable que durant cette nuit, sous l’œil stalker de Tyrion en mode « Vous avez besoin d’un coup de Main ? Non ? Parce que je suis Main, justement… Sinon, je peux prendre une chaise et juste regarder, hein… », soit conçu le vrai Prince qui Fut Promis, celui qui changera vraiment tout. Enfant de la glace et du feu, issu de deux candidats très sérieux au titre d’Azor Ahai ressuscité.

Et parce que j’aime bien débunker mes propres théories, je me permets d’ajouter que de mémoire, dans la série, personne n’a jamais prononcé le nom des enfants de Rhaegar et Elia Martell. Ce qui pourrait expliquer pourquoi le vrai nom de Jon dans la série est Aegon. Tout simplement parce qu’il n’y en a pas d’autre dans « Game of Thrones », contrairement aux livres, où le vrai nom de Jon Snow pourrait être tout autre.

Il existe aussi une autre dimension à cet assemblage des révélations, la prise de conscience brutale de Bran sur la nature de la relation entre Rhaegar et Lyanna, et ce que cela implique, pour ben pour tout le monde en fait.
Lorsqu’il a assisté à la mort de sa tante de la Tour de Joie, Bran n’a pas analysé la scène autrement que comme on l’a conditionné à le faire depuis toujours. Il a beau être Pinpin le Pangolin, en regardant cette scène, il n’y a pas vu autre chose que Sansa aurait pu y voir : sa tante mourant des œuvres de son tortionnaire.
Une partie de l’identité des enfants Stark est construite sur ce fait : le prince a enlevé leur tante, l’a séquestrée et violée. Ned a pu perpétuer le mensonge en laissant entendre qu’elle était morte des mauvais traitements qui lui avaient été infligés, ou tuée sur l’ordre de Rhaegar. On sait que Ned n’a jamais parlé à personne de ce qui s’est passé dans la Tour de la Joie, et pour cause. Révéler que sa sœur était morte en couche serait revenu à condamner Jon Snow à une mort certaine car les calculs eurent été alors rapidement faits.

Aussi, il aura fallu la vision du mariage de Rhaegar et Lyanna pour comprendre que le récit qu’on lui a toujours servi n’était pas exact. Ce qui pose pleins de questions, méta et moins méta. La première, consiste à se demander qui savait. Bran ne dit en effet pas que la Rébellion était basée sur une erreur d’interprétation grossière, mais sur un mensonge. Un mensonge perpétré par qui ?

Personne.
Personne n’a jamais menti. Au pire, on peut considérer que la Rébellion est née d’un mensonge par ommission, puisque visiblement, Lyanna n’avait jamais laissé de note pour dire qu’elle était partie de son plein gré et qu’elle comptait entamer une carrière de princesse.
Après, ce qu’il se passe, c’est que le père et Lyanna et son frère vont à Port Réal pour demander des comptes à la couronne, normal, jusqu’au moment où Aerys s’emballe, les tue et exige de Jon Arryn la tête de Ned, l’autre fils Stark, et Robert, le fiancé de Lyanna. C’est Jon Arryn, en refusant cet ordre, qui fait débuter officiellement la Rébellion. A ce stade, le fait que Rhaegar et Lyanna aient été mariés ne change plus rien.
Et quand bien même Robert aurait appris que sa fiancée était mariée à son ravisseur, il aurait au choix persévéré pour laver l’affront, car il était bel et bien fiancé à Lyanna, ce qui n’est pas un engagement que l’on rompt à la légère, ou alors il aurait ignoré l’information, s’autopersuadant que Lyanna était malheureuse ou je ne sais quoi. Si on sait une chose sur Robert, c’est qu’il est obstiné et fier. Je ne le vois pas déposer les armes sur la seule fois de cette information. Non.

Ceci dit, celui qui avait les clés pour faire comprendre à son ami la vérité restait Ned. Mais Ned avait toutes les raisons de vouloir mener cette guerre pour venger la mort de son père et de son frère. Aucune valable pour stopper la fureur de Robert, dans l’hypothèse où ce dernier aurait été alors accessible à la raison.

Fondamentalement, la réflexion de Bran n’est pas fausse. La Rébellion s’est bien construite sur un mensonge, ou du moins une omission. Quelqu’un, à un moment, n’a pas jugé bon de décrire la nature exacte de la relation entre Rhaegar et Lyanna.
Ou alors, quelqu’un savait, mais était à ce point en rage contre son fils d’avoir ainsi ouvertement contesté son autorité…
Quelqu’un en forme d’Aerys qui se serait vengé sur Rickard et Brandon Stark en foutant le feu au premier et en étranglant le deuxième.
Au moment de l’affaire Lyanna, Aerys et Rhaegar sont en guerre froide, formant des clans de partisans à la cour. Rejeter le mariage avec Elia, voulu par Aerys, est un camouflet assez violent à l’autorité paternelle. On peut supposer que si le roi sait en plus que le mariage avec Elia a été annulé, alors l’arrivée de Rickard et Brandon exigeant réparation n’a pas du contribuer à apaiser son tempérament chaud.

A préciser aussi que la faute en revient également à Lyanna Stark. Visiblement, elle n’a pas cru bon d’informer sa famille qu’elle partait volontairement de Winterfell. Rien dans les livres ne me fait penser qu’elle ait pu écrire la vérité, à aucun moment que ce soit. Ce qui est un peu idiot de sa part, si vous voulez mon avis. En voyant la proportion que prenait l’affaire, et avec un enfant en route, Lyanna et Rhaegar auraient pu, à un moment ou un autre, afin d’apaiser les tensions ou du moins, leurs consciences, s’expliquer.

Plus qu’un mensonge, c’est l’omission de la vérité qui fonde la Rébellion. Des non-dits qui empoissonnent alors, empoissonnent encore après. Ignorer la vérité ou refuser de la délivrer a mis le royaume à feu et à sang. Cela a continué de pourrir chaque famille depuis lors.

Un mot sur la scène du mariage en lui-même : ahah, UN mot, vous y avez vraiment cru ? C’est « Chez la Dame » ici ! ». Le mariage est célébré selon le rituel de la Foi, ce qui est parfaitement logique, attendu que c’est le Grand Septon Maynard qui célèbre. J’aime beaucoup ce clin d’œil aux livres concernant l’apparence de Rhaegar. Dans sa vision de l’Hôtel des Non-Mourants, Daenerys confondait en effet son plus grand frère avec Viserys. Elle ne faisait la différence entre eux qu’en raison de la haute taille de l’ainé et de leurs yeux, bleus foncés chez Rhaegar, alors que Viserys a les mêmes yeux violets que sa sœur. Le spectateur est comme elle dans ce passage, laissé à un instant de confusion avant de réaliser qui est sous ses yeux.
Détail qui tue numéro 2 :

le point chiffon

Point chiffon express, pour dire un mot de la robe de Lyanna.

On ne la voit pas en détail, mais le plan sur sa main liée à celle de Rhaegar nous dévoile quelques éléments importants. L’ornement croisé sur la poitrine rappelle les sangles de cuir fixant les capes sur les manteaux des Nordiens. Lyanna n’en porte pas, mais cet élément, ce croisé que Sansa portait par exemple dans l’épisode du jour, nours rappelle spontanément le Nord. Cet ornement ainsi que la broderie qui orne son col a pour motif la feuille, des feuilles bronze et argent. Je surinterprète sans doute, mais ces feuilles au couleur d’automne et de givre dans ce décor estival peuvent être ici placées dans l’unique but de lier la scène au présent de la série, de tisser un lien entre ce moment, la révélation sur les origines de la Rébellion, et ses conséqences quelques 15 ans plus tard, où au début de l’hiver, les royaumes sont plus affaiblis et divisés que jamais pour faire face à la menace.

Enfin, last, BUT NOT FRAKKING LEAST, la couleur de la robe, d’un bleu gris délicat, une teinte qui rappelle la colorimétrie en vigueur dans le Nord, certes, mais qui évoquera surtout au lecteur la couleur bleue des roses d’hiver, les fleurs préférées de Lyanna, celles dont Rhaegar l’avait couronnée au tournoi d’Harrenhal.

le point chiffon

Iron Eggs skills

Enfin, nous assistons cette saison la renaissance de Theon Greyjoy, qui a son instant Iron Reborn lorsqu’il lave le sang sur son visage dans l’eau de mer, après son combat.
Theon aura traversé l’enfer et son personnage a bénéficié d’une évolution lente au cours de toutes ces saisons. Piégé, torturé, mutilé, brisé, il avait refait surface de derrière Schlingue en saison 5, pour se cacher à nouveau derrière lui après la bataille contre Euron. Après le profond traumatisme dont il a été victime, il aurait été incohérent de nous raconter l’histoire de sa rémission en quelques épisodes. Ses blessures sont profondes, et ce qu’il a vécu dans les geoles de Fort Terreur le poursuivra toute sa vie.

Il fallait donc en passer par de longues étapes. Et sa reconstruction passe de manière très logique par la recréation des liens avec ses frères et sœurs. Sansa, la première, qui lui a mis le coup dont il avait besoin derrière la tête pour se souvenir qui il était. Asha ensuite, dont l’amour et la confiance lui ont fait retrouver sa dignité.
Mais c’est Jon qui lui tend la dernière main. Jon, Theon et Robb avaient sensiblement le même âge et ont grandi ensembles à Winterfell. Plus que ses sœurs dont il n’a jamais réellement partagé la vie ou le quotidien, Theon avait une proximité avec Jon, dont il partageait un peu le sort. A Winterfell, il vivait avec les Stark, sans en être vraiment un. C’est donc Jon qui est le mieux placé pour lui dire haut et fort ces mots qui le tiraillent depuis toujours : Theon est autant un Greyjoy qu’il est un Stark (une déclaration très ironique venant de la bouche de Jon Snow qui devra sous peu considérer lui aussi les problèmes d’une double identité). Mais Theon est avant tout lui-même et doit maintenant se construire de façon personnelle, en s’acceptant tel qu’il est, fils biologique de Balon, Fer-Né, fils adoptif de Ned, ami de Robb, guerrier, eunuque, frère.
Et lors de son duel contre le capitaine, c’est précisément cette acceptation de ce qu’il est qui lui permet de l’emporter.

Je crois que ce que je préfère dans cette scène, c’est le moment du coup de genou dans les burnes. Ou plutôt devrais-je dire dans l’absence de burnes de Theon.
Cet instant, où ce qui faisait aux yeux des autres sa plus grande faiblesse devient sa force.

Et sert totalement le propos d’une série qui depuis deux saisons maintenant tend à abattre le modèle classique du mâle dominant.
On va pas se mentir, dans notre société comme dans celle de Westeros, ce qui compte dans la vie, c’est d’avoir des couilles.

Si vous voulez valoriser une femme, vous dites qu’elle en a. Si vous voulez dévaloriser un homme, vous dites qu’il n’en a pas. « Ballz is power », comme on dit.

Or depuis la saison dernière, ce sont des êtres sans couilles mais pas sans pouvoir ni sans force qui s’imposent. Cersei, Sansa, Daenerys, qui se paye le luxe d’avoir un entourage largement dépourvu de testicules comme le prouve le peuplement de l’Unique dans le final de la saison dernière : Tyrion était le seul mâle entier à l’écran.

Le fait d’en avoir n’est plus une garantie de pouvoir, de domination. Le fait d’en manquer ni signifie rien car la masculinité dans la série ne définit plus le droit d’être en position dominante. Bien sûr, ce modèle n’est pas universel dans l’univers de « Game of Thrones », mais les personnages principaux nous racontent cette histoire. Cersei a manipulé ses deux frères et tiré son épingle des négociations à sa manière, dominant totalement les échanges. Daenerys est Daenerys, c’est une sorte de porte étendard de la question du sexe qui n’a aucune importance. Sansa et Arya ont abattu la menace Baelish, lequel, c’est amusant, tente en dernier recours d’en appeler aux sentiments de Sansa. Brienne, parangon de chevalerie, d’honneur et de vertu, est celle qui va ramener Jaime à la raison en lui faisant prendre conscience de la futilité de leurs disputes. Theon sort vainqueur de son duel contre un homme qui le méprise parce qu’il est un eunuque.

Ce thème, largement exploré, ne met pas pour autant de côté la complémentarité des sexes, qui était également au cœur de l’épisode. Mais la série nous montre désormais des modèles différents des stéréotypes auxquels on pouvait s’attendre dans les premières saisons.

Mais pour en revenir à Theon, ses deux scènes étaient de grandes réussites, qui fonctionnaient très bien sur le plan symbolique et émotionnel. La rédemption de Theon est une histoire qui court depuis la saison 2 et sa trahison envers les Stark. Le personnage, présenté comme perdu, peu assuré, un wannabe Prince of Winterfell, aura souffert bien plus qu’il ne le méritait. Et aujourd’hui, seulement, au terme de son calvaire, le voici qui renait. Même s’il meurt en sauvant ou en tentant de sauver sa sœur, Theon nous quittera en étant allé au bout de son évolution, en se connaissant lui-même.

Et maintenant, pour la dernière fois cette saison, ladies and gentlemen, sous vos yeux ébahis …

le point chiffon

Alors oui, vu comme ça, il n’y a pas forcément un milliard de choses à dire concernant les chiffons cette semaine.

Cette semaine, il y avait Cersei.

Encore elle, notrereinelareine, maintenant et pour l’éternité. Si j’aborde son cas, c’est parce que cette saison, ses costumes ont suivi une évolution extrêmement intéressante.

Depuis la fin de la saison 6, Cersei ne met plus que du noir, des tissus rigides, du cuir de préférence, et a adopté une silhouette caractéristique, le col montant, la jupe évasée, les manches étroitement ajustées.
Je ne vais pas revenir sur le fait que cette nouvelle garde-robe équivaut pour elle au port de l’armure, une armure extrêmement couvrante, qui rappelle à la fois son père, son modèle, mais aussi se réfère à ses aspirations dans la vie, à savoir être un homme.

Ce que nous allons voir ensemble concerne donc la manière dont elle s’habille tout au long de la saison, et ce que cela traduit chez son personnage.

Je vais essentiellement m’intéresser aux vêtements qu’elle porte lors d’évènements publics, car c’est leur évolution qui est la plus frappante, de la fin de la saison 6 à la fin de la 7.





Si l’on observe les vêtements qu’elle porte en public depuis son couronnement jusqu’au départ de Jaime, on constate une progressivement disparition de tous les ornements.

Au départ, sur ses robes armures, Cersei pose de grosses pièces métalliques, très voyantes, qui dès le début de la saison 7, sont remplacées par des broderies imposantes, reprenant toujours l’idée d’un gorgerin. Lorsqu’elle porte cette robe pied de nez à Euron, on constate que ses broderies sont bien moins martiales qu’au auparavant (cette robe sert un objectif différent, aussi), mais surtout, qu’elles peuvent aussi être vues comme une sorte de motif en train de se dissoudre.

A Fossedragon, la reine n’a plus comme élément d’ornement qu’un long gilet de velours passé sur une robe en cuir frappée du lion Lannister.

Enfin, au terme de l’épisode, elle se couvre d’une fourrure noire, signe du changement de saison à Port Réal, mais servant aussi le but manifeste de toute cette garde-robe : se donner une allure impressionnante (accessoirement, cette dernière tenue nous rappellera BEAUCOUP celle de Sansa dans l’épisode 5).

Cersei n’est pas une très grande femme, et elle parait presque ridicule aux côtés de la Montagne. Du moins ceci était-il vrai la saison passée. Dans ces tenues qui exagèrent la largeur de ses épaules, Cersei apparait imposante. Clairement, elle vadorise ses placards, et si elle se dépouille au fur et à mesure de ses plaques de métal et autres broderies c’est sans doute pour quelques inquiétantes raisons :

Cersei, on a déjà eu l’occasion de le voir, aime les éléments métalliques. Cela lui donner une impression de puissance et de protection. Elle porte de grosses ceintures et des plastrons pour impressionner et montrer qu’elle est une force avec laquelle on ne transige pas. Or, paradoxalement, lorsqu’elle portait ces vêtements, elle ne disposait pas du tiers du pouvoir qu’elle a aujourd’hui. Tout au long de cette saison, Cersei a joué habillement et s’est imposée comme un joueur redoutable. Plus la saison avance et plus elle abandonne les éléments superflus sur ses tenues. Tout simplement parce que plus la saison passe, et plus la vision de la reine devient claire. Elle ne se surprotège plus parce qu’elle a une confiance en elle qu’elle n’a jamais ressentie auparavant. Sa robe n’est plus explicitement une armure. Ce n’en est qu’une silhouette.

J’avais également déjà dit qu’à mes yeux, Cersei se vêt de façon de plus en plus abstraite, abandonnant les représentations de sa maison au profit de motifs moins figuratifs, à l’image de sa couronne d’argent représentant une tête de lion stylisée. De fait, dans cette saison, la reine devient aussi une abstraction de sa fonction, son personnage devenant peu à peu une incarnation de la mort. Même si tous les personnages revêtent cette saison des couleurs sombres, Cersei est la seule à porter uniquement du noir. Morte à l’intérieur depuis la perte de Tommen et Myrcella, elle a embrassé sa nature de Faucheuse le jour de l’explosion du Septuaire. Plus elle avance dans la saison et plus la perspective de la fin se fait évidente. Daenerys et ses dragons sont une menace qu’elle ne peut ignorer et son enfant à venir, s’il devrait changer la donne, semble en réalité conforter la reine dans sa posture initiale, à savoir être un porte-mort, qui abattra son bras sur le dos de la reine dragon dès que celle-ci sera en position de faiblesse.

