« Let my tell you a story to chill the bones… »

Alors, comment, ça va, vous ? Je vous sens plus détendus que la semaine dernière, maintenant que vous avez eu votre dose de la semaine.
Oui, « Game of Thrones » est revenue après sa traditionnelle pause du Memorial Day. Souvenez-vous l’an passé ce qu’on nous avait mis dans la figure après un arrêt forcé de quinze jours. Un superbe concerto à l’arbalète.
Et une fois encore, c’est un pas de deux avec la faucheuse que « Game of Thrones » nous propose pour sa reprise. Un pas de deux avec un cours d’anatomie aussi, hein « allways the artists »

Il y a dans ce « The Mountain and the Viper » de quoi alimenter DES HEURES de discussions rageuses carburées au « THAT WAS NOT IN THE BOOKS !!!! » et au « WTF ?!? », ainsi que des décalitres de larmes pour les drames de la semaine, et ceux à venir bientôt.

Néanmoins (oreille en plus), ce qui retient mon attention dans l’épisode du jour, ce sont les dialogues sans intérêt permettant de noyer le poisson le plus longtemps possible jusqu’aux quelques évènements dignes d’intérêt.
Un choix étrange, considérant que D&D ont comme qui dirait de la matière pour alimenter des scènes autrement plus riches que ce qui va devenir le célèbre arc de « la merguez et les pois chiches », promu titre officieux de l’épisode du jour.

La Merguez et les Pois Chiches.

Et cette semaine nous commenceront donc à Meereen, histoire de virer très vite tout le chiant de ce billet une bonne fois pour toute.
Ce n’est pas que Daenerys m’ennuie, mais… Oh et puis si. Si elle me gonfle, elle, sa bande de collégiennes, et le cocktail hormonal surdosé qu’ils forment tous.

Sans rire, D&D, Daenerys est reine d’une cité où le statu quo entre occupant et occupés est des plus fragiles, Daenerys possède trois dragons de moins en moins contrôlables, et un de ses lieutenants est parti pour Yunkaï mater une révolte parce que, basiquement, toute la Baie des Esclaves est à deux doigts de se soulever contre sa mâjesté. Je sais pas vous, mais moi je trouve que ça donne de quoi imaginer des scènes sinon intéressantes (car elles ne seraient qu’un recap de ce que l’on sait déjà), au moins destinées à appuyer le marasme politique dans lequel se retrouve la Khaleesi. Ce qui justifierait qu’elle ne daigne remuer son dothraboule vers Port Réal.

Mais je suis naïve et très peu au fait de ce qu’il convient de faire dans une série à trouzmillions de téléspectateurs hebdomadaires qui ne reviennent tous les dimanches QUE pour voir Grey Worm et Missandei se courtiser maladroitement.
Parce que l’intrigue centrale de la semaine, jusqu’à l’affaire Mormont, c’était tout de même de savoir si la bonniche et le général allaient se lancer mutuellement dans un examen de leurs amygdales respectives. Ça et LA question que visiblement toutes les gonzesses qui croisent des Immaculés se posent : « Alors la merguez ET les pois chiches, ou bien ? »

Même si d’un point de vue technique, on comprend le caractère essentiel que peut revêtir pareil point de détail pour Missandei (à laquelle je suis assez tentée de répondre qu’il lui reste ses doigts et sa langue, ne perd donc pas espoir, petite translatrice), personnellement, je m’en fous. Oui, je m’en fous mais d’une force de leurs personnages respectifs, enfin non mais disons que leur amourette, même si elle a parfaitement sa place dans l’histoire, n’a pas à occuper un temps d’antenne aussi conséquent. Trois scènes.
TROIS foutues scènes autour de « il m’a vue toute nue, qu’est-ce que je dois faire, Khaleesi, d’ailleurs, merci de me tresser les cheveux, vous n’avez visiblement que ça à faire de vos journées, des ateliers coiffure, et puis je sais pas bien, quand même, quoi, hihi, donc voilà, je vous le demande, vous feriez quoi à ma place ? »

«-Oh ben je mènerais mon enquête sur cette affaire de pois chiches,histoire d’en avoir le cœur net!»