Cette saison, Cersei a totalement embrassé son rôle de reine noire. Morte à l’intérieur, elle est l’autre monstre que Daenerys et Jon devront combattre, en même temps que Dagobert. Ses costumes nous montrent bien cette évolution, ce glissement de la reine vers l’incarnation d’un concept.

Focus sur le dos de son « gilet » au début de l’épisode. Celui-ci reprend le même motif d’épine dorsale que le manteau gris de Daenerys la semaine dernière. Lorsque la reine se retourne, elle ressemble à un squelette. Un squelette noir. Quand je vous disais qu’elle était désormais devenue la Faucheuse…

Passons maintenant au cas de Sansa, notre lady of Winterfell chérie, qui cette semaine ne portait rien de nouveau. Non, ce n’est pas ce que tu portes, c’est la façon dont tu le portes, Sansa :

La robe-armure, la cape, la ceinture, le collier de mocking bird, tout et là. Rien à dire de plus que ce qui a été dit avant. MAIS, regardez-moi comment Sansa a fichu son manteau ? Rabattu derrière une épaule, il évoque étrangement un autre manteau, au port asymétrique.

Celui d’Arya la semaine dernière.

Il est très difficile, compte tenu de la différence de style entre les deux sœurs, de tisser des parallèles entre leurs vêtements, mais cette manière qu’à Sansa de porter son manteau est suffisamment notable pour y voir une volonté de Michelle Clapton et rapprocher cela du manteau asymétrique d’Arya la semaine dernière. On peut aussi voir ce port sur l’épaule comme une manière pour la dame de Winterfell de se découvrir et donc de montrer, en s’exposant un peu, qu’elle se sent moins vulnérable qu’avant. En éliminant un homme qui n’a jamais caché la désirer, elle se sent certainement plus en sécurité que jamais, surtout depuis qu’elle a pris conscience de la force de la meute.
De plus, on remarquera qu’elle porte cette semaine sa robe armure, ce qui renforce encore un rapprochement vestimentaire avec Arya.

le point chiffon

Un inceste s’éteint, un autre s’éveille.

Tout commence à Peyredragon, lors d’une discussion super importante sur comment qu’on va faire pour expédier Daenerys à Winterfell :

«-Moi je pensais arriver à dos de dragon, with fire and blood, toussa.
Mais enfin, Madame Dragon, c’est pas possible ! Il fait super froid dans le ciel !
-Le froid c’est vivifiant, aussi…
Certes, lord Friendzone, mais bon, faire du bateau, c’est sympa.
Du bateau ? Comme dans « ma cabine sera juste à côté de la sienne » ?
En gros.
Ma cabine sera près de la vôtre comment, Jon ?
C’est un petit bateau.
La mer c’est hyper dangereux, Khaleesi. Y’a des tempête et des naufrages…
Mais nan.
…des hommes crabes !
En parlant de crabe, Davos, vous les stockez où vos barils ?
Je maintiens, Khaleesi, en dragon ce sera plus rapide.
En bateau ce sera plus confortable.
Et si le bateau est attaqué par… euh… Par des sardines ??? Vous y avez pensez ?
Et si le dragon est attaqué par des zombies goélands ?
Et si vous fermiez vos mouilles et que je décidais de répondre au booty call du Roi du Nord ?
Dammit… »

Woooot, cette scène. Les mecs sont en train de discuter de mouvements de troupe, d’approvisionnement, et de diplomatie et par-dessus tout ça, tu as Dany et Jon en train de se poser un rencard afin de s’emboiter en toute impunité.
Littéralement.
Non mais ce que je veux dire c’est que tu sens le malaise des autres autour de la table qui ont parfaitement compris de quoi les deux autres parlaient.

Okayokay.

A bord du Booty Boat, Jon Snow, tout nerveux dans sa cabine, vérifie une dernière fois s’il a mis assez de gel dans ses cheveux.
Il se souvient, enfant, de ces weekends qu’il passait en forêt avec son père, ses frères et ses sœurs. Déjà à l’époque, ce qu’il préférait au camping, c’était monter sa taente.

Bien sûr ce qui est le plus drôle dans cette histoire c’est le moment où Jon va découvrir le secret de ses origines.
J’imagine que Bran, qui voit tout (le fait qu’il raconte l’histoire de Rhaegar et Lyanna en même temps que l’on voit la scène entre Jon et Dany n’est peut-être pas là que pour tisser un parallèle entre les deux couples. Avec tout ce qu’on a pu déconner cette saison sur le porno gratuit de Pangolin Channel, et le goût récent de la série pour les blagues méta, je mets ma main à couper que Bran regarde son cousin copuler joyeusement avec sa tantine. En ricanant. Parce que lui aussi voudra encadrer la tête qui tirera Jon Snow le jour où il apprendra la nouvelle.)

Parce que si Daenerys s’en accommoderait en tant que Targaryen, Jon lui, n’en déplaise à la généalogie, est un Stark. Qui risque de ne pas trop apprécier l’ironie de l’histoire.

Sinon, parlons du fait que Tyrion soit en train de faire le pied de grue devant la porte d’une manière absolument pas malsaine…

Tyrion est sans doute très contrarié par ce qu’il a appris avec sa sœur. Cersei est enceinte. Et d’après la principale intéressée, Daenerys ne peut pas l’être. C’est sans doute la raison de son visage soucieux. D’une manière totalement pas malsaine, nooooooon, il est sans doute là à se demander s’il va sortir quelque chose de l’union de Jon et Daenerys, ce qui serait, il faut l’avouer, la meilleure chose possible pour les prétentions de la maison Targaryen. Beaucoup d’enjeux reposent sur cette partie de jambe en l’air.

Il peut également avoir cette expression soucieuse et un brin tristounette pour d’autres raisons :

Étant du genre à calculer tout à l’avance, Tyrion peut anticiper que cette union finira par poser des problèmes. J’ai un peu de mal à voir lesquels personnellement. En saison 6, Tyrion et Dany s’étaient mis d’accord pour laisser Daario à Meereen entre autre afin de pouvoir conclure une alliance matrimonial entre la maison Targaryen et une autre. Le fait que la reine couche avec Jon n’est pas politiquement si problématique en soi. Surtout si Cersei a bien renoncé à obtenir la neutralité du Nord.

Sauf si donc Cersei n’a pas renoncé à la neutralité du Nord et pire, si dans le laps de temps entre le « You’re pregnant » et le retour de Tyrion et sa sœur dans Fossedragon, il s’est passé quelque chose dont on ignore tout. Je ne suis pas sûre que Tyrion soit du genre à trahir Daenerys, mais la discussion qu’il a avec Cersei tourne essentiellement autour de la famille et des liens du sang. Déjà, alors qu’il a toutes les raisons de la détester, Tyrion avait fait en sorte que la reine dragon ne se tourne pas vers Port Réal dans le but avoué désormais de protéger Cersei et Jaime, comment se positionne t’il désormais qu’il sait sa sœur enceinte ? Tyrion est un roué personnage, mais il souffre d’un gros défaut, dont Cersei use et abuse d’ailleurs durant leur échange : c’est un cœur d’artichaut. A-t-il donné à sa sœur quelques garanties avant de s’en aller retrouver Daenerys ? La relation de la Targaryen avec le Snow met-elle en péril ces promesses ?

Cœur d’artichaut devant l’éternel, Tyrion a très tôt perçu l’attirance entre Daenerys et Jon. Il en plaisantait même avec la reine la semaine dernière. Cependant, maintenant que les choses sont sérieuses entre eux, le Lutin ne peut que contempler le potentiel tragique d’un tel couple. Aucune histoire d’amour dans ce fichu univers ne finit jamais bien, et il en sait quelque chose. Cette probable fin tragique peut lui briser le cœur, d’autant qu’il apprécie aussi bien Jon que Daenerys. J’avoue que moi-même, je ne vois aucune issue heureuse pour l’un comme pour l’autre. Premièrement parce que cet univers est maudit pour l’amour. Ensuite parce que le thème composé pour Jon et Daenerys par Ramin Djawadi est putain de tragique d’un bout à l’autre. Et que les deux éléments composant ce couple sont supposés être Azor Ahaï, et que si l’un ou l’autre l’est bien, alors il faudra à l’un d’eux tuer l’autre pour sauver le monde.

Je vais aller un poil plus loin à ce sujet. Ceci n’est qu’une hypothèse qui n’invalide pas d’autres idées que j’ai exposé la semaine dernière concernant la manière dont cette histoire se terminera (la théorie « There must always be a Lich King »), c’est simplement un autre chemin. Plus haut, j’ai évoqué le fait que Rhaegar voulait créer le Prince qui fut Promis en liant la glace et le feu. Et que pourquoi pas, cette alliance n’est pas celle du prince et de Lyanna Stark, mais celle de Jon et Daenerys (c’est du reste que qu’annonçait Mélisandre juste avant son départ). Depuis deux épisodes, on nous rebat les oreilles sur la stérilité de Daenerys, ce qui à mon avis nous dit tout simplement qu’elle et Jon vont concevoir un enfant.

Ceci posé, tournons-nous à nouveau vers la prophétie d’Azor Ahaï. Ce dernier, pour forger l’arme ultime contre les ténèbres, doit tremper sa lame nouvellement forgée dans le cœur de son épouse, Nissa Nissa. Et si, et si, Jon, Azor Ahaï, venait sous nos yeux de plonger pas si métaphoriquement que cela sa lame dans le cœur de Daenerys et que cette dernière mourrait en couche, en mettant au monde le Prince qui Fut Promis ? Cela repousse bien trop loin la fin de la guerre contre Dagobert, mais ce Prince peut avoir pour unique fonction de rétablir la paix et l’ordre dans un royaume ravagé par des années de guerre civile. Cet enfant serait celui qui initierait un nouveau cycle, une nouvelle ère en Westeros.

De plus, détail ultime, mais selon la prophétie qui influença une bonne partie de la vie de Rhaegar, le Prince qui Fut Promis serait issu de la descendance d’Aerys et Rhaella. Or Daenerys est leur fille, et Jon leur petit fils.
Je sais qu’entre ma théorie sur l’enfant de Cersei et celle-ci sur celui de Dany, j’ai l’air obsédée par la mort en couche, mais le fait est que dans l’univers de GRR Martin, et plus largement dans un univers médiévalisant, cette possibilité n’est pas à écarter. Entre les hémorragies et les fièvres puerpérales, la mort des accouchées est un phénomène sinon courant au moins pas assez rare pour être ignoré. Dans les livres, comme dans la série d’ailleurs, Joanna Lannister, Lyanna Stark, Rhaella Targaryen et Minisa Tully, la mère de Catelyn sont mortes en donnant naissance à un enfant. Quant à Elia Martell, la naissance d’Aegon l’a presque tuée. Je ne me suis pas lancée dans une recherche exhaustive de toutes les femmes mortes en couche dans la saga, reportant ici juste celles dont je me souviens, mais il faut reconnaitre que ce type de mort touche de nombreux personnages de la série, de façon directe ou indirecte. Ainsi, l’éventualité de ce genre de mort n’est pas à écarter pour un personnage principal durant la saison 8. N’oublions pas d’ailleurs que la prophétie dans les livres de Mirri maz Duur implique que Daenerys retrouvera Drogo lorsque son sein se ranimera et qu’elle portera un enfant vivant. La mort de Dany en couche est peut-être inévitable.

Fort Levant.

Pendant que certains héritiers légitimes du Trône de Fer trempent leurs biscuits DANS LEUR TANTE, d’autres travaillent ardemment à protéger les royaumes de l’invasion imminente de l’armée des morts. Parmi ces autres, il y a Tormund et lord Beric, aux premières loges pour assister au final de saison de Game of Thrones le plus choquant EVER.

C’est fou, car même si cette scène était tout ce qu’il y avait de plus prévisible, elle fonctionne tout de même ne serait-ce que par l’horreur brute qu’elle inspire. La destruction du Mur par Sindragosa et son euh…. Givrefeu, I guess, est l’évènement le plus brutal de ce final, tant il matérialise les peurs que nous entretenons pour ce monde depuis le tout premier épisode. Le Mur, rempart contre les armées de Dagobert, barrière aussi physique que magique, s’écroule, en quelques minutes.

ET TOUT CA C’EST DE LA FAUTE DE JON SNOW.

OU PLUTOT DEVRAIS-JE DIRE AEGON TARGARYEN, sans déconner je crois que je ne m’y ferai jamais à ce prénom.


Hasard ? Coïncidence ? JE NE CROIS PAS

Comment certains d’entre vous le faisaient remarquer dans les commentaires, Viseryon est mort parce que Jonny Boy a décidé de faire du zèle sur le champ de bataille en restant au sol pour tuer plus de zombies encore plus de zombies toujours plus de zombies.
Ce qui a donné le temps à Dagobert de se choisir une cible et d’abattre le petit chat.

Ok, je suis un peu de mauvaise foi. Si Jon était monté sur Drogon, Dagobert aurait tout de même tenté sa chance sur ce dernier, ou un des deux autres, et probablement réussi son coup.

Si d’aventure vous étiez inquiets pour Tormund et Beric, rassurez-vous, je pense qu’ils se trouvaient sur la portion intacte du Mur quand ce dernier s’est effondré. On voit dans leur dos les braseros et autres installations du rempart alors qu’ils regardent Sindragosa et Dagobert flamber l’omelette norvégienne en face d’eux. Ils en sont donc quitte pour une belle marche au sommet du Mur jusqu’à Châteaunoir, à moins qu’ils ne trouvent un autre escalier sur un des forts abandonnés de la Garde de Nuit en route.

Mais sincèrement, je pense qu’ils vont bien, puisque personne n’a du reste jugé utile de montrer leur mort. Tous deux sont acquis une certaine importance dans la saison depuis la semaine dernière et je vois mal D&D les faire mourir sans insister un peu sur leur sort.

En plus, je sens venir à mille bornes le triangle amoureux Tormund-Brienne-Jaime la saison prochaine.

La saison prochaine…

Que dire, que dire de cette première moitié de la saison 7 ?

Premièrement, qu’elle paye le prix de toutes les longueurs de la série les saisons passées, mais pas de la manière que l’on croit.
Quand on parle de longueur, on peut évoquer les boobshots inutiles, les arcs foireux style merguez et pois chiches, qui rallongeaient la sauce sur du rien au détriment de trucs vraiment intéressants comme la religion, les mythes, ou le simple fait de creuser un peu certaines intrigues principales.

Le hic, c’est que la série a toujours pris son temps, surtout dans les premières saisons et que cette année, on s’est pris en pleine tête une compression du temps et de l’espace qui nous aura semblé particulièrement brutale car elle ne correspondait pas forcément à ce à quoi la série nous avait habitués. Certes, le téléporteur existait depuis longtemps, mais pas de façon aussi généralisée, et surtout pas au service évident de « vite vite, on a plus le temps alors fuck it ».

L’épisode précédent et surtout les déclarations d’Alan Taylor sur la timeline montrent bien que « Game of Thrones » est une série qui pour D&D doit désormais avant toute chose s’achever. Peu importe que cela écorne la cohérence interne de la série.

Ceci étant dit, malgré les facilités d’écriture évidentes, cette saison nous aura malgré tout emmenés sur des terrains très intéressants. Visuellement, si elle n’atteint pas les moments d’anthologie de la saison précédente, elle est remplie de beaux passages, d’instants marquants, contribuant à forger l’image légendaire que « Game of Thrones » a acquis tout au long de ses années. Entre l’entrée de Daenerys à Peyredragon, le Silence sortant de la brume, le dernier plan sur Ellaria et Tyenne, Olenna Tyrell contemplant son destin en marche depuis sa fenêtre, l’attaque du convoi, la chute de Viseryon, le montage de la révélation des origines de Jon et la destruction de Fort Levant, nous aurons eu de quoi alimenter nos imaginaires pour le temps qu’il faudra à l’ultime chapitre de la série pour sortir.

Contre toute attente, alors que la saison 6 nous annonçait le triomphe de Daenerys, ce n’est pas cette dernière qui sort du lot, bien qu’elle n’ait pas démérité. C’est Cersei qui a connu cette incroyable montée en puissance, au point qu’au terme de ces 7 épisodes, alors qu’elle n’a presque plus d’armée et ne peut compter que sur le soutien de la Banque de Fer, elle fait jeu égal avec Dagobert en termes de puissance maléfique.

Les vivants sont désormais pris en tenaille entre le Roi de la Nuit et son armée de morts, et une reine qui n’a plus d’humain que le nom, prête à tout sacrifier pour assurer un fin espoir d’avenir à son enfant.

Heureusement pour lui, Randyll Tarly est mort. Il ne pourra pas voir Cersei tenter de reprendre le contrôle du continent avec une armée importée d’Essos qui combat avec des éléphants… Le pauvre ne s’en serait jamais remis.

Avec ses 6 épisodes, la saison 7.2 de « Game of Thrones » risque de cavaler plus encore que celle-ci, même s’il ne reste finalement que peu de choses à raconter. L’arrivée de la Compagnie Dorée permettra de mettre un terme à l’arc de Cersei, quant à Daenerys et Jon, il leur faudra définir une stratégie efficace pour vaincre Dagobert, avec l’aide conjointe de Sam et Bran, qui uniront sûrement leurs forces pour trouver un moyen de repousser l’Hiver.
Ensuite, on comptera ceux qui restent, et ne restera plus à savoir qui s’assiéra sur le Trône de Fer avant le clap de fin.

Il semble que trop de questions sont encore en suspens, trop d’éléments à élucider, trop de personnages qui ne pourront que connaître des fins, heureuses ou non, qui ne seront pas à la hauteur de l’affection que l’on peut leur porter.

En parlant de questions sans réponses, tiens, je me demandais : la saison débute par le meurtre de tous les représentants mâles de la maison Frey. Ce qui est un évènement d’une importante magnitude, mine de rien. L’exécution est faite devant témoins, auxquels a été délivré un message : « Winter cam for house Frey« , ce qui est sans confusion possible, la marque de la vengeance, non pas du Nord en général, mais de la maison Stark en particulier. Les témoins ont pu également constater que le tueur, une jeune femme, avait changé son visage pour celui de Walder Frey afin de perpétrer son forfait.

Et de toute la saison PERSONNE N’EN PARLE. Lorsque Sansa découvre les visages dans le havresac d’Arya, je m’attendais à ce qu’elle fasse le lien avec le récit du banquet empoisonné des Jumeaux, mais non… Comme si personne n’avait parlé, ni commencé à se soucier du fait que potentiellement, un sans-visage se balade dans les Sept Couronnes pour venger la maison Stark…

Souvent trop précipitée en entièrement dédiée à faire avancer rapidement ses intrigues, la saison 7.1 se fourvoie ainsi régulièrement, en particulier dans sa capacité à pousser les conclusions de ses arcs. Je ne reviens pas sur le cas de l’arc de Winterfell, qui est un accident industriel qui fait relativiser la qualité de l’intrigue de Dorne en saison 5. Mais si l’on regarde l’arc à Peyredragon et surtout la construction de l’histoire entre Daenerys et Jon, on peut assez difficilement en parler comme de quelque chose de bien construit. Heureusement pour eux, Kit Harington et Emilia Clarke parviennent à faire fonctionner l’attirance de leurs personnages, mais sans cela, on était mal barrés. Car jamais l’histoire ne prend le temps de nous faire comprendre comment cette attraction a pu naître. On a bien Jon qui nous balance soudain, sorti de nulle part, que Daenerys, qui est au même instant en train de faire brûler vif des tas de gens, a bon cœur. On a ce Stark qui ne questionne jamais frontalement les bas instincts d’une reine dont la cruauté n’est plus à démontrer.

Heureusement, la romance gagne en profondeur et en intensité à partir de l’épisode 6, avec le sauvetage de l’expédition par Daenerys et la mort de Viseryon, qui sonnent comme une puissante déclaration aux yeux de Jon. Et du reste du monde aussi…
Cependant, les oppositions fondamentales entre Jon et Daenerys ne sont pas traitées cette saison. Peut-être le seront-elles par la suite, lorsque dans la saison 8, Jon désormais en position moins précaire vis-à-vis de la reine, pourra s’opposer plus frontalement à elle et à ses décisions.

Etrangement, alors que la série touche à son final, qui sera décliné sous la forme de 6 épisodes de plus d’une heure 20 chacun, il semble que les cartes se battent encore, entre Cersei qui acculée, se retourne une dernière fois pour mordre, la présence déterminante de Viseryon dans l’armée des morts, à la fois promesse de destruction de masse et de duel fratricide (DOG FIGHT LA SAISON PROCHAINE D&D OU JE VOUS FAIT UN PROCES), et la vérité sur les origines de Jon, qui pourraient bien se dégonfler comme un ballon. Déjà, le mec, il est moyen chaud pour faire Roi du Nord, alors roi d’un continent…

Avec l’immense majorité du casting regroupée dans le Nord, Winterfell devrait être au centre de nos préoccupations l’an prochain, pour l’affrontement final entre le les morts et les vivants.

Avec un tournage annoncé comme devant durer 10 mois et qui débutera à l’automne, « Game of Thrones » ne devrait pas revenir avant le début de l’année 2019, au plus tôt. C’est donc selon toute vraisemblance dans un peu moins de deux ans que nous nous retrouverons tous ici pour entamer ensemble cette dernière ligne droite.
Ce qui me laisse le temps pour digérer la fin de ce rendez-vous annuel et pourquoi pas, nous trouver une autre série autour de laquelle nous réunir ici.

En attendant le jour de publication du billet consacré à ce premier épisode de la dernière saison, je souhaite bon vent à ceux qui ne passent ici que lors de leur migration saisonnière, et bon courage à ceux qui restent ici toute l’année, tant je n’ai aucune idée précise sur mon rythme de publication cette année encore. Ce n’est pas l’envie qui manque de me mettre activement à des choses tel « The Handmaid’s Tale » ou « The Crown » (qui me ferait faire des points chiffons JE VOUS DIS PAS§§§§), mais en cette année de validation, le programme s’annonce chargé.

Comme promis sur Facebook, je livre donc une conclusion insatisfaisante à ce billet, espérant que l’inspiration me viendra dans les commentaires, que je vous encourage à faire long si vous en avez envie, on est plus à ça près une fois qu’on s’est tapé le billet entier.

D’ici là : « I wish you good fortune in the wars to come« .

45 commentaires Ajoutez les votres
  1. Je donnerai mon avis demain . Après une bonne nuit de réflexion .

    Je dirai juste que j ai hate de voir la tête de nos tourtereaux quand ils sauront la vérité .

    Et je conseillerai soit Empire 2015 ou The Last Kingdom ( ou le Héros est plus CON que Jon Show . Si c’est possible ) ou bien plus ancien Stargate SG1 . Il y a un film Netflix à dénoncer aussi .

  2. C’est très étrange, j’ai tout à coup beaucoup moins d’inspiration pour mon commentaire… Sans doute parce que je suis d’accord sur pas mal de choses haha.
    Essayons quand même !

    D’une part j’appréhendais grandement cet épisode après le ratage de la semaine dernière (que je ne digère toujours pas d’ailleurs, au point que cette saison se retrouve juste au-dessus de la saison 5 dans mon top saison de GoT) et que je suis rassurée car il s’en sort bien ! C’est déjà plus dans l’esprit de GoT que l’épisode 6.

    Port-Réal :
    La rencontre était assez plaisante je dois dire. Beaucoup de dialogue assez bien, le teasing du Cleganebowl, l’attaque du zombautre, la réaction de Qyburn devant la main qui bouge. Ca me ferait presque regretter que Jon la brule, ça aurait pu être intéressant d’étudier le processus. Bon, y’a juste la connerie de Jon qui m’a fait rager devant mon écran au moins autant qu’il y a d’image facepalm dans votre billet. Décidément il les enchaine ! Au moins, celle-ci a le mérite d’être davantage cohérente avec le personnage.
    J’ai râlé également sur l’évocation cette fausse information de Mirri Maz Duur qui dit que Daenerys est stérile. Des fois, on dit « THAT’S NOT IN THE BOOK !!! » ben là on dit « THAT’S NOT IN THE SHOW !!! ». Sérieusement qu’ils vérifient pas leurs propres infos, ça fait assez manque de professionnalisme ! Ceci dit, c’est pas la première fois qu’ils font la coup. Tout début de la saison 2, on annonce que l’hiver arrive à Port-Réal, on voit le pigeon blanc de la Citadelle mais parce que c’était visiblement trop tôt à ce moment-là, on refait la même en fin de saison 6.
    Je l’avoue, je me suis totalement fait berner par Cersei ! J’ai vraiment cru que Tyrion l’avait fait changer d’avis et pourtant, je me suis quand même dit en la voyant revenir « c’est trop beau pour être vrai ». Mais j’ai été surprise sur sa trahison.
    Du coup, j’étais partie sur la même analyse que vous sur la discussion Cersei-Tyrion, à savoir, elle ne le tue pas parce que l’air de rien, ça reste son frère, son sang bla et bla et bla. Avec le recul, je me dis que tout n’était pas faux dans cette scène. Bien sûr, Cersei laisse sciemment sa main trainée sur son ventre dans le but d’appâter Tyrion et de marchander avec lui, mais je pense que sa colère quand il évoque Tommen et Myrcella n’était pas feinte. Et je pense également qu’elle se retient réellement de donner l’ordre à Zombie Clegane de faire la peau à son frangin, pour éviter une guerre ouverte avec Daenerys bien sûr mais aussi parce que la fratricide semble être la limite à sa folie (cf la scène avec Jaime plus tard). Si elle ne pleurera certainement pas la mort de Tyrion, elle ne veut pas le voir devant elle.
    Et son coup dans le dos à Daenerys et Jon était fichtrement bien fichu ! Dans une guerre classique, ça aurait été brillant. Je laisse mes ennemis s’entretuer pendant que je suis peinard chez moi et je viens récolter les pots cassés après. Ca aurait marché. Manque de pot pour elle, ce n’est pas une guerre classique et si le Nord tombe, Westeros est foutu. Elle est à ce point morte à l’intérieur qu’elle se moque de tout laisser à l’Hiver.
    Et enfin nous avons le départ de Jaime ! J’ai quand même eu TRES peur pour lui au moment où Zombie Clegane s’avance. Bon heureusement, Cersei ne peut pas le faire et Jaime prends ses cliques et ses claques direction le Nord. Jaime est avec Sansa et Cersei un des personnages dont j’ai le plus apprécié l’évolution. D’odieux connard, il passe à chevalier honorable ! Et chose qui n’est pas pour me déplaire : il y a Brienne au Nord ! Mon coeur de fangirl a applaudis quand j’ai compris ça ! Bon par contre, pas de blague D&D ! Si vous nous faite un triangle JaimexBriennexTormund, faites-nous ça mieux que JonxDaenerys !
    J’en profite pour saluer le personnage de Cersei cette saison. Après la saison 6, je pensais, comme beaucoup, que Cersei ne survivrait pas à la saison 7, écrasé par sa propre folie et force est de constater que non seulement, elle a survécu et qu’en plus, elle a plutôt bien joué le coup. Bon, elle finit seule et abandonnée de tous à la fin mais pas de la façon qu’on l’imaginait au départ.

    Winterfell :
    Fini ! Bravo la Dame pour avoir vu le mindfuck d’Arya. Comme vous, je regrette la mort de Littlefinger. Pas que j’appréciais le personnage mais tout de même, il méritait de mourir autrement que dans une salle sombre cerné par des chevaliers et trois gamins au terme d’un procès discutable ! Littlefinger qui comme Varys, se sera un peu délité au fil des saisons et souffrant de l’absence du livre.
    Je ne sais pas si vous êtes au courant mais l’acteur qui joue Bran a confié qu’il y avait une scène coupée où Sansa venait voir Bran pour lui demander conseil sur Arya avant de l’exécuter.
    Personnellement, je trouve ça un peu con de l’avoir retiré, ça n’aurait pas sauvé l’arc Winterfell mais ça nous aurait montré que Littlefinger avait bel et bien réussi a manipuler Sansa, donc qu’elle a encore des choses a apprendre, et ça aurait moins fait procès sorti du chapeau.
    Dans le même genre, il y a une scène de l’épisode 2 je crois qui a été coupé où l’on voyait Jon dire au revoir à Ghost et lui demander de protéger Sansa. Scène qui n’apporte pas grand chose peut-être mais qui au moins aurait permis de s’assurer que Ghost est toujours là (quand je dis que les loups sont sacrifiés au profit des dragons).
    La révélation : qui arrive un peu comme un cheveu sur la soupe faut dire. Déjà, Sam, je t’aime beaucoup mais c’est pas gentil de t’attribuer le boulot de ta chérie ! Puis, j’sais pas. Bran qui s’en fout à la rigueur, passe mais Sam qui tilte même pas à l’idée que son meilleur pote soit 1) pas le fils de Ned Stark 2) Pas un bâtard 3) L’héritier légitime de ce foutu trône de fer !!! ça le fait moyen.
    Merci d’avoir précisé que Rhaegar ressemble à Viserys dans les livres, ça m’avait échappé. Quand j’ai vu la scène, j’ai buggé en mode « pourquoi ils ont recyclé la perruque de Viserys ? ».
    Par contre Aegon Targaryen comme vrai nom, je dis NON ! Mince quoi cette pauvre Elia Martell a pas suffisamment souffert ? Faut en plus d’être jeté comme une malpropre, que ses enfants deviennent des bâtards que son connard de mari donne le même à son second fils que son premier fils qu’il a eu avec elle ? C’est complètement CON !
    Bon oui, c’est vrai les enfants d’Elia ne sont jamais nommé mais quand même ! Quand t’es lecteur, ça choque un peu et ça fait mauvais genre.
    Une question qui me vient à l’esprit : combien de temps s’écoule entre le début de la rébellion et la réapparition de Rhaegar à la bataille du trident ? Je crois avoir lu quelque chose comme un an…

    Le reste :
    J’ai bien aimé la discussion entre Jon et Theon. Je fais partie de ceux qui pense que Theon a eu plus que son lot de punition pour ce qu’il a fait à Robb et que de toute façon, il continuera à vivre avec tout au long de sa vie. Que ce soit Jon qui lui donne une forme de pardon est assez fort alors qu’il était prêt à lui faire la peau quand il l’a croisé un peu plus tôt dans la saison. Et avait également ce côté ironique sur la double-identité.
    La bagarre était assez quelconque de prime abord. Jusqu’aux coups dans l’entrejambe qui annonce le réveil de Theon et surtout le thème remixé des Greyjoys, sans doute le plus beau thèmes des familles de la série mode fan on. Mention spéciale au moment où Theon se lave le visage dans la mer, faisant echo à son baptême en saison 2.
    Après, reste un souci pour moi. Ils sont pas beaucoup les fer-nés, là. Ils vont faire comment pour libérer Yara ?
    A Fort-Levant : indicible se produit ! Ca y est le Mur est tombé ! La frontière entre le monde des hommes propres aux guerres et aux querelles de cour et l’horreur magique qu’est le Roi de la Nuit est tombé. Et là, la première chose que m’est venu à l’esprit c’est « MAYYYYRDE ! Ils sont foutus ! » Ben oui ! Une armée de trouzmille mort qui n’a pas besoin de se reposer, de bouffer ou quoi que ce soit d’humain mené par un chef champion du monde du javelot qui monte un dragon mort, y’a pas grand chose qui peut l’arrêter. Et ils ont un peu l’effet de surprise (sauf si Tormund et Béric ont envoyé Gendry piqué un sprint à Castleblack et qu’ils ont sorti les corbeaux supersonique pour prévenir Winterfell).
    Une idée m’est venu pendant toute la saison. Daenerys raconte à qui veut l’entendre qu’elle va briser la roue. Or, pour le moment, elle s’est surtout contenté d’imiter son ancêtre qui a mis en place la roue. Arrive Dagobert et ses trouzmilles zombautres dont la menace est telle qu’elle oblige la Garde de Nuit a laissé les Sauvageons passé le Mur, a même laissé ces Sauvageons surveiller le Mur comme eux, elle a poussé des gens que tout opposait à se rencontrer et à faire alliance (ou tout du moins une partie…) pour une guerre qui, quelle que soit l’issue, changera visiblement la face de Westeros. Vous voyez où je veux en venir ? Et si le Roi de la Nuit était celui allait briser la roue en fin de compte ?

    Pour finir, cette saison aura fait du très bon comme l’aspect visuel, quelques scènes super cool (Olenna Queen of Badass) et le moins bon voir le très mauvais (Winterfell, Eastwatch, Jon-Daenerys…). Pour l’ultime saison, je ne suis pas spécialement optimiste sur la capacité des showrunners à corriger les défauts de cette saison. J’espère notamment qu’ils prennent le temps de régler quelques sujets importants comme la soumission de Jon à Daenerys (parce que non, Jon ne peut pas prêter allégeance à Daenerys sans que ses bannerets et Sansa ne viennent lui sonner les cloches), la révélation des origines de Jon, Jaime et Brienne, la renaissance de Theon etc. etc.

    Pour le blog, j’espère fortement vous retrouver autour d’une autre série (je regrette que vous n’ayez pas pu écrire sur The Crown j’aurais adoré lire vos points chiffons) car j’apprécie vos analyse. Auxquels cas, je vous retrouverais pour l’ultime saison de GoT et là on pourra sortir les mouchoirs

  3. Bonjour, je vous lis depuis un moment déjà mais c’est la première fois que je commente, mine de rien je trouve votre travail d’une grande qualité et je tenais à vous en féliciter. 🙂

    Toutefois, j’aimerais vous contredire sur deux points :

    – Il est logique que Sam tilte assez rapidement sur le nom de Jon. Après tout, il savait donc en amont que Rhaegar et Lyanna étaient mariés, donc lorsque Bran annonce que Jon est le fils de ces derniers, il sait immédiatement que son nom n’est de fait pas Sand, mais bel et bien Targaryen.