Merci pour ce PRECIEUX conseil Khaleesi, qui conduit tout droit Missandei à poser à Grey Worm la pire question ever à poser à un eunuque qui vient gentiment vous déclarer sa flamme « tu te souviens du jour où on t’a castré ? » => OMG c’est une tentative pour savoir ce qu’il lui reste ? On a connu Missandei plus délicate du temps où elle faisait des traductions à Astapor. Parce que là, trois interprétations possibles à cette question :

1) « tu n’es qu’un eunuque, et je tenais à te le rappeler. Maintenant, dégage. »
2) « à tout hasard, tu te souviendrais pas de ce qu’ils t’ont vraiment enlevé ce jour-là ? » genre depuis, Grey Worm n’a pas regardé.
3) « dis, maintenant qu’on évoque ce souvenir éminemment traumatique pour l’enfant que tu étais et l’homme que tu es devenu, tu n’aurais pas envie de me décrire par le menu l’ampleur de tes mutilations ? »

Oh et puis cut the crap, si je puis m’exprimer ainsi en la circonstance, filons droit vers ser Barristan qui fait semblant de s’occuper. Il faut dire que ser Barristan, comme tous les vieux, a déjà terminé sa journée à 8 heures du matin. Du coup, il glande un peu partout dans Meereen en survêt, tout en insultant les jeunes qui font trop de bruit et feraient mieux de se chercher un boulot plutôt que de trainer en terrasse des cafés. Petits cons, tenez, détachez-moi ces crucifiés, ça vous fera la *bip* (thème de l’épisode, décidément).

Soudain, un enfant surgit de nulle part, tel un aigle noir, pour lui remettre un pli portant un sceau familier.
« Mais de qui provient donc ce courrier ? »

Oh.

L’heure est grave.

Surtout pour ser Jorah vers lequel se tourne la manœuvre de grand Stratéguerre de lord Tywin, appliquant là sa célèbre tactique du « diviser pour mieux régner », une méthode éprouvée sur Robb Stark.

«-Ser Jorah, je suis choqué ! S’exclame ser Barristan.
Je vous ferais remarquer que la cravate en jean est très à la mode de ce côté du Détroit. Et je ne reçois pas de conseils vestimentaires de la part d’un type qui glande en survêt depuis 8 heures ce matin !
En fait, je me référais surtout à cette déroutante missive faisant état de votre nature véritable, petit malandrin. Ainsi, vous êtes un sous-marin.
C’est pas vrai.
J’ai cette lettre de Robert Baratheon pour le prouver.
-Et vous lui faites confiance pour rédiger un document digne de foi sous l’influence de quelque alcool ?
C’est un bon argument, mais je maintiens que vous êtes dans la merde, mon petit. »

Et ainsi, ser Jorah est mené devant Daenerys pour répondre de son crime de sous-marinade. Il faut bien avouer qu’il est un peu indéfendable sur le coup, même si on pourrait arguer que depuis le temps, il a prouvé à la kaiserine qu’il est digne de foi.
Mais bon, comment blâmer Dany, fragilisée à Meereen, de préférer se séparer de lui plutôt que de garder dans ses proches parages un homme qui l’a déjà mise une fois en danger de mort ? Un homme qui l’aime et qui pourrait prendre ombrage du fait qu’elle fasse de déshabiller Daario dans sa chambre ?

Et c’est là qu’on mesure la perte de temps qu’aura été l’affaire Missandei/Grey Worm. Car c’est pendant ce temps-là que l’on aurait dû profiter de scènes expliquant les difficultés de Daenerys à gouverner, ses incertitudes, finissant par expliquer logiquement sa décision vis-à-vis de Jorah.
Lequel quitte donc Meereen tel un poor lonesome cowboy en armure complète.
Pauvre petit ser Jorah…
Une scène assez dure, parce que Ian Glen s’y arrache comme un fou et que nous, spectateurs, contrairement à Daenerys, mesurons la profondeur de son attachement envers la Khaleesi.

Le calamar et le carpaccio.

Avantageusement située sur la route royale, Moat Cailin est une forteresse d’une importance stratégique primordiale pour le Nord. Placée sur le seul terrain constructible au milieu de marais, elle marque l’unique endroit qu’une armée peut emprunter pour se rendre sur les terres des Starks.
Bref, c’est THE place to BE quand on est un peu ambitieux et c’est précisément pourquoi Balon Greyjoy y a envoyé des Fer-Nés afin de sécuriser leurs arrières.