    – Le procès dans le nord n’en était pas un, il s’agissait plutôt d’une exécution publique dans la grande salle, un peu à la manière de Ned. On accuse, puis on tranche. Au delà de ça, je trouve l’attitude de Littlefinger face à sa mort au contraire très juste et fidèle au personnage. Dans cette dernière saison, il incarnait le jeu des trônes, ce qui fut son erreur fatale : il continuait à manigancer en croyant qu’à Winterfell, les protagonistes se déchireraient toujours les uns les autres pour des luttes de pouvoir. Or, c’est l’inverse, les Stark et le Nord en entier étaient sur la voie de l’union, thème annoncé dès l’acceptation des enfants comme seigneurs légitimes par Jon. Il n’était plus question de pouvoir, de querelle, mais de faire face ensemble face à un ennemi commun. Et c’est précisément ce que Littlefinger n’aura jamais compris, souligné entre autres par le fait qu’il ne parle jamais de la menace au nord, mais uniquement de celles du sud représentées par les deux reines. Et lorsqu’il se rend compte, après les accusations, que ses mensonges, sa parole, ne lui servaient plus à rien, au delà de sa mort prochaine il a compris que le jeu des trônes qu’il incarnait prenait fin. Il a compris que sa vie, liée à ce jeu, pour ce jeu, tous le chaos qu’il a tant cherché à instaurer, allait se colmater et prendre fin. Que toute son ascension n’aura mené à rien. Son arme était le complot, arme valable uniquement dans le contexte du jeu. Alors, totalement impuissant, ne disposant plus d’aucun moyen de défense (déni, pouvoir, mensonge…), il tombe sur ses genous en pleurant, en suppliant. Il est réduit à néant. Et même pire, il est renvoyé face à son impuissance existentielle : à sa naissance en dehors des familles nobles, aux femmes qu’il n’aura jamais pu obtenir. J’ai trouvé ça plutôt brillant.

    Voilà, je voulais juste revenir là-dessus. 😉

  4. C’est con hein mais cette saison aurait eu son nombre normal d’épisode on aurait eu je pense le best de la série, surtout qu’elle à eu un très bon début. Bon après j’ai été moins choqué par le reste même si il y a eu globalement de sacrée coup de voyage rapide et l’impression que nos chère D et D ont tenté de glisser ça et là des gros clin d’oeil au bouquin. Sans trop spoiler je me demande si le nom de Jon ne vient pas de ça….

    Sinon 2 gros trucs m’auront choqués :

    En mal : Arya , bon vous saviez pu quoi faire du perso c’est ça les gars ?
    La rendre full psycho était pas mal mais c’était mal fait , dommage.

    En très bien : Cersei , On pensait que c’était plié à la saison dernière , on voyait tous où ça l’amenait. Je pensais vraiment qu’on allait avoir de la folle suicidaire ,
    Bah non la lionne à encore un cerveau…Même si sa décision final pue ça reste crédible. Donc j’aime , c’est une très bonne surprise.

    Bref dommage y a eu des éclairs de génie mais sa rush comme un aventurier dans un donjon à qui il reste seulement 2 soins et 50 mob à occire. Fok.

    Vala vala et c’est toujours un plaisir de venir ici 😉

  5. Bien le bonjour la dame
    – Pas d’accord avec vous sur le « procès ». Cela n’en est pas un, à aucun moment c’est suggérer. Puis bon on est dans une société féodale, face à une menace un peu dangereuse dans le Nord, on peut concevoir que les principes de justice et de droit soient un peu oubliées, surtout que techniquement Sansa n’a aucune autorité sur Littlefinger, donc parler de rpeuves ou autres comme vous le faites n’est pas cohérent ( le seul a meme juger Littlefinger c’est le petit Robin, je vous dis pas la longueur de l’arc pour simplement flinguer Littlefinger). Vous aviez dit la saison dernière que l’écriture cinématographique recquiert parfois de se torcher avec le sens commun, je crois qu’on rentre dans cette case là où la mise en scène de la mort ( execution) de Littlefinger et de tout ce qu’il représente ( jeu des trones, réalité contre surnaturel) est le plus important. Ce qui n’empeche pas de noter comme vous dites que la narration ( dialogues, montage) des épisodes 5/6/7 sur cet arc est particulièrement pourrie ( quoique la mise en scène de l’épisode 7 rattrape le tout, j’aime la mort pathétique de ce personnage, surtout à cause d’une erreur de jugement)
    – Pas d’accord avec vous sur le verredragon, s’il y a une chose qu’on peut accorder à la mise en scène de l’épisode précédent, c’est d’avoir mis en lumière son utilisation puisque tout le monde se bat avec sauf Jon ( là par contre il y a incohérence vu que c’estd e l’acier valyrien). Donc l’explication à posteriori ne me choque pas, surtout que c’est lépisode d’après quoi, pas la saison suivante où les mecs remarquent leurs conneries. Bon par contre pour le reste, bel erreur de continuité en effet, j’ai peur du Valonqar pour le coup ( ce quis erait encore plus grossier pour le coup)
    Lena Headey, quand on se souvient de la première saison où elle était pas à l’aise, quelle évolution. Elle joue parfaitement sinon le personnage qui joue l’indifférence ( face au zombie), comme Jurassik dans Babylon 5, alors que ça lui fout la trouille. NCW est superbe aussi, cette saison c’est la sienne et celle de Cersei, que ça soit dans l’évolution ou le jeu des deux acteurs. je veux croire en Jaime sauveur du monde ( la classe si c’est un lannister quis auve le Nord, la dissonance cognitive que tu veux pas pour les nordiens)
    Le teasing de folie pour le CleganeBowl, ils ont pas interets à se rater meme si je vois aps comment ils vont gérer ça
    Punaise, des zombies, des dragons et des putains d’éléphants quoi, appelez Peter Jackson pour réaliser ça. Si on nous avait dit ça au début de la série, on aurait rigolé ( écrit comme ça ça fait vraiment fanfiction)
    Bronn genre il reste à port Réal sans son protecteur, pourquoi il part pas aussi? Surtout que l’acteur peut aps rester avec Cersei?
    Tyrion a du faire quelque chose, c’est obligé, ou alros c’est monté avec le derrière ( ce qui est possible vu les montages des épisodes 5 et 6)
    – C’est quoi cette scène de sexe naze au possible, on est dans Got, on veut des seins, des fesses, des coups de rein, là on dirait Vikings ou les Tudors, c’est naze. C’est justifié par le scénario, fallait se faire plaisir ( nettement plus utile qu’Asha qui roule des pelles à Ellara)
    – J’ai été dans l’émotionnance avec l’arc Théon, je crois que c’est l’acteur qui me fait ça, il est tellement bon. Puis théon c’est un peu nous, spectateur de la série, qui souffront, pour diverses raisons, en la regardant, espérant un rayon de lumière final. Bon le coup dans les noisettes ils auraient pu évité, dans le genre  » je suis aussi subtil qu’un char d’assaut » ça se pose là
    – J’ai pas aimé la révélation sur Jon, j’ai trouvé ça rushé, totalement attendu et narrativement inintéressant. je sais pas si c’est la voix ou le jeu de l’acteur de Bran, mais ça m’a limite sorti de l’épisode
    – L’épouvante de la scène finale est très bien rendu, ça rigole plus maintenant, ça confirme donc que c’était bel et bien un piège.
    -Globalement, au-delà de l’épisode que j’ai apprécié à tel point que je le mets en troisième position dans les « finaux » des saisons de GoT, la saison à mes yeux, laisse un drole de gout. Si j’ai totalement accepté les ellispes temporelles et les rushs dans la première partie, le tournant de l’épisode 4 a fait, in fine, beaucoup de mal, avec une narration décousue dans les épisodes 5 et 6, épisodes qui n’ont pas été magnifiés par une mise en scène et une réalisation digne de ce nom. néanmoins je retiendrais les épisodes 3 et 4, très satisfaisants en termes de réalisation ( qui place la barre très haute pour les standards de son format) et l’épisode 7 pour son rythme plus conforme à nos habitudes, sa capacité à etre un pivot pour la saison prochaine, et surtout de beaux plans et une musique d’enfer ( le thème de la série qui raisonne sur la capitale qui s’assombrit, meilleure scène ever quoi)

  6. Effectivement, le plus gros raté de la saison vient de la compression nécessaire à l’achèvement de la série qui a poussé la réalisation à faire de mauvais choix. Autant l’épisode d’avant était franchement raté, autant celui-ci retrouve un peu plus le tempo de la série.

    Personnellement, je n’ai pas vu venir la fin de Baelish aussi vite. Je trouve que cela a été bien joué car il y a avait un gros doute sur le fait de savoir si les filles Stark tombaient dans le panneau ou non. Je pense que oui pour Arya et que Sansa a bien appris les leçons. J’ai cru au petit jeu d’imaginer le pire, j’ai trouvé ça bien joué car malgré les incohérences, cela m’a fait douté.

    Par contre autant Baelish, est mystérieux dans les livres, autant il a souvent été pathétique ici. Son procès, sa défense et sa fin expéditive le sont aussi.

    Cette épisode résout aussi ce que faisait Dagobert, il errait dans le grand nord à la recherche d’un dragon gelé au fond d’un lac (la preuve il devait trimballer des chaines depuis un moment, sacré forgeron les zombautres!). Visiblement ça suffit à expliquer pourquoi ils n’ont pas attaqué le mur avant. Je me demande si cette épisode a été prévu par Martin, ça me parait crédible.

    Au final, je suis un peu déçu par certains raccourcis et facilités scénaristiques présent tout au long de la saison. Je suis un peu curieux de la saison prochaine, car je voyais une saison dédiée à la guerre contre NK et une petite résolution rapide du jeu des trônes mais la fin de Cersei laisse présager que cela ne sera pas le cas.

    Elle a bien donné le change, je vous aide mais faudra oublier si possible une ou deux de mes conneries. ça ressemblait à une abdication et un moyen de survivre possible, sans doute au fin fond d’un monastère. Trop avide de pouvoir et jouant la dernière carte possible au risque de condamner Westeros, elle a choisi la voie de la folie qu’elle suit depuis un moment. ça me parait assez cohérent par rapport au personnage qui est depuis un moment sur un fil suspendu mais je me demande du coup comment tout cela va se partager sur les 6 derniers épisodes. Je crains une résolution rapide du problème du NK.

  7. Hola la Dame !
    Ben voilà, la saison 7 est finie de chez finie.. j’ai adoré la regarder et la détester un peu, beaucoup…à la folie…
    J’ai quand même poussé le vice jusqu’à veiller pendant 7 semaines pour me planter dès 3 h du matin devant ma tablette avec tous les symptômes de l’addiction : intense fébrilité avant, plénitude pendant – enfin pas toujours hélas – simple mais aussi double voire triple visionnage pour rejoindre les nuages encore – hein tant qu’à faire veiller autant faire une nuit blanche et puis après, presqu’immanquablement la descente…FUCK HBO !
    Finalement, il y a des fois où c’est davantage pour le billet de la Dame et les commentaires toujours pertinents et hilarants ou agaçants mais ça aussi j’adore ! que j’ai regardé les épisodes.
    La vie normale va reprendre pour moi, c’est-à-dire la lecture toujours recommencée de l’œuvre, les heures passées à sa retraduction et son commentaire en comptant bien que les Vents de l’Hiver se lèvent bientôt – je suis encore une incorrigiblement optimiste enfant de l’Été.. la preuve, j’espère aussi pour très bientôt la réapparition des forums de la Garde de Nuit.
    Pour ceusses qui lisent l’espagnol, je signale l’excellent site la Compañia libre de Braavos ainsi que celui de Los Siete Reinos.. leurs recap des épisodes et les commentaires sont à mourir de rire. Ce sont aussi des afficionados des livres férus d’analyses et de théories mais toujours appuyées sur les textes… donc bravo à eux, ce sont de Braves Compaings des frères et sœurs francophones de la Garde de Nuit.
    Alors j’ai un tas de choses à dire.. j’ai aimé les épisodes tout en grinçant des dents maintes fois : dans l’absolu, il y a eu de grands et beaux moments épiques : l’attaque du Kraken, la bataille du Champ de feu 2.0, la mort de Visérion, la chute du Mur ; des moments de coupables mais intenses satisfactions : les Noces Pourpres 2.0 , les derniers moments de la Grande mamie Tyrell, ceux de Petyr Baelish m’ont réjoui l’âme.. j’ai partagé la sinistre jouissance de Cersei à châtier Ellaria… HBO aura au moins réussi ça… c’est dire ! Oui, la Dame, je ne partage pas votre admiration pour Cersei.. je suis même choquée que HBO ait osé lui léguer l’intelligence de Tywin. Pour moi Cersei reste la Cersei des bouquins : dans le désordre, mère poule dévorante, épouse et amante frustrée, égoïste, (mauvaise)manipulatrice, calculatrice, injuste, méchante, dangereuse, perverse, cruelle, alcolo, tacticienne plus que stratège, frappée du ciboulot mais personnage irrémédiablement con et tragique. Cette saison, je trouve Cersei trop intelligente pour qu’on sente vraiment la faille qui l’habite depuis l’adolescence.
    J’ai aussi versé ma larmichette, oui je suis bon public, et j’ai été tout émue par le début du commencement de rédemption de Theon grâce aux paroles de Jon – comme quoi, il est pas si con que ça, capable d’analyse plutôt fine- bon, je le reconnais, je ne suis pas objective tant derrière chaque perso de la série, je vois aussi les perso du livre.. en passant outre les mauvais traitements que la série inflige aux persos, faisant passer Jon pour un benêt, Daenerys pour une folle pyromane refoulée, Tyrion et Varys pour des esprits des Lumières …Tyrion = Voltaire ou Montesquieu et Daenerys = la Grande Catherine de Russie ou Frédéric de Prusse, non, mais sérieux
    Et puis, je l’avoue, j’ai aimé le Jonerys ( enfin maintenant c’est le Aegonerys – Aegon, je rêve !!!!!! grrr) Juanito de las Nieves et Dani-my-Queen ont deux ans pour s’envoyer en l’air sur l’Unique avant que tout ne se casse la gueule.. en 2019. Rassurez-vous, infâmes haters des romances et des happy end, ça finira mal, foi de Tyrion.. lui, il le sait déjà. XD
    Donc, il y a eu de bons moments comme ça pris isolément mais ces bonnes séquences sont le barral qui cache la Forêt Hantée : quand on reprend le fil de toutes les trames sur les 7 épisodes, mama mia , quel gâchis ! HBO au poteau !!!
    Bon j’arrête là momentanément, mon commentaire est déjà long mais je reviendrai pour des commentaires plus précis sur ce qui me fait dire que oui la saison 7, même si elle était hautement regardable- est au-dessous de la saison 6 et que je crains pour la saison 8. Que tout ça ça finisse un peu mal mais que ça finisse « bien » mal. Par R’hllor, je veux du talent !

  8. Il n’y a pas à dire, Pinpin le Pangolin est définitivement ma star. Je sais pas où t’es allée le chercher, mais je valide à 100%.

    Allez petit bilan de l’épisode : comme pour beaucoup, mieux que le précédent, ce qui n’était pas difficile en terme de cohérence.

    Winterfell : et c’est ainsi que part Littlefinger. D’un côté je suis triste, mais en même temps je rejoins l’analyse de Zecureuil. Avec le Night King, c’est le jeu des trônes qui prend fin, et la vie de Littlefinger étroitement liée à ce jeu également. Je suis prêt à parier que Varys va également nous quitter d’ici peu. Après tout, Mélissandre lui a annoncé qu’il mourrait bientôt.
    Bon le plus triste dans cet arc c’est que visiblement Arya est bien devenue conne comme un manche à balais, mais visiblement le spectateur lambda n’est pas choqué (en même temps le spectateur lambda ne veut surtout pas lire les bouquins et se complet dans le côté fan-fiction de plus en plus omniprésent dans la série….)

    Rencontre du 3ème type :La scène de la rencontre à Fossedragon est plutôt bien foutue, grosse tension, jeu d’acteur impec, et oui, Lena Headey mérite mille fois un Emmy Award pour sa prestation dans l’ensemble de la série (dire que tu ne l’aimais pas au début ^^ ). Mention spéciale à Qyburn, qui m’a vraiment fait marrer devant le zombautre (on aurait dit Randy Marsh avec la crème fraîche).
    Jon est définitivement un gros con, et en même temps, je comprends sa logique (puis maintenant qu’on le sait, regarde qui sont ses parents, la génétique c’est quand même fantastique). J’ai pas grand chose à rajouté, tu as vraiment tout bien résumé.

    Theon : belle scène que celle de son retour. Ce personnage en a bavé. Je ne le vois pas finir l’histoire, mais je le vois bien devenir un espèce de suicide squad à lui tout seul pour aller fighter tonton Euron. Ça va promettre de ce côté-là !

    Sex Boat : ça y est, la fan-fiction a trouvé son point d’orgue (asme). Les kikoo-fans sont contents. La chute et leurs larmes de désespoir n’en seront que meilleures ! MOUHAHAHAHA !!! Non plus sérieusement faut pas oublier que là on se dirige tout droit vers un mariage, et jusqu’à présent les mariages n’ont pas été très heureux dans cette série XD

    La révélation : dans la lignée du sex boat, la révélation tant attendue a lieux. Et j’ai enfin trouvé ce qui me gênait dans toute ces histoires de la parenté de Jon. D’abord il y a l’oublie de la prophétie, volontaire. Afin de simplifier et parce que l’occasion de faire passer les Baratheon pour des connard est toujours bonne, D&D ont volontairement mis sous silence la fameuse prophétie du dragon à trois têtes, faisant de ce fait de Rhaegar le prince parfait, avec une belle histoire d’amour à l’eau de rose pour midinette de 13 ans pré-pubère, là où le Rhaegar du bouquin, comme tu l’analyses, est bien plus intéressant avec son obsession des 3 têtes. Du coup dans la série, Rhaegar et Lyanna passent pour deux énormes busent qui ont déclenché une rébellion et des milliers de morts pour avoir caché leur idylle, avec la complicité du Grand Septon. Chapeau bas les jeunes, vous avez foutu une merde royale ! Merde qui, à mon sens d’ailleurs, ne remet pas en cause la rébellion de Robert. Parce que entre l’enlèvement présumé, qui restera comme tel par la suite parce que personne ne sera au courant, et l’assassinat de Rickard et Brandon Stark, bas je considère que les rebelles ont coupé la branche pourrie des Targaryen, et on couronné le plus proche parent restant, c’est-à-dire Robert (sisi les Danyfans, regardez bien l’arbre généalogique et cherchez Rhaelle Targaryen).

    Ensemble de la saison : la saison s’achève avec un goût de mi-figue mi-raisin, malgré une superbe scène de destruction du mur. Raccourcis gênant, fan-service et téléporteurs à outrance ont pas mal gâché la saison. Néanmoins, tout se met en place pour avoir un final dantesque. Les morts sont là, et pas mal de monde va rester sur le carreau je le sens.

    Et en parlant de morts, mon traditionnel hommage de fin de saison :

    RIP le reste de la famille Frey, les marchants de bonnets sont en faillite,
    RIP Obara Sand, qui se sera plantée dans les grandes largeurs
    RIP Nymeria Sand, qui aurait dû lâcher la bride qu’elle avait autour du coup
    RIP Tyene Sand, qui ne révolutionnera pas l’éducation nationale à Dorne,
    RIP Ellaria Sand, qui aura fait tous les mauvais choix possible par vengeance,
    RIP Olenna Tyrell, mamie zinzin à la sulfateuse verbal dont les joutes vont manquer,
    RIP Jean-Michel Khal, qui a fait connaissance avec Mme Baliste,
    RIP Randyll Tarly, dont l’inflexibilité aura coûté cher à sa maison,
    RIP Dickon Tarly, qui aurait vraiment mérité d’être épargné,
    Demi-RIP Viserion, qui a enfin trouvé un maître capable de l’apprécier à sa juste valeur,
    RIP Benjen Stark, meilleurs deus ex machina de Westeros depuis que les aigles de Gandalf furent recalés au casting,
    RIP Thoros de Myr, dont l’épée ardente et les punchlines n’illumineront plus nos écrans,

    et enfin, le gros RIP de cette saison est naturellement pour le Maestro Petyr Baelish. Il aura éclaboussé la série de sa présence, ses manigances, ses coups de putes, ses petites phrases et sa moustache. Malgré une dernière saison vraiment difficile pour lui, il restera l’un des tops players du jeu des trônes, tchao l’artiste !

  9. Bonjour,
    pour revenir sur cette histoire des 50 ans, cela peut faire référence à la relation en dents de scie entre Lannister et Targaryen. Bien avant la rébellion de Robert, la relation entre Tywin et le roi fou n’étaient pas au beau fixe. Tywin bien qu’étant la main du roi fou détestait son roi qui passait son temps à l’humilier en retour, ce dernier pensant que Tywin voulait le court-circuiter dans le contrôle du royaume dans sa grande paranoïa. La nomination de Jaime à la garde ou le mariage Tragaryen-Martel étant simplement les dernier actes d’humiliation contre Tywin (bien que Jaime avait des raisons cachés pour accepter). Ce qui est drôle c’est qu’au départ Tywin était le meilleur ami du futur roi fou d’où sa nomination. Bref toute l’histoire entre tywin et le mad king (qui a due bercer l’enfance de Cercei) et tout ce qui s’est passé après la rebellion, on doit être proche des 50 ans.

  10. Bonjour à toutes et à tous,

    avant de livrer en vrac quelques idées, merci pour ce billet, qui a dû prendre beaucoup, beaucoup de temps à écrire.

    – Pour les vues des murailles de Port-Réal, je me suis demandé si les Dothrakis ne s’étaient pas creusés des caches pour sortir, tatam ! Ou alors il y a de sacrés replis de terrain en mode grand canyon autour de Port Réal.
    Ah oui, pour une fois, n’aurait-il pas été possible de mettre des champs, des villages, des routes, de la vie quoi autour de la ville. Je suis toujours gêné par une ville/château planté au milieu de nulle part.

    – Je n’ai pas bien compris pourquoi on a dû faire porter le réprouvé, pardon le mort-vivant par le Limier. Pourquoi ne pas ne pas venir directement avec la charrette dans l’arène. J’ai sans doute dû raté quelque chose.
    Quand le mort-vivant vient prendre le soleil, c’est moi où la Montagne est très lent à réagir. Avec un assaillant un peu plus rapide ou si la longueur de la chaîne avait été plus longue, bye bye Cerseï.
    – Le départ d’Euron, je n’ai d’abord pas bien compris pour toute cette comédie d’Euron pour quitter l’assemblée. Gagner quelques heures pour aller chercher le Compagnie Dorée? Avec les hommes laissés à l’Est, le réseau de Varys, il est quand même peu probable que le départ d’une telle masse d’hommes, d’éléphants de guerre (merci ! merci merci !!!!!) passe inaperçu et que Daenerys se fasse surprendre. Je ne peux que vous suivre alors sur la volonté de faire apparaître une dissension, « nous ne voyons pas d’autre explication ».
    – Pour la mort de Littlefinger, quelle joie, quelle satisfaction ! J’y ai trouvé un aboutissement de ses erreurs avec le Nord, comme s’il perdait de son pouvoir au fur et à mesure qu’il s’éloignait de Port-Réal. Il devrait être fier que son élève ait bien « retiendu la leçon ». Pour ce procès, certes expédié mais procès quand même, toute sa faiblesse d’homme seul, sans lignage puissant se retrouve exposée au grand jour. Point de grande famille qui peut négocier sa vie, le racheter, l’échanger. Il s’est fait tout seul, il meurt seul. Sur la question des preuves, il s’agit pour moi de « sauver » les apparences, d’y mettre les formes pour une exécution. Quant à la légitimité, j’imagine que Sansa, Dame de Winterfell, « sœur » du Roi du Nord doit posséder, au moins le temps de l’absence du souverain le droit de haute Justice.
    Quant à la justice, elle est rendue mais à savoir si le droit y trouve son compte, c’est un autre souci et je n’ai pas obtenu mon module « droit westerien, option royaume du Nord » en M2, je me suis contenté de procédure fiscale approfondie, je ne souhaite cela à personne.
    Pour terminer, j’ai lu qu’une scène avait été tournée/prévue? montrant Sansa (my queen in the north !) demandant de l’aide à Bran. cela aurait peut-être permis d’amener cette fin de manière moins forcée.

    – Cela m’a rassuré de voir que je n’étais pas le seul à pouvoir confondre Viserys et Rhaegar. A un moment de la cérémonie du mariage, je me suis demandé si j’avais bien compris…Je suis curieux de voir comment la série va gérer les conséquences.

    – Enfin, mon plaisir coupable de l’épisode, la preuve que j’étais un précurseur à Wow : le givrefeu roxxe du poney ! Merci GoT !!!
    Après, j’aimerai savoir si la scène de fin est un hommage ou un procès au Roi Liche. Les méchantes langues diront que pour connaître la différence, c’est le gain du procès.

    Pour conclure et suivre le titre de ce billet chère à Serge Benamou, je vais vous dire ma Dame « Champion(ne) du monde ».

  11. Pour les 50 ans, peut-être Tyrion parlait-il de l’âge de son père : « La Maison Lannister a engendré Tywin, pardon aux familles, toussa »

    Merci pour ces billets et Bon courage pour votre année, La Dame !

  12. Ça va être dur d’attendre 1 an et demi, autant pour les épisodes que pour vos billets so humoristiques 🙂 Espérons que GRR nous sortira au moins le tome 6 pour nous faire patienter.

    Je vous trouve un peu dure en ce qui concerne l’arc de Winterfell. Moi aussi, j’ai trouvé le conflit Area/Sansa un peu abusé dans les épisodes précédents, mais quelle satisfaction que de voir ce dénouement ! 🙂 En fait, avant de voir cet épisode, je me disais qu’il était IMPOSSIBLE qu’Arya ou Sansa soient dupes de la situation, et j’avais la quasi certitude que les deux sœurs, se sachant probablement observées, jouaient le jeu à fond (et à haute voix), tout en lançant d’imperceptibles petits regards complices, jusqu’à ce que Lord Baelish dévoile explicitement son jeu avec sa fameuse « théorie du pire ». Donc pour moi, il était bel et bien mené en bateau depuis le début, et ce n’était pas un revirement de dernière minute. J’ai été un peu surpris par sa pleurnicherie (je penserais qu’il tenterait de se contenir un peu mieux, en conservant son éternel rictus, même mis au pied du mur), mais le plaisir de le voir passer de son petit sourire narquois à « I beg your pardon? » en une demi seconde, c’était un pur délice. 😉

    Pour le reste, tout à fait d’accord à propos de Cercei. C’est mon personnage préféré dans les livres, notamment depuis ce qui lui arrive dans ADWD. Et le personnage est hyper bien joué dans cette saison. J’ai eu une réaction WTF quand Euron annonce qu’il s’en va (et surtout qu’elle n’a pas vraiment l’air de le retenir), mais là encore, c’était justifié. Comme pour sa performance actor studio avec Tyrion. En ce qui concerne le fait qu’elle laisse Jaime partir (et probablement révéler ses plans à ses ennemis), on peut se demander si ce n’est pas calculé aussi…

    Un tout petit peu déçu par la destruction du mur. Ça paraît un peu trop facile. Il me semble que cela aurait dû être beaucoup plus long : ils auraient pu seulement suggérer que le dragon commençait à s’y attaquer, mais que la brèche ne serait ouverte que dans la saison prochaine, ce qui au passage aurait permis à Thormund de s’en sortir plus facilement, car là, je vois mal comment il pourrait survivre à une chute de 200 mètres dans la glace… Et faire mourir Thormund c’est juste pas une option !!! 🙂 Bon OK, on a bien compris que le but était de terminer la saison avec des zombies entrant en Westeros, mais une simple image de Vyserion posé sur le sommet du mur et lançant un cri perçant aurait tout aussi bien fait l’affaire comme cliffhanger de fin.

  13. Le mot « inquiétude » ne saurait même pas résumer ce que je ressens depuis la fin de l’épisode. J’ai jamais eu si peur pour la survie d’un personnage depuis…ben depuis jamais, dans Game of Thrones, c’est dire. Autant je me suis résolue à la fin de favourites comme Ned et Stannis, autant là je suis en vrille rien que de penser que Beric n’aurait pas pu s’en sortir.

    Sérieusement, je ne PEUX concevoir qu’un personnage aussi badass qu’on a fait revenir après trois saisons (je ne compte pas la parenthèse de la saison dernière qui aurait pu n’aboutir à rien) soit mort hors-champ. Nope nope nope nope. Alors tous ceux que je lis çà et là qui disent que Tormund s’en est sorti mais Beric on s’en tape, après tout, il a plus de drunk priest (RIP Thoros qui me manquera) et sa flaming sword on s’en fout (!!!!!), je les EMMERDE! XD

    Et sinon, Lady Glover, première épouse de Jorah, est morte en couches. En lisant votre billet je m’imagine sa tête si Dany tombe enceinte et qu’il y ait le MOINDRE risque qu’elle meure en donnant la vie. Le pauvre il se fait friendzoner à tous les carrefours, mais si EN PLUS deux des femmes de sa vie meurent en mettant au monde un enfant (mort-né dans le premier cas), on est bien. :/

    Me reste à souhaiter bon vent à Aidan Gillen qui aura été un terrible acteur pendant toute cette série, et Petyr le furet me manquera avec ses coups de pute qui, eux, nous ont manqué déjà ces deux dernières années…

  14. @Bigregirl : je pense que Thormund et Béric auront survécu ; ce serait vraiment trop moche d’avoir évacué ces deux badass du casting. on est bien d’accord que cette survie est absolument invraisemblable techniquement parlant; juchés à 200 m de haut au moins, sous leur pieds s’est écroulée une large portion d’un mur qui a aussi 50 m d’épaisseur, comment ont-ils pu échapper à la chute ?
    Mais bon, il y a Béric, qui dit Béric dit R’hllor qui a dû s’arranger pour sauver les miches du ressuscité et du baisé par le feu ! à plat ventre sur le sommet du Mur, là où il tient encore debout, comme l’a précisé un commentaire, ils peuvent passer inaperçus des Autres et qui sait se faire un marathon direction Châteaunoir. C’est total capillotracté mais bon… ça peut passer .. et Gendry ? À Peyredragon, à garder la baraque pour le relevé des compteurs ? il est pas au Mur quand même ? Dommage qu’il n’y ait rien à bouffer Au-delà-du- Mur, c’est en passe de devenir l’endroit le plus sûr de Westeros, maintenant que les Autres n’y sont plus !

  15. Bonjour la Dame !

    Je suis ce blog depuis que je l’ai découvert à la saison 6 de GoT et j’en suis fan même si je ne me manifeste pas. Ca m’a beaucoup aidé à revoir la série sous un oeil neuf notamment avec la réalisation et les costumes. Du coup j’ai eu envie de laisser un petit message pour le dernier billet avant une longue attente.

    J’ai beaucoup aimé cet épisode personnellement, les scènes de dialogues et de retrouvailles étaient toutes très bonnes. Petit coup de coeur pour Sandor qui est fier comme un papa ours lorsque Brienne lui dit que Arya se débrouille très bien toute seule. Ca serait génial une scène de réunion entre lui et les soeurs Stark dans la saison prochaine. Bon le teasing du Cleganebowl me passe un peu au dessus de la tête, je ne comprends pas trop la hype autour de cet affrontement. Pour moi, l’enjeu en a disparu au moment où Gregor est devenu Robert Strong. La tension lors de la grande réunion était vraiment bien foutue, j’étais aussi mal à l’aise que nos personnages et j’ai cru pendant 5 min que Régis s’était décomposé. J’ai un peu soupiré face à la réaction de Jon mais ça ne me déçoit pas, ça n’aurait plus été lui que de mentir à Cersei, surtout en sachant la fiabilité des promesses de Cersei. Mais j’aurais préféré qu’il le fasse en arguant un truc du genre « Vous avez trop de sang Stark sur les mains pour que j’accepte de rester en dehors du conflit » plutôt que l’hommage à Daenerys. Je lui pardonne quand même parce que Jon est un des rares qui se préoccupe du monde tandis que les autres se préoccupent de leur boule ou à la rigueur de leur famille et que du coup je l’aime beaucoup pour ça.

    Pour Winterfell c’était vachement maladroit comme arc au final mais sa conclusion me plaît bien. Déjà c’est un gros kiffe de voir Pédofinger mourir, parce que j’ai toujours détesté ce personnage (je n’aime pas les personnages qui sont de gros salopards juste pour être de gros salopards). Je n’ai pas vu la scène comme un procès par contre mais comme une condamnation avec application de la sentence. Et ça ne m’étonne pas que personne ne bronche : les nobles du Nord n’en ont sans doute pas grand chose à carrer de Pédofinger et ceux du Val ont déjà montré à plusieurs reprises leurs mécontentement face à Baelish (genre lorsqu’il menaçait de flinguer Royce grâce à son influence sur le petit). Lui accorder des preuves et le temps d’un procès de plusieurs mois c’est continuer à entretenir les manigances politiques, or nous entrons dans la dernière ligne droite, celle de l’affrontement avec la menace de l’hiver, il faut marquer symboliquement la fin des temps de complots, encore plus chez les loups où il n’a jamais eu sa place. Et le dialogue d’Arya et Sansa plus tard sur les remparts a fini de me réconcilier avec les personnages (en espérant que l’on enterre définitivement la psychopathie d’Arya et l’arrogance de Sansa).

    Un peu déçue de la scène de révélation. J’imaginais quelque chose de moins romantique pour Rhaegar et Lyanna mais j’ai cru comprendre que le montage parallèle avec Jon et Daenerys nous préfigurait surtout que le nouveau couple suivra un destin tout aussi tragique que le premier. Contrairement à pas mal de lecteurs, j’aime le fait que plusieurs prophéties ont été retirées comme celle du dragon à trois têtes, je trouve que GRRM mets un poil trop de prophéties dans les livres. Celle-ci n’est pas utile à la série alors c’est mieux de l’enlever que de surcharger encore plus l’écran avec du fantastique (il y en a déjà bien assez).

    J’ai bien aimé les scènes de Jon et Dany qui, contrairement au début, faisaient naturelles et crédibles. Ca sonnait juste contrairement à ce qu’on aurait pu craindre. La scène de sexe était bien (splendide boule de Jon d’ailleurs…), pas besoin de s’appesantir dessus, et pas besoin de montrer du sexe plus cru quand ce qui prédominait était l’émotion de l’union presque mystique de la glace et du feu. Je ne pense pas que Tyrion soit jaloux, il plaisantait de leur attirance mutuelle dans l’épisode 6, je pense qu’il est préoccupé parce qu’il a vu ce que Daenerys était capable de faire lorsque Jon est en danger, alors même qu’ils n’étaient pas ensembles. Elle s’est mise en danger sans hésiter pour lui et Jon avec sa bravoure de héro gravée dans ses os ferait la même chose pour elle. Tyrion est probablement inquiet de ce que l’amour pourrait faire faire à ces deux jeunes gens dans un contexte aussi dangereux que celui des guerres contre Cersei et le NK. L’amour a rarement un bon dénouement chez les puissants et je ne les vois pas avoir un happy ending tous les deux. Daenerys morte en couche et Jon mort dans l’affrontement contre le NK ? Il y a une théorie qui court avec Jon dans le rôle d’un Bolvar Fordragon, ça serait quand même bien stylé… Je ne pense pas que les dragons survivront non plus si les WW sont défaits : ça ferait un retour au statut quo avec la mort des forces de glace et de feu.