Précisément la raison pour laquelle Michel Fourniret se prend l’envie d’y envoyer Schlingue sous couverture histoire de reprendre la forteresse sans effusion de sang inutile.
Ahah. Ahem.

Mais avant d’en venir à sa conception très personnelle de la reddition sous conditions, parlons un peu du mind fuck dont est victime Schlingue, qu’il force à se faire passer pour Theon Greyjoy, la personnalité qu’il a pris soin d’effacer pendant de longs mois. Il faut être drôlement sûr de soi pour tenter pareille maneoeuvre n’empêche. Et bien qu’elle fut particulièrement inutile, la scène avec Asha repoussée par un chien de Fort Terreur prend son sens aujourd’hui, dans ce constat terrifiant : Schlingue est bien la seule chose qui subsiste réellement en Theon, désormais.
Au point que déstabilisé par le chef Fer-Né refusant de se rendre, c’est dans cette identité qu’il se réfugie, acculé par les qualificatifs de « chien » et de « fillette », activant brutalement son conditionnement.
Ah, tiens, Missandei, si tu veux tout savoir, pour Theon c’est la merguez ET les pois chiches.

J’aimerais noter que la prise de Moat Cailin est du pur Ramsay Snow dans le texte, au point qu’il s’agit de la reprise à l’identique de celle de Winterfell. Une demande de reddition, avec à la clé la promesse de laisser l’assiégé rentrer chez lui s’il fait preuve de bonne volonté. Un chef peu amène et décidé à résister jusqu’à la mort. Des subordonnés Fer-Nés et donc pas totalement en phase avec la chaîne du commandement, l’honneur, la gloire, les exploits héroïques, toussa. Des Vikings, ces Fer-Nés : commerçants, rapineurs, raideurs, opportunistes et calculateurs. Pas des chevaliers, ni des martyrs. On attaque en courant et on repart aussi sec et plus vite qu’on est venu. Et puis c’est marre. Les morts valeureuses au combat on va laisser ça aux autres, hein. Nous ce qu’on aime, c’est profiter de notre argent durement gagné.
Du coup, si d’aventure le chef fait mine de jouer les héros, on lui fait fermer sa mouille et on accepte le marché de l’assiégeant.

Sauf que l’assiégeant s’appelle Ramsay Snow et que ce dernier n’aime pas quand les gens s’en vont sans couiner. Si d’aventure vous vous étiez demandés ce qu’il était advenu des camarades de Theon à Winterfell, la vision du gentil garçon ayant pris la tête des opérations après avoir mis une hache dans celle de son courageux général, devrait vous mettre sur la piste. L’empalement et l’écorchage, « as is tradition ».

« Encore une honorable victoire pour la maison Bolton », semble se dire Roose du même nom comme il accueille son bâtard et lui fait contempler l’étendue de ses terres. Des terres rudement gagnées à coup de trahisons de son roi et de Noces Pourpres, rappelons toujours l’origine de l’élévation de cette maison, because the North Remembers.

«-Bon, je suis fier de toi, petit. Un bien beau massacre de mecs qui s’étaient rendus avec la promesse d’un passage sûr vers leurs terres.
Merci papa. J’ai eu un bon professeur.
Dis-moi, comment tu t’appelles ?
C’est quoi ce plan ? Alzheimer ?
Réponds à ma question au lieu de faire le malin.
Ben… Michel Fourniret.
Bien, Michel, à compter de ce jour, ton nom véritable sera Michel Bolton. Tu deviens céans mon enfant légitime et mon héritier.
Cayleplusbeaujourdemavie !
Ah mon fils, écorchons donc quelques prisonniers pour célébrer cette grande nouvelle, conformément à la tradition !»


« Ah mais du coup, je vous avais juste ramené une tenture moi, j’ai l’air con maintenant… »

Mais pour nous, spectateurs, c’est surtout l’épisode qui fait mal au fondement. Car voir les Bolton entrer triomphalement à Winterfell, c’est aussi révoltant que de regarder les Allemands défiler sous l’Arc de Triomphe.
Pouasse.

Bon, et sinon, classe ou pas classe en diable cette arrivée de Theon sur Moat Cailin ?

Bonnie & Clyde.