    Belle scène de fin, on voit toute la puissance de Viseryon, avec son cri déformé, qui parvient à abattre le mur et à faire passer l’armée des morts. Je ne vois pas comment ils vont s’en sortir face à ça…

    Sinon je tenais juste à rajouter un point parce que je l’ai lu plusieurs fois chez certains lecteurs sur internet : traiter les gens qui ont aimé la saison de kikoo-fan incapables de lire les livres c’est quand même vachement condescendant… Surtout que les livres, aussi saints soient-ils pour certains, ont leurs propres erreurs comme toute œuvre de fiction. Les gens n’ont pas tous les mêmes attentes pour GoT c’est tout. D’ailleurs tant qu’à aborder le sujet : je trouve le reproche de la fanfiction assez injuste. Les livres ne sont pas finis et personne ne sait ce que GRRM y mettra donc c’est un peu présomptueux de s’imaginer mieux placé que D&D pour définir que ça relève de la fanfiction et non de l’adaptation simplifiée. Bref.

    En tout cas merci pour ce travail d’analyse et de rédaction fourni, j’ai attendu les billets aussi fébrilement que les épisodes durant les 7 semaines. Je crois que le moment que j’ai le plus attendu était le point chiffon sur le manteau blanc de Daenerys. A la prochaine, en vous souhaitant moins de déboires avec votre ordinateur la Dame !

  16. @Xehanort :

    Merci pour les suggestions de séries ! Il se trouve que j’ai commencé « The Last Kingdom » ! Il faudrait que je m’y remette (mais là, je viens de découvrir que la 3e saison de « Poldark » est dispo sur Netflix… Peu importe, je vais m’enquiller les deux, ranafout ^^). Quel est le film Netflix à dénoncer ?

  17. @Sheena :

    Port Réal : on devrait suggérer à D&D la formation d’un pôle de recherche westerosi sur les zombautres, animé par Qyburn, Sam et Bran. Je serais curieuse de voir ce que ça donnerait !

    Je pense non plus que tout n’était pas faux dans son entrevue avec Tyrion. Ce qu’elle lui dit avant qu’il ne la provoque en lui demandant de donner l’ordre de le tuer est sincère par exemple. C’est pour ça qu’elle réagit de façon aussi « bonne vieille Cersei », en lui criant dessus, chose qu’elle n’a plus fait depuis très longtemps dans la série.

    Et c’est en effet une bonne nouvelle que la reine reste parmi nous jusque dans la dernière ligne droite. La série ne serait plus la même sans elle.

    Winterfell : en fait non, je n’avais pas vu de mind fuck puis qu’apparemment il n’y en avait pas. On ne peut parler de mind fuck que dans la dernière scène de Littlefinger, lorsque Sansa l’accuse, à sa grande surprise. Tout ce qui précède est bien une manipulation de Baelish dans laquelle les deux sœurs sont tombées tête la première.

    Je n’avais en effet pas vu l’info sur la scène coupée en rédigeant le billet (un jour, j’écrirai un billet après avoir lu les infos lâchées par HBO après diffusion, un jour…), scène qui en effet aurait rendu l’arc plus clair dans son évolution, comme vous le résumez bien. Mais visiblement, ce n’était pas une priorité……

    Sur Rhaegar et sa ressemblance avec Viserys, en fait, plus j’y pense, plus je pense qu’elle ne sert que les lecteurs, parce qu’il s’agit visiblement d’un clin d’œil à cette description physique du prince par Dany, mais qui peut aussi être source de grande confusion. Le spectateur lambda de la série, qui n’a pas lu les livres et regarde un épisode par semaine sans chercher à creuser à côté, genre il ne passe pas tout son temps libre sur La Garde de Nuit (dont on attend tous le retour de pied ferme !), devant la scène du mariage de Rhaegar et Lyanna, lui il voit d’entrée de jeu Viserys et il bug. Et c’est normal. On lui parle de Rhaegar, et il voit l’autre taré. Déjà que l’an dernier, au moment de la révélation sur la mère de Jon, les non-lecteurs avec qui j’avais parlé n’avaient pas spontanément compris qui était son père, je constate que cette année aussi, les choses ne sont pas hyper claires, certains, dont my sun and stars, s’emmêlent un peu les pinceaux entre tous ces gens issus de la même famille dont les liens de parenté sont un poil confus. J’ai déjà deux personnes qui m’ont demandé si Daenerys était bien la demie-soeur de Jon. En me mettant à la place du non-lecteur et non addict à la série, à savoir le gros de la troupe, je me dis que ce look viserysien n’est pas forcément une super idée pour Rhaegar. Personne n’a jamais vu ce dernier dans la série et qui il pop enfin, c’est pour apparaitre à contre jour, costumé copie conforme d’un personnage que l’on a déjà vu… Tout ce qui cela produit, au final, c’est de la confusion. En parcourant les commentaires, je me rends compte que même des lecteurs ont eu un moment de doute en le découvrant. Du coup, oui, c’est un problème. Il aurait suffit d’une coiffure différente, des cheveux plus longs par exemple, ramassés en queue de cheval, j’en sais rien, mais quelque chose de différents du look iconique de Viserys (quand bien même cela fait parfaitement sens pour le personnage du prince mendiant, vivant dans son passé, et qui, révélation de cette semaine, cherchait à copier le look de son grand frère, ce qui en dit beaucoup sur sa personnalité).

    Pour le temps entre le début de la Rébellion et le Trident, je crois qu’en effet, on est sur une base d’un peu moins d’un an.

    Sur Aegon, même si mon explication me semble tenir la route, je crois de plus en plus qu’il s’agit bel et bien d’un nouveau canon défini pour la série (qui quand elle veut peut donc se créer un canon différent des livres, c’est supayr de le faire de le même épisode où elle se prend justement les pieds dans le tapi avec l’affaire Mirri Maz Duur) et que le premier fils de Rhaegar, n’ayant jamais été nommé, devait porter un autre nom…

    Pour le coup, cela apporte énormément de confusion pour le lecteur qui justement ne sait plus sur quel pied danser avec cette révélation. Aegon, dans les livres, surtout le dernier, prend tout de même une certaine importance et nous sortir ce même prénom pour Jon est extrêmement perturbant. Mieux aurait-il valu instituer dans la série un nouveau nom pour le premier fils, ce qui aurait également choqué les lecteurs, mais aurait permis de faire passer le prénom Aegon pour Jon comme une lettre à la poste. Encore une fois, continuité, écriture…

    Le reste : l’armée des morts comme vous le dites, est instoppable. J’adore leur marche lente mais sûre, qui traduit très bien ce que vous dites. Ils ont la force tranquille de l’ennemi qui gagne à tous les coups. La FLIPPE.

    J’aime beaucoup votre idée selon laquelle le vrai réformateur, c’est Dagobert ! En massacrant la noblesse, qui s’est déjà fait beaucoup de mal les saisons dernières, il pourrait créer les conditions à des changements profonds.

    Je vais tenter de faire ces billets sur « The Crown », série que j’ai tellement adoré l’an dernier, et qui va reprendre bientôt d’ailleurs. Et « The Handmaid’s Tale », aussi. Et « The Leftovers ». Et « Sense 8 ». Bref. Y’a du boulot.

  18. @Zecureuil :

    Merci pour ce premier commentaire 🙂

    -sur SamBranJon : le souci dans cet arc est que justement, Sam, d’après ce que la série nous a dit, ne sait pas que Rhaegar s’est remarié, encore moins avec Lyanna. On nous a en effet explicitement montré Sam ignorer l’information. Ce qui rend le fait qu’il s’en souvienne brutalement en 1/4 de seconde franchement capillotracté. La série a cette saison ce gros défaut de prendre des raccourcis sans se soucier de cohérence interne. Pourtant, il aurait été aisé de laisser au spectateur un indice sur le fait que Sam avait tiqué sur ce que Vère lui avait lu et donc était revenu sur l’extrait du journal de Maynard. Il aurait suffi par exemple, à la fin de la scène où il s’emporte devant elle, lorsqu’elle le reprend abruptement de son « steps », de le voir descendre en pression et soudain, de lui demander « tu disais quoi juste avant au sujet du prince machin ? ». Ceci aurait montré qu’il en avait eu quelque chose à foutre à un moment de l’histoire, et qu’il avait donc réfléchi à cette info entre Vieilleville et Winterfell. Ce qui aurait totalement justifié dans la narration le fait qu’il réagisse au quart de tour quand Bran lui parle de Rhaegar. C’est exactement comme pour l’arc de Winterfell, il manque une scène pour rendre ce passage logique d’un point de vue narratif.

    -sur Littlefinger, votre analyse sur son impuissance existentielle est très intéressante, car elle a le mérite d’apporter un peu de cohérence à sa réaction. Même si je pense que la facilité de sa chute est surtout commandée par les impératifs de temps de la série qui veulent faire chuter Baelish en saison 7, pour les raisons dont je parle dans le billet :  » »Mais tentons ensemble une analyse de la fin de Petyr Bealish à l’échelle de la série entière. Littlefinger est un personnage secondaire depuis la toute première saison. Il nous a été montré comme un maître manipulateur, un marionnettiste tout au long de la série. Et étrangement, à Winterfell, il semble être le seul à ne jamais avoir évoqué à haute voix la question de l’Hiver. Comme s’il ne s’en souciait pas, tout entier tourné qu’il est vers son objectif, récupérer son influence sur Sansa. Et récupérer Sansa dans le même mouvement.
    Clairement, Baelish incarnait dans la série les intrigues politiques, le jeu des trônes. Et la série vient de tuer le représentant le plus éminent de cette partie de l’histoire. Symboliquement, on peut y voir la mise à mort des petits jeux de la cour, la fin des querelles entre maison, une déclaration en faveur de la guerre contre l’Hiver, le seul combat qui compte VRAIMENT.
    Avec Littlefinger, c’est la dimension politicienne, intrigante de la série qui disparait, ou qui est appelée à disparaitre, car elle n’a plus lieu d’être au moment où le monde fait face à sa prochaine destruction. C’est d’ailleurs ce constat qui condamne Cersei avant la fin de la prochaine saison… » »

  19. @ILDM :

    Je partage votre circonspection sur Arya et la manière dont la série l’a traitée. On a eu zéro subtilité à son sujet. Il y avait pourtant moyen d’écrire cet arc de façon plus délicate, en prenant en compte la méfiance qu’elle entretient vis-à-vis de Sansa, leurs différences, sans pour autant la jeter à la tête de la dame de Winterfell en full mode rageuse… Mais on va devoir s’en contenter.

    D’accord aussi sur le fait que Cersei est sans doute une des plus grandes réussites de cette saison. Long may she reign… (j’ai le droit de rêver)

  20. @Mustang :

    -pas un procès ? Faut le dire vite : Sansa accuser Littlefinger et lui demande de répondre aux accusations. Qu’elle ait déjà pris sa décision concernant la sentence n’enlève rien au fait que Baelish est tout de même accusé et a le droit de se défendre. Certes, ce n’est pas une cour du justice en bonne et dûe forme, mais de là à contester le terme de procès…

    Sa mort expéditive est en effet gouvernée essentiellement par la nécessité de montrer symboliquement la fin du jeu des trônes, c’est clairement ce que je dis dans le billet.

    Ce qui n’enlève rien au fait que d’une, Sansa remplace Jon à Winterfell donc est reine du Nord suppléante, avec des pouvoirs de justice, de deux, justement parce que Littlefinger est Protecteur du Val, donc, quoi qu’on en dise, pas Jo le Clodo, construire l’accusation sur autre chose que de la magie et le parjure de Sansa (qui avait témoigné, devant lord Rhoyce, qu’il était innocent de la mort de Lysa) aurait pu avoir aussi du sens. Le faire arrêter et l’expédier au Val pour un séjour dans les cellules célestes en attente de construire quelque chose de crédible eut pu être tout aussi cohérent.

    Cet arc pâti comme toute la saison de la volonté d’aller à l’essentiel, ce qui écorne malgré tout la logique interne de la série qui ici nous présente tout de même Sansa en train de dire : « Donc sur ma tante, j’ai menti, en vrai c’est lui qui l’a tuée, mais vous pouvez me faire confiance et me croire sur parole quand je vous dis que mon frère a des visions et qu’il a des preuves de la duplicité de Littlefinger ». Nope, c’est léger, c’est facile, c’est paresseux.

    -sur le verredragon, ils instaurent une nouvelle règle en cours de route, soit, c’est pas le pire, même si la chose aurait pu être instituée plus tôt. La série a montré que les Autres pouvaient être tués avec l’obsidienne, jamais les spectres, mais bon, comme vous le dites, ils pirouettent de façon relativement correct, donc ça passe. Mais ce qui est plus gênant c’est que tout le monde sait que les zombautres sont sensibles au feu et que de base, personne ne semble prévoir de passer le mur avec, je sais, pas, de quoi en faire. A l’origine, Jon, expert es « choses cheloues du Trü North » prévoit de partir avec Tormund, lui aussi un expert, sans Beric et Thoros. Le fait que les deux seules personnes armées de feu soit dans leur groupe est un hasard. Et au delà de ça, personne ne s’en arme. Or, à ce stade, la série n’a pas institué encore que le verredragon soit efficace contre eux. Donc GG la pirouette, mais malgré tout, la gestion de ces contingences techniques est grossière.

    Triple oui concernant Lena Headey dont je n’étais absolument pas fan en saison 1 et qui a réussi à gagner mon cœur au fil des ans.

    Comme vous, je me demande comment ils vont gérer le Clegane Bowl, puisque pour le moment les deux frères sont très loin l’un de l’autre et je ne sais pas du tout quelles circonstances pourraient les remettre en présence. Cersei n’est pas du genre à se séparer de son garde du corps, et je la vois très mal suivre la Compagnie Dorée dans le Nord…

    Pour Bronn, je pense qu’il va rallier le Nord lui aussi. Cersei ne le porte pas dans son coeur et Tyrion lui a fait une belle offre en début d’épisode. Je pense qu’on va le voir débouler à Winterfell la saison prochaine, réclamant son château à qui voudra bien le lui donner !

    La scène entre Jon et Daenerys : sans doute est-ce parce que vous êtes un homme, indifférent au boule de Kit Harington, mais nous, les femmes, en avons eu pour notre argent. Emilia Clarke a été très claire au sujet du nu, elle ne veut pas en faire gratuitement. Ici, c’était la juste dose, et leur position, collé serré, était parfaitement pour traduire l’esprit de la scène, et leur passion toute neuve. J’ai vraiment trouvé cette scène très belle, traduisant très bien l’émotion du moment. Je sais que GoT nous a servi pas mal de sexe pour du sexe dans les premières saisons, mais depuis quelques années, ils savent se servir de ces moments pour nous dire des choses. Au contraire, cela marque une certaine évolution, une maturité de la série.

    L’arc de Theon, pareil que vous : très bien mené. On s’est pourtant il y a quelques saisons beaucoup demandé à quoi servaient ces longues scènes de torture à Fort Terreur, mais quand on voit ce qu’ils font maintenant de ce personnage, dont le calvaire, la psychologie, le trauma et la guérison sont sur la longueur parfaitement traités, je me dis que cette série en a sous le patin, quand elle le veut. Theon est une de ses grandes réussites. Très beau personnage, très bien écrit, très bien joué aussi.

    La révélation est en effet rushée, pour les besoins de « la clepsydre se vide, sors, sors, t’as plus le temps !« . C’est dommage parce que ça risque d’être tellement important la saison prochaine…

  21. @Run :

    Clairement oui, le Baelish de la série est très loin de celui des livres. On se souvient de la scène où il dévoilait à Roz ses motivations profondes, dès la saison 2 si je ne me trompe pas. Ce qui l’a rendu immédiatement moins mystérieux et impénétrable que dans les livres où la majeure partie du temps, on ne peut que faire des recoupements pour espérer piger ce qu’il a fait et pourquoi. Heureusement qu’il se livre de temps à autre à Sansa, ce qui permet d’y voir plus clair, mais il reste très compliqué de suivre les méandres de ses actions dans leur globalité.

    Je pense aussi que la mort de Viseryon et la chute du Mur sous l’attaque d’un dragon-zombie a été écrite par Martin. C’est un évènement tellement important que je ne l’imagine même pas ne pas exister dans les livres. Reste à savoir comme GRR va l’amener.

    Vous avez raison dans votre crainte de résolution rapide. Cersei et le Roi de la Nuit pourraient en pâtir, en effet. Mais je pense que ce serait la première qui aurait le plus de chance de voir sa fin se faire capillotracter.

  22. @Melloctopus :

    Moi non plus je ne sais pas d’où vient Pinpin le Pangolin… Soit il sort du merdier qui me sert de cerveau, soit il sort du merdier qui me sert de cerveau parce que je l’ai déjà croisé quelque part et que je l’ai recyclé ici sans plus me souvenir d’où…

    Winterfell : sur Littlefinger et le jeu des trônes, l’analyse est de base dans le billet : « Mais tentons ensemble une analyse de la fin de Petyr Bealish à l’échelle de la série entière. Littlefinger est un personnage secondaire depuis la toute première saison. Il nous a été montré comme un maître manipulateur, un marionnettiste tout au long de la série. Et étrangement, à Winterfell, il semble être le seul à ne jamais avoir évoqué à haute voix la question de l’Hiver. Comme s’il ne s’en souciait pas, tout entier tourné qu’il est vers son objectif, récupérer son influence sur Sansa. Et récupérer Sansa dans le même mouvement.
    Clairement, Baelish incarnait dans la série les intrigues politiques, le jeu des trônes. Et la série vient de tuer le représentant le plus éminent de cette partie de l’histoire. Symboliquement, on peut y voir la mise à mort des petits jeux de la cour, la fin des querelles entre maison, une déclaration en faveur de la guerre contre l’Hiver, le seul combat qui compte VRAIMENT.
    Avec Littlefinger, c’est la dimension politicienne, intriguante de la série qui disparait, ou qui est appelée à disparaitre, car elle n’a plus lieu d’être au moment où le monde fait face à sa prochaine destruction. C’est d’ailleurs ce constat qui condamne Cersei avant la fin de la prochaine saison… »

    Et oui, Arya…. Je vais avoir du mal à faire confiance au personnage maintenant. Limite, j’espère que la saison prochaine ne lui réserve que du basique, et rien de trop important parce que franchement, je ne vois pas comment elle pourrait retrouver de la crédibilité après ça…

    Rencontre du 3e Type : on devrait lancer le tag #unEmmypourHeadey !!! Lena Headey dont je n’appréciais pas trop le travail en saison 1, en effet. Comme quoi 🙂

    Sex Boat : je ne trouve pas que la scène entre Jon et Dany atteigne le point fan fiction. Même si leur arc aura été un peu précipité cette saison, leur romance était inévitable. D ou D a récemment dit en interview que pendant le tournage de la saison 1, GRR Martin leur avait dit que toute l’histoire tendait vers la réunion de Jon et Daenerys, laissant entendre que c’était l’élément essentiel vers lequel tout le récit tendait.

    Par contre voui mille fois : « if you think this has a happy ending you haven’t been paying attention », pour citer un certain Ramsay B.

    La révélation : là par contre oui, on est dans la simplification à outrance, hop on bricole un truc hop ça passe, hop c’est plié, balance la scène de boule, Coco.

    Dommage. Parce qu’une telle bombe aurait mérité davantage de soin dans son élaboration.

    Et en effet, la remarque de Bran sur le « mensonge » est un peu exagérée. Rien n’aurait pu arrêter la Rébellion puisque si sa cause initiale est bien le rapt de Lyanna, son point de non retour reste la mise à mort de Rickard et Brandon Stark, plus l’ordre de tuer Robert et Ned. Les deux tourtereaux n’ont plus rien à voir avec le reste, leur mariage ou non ne changeant plus grand chose à l’affaire. Aerys n’aurait pas tuer le seigneur de Winterfell et son héritier que les choses auraient peut-être eu une chance de s’arranger.

    Et en effet, les Baratheon sont légitimement la famille qui doit succéder naturellement aux Targaryens. Cersei elle-même, si elle en avait encore quelque chose à foutre, pourrait justifier sa couronne sur le fait d’être une veuve Baratheon.

  23. @Aezhenn :

    +1000 pour voir revenir rapidement la Garde de Nuit dans son entièreté et son awesomeness !!!

    Merci pour le lien concernant les sites espagnols ! Etant une quiche galactique en cette langue que j’ai pourtant, selon les légendes, étudiée durant 5 ans, je vais devoir passer mon tour, j’ai peur de ne pas apprécier leur travail à sa juste valeur :/

    Je crois qu’on devrait tous commencer à croiser les doigts pour la saison 7.2 (saison 8 ? Connais pas…) ! J’espère que Miguel Sapochnik reviendra, aussi, mais pas Alan Taylor.

  24. @Nifixe :

    Oui, j’ai pensé comme vous pour les 50 ans, mais je sais pas, je trouve que c’est un peu étrange de le caser comme ça. Déjà parce que la série n’a jamais parlé de la dégradation de la relation Tywin-Aerys (d’ailleurs, a t’elle jamais abordé la relation Tywin-Aerys ?), et que cette mésentente croissante n’était pas non plus un conflit grave ouvert entre deux maisons… Du coup, je sais pas, je trouve étrange de balancer ce chiffre comme cela, parce qu’il ne fait référence qu’à des éléments des livres, qui du reste ne relèvent pas non plus d’un drame atroce entre Targaryen et Lannister….

    Ce qui veut dire que cela nous renvoie encore à une confusion entre le canon des livres et celui de la série…

    Mais c’est en effet l’explication la plus logique concernant la mention de ce chiffre.

  25. @Harald III Hardrada :

    -c’est récurrent, cette idée de montrer une ville sans faubourgs, sans fermes, sans villages dans l’immédiate périphérie… On repensera à la plaine totalement déserte devant Minas Tirith dans le SDA (alors que le livre mentionne toute un réseau de fermes entre la Cité Blanche et Osgiliath)

    -ah mais si on avait fait venir Régis dans la charrette, on n’aurait jamais eu ce plan goldé de Sandor Clegane avec un cartable !!! Et la longueur de la chaine s’appelle aussi facilitay.

    -normalement, personne n’aurait dû pouvoir avertir Daenerys du départ d’Euron pour Essos puisque Cersei n’avait pas prévu la défection de Jaime. L’attention du Nord étant concentrée sur le Mur, même si les réseaux d’espions auraient pu s’en émouvoir, par exemple à l’arrivée d’une flotte Fer-Nés sur Essos, cela faisait malgré tout gagner quelques jours voire quelques semaines à Cersei. Et sachant que l’espionnage dans la série n’est pas forcément super développé, ça se tient.

    -la scène coupée à Winterfell manque beaucoup à la cohérence de l’arc… Quel dommage…

    -la ressemblance entre Rhaegar et Viserys, comme je le disais plus haut, si je l’ai appréciée sur le coup parce qu’elle faisait un clin d’oeil aux livres, je la considère maintenant comme une erreur. Le public de la série n’est pas constitué que de lecteurs et encore moins de passionnés qui sont à fond sur toutes ces histoires de mariage, de famille, d’inceste etc… Beaucoup ont été pertubé par cette ressemblance et pour moi, c’est un facteur de confusion à un moment où est supposé éclater la vérité. Cette scène est un moment de clarté : elle révèle la vérité sur Jon qui au même moment, selon le montage, a un grand moment de vérité avec Daenerys. Et c’est là qu’ils nous casent un Viserys look alike pour mieux fait bugger dans les chaumières…. Un peu maladroit. Il aurait mieux valu lui mettre une perruque suffisamment différente de cette de son petit frère pour que la différence soit marquée. De simples cheveux longs auraient pu faire l’affaire, rabattus derrières les épaules. Ou une tresse, ou une queue de cheval. Juste de quoi ne pas avoir d’ambiguité. Surtout que l’on ne voit pas le visage de Rhaegar, qui est filmé à contre jour…

  26. @strannik :

    Arf, bien vu ^^ Encore que Tywin était plutôt un atout majeur de la maison Lannister 🙂

    D’ailleurs, il me semble que dans la série, Tywin doit avoir quelque chose comme 60 et plus au moment de sa mort. Cersei dit dans le premier épisode de cette saison qu’elle a 40 ans. Du coup, ça nous met Tywin vers les 60 lors de son dernier séjour EVER aux toilettes.

  27. @Lord Chapak :

    Raahlala oui, si seulement TWOW pouvait pointer le bout de son nez courant 2018 !!!

    Pour Winterfell, malheureusement si, les deux sœurs ont été manipulées depuis le début. En fait, il existe une scène coupée où Sansa, qui a pris la décision de neutraliser Arya, se rend auprès de Bran pour lui demander conseil. Il lui révèle alors la duplicite de Littlefinger et lui donne les infos qu’il ressortira pendant le procès. C’est cet échange qui convainc Sansa de se rapprocher de sa sœur et de juger Baelish. Mais comme la scène a été coupée…. Beeeeeeh, l’arc n’est pas clair sur le comment du pourquoi de qui mindfuck qui dans cette affaire…

    Intéressante votre idée sur Cersei qui laisserait Jaime partir par calcul. Je n’avais pas du tout envisagé ça. Comme elle semble lui courir après lorsqu’il quitte la pièce, et qu’elle a l’air sincèrement émue alors qu’il ne peut pas voir son visage, je me suis dit qu’elle l’avait tout simplement perdu. Mais elle est tellement rouée qu’en effet, c’est une possibilité à envisager !

    Sur la destruction du Mur, je ne sais pas trop. Le souffle de Sindragosa a l’air hyper puissant, un poil trop peut-être, mais comme ils n’allaient pas faire trois plombes de dragon qui souffle sur la glace, j’imagine qu’ils lui ont mis un +100 en destru pour les besoins de la magie du cinéma. Il fallait faire passer l’armée au sud du Mur, ce qui est désormais chose faite. Par contre, il suffit maintenant à Dagobert de voler jusqu’à Winterfell pour tout péter et la guerre est finie !

  28. @Bigregirl :

    Je pense que Beric va bien, il ne faut pas s’inquiéter pour lui. Son échange avec Jon dans l’épisode précédent indique qu’il a encore un rôle important à jouer et que sa dernière vie servira à quelque chose d’important.

    Merci pour la précision concernant lady Glover, la pauvre, je l’avais oubliée !

  29. @Istyra :

    Merci pour ce premier commentaire ! 🙂

    Votre vision du Cleganebowl est très juste, en effet. Gregor n’est plus lui même, il ne s’exprime plus, n’a plus de volonté propre et donc Sandor n’a plus vraiment de raison de s’en venger, son frère est mort. Je ne l’avais pas vu sous cet angle. Je pense que la hype tient au fait que leur unique affrontement en saison 1 s’était prématurément interrompu et que voir ces deux géants s’affronter une bonne fois pour toute est une affaire en suspend depuis 6 ans.

    Sur la théorie Jon=Bolvar, j’en ai parlé justement la semaine dernière 😉

    Sur le reproche « fan fiction », je pense que l’expression est avant tout employée pour décrire les facilités employées pour résoudre certains arcs, pas forcément pour critiquer leur existence.

    A la prochaine aussi, en espérant en effet que le PC suive ^^

  30. Resalut la Dame

    J’ai une question : où est Gendry ?
    S’il n’est pas présent à Port-Réal, ça veut dire qu’en épisode 6, il a été laissé au Mur avec Béric et Tormund ?

    Et si on ne l’a pas vu en haut donc , il est donc en bas de Fort-Levant.. ( chui forte hein e,!) Aïe, aïe !!!

    En bas, avec ce qui a dû lui tomber sur la tronche et avec l’avancée des troupes de Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer le nom bref soit il est écrabouillé – ce que je lui souhaite charitablement – soit il vient d’être zombifié !

    Mais ça, je ne peux pas y croire : Dingo&Déglingo viennent de le réintroduire …! c quand même pas pour le faire mourir bêtement et peu glorieusement sous des tonnes de gravats congelés, sans avoir pu se servir de son marteau de guerre.

    Si Gendry a été zombautrifié, alors je voterais pour une autre bataille du Trident qui mettrait aux mains Gendry-Zombi et Rhaegon Targ, cette fois-ci à l’avantage du Starktarg. La Série adore les rappels et ça ferait aussi un renvoi à la rencontre Gendry et Jonjon à Peyredragon. Je dis ça parce que j’en pleurerais de rage que Gendry soit devenu un zombi anonyme

    Parce que sinon, à quoi a-t-il servi , notre Gendry ?
    – Une petite rencontre sympa et ironique avec Jonjon ( mon père et le tien étaient potes, génial.. eh ben non justement wink wink) : mais ça fait longtemps qu’on a compris que Jon n’est pas..vous connaissez la suite
    – Le marathon des glaces du p’tit gars du Sud pour ses premières vacances à la neige. Mais n’importe lequel des sept samouraïs des glaces aurait pu le faire.

    Pour me rassurer, je me dis qu’il a été ramené à Peyredragon à bord de l’Unique et que Daenerys et Tyrion ont jugé un peu provocateur d’amener au G20 de Port-Réal sous le nez de Cersei, le seul bâtard survivant de Robert Baratheon – dont il est censé être le portrait craché, au moins dans les bouquins –

    Que fait-il alors à Peyredragon ? Il tape à grands coups de marteau dans du verredragon , histoire d’augmenter le stock ? Il fait le ménage, prépare le déménagement pour le ch’Nord ; faut bien quelqu’un pour l’état des lieux et fermer la baraque 😉
    Qu’en pensez-vous ?

  31. Il y a une grosse erreur dans ce billet très chère ;

    Dans la diégèse de la série, ce n’est pas Cersei qui tente de tuer Tyrion à la bataille de la Néra, mais bien Joffrey. C’est dit de manière assez explicite lors d’un dialogue entre Tyrion et Cersei début de la saison 3 je crois.

    Si bien que à l’instar des 50ans ou des soit disant morts « victimes de l’orgueil de Mance Rayder », je ne vois pas bien à quoi fait allusion Tyrion quand il parle des deux tentative de meurtre de sa soeur (sauf éventuellement si il sépare le procés de sa tête mise à prix après son évasion)…

  32. @Broutchlague :

    J’ai cherché le passage en question et en effet, il y a une erreur dans la série et pas dans le billet (nan mais oh !!!!) car oui, il existe bien une scène où Tyrion demande à Cersei si elle a oui ou non donné l’ordre de le tuer à la bataille de la Néra. Et de l’attitude gênée de sasoeurlareine, Tyrion déduit que c’est en fait Joffrey qui a donné l’ordre.

    GG une fois de plus les auteurs de la série, qui se foirent totalement sur leur continuité.

    L’an prochain, on fera sans doute endosser à Cersei la responsabilité du massacre des bâtards de Robert…

    L’extrait en question pour la forme 🙂

    Merci pour l’info et bravo, belle mémoire !

  33. Littlefinger s’en va en nous laissant une magnifique phrase méta pour la série : ¨Quand j’essaie de deviner où vont aller toutes ces storylines, je joue à un petit jeu : j’essaie toujours d’imaginer le pire¨

    Plus sérieusement, je suis assez d’accord avec vous sur le fait que LF tombe maintenant marque la fin des intrigues du début de la série. Jon le dit un peu avant « les mensonges ne nous aideront pas dans ce combat ».

    Par contre, je me demande si la scène coupée n’aurait pas été contre-productive. OK, elle permet de clarifier la situation : les soeurs n’ont pas joué un jeu, LF les a manipulées, Sansa aurait été presque convaincue mais la situation a pu être sauvée grâce aux pouvoirs de Pinpin…
    Ce qui prouve que Arya est devenue une véritable psychopathe, que Sansa a de nouveau fait confiance à LF alors qu’elle nous avait dit à l’épisode 3 qu’elle s’en méfiait, que Bran laisse faire. Et elle nous priverait du suspense lors de la scène du procès : pourquoi devons nous avoir peur pour Arya ou Sansa si on sait par avance que ce sera LF qui sera jugé?
    Dans l’état actuel, on ne sait pas vraiment qui a manipulé qui. On peut penser que les enfants Stark ont pensé à ce plan lors de leurs retrouvailles sous le barral. Ce qui condamne LF ici, c’est le fait de retourner une soeur contre une autre, qui fait echo avec Lysa et Cat. Les accusations que porte Sansa ensuite lors du procès n’ont pas vraiment besoin d’être justifiées, elle a pris LF la main dans le sac lorsqu’il lui a parlé de destitution.
    J’avoue que tout ceci est bancal, le scenario n’aura pas été très inspiré côté Winterfell cette année.

    Sinon, au moment où Jon avoue qu’il a pris parti, après le départ de notrereinelareine, j’aime beaucoup les réactions de Davos, Daenerys et Tyrion. On passe du simple constat de Davos, au fait que Viserion puisse être mort pour rien (tellement plus d’émotions dans cette scène d’Emilia Clarke comparée à l’épisode précédent), puis enfin Tyrion qui reproche au Stark leur morale kantienne à tout épreuve.

    Et au-dessus de tout ça, très haut, Cersei reste toujours au top! « We’ve been here for some time »
    C’est la reine noire, celle qui fait que Game of Thrones ne reste pas sur un scénario habituel de fantasy ! Elle pourrait simplement refuser et laisser le Nord et cette impolie de Targaryen se détruire devant la menace. Elle pourrait nous refaire un coup-bas en assassinant ses ennemis après être partie (n’y aurait-il pas quelques barils de feu grégeois restants Qyburn?). Elle pourrait jouer la comédie et prendre tout le monde à revers (ce qu’elle fait parfaitement bien).
    Elle m’a même fait très peur quand Jaime s’en va! Elle hoche de la tête, j’entends le tintement d’épée de la Montagne, puis le freaking Light of the Seven et Jaime qui sort « Je ne te crois pas » !!! Mais c’était la panique sur le moment!!! Merci bien au réalisateur pour ce montage de l’angoisse.
    Sinon, point de vue chiffon, sur le coup, Cersei m’a plus fait penser à une grand-mère avec son chandail à Fossedragon. Votre analyse est bien meilleure ^^ Même si les vieux, c’est vachement mystérieux.