C’est logiquement à ce moment de l’épisode que les lecteurs se mettent à convulser devant leurs écrans, hurlant des “mais ça se passé PADUTOU comme ça dans les livres, PLOTHOLE !!! C’est n’importe quoi ! Je préfère m’arracher les yeux plutôt que de continuer de voir ça !!! »


« Agneugneu crever des yeux !!! »

En attendant de savoir quoi le fuck, retrouvons Mocking Bird mis en accusation devant lord Royce et dame Pachole (trou de mémoire, désolée), venus entendre la véritay de sa bouche. Et ben vous êtes pas au bout de vos peines, les enfants !
La preuve, « elle s’est suiciday ! », argument ne convainquant guère le jury, ce dernier convoque séance tenante Sansa Stark alias Alayne Stone afin qu’elle donne sa version des faits.

Et là, je crois que la petite impressionne très fortement lord Baelish qui, s’il avait quelque inclination pour elle, en tombe cette fois éperdument amoureux.

Car ce que fait Sansa en lui sauvant les miches, est une œuvre d’art qui mériterait son cadre, sa statue, sa comédie musicale voire sa trilogie réalisée par Michael Bay. Laquelle contiendrait une explosion thermo nucléaire à l’instant où le corps de Lysa Arryn touche le sol du Val.

Comme elle le lui expliquera plus tard, Sansa a moins agi ici pour le sauver que pour se préserver elle. Si l’on s’était laissé abusé par son vibrant plaidoyer jusqu’à le prendre pour un syndrome de Stockholm, c’était en oubliant un peu vite ce que la petite Stark est devenue au fil du temps : un caméléon.

Sansa aurait rendu Darwin très fier car elle applique à la lettre le principe de base de l’évolution : l’adaptation. Puisqu’elle ne peut suivre la loi du plus fort, Sansa fait toujours en sorte de se confondre avec celui-ci. Quand la situation l’exige, elle se conforme à ce que l’on attend d’elle et préserve ses intérêts au mieux.

Souvenez-vous, du temps où elle était fiancée à Joffrey, Sansa faisant en sorte de lui plaire en tout, jouant les idiotes pour se conformer à l’image qu’il avait d’elle et ainsi échapper à sa colère. Ce qui n’était pas chose facile mais Joffrey était totalement imprévisible.
En ce temps-là, Sansa était d’ailleurs toujours habillée et coiffée comme une Lannister, montrant par là qu’elle désirait ressembler le plus possible à son ennemi afin de le duper sur sa servilité.

Ça n’a aucun sens ce que je vous dis là sur les cheveux de Sansa ? Alors souvenez-vous de la saison 3 où elle se met soudain à se coiffer comme Margaery. L’arrivée des Tyrells à la cour a introduit plus qu’une nouvelle mode qu’une jeune fille comme Sansa serait tentée de suivre. Les Tyrells ont été pour elle de nouveaux alliés et en adoptant la coiffure de Margaery, Sansa affichait ainsi son équipe.
D’ailleurs, Littlefinger ne s’était pas privé de le lui faire remarquer le jour où il vint à elle lui proposer une dernière fois de le suivre dans le Val.

Du coup, comment voir la nouvelle robe de Sansa comme un hasard dans cet épisode ? COMMENT ???
Non seulement, elle se teint les cheveux en noir (on se demande un peu pourquoi vu qu’elle a fait sauter sa couverture lors de son entretien avec les nobles, mais on va y revenir…), mais porte-t-elle désormais une tenue qui la fait étrangement ressembler à un oiseau. Et qui n’a pas grand-chose à voir avec les tenues du Val.

Alors quoi, Sansa pokévolve en piaf pour rendre hommage à l’emblème du Val d’Arryn dont Baelish est le nouveau seigneur, ou pour signifier son allégeance au Mocking Bird de Littlefinger ?

Enfin dernière question :
Est-ce que cette ressemblance est fortuite ?


Cette dernière apparition de Sansa, en bitch mode activated, a de quoi laisser un peu pantois. La scène d’avant, elle était seule dans sa chambre avec Littlefinger, lui laissant entendre qu’elle savait parfaitement ce qu’il voulait (son boule, et everything), et puis la voilà, qui déboule, boobs out et démarche conquérante.



Et aussi : c’est quoi ce pendentif en forme de volant ?