    « Les histoires d’amour finissent mal, en général »
    Le thème Trü Love est vraiment tragique effectivement. Sur la relation Jon-Daenerys, je ne suis pas contre mais 2 scènes en plus en épisodes 3 à 5, entre eux pour donner plus de background aurait été bénéfique. Du genre sur les escaliers, Daeny « je suis enfin arrivé chez moi, pourtant je m’y sens comme une étrangère » ou Jon « cet endroit me rappelle Winterfell avec ses murs massifs dans la roche », des conversations autres que Bend the Knee ou L’apocalypse, sur lesquelles ils peuvent raconter chacun une part de leur passé. ça n’aurait pas été long, surtout vu la durée de ces épisodes. En fait, la relation Daenerys-Daario me parait plus convaincante grâce à leurs discussions sur l’oreiller que celle-ci.
    Mais bon, c’est le rush dans Game of Thrones maintenant ! Ou comme j’ai entendu : ça ressemble de plus en plus à une partie de JdR qui doit finir dans 1h maximum avant que tout le monde s’en aille.

    Rhaegar: « Bonjour! Je vous présente mes deux fils, Aegon et Aegon. Et ma fille Rhaenis, mais on la surnomme Egg. »
    Mais dans la série, ça passe (Oberyn ne nous dit pas les prénoms).

    Pour finir, un grand merci pour ces billets durant toute la saison. Bon courage pour cette rentrée.

  34. Bien le bonjour La Dame,
    Lectrice en sous-marin depuis des années, je me permets un petit commentaire pour réagir au sujet des nombreuses ellipses de la saison parce que j’ai fini par mettre le doigt sur ce qui me dérangeait à ce niveau. Sur le principe, je comprends complètement le besoin de resserrer le récit et le sentiment d’urgence chez le spectateur qui connait les persos et leurs développements depuis 6 saisons déjà. Les personnages voyagent à la vitesse de l’éclair, très bien. En fait, le souci principal c’est surtout qu’on a l’impression que dès que l’épisode est terminé, tout le monde est mis en mode veille en attendant le suivant. Les personnages n’évoluent pas et surtout pour certains, on a carrément l’impression que les gars se sont même pas adressés la parole (alors qu’ils sont quand même sur le même lieu pendant des jours, voire des semaines ou plus)
    Je pense qu’ils auraient pu mieux gérer certains dialogues en mode « Tu sais le truc dont on a déjà parlé et ben je reviens dessus » au lieu de « Tiens, j’ai une info de ouf, mais je te le dis que maintenant parce que c’est comme ça, Tu comprends avant j’étais juste occupé a faire du rien entre les épisodes et que même si ça fait 3 semaines qu’on voyage en bateau, ben on a surtout parlé météo quoi (parce que c’est important la météo) »
    Ça nous éviterait un Jon neuneu qui attend bien d’être en terrain on ne peut plus hostile au delà du mur, pour se dire « Tiens mais au fait, Ser Jorah … MORMONT ! Merde, faudrait ptete que je lui rende son épée, là maintenant, tout de suite, devant ce magnifique paysage enneigé, parce que j’ai pas pensé à la faire à Dragonstone, ni pendant le bateau, ni pendant le trajet dans le nord, ni à Eastwatch… Allez soyons joueur et donnons notre seule arme maintenant que nous sommes bien en territoire ennemi ! » Bon à moins que Ser Jorah ait boudé dans son coin tout le trajet… (ce qui est possible aussi après tout).
    L’autre exemple qui m’a frappé c’est dans la très jolie scène entre Tyrion et Bronn du dernier épisode. Belle scène de retrouvailles en effet. Sauf que les gars, vous vous êtes déjà vu y a pas 2 épisodes (oui, je sais qu’il s’est passé du temps , mais quand même pas autant qu’entre 2 saisons et demies), donc c’est bien joli ces paroles emotionnantes (qui ont tout à fait leur place du point de vue de la narration, vu le thème de cette scène de retrouvailles collectives), mais un petit « je te l’ai pas dit la dernière fois mais ça fait plaisir de te voir », ça n’aurait pas été de trop.
    A Winterfell, les enfants Stark donnent l’impression de ne jamais s’adresser la parole entre les épisodes. On a quelques indications de temporalité avec Sansa et les nouvelles de Jon, donc en effet des semaines se passent et les Starks Moutards sont de sombres cruches (oui, je te vois aussi Pinpin !).
    Il y a plein d’autres exemples du même genre dans toute la saison, mais je ne vais pas non plus faire un récap. C’est juste un peu dommage que les grands manitous du show aient décidés de se tamponner le coquillard avec la logique et la temporalité, parce que comme pour les erreurs de continuité, ca donne plus une impression de je m’en foutisme et de paresse qu’autre chose et ça dérange la grosse tarée du détail que je suis.

  35. Je crois que j’ai deviné au sujet des 50 : il s’agit d’un erreur de traduction. Au lieu de « fifty », il faut comprendre « fifteen », 15. 15 ans, soit l’âge de Daenerys… née pendant la rébellion de de Robert qui s’est conclu par la chute de la Maison Targaryen.

  36. J’aurais essayé.

    Donc soit l’acteur s’est trompé dans son texte, soit son texte est faux. « insérez ici émoticône négatif »

    Sinon, j’espère que la rentrée de la Dame se passe bien et qu’elle nous gratifiera un mois ou l’autre d’un de ses intéressants billets !

  37. Bonjour bonjour très chère Dame.

    Oui, je suis un petit peu (un tout petit peu, juste ce qu’il faut) en retard. Mais que voulez-vous ? C’est difficile de trouver des trucs constructifs à dire et à raconter quant en face on a un billet aussi bon. Franchement, c’est scandaleux. Et le travail des pauvres petits commentateurs alors ? Vous y pensez madame La Dame ? Bon, l’autre possibilité, c’est que je ne suis pas très très rapide hein. J’ai compris que la semaine dernière l’origine du pseudo. Mais on ne se moque pas s’il vous plait (c’est un peu comme Trystepain, il m’a fallu 2 ans pour comprendre pourquoi mes collègues rollistes avaient surnommé mon personnage comme ça).

    Petite parenthèse puisque ça parle du site de la Garde de Nuit, je propose de recycler toutes les blagues sur Gendry et sa barque en plaçant le logo de la Garde de Nuit sur la tête de Gendry. C’est bon le recyclage. Mais pas de panique les gens, le site ré-ouvrira bientôt… en même temps que le tome 6 sortira. Bon, là je troll un peu, c’est mal, il va falloir que j’aille me faire exorciser.

    Passons aux choses sérieuses.

    Winterfell :
    Pourquoi commencer par Winterfell ? Parce que Sansa roxe du poney nordien. Bon, je pense que tout à un peu été dit sur cet arc auquel il manque clairement des morceaux, bancal comme pas possible et qui pour moi n’a réussi que les scènes de tension entre Sansa et Arya présentes dans l’épisode 6. Faute de quoi, la phase pré-arrivée d’Arya est marquée par la connerie de Jon et celle post retour de notre chère briquette, par la connerie d’Arya. Heureusement que la rouquine remonte le niveau général.
    Enfin, ce que je voulais dire, c’était apporter une possible justification au retrait de la scène entre Sansa et Bran. Effectivement, elle rendrait le tout moins bancal et permettrait au moins d’apporter un minimum de cohérence à la totalité, mais sa présence empêcherait quelque chose. Si vous regardez le début de la scène du procès, vous remarquerez que tout semble pointer sur une confrontation entre les deux sœurs. Sansa, bien consciente de la dangerosité de sa cadette la convoque dans une salle pleine de soldats en arme avec tous ses soutiens et a précédemment prit soin d’éloigner Brienne au cas où la loyauté du chevalier la pousserait à défendre Arya qui se retrouverait seule contre tous. Jusqu’au moment où Sansa prend à partit Baelish, on croit que l’heure de la confrontation entre les deux frangines est arrivée. Rajouter la scène avec Bran dans l’épisode ruinerait cet effet car on saurait déjà qu’Arya ne risque rien et que la cible est Baelish. Pour moi qui suit un lecteur assidus des livres, cet effet n’a pas fonctionné puisque je ‘‘voyais’’ le coup venir depuis que Littlefinger avait amené Sansa à formuler à voix haute que sa sœur désirait être dame de Winterfell. Mais j’ai posé la question à des amis non lecteurs avec qui j’ai regardé l’épisode et ils avaient quant à eux crus que c’était une motivation pour Arya au contraire. Donc… peut-être que ça marche mieux ainsi sur les non-lecteurs et que le retrait de la scène avec Bran se justifierais par la volonté de garder intact la surprise de voir Baelish accusé alors qu’on pensait assister à l’affrontement entre les sœurs.

    Bon, par contre, rien à voir mais même si elle ne fait et dit pas grand-chose, Arya a réussi à m’énerver pendant cette scène. Grosse performance. Maisie, désigne moi qui est le con qui t’a dit d’afficher ce petit sourire satisfait et moqueur que je l’empale. Non, sincèrement, tu n’es pas passée très loin de te faire massacrer par les gens de Winterfell et les hommes du Val (pour ceux qui en doutent, encerclée, dans un endroit clos, complètement écrasée par le nombre, bien sûr que si Arya aurait fini en morceaux). Le tout après avoir reprocher à ta sœur d’avoir fait la même chose que toi et lui avoir balancé au visage les pires trucs possibles. Franchement, je serais toi, je me ferais petite et je ne jouerais surtout pas la maline.

    Le nom de Jon :
    Alors oui, c’est con. Très très très très con. Mon estomac a fait un quadruple salto arrière en entendant ça. D’autant plus que l’absence de l’arc de la Compagnie dorrée reste un de mes grands traumatisme de la saison 5.
    J’avoue que je trouve l’analyse de la Dame et le portrait dressé de Rhaegar assez intéressant. Difficile en effet de vraiment savoir qui était le Dernier Dragon. On a son portrait fait pas des gens qui le haïssaient ou par des gens qui l’idéalisent. Mais très peu de personnes neutres qui l’aient vraiment connu.
    Ceci étant, j’en viens à mo poser une question. En fait, c’est surtout l’arrivée prochaine de la Compagnie dorée qui m’amène à m’interroger. Je me demande si les personnages de Jon et d’Aegon des livres n’auraient pas été fusionnés en un seul et unique personnage. Il y a bien entendu le nom, mais aussi l’arrivée de la Compagnie dorée. Il n’était pas utile de nommer clairement la compagnie, tout comme il n’était pas utile de nommer une compagnie tout court. Cersei pouvait juste dire qu’elle allait engager des mercenaires d’Essos. Mais il y a aussi Jorah Mormont. En effet, il est clair depuis la saison 5 pour les lecteurs qu’il a reçus une partie de l’arc narratif lié à Aegon. Ça, relié au fait qu’il évoque clairement Jeor Mormont, figure paternelle pour Jon et qu’il lui donne Grand-Griffe (comme un père le donnerait à son fils), me font me demander s’il n’y a pas une fusion des personnages. La série n’en serait pas à son coup d’essais, la fusion la plus notable étant celle de Sansa avec Jeyne Poole.

    Maintenant, mon petit instant de théorie concernant le nom de Jon. Il y a des chances qu’il soit différent d’Aegon dans les livres et pour cause, il y en a déjà un. L’interprétation de notre charmante Dame peut tout à fait se défendre, mais j’en aurais une autre. Concernant les livres, je pense que le vrai nom de Jon est… Jon. REVELATION DE OUF GUEDIN !!! Effectivement, Lyanna et Rhaegar ont dut se mettre d’accord sur quelques noms. Il y a de fortes chances, si ça avait été une fille, qu’elle ait été appelée Visenya. Mais si c’était un fils ? Aegon ? Non, c’était déjà le nom du premier fils de Rhaegar. Noublions pas qu’il n’a pas annulé son mariage avec Elia et qu’il est convaincu que son aîné est le Prince qui fut promis. Alors pourquoi Jon ? Sauf si ma mémoire me fait défaut, de l’époque de la Rebellion et de celle des livres, aucun prénom ne se répête. Georges RR Martin a réussi ce tour de force. Aucun prénom, SAUF, Jon. D’autant plus qu’il se répète avec la même orthographe. J’affabule peut-être, mais il n’en reste pas moins que le plus grand ami, le plus fidèle serviteur et celui qui a sacrifié tout dans l’espoir de réparer ce que la rébellion a causé en remettant le fils de Rhaegar sur le trône porte le nom de Jon Connington. Parmi tous les prénoms d’ancêtres possibles et imaginables du côté de Rhaegar comme du côté de Lyanna, leur bâtard porte un prénom qui n’apparait dans aucune de leurs deux généalogie, mais qui se trouve être celui de l’homme le plus proche de Rhaegar. Voilà qui pourrait en dire beaucoup sur le caractère du prince de Peyredragon, mais également sur sa relation avec Connington.

  38. Bonjour Sir Trystepain,

    Bienvenue au club, d’abord : comme toi, je n’ai compris le pseudo de la Dame que le mois dernier – et pourtant j’ai lu la Compagnie Noire il y a déjà bien des années ! impardonnable !
    Pour le prénom de Jon qui est Jon : je ne pense pas que ce soit une initiative romantique de Rhaegar. À la lecture des livres, j’ai toujours cru que Connington s’était épris de Rhaegar, sans que celui-ci ait jamais perçu les tendres sentiments de Connington, ou tout du moins sans qu’il y ait répondu.
    Par ailleurs, j’ai toujours cru que le meilleur ami de Rhaegar était Arthur Dayne.
    Sinon, excellente remarque sur la fusion des personnages de Jon et de (F)Aegon qui redouble effectivement celle de Jorah et de Connington.

  39. @ Sir Trystepain :
    Intéressante vos réflexions sur le nom de Jon ! Ce prénom est par ailleurs porté par trois personnages : notre Jon national bien sûr, Jon Connington comme vous l’avez remarqué mais aussi par… Jon Arryn ! Le mentor de Ned. J’ai toujours pensé que Ned avait nommé lui-même le garçon en hommage à son mentor pour ma part et je n’avais pas du tout fait le lien avec Connington.
    Mais du coup, ça rend la chose plus intéressante selon moi car que ce soit du côté de son père biologique ou de son père adoptif, il y a de bonnes raisons de porter ce prénom (les deux Jon étant tous les deux des proches).

  40. Sansa roxxe du poney? My.God. So dishonest. Sad. Fake news folks.
    Pas envie de commenter ce désastre final. Le plus important, la logique du scenario, a été violé dans les grandes largeurs. Reste les acteurs, la musique, les images, mais point de détail que tout cela. J’ai été tres longtemps tres bon public du show, mais la, stop. La saison 8 ça sera sans moi. Pas envie que les deux trisomiques D&D me gachent la fin ecrite de la saga (cela dit, je regarderai ensuite la S8. Comme tout le monde, j’aime parfois regarder des trucs merdiques)

    Petite réflexion en passant : Imaginez ASOIAF sans WW, sans superzomans, sans resurrections. Voire meme sans dragons. Cela ne ferait-il pas une saga bien -ou encore- plus PASSIONNANTE ?

    J’espere, sans trop oser y croire, que le final ne sera pas un boring good vs evil à la tolkien…

  41. @lockeforever :

    « le final ne sera pas un boring good vs evil à la tolkien… » Awwww….. Le vilain trolling ^^

    Il se trouve que GRR Martin admire profondément l’œuvre de Tolkien, et que si ASOIAF a pris une forme très différente des écrits de JRRT, ce n’est pas en réaction contre ces derniers, bien au contraire, mais parce que GRRM voulait explorer une autre voie, considèrent que Tolkien avait tué le game avec son « Seigneur des Anneaux ». Ne voulant pas refaire un énième ersatz qui aurait été de toute façon moins bon à ses yeux, il a finalement refondé le genre avec une œuvre qui à mes yeux, même si elle reste imparfaite, tue elle aussi le game. En gros, ASOIAF existe grâce à Tolkien, pas en réaction contre lui. On peut préférer le style de GRR à celui de JRR, mais qualifier ce dernier d’ennuyeux, dans le sens que l’on comprend bien ici simpliste, c’est ne pas connaitre son œuvre. Ou vouloir troller les tolkiendili qui hantent ces lieux :p

    Ensuite, sans sa dimension fantastique, GOT devient « Les Rois Maudits », une autre œuvre de référence pour GRR d’ailleurs. C’est très intéressant aussi.

    Or, je me dis de plus en plus que GRR nous fait tendre vers un questionnement hyper contemporain là. Autant Tolkien tournait ses interrogations vers la guerre, autant GRR s’interroge sur notre prochaine auto destruction. Parce qu’au final, ce cycle des saisons entrainant régulièrement de longs et froids hivers, dont la dangerosité se trouve décuplée par une créature mystérieuse, déferlant avec son armée de morts sur les royaumes des hommes, tandis que l’humanité s’agite dans des querelles au point de ne pas voir ou d’ignorer délibérément la catastrophe qui lui pend au nez, ça commence sérieusement à me faire penser à nos réactions et positions actuelles concernant le climat et les pollutions que l’on regarde comme de vagues ennuis dont se plaint de temps à autre, sans jamais rien faire de concret ou de radical à ce sujet, parce qu’il y a toujours un truc plus intéressant à faire du style préparer ses 4 ou 5 prochaines années à une charge quelconque, ou se plaindre des vilains sauvageons (lesquels, si je garde ma lecture, sont au final des réfugiés climatiques dans ASOIAF).

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