Que l’on ne s’y trompe pas, ceci n’est une fois encore qu’un masque destiné à tromper l’ennemi. Sa défense de Littlefinger a fait d’eux des partenaires de crime, et Sansa sait très bien de quoi Baelish est capable. Pour survivre, elle doit donc afficher un nouveau visage, celui d’une femme intelligente, désirable, dangereuse, et en laquelle il peut avoir confiance. Sansa a compris que pour durer le plus longtemps possible, elle ne doit plus contenter d’être une chose jolie et discrète, à la merci des machinations des autres. Elle doit désormais jouer elle aussi le jeu. C’est très clairement là une anticipation sur le personnage qui dépasse largement ce que les livres nous ont montré jusqu’à présent de Sansa. Voire une réécriture du personnage.
Mais celle-ci n’est pas dénuée de sens, loin de là, car désormais que son secret est éventé, mais protégé par les deux lords du Val qui en ont connaissance, elle n’a plus à garder profil bas. De plus, elle vient de sauver son principal allié dans la place, ce qui renforce sa position à ses côtés, plus sûrement encore que « l’amour » qu’il éprouve pour elle. Bref, elle n’a jamais été en si bonne position de toute sa vie, je crois bien.

J’en viens ainsi à la révélation

de Sansa, jetant bas son masque pour apporter davantage de crédit à sa défense de Littlefinger. C’est une manœuvre très risquée, mais elle est tellement payante que l’on se demande à quel point tout ceci n’a pas été répété entre eux juste après la mort de Lysa. En tout cas, c’est très bien joué et sans grande conséquence pour la suite.
Si dans le livre, le secret tient encore, les derniers chapitres de Sansa disent clairement que Littlefinger a bien prévu de révéler son identité à moyen terme. Que la chose soit faite dès à présent, qui plus est devant des seigneurs convaincus que les Lannisters sont de sombres enfoirés, et que le Val aurait dû combattre aux côtés des Starks, n’a rien de choquant, finalement. Et dès à présent, l’arc de Sansa va pouvoir se mettre à dépasser les livres déjà publiés, ce qui nous promet sous peu moult spoilers (au mieux d’ici la fin de la saison, même si je n’y crois guère, au pire, dès la saison prochaine).

Ainsi, Sansa n’a à rester Alayne que pour la galerie. Ses cheveux teints indiquent bien que sa couverture existe encore, renforcée par ce changement de couleur pour la protéger pendant la tournée du Val qu’elle s’apprête à faire avec Robyn et Littlefinger.

Le renard et la belette.

Comme on pouvait le supputer d’après les images publiées la semaine dernière sur l’Internet mondial, la présence d’Arya dans le Val d’Arryn n’aura finalement été que le prétexte à un « lol nope ».

Pas de bouleversement majeur pour l’arc général, du moins pas pour l’instant, avec cette arrivée de la petite au pied des Eyriés puisque c’est bien la mort de sa dernière parente qu’on lui annonce, ce qui la plonge dans une hilarité à la fois motivée par l’ironie du sort et un peu aussi par le désespoir.

Ma grande question pour l’heure tourne autour de la manière dont tout ceci va être développé par la suite : vont-ils tourner les talons sans que personne ne cherche à retenir Arya Stark de Winterfell ? Et si oui, l’information va-t-elle remonter aux oreilles de Littlefinger qui se gardera d’en faire part à Sansa ? Cette dernière option semble la plus probable.

Petite séquence qui a donc fait couler beaucoup d’encre la semaine passée et qui se conclut sur rien ou pas grand-chose. Fun fact, le Limier souffre de sa blessure d’il y a 15 jours. Mettez une punaise là-dessus pour la semaine prochaine. Fun fact aussi, la dynamique entre Arya et le Limier est tellement géniale que je voudrais qu’elle ne s’arrête jamais !
Ce ne serait pas merveilleux de les voir arpenter les routes tous les deux, en tuant des gens à grand coup de remarques nihilistes « Nothing is nothing », se recoudre leurs plaies tout en daubant sur Joffrey et Gregor Clegane ? Je vois déjà le générique au ralenti avec les deux en train de marcher dans la campagne tout en épinglant des malandrins sur fond de musique tour à tour épique et poignante, genre comme dans « The Pacific », mais avec des épées et des boucliers. La classe. Lancez cette série dérivée séance tenante !!!

En attendant, Arya se retrouve bien au pied du mur, dépouillée de sa dernière famille. Plus rien ne se dresse désormais entre elle et son destin, plus aucune tentation de retrouver les siens. Si elle savait qu’elle est à ça de trouver Sansa… Elle se barrerait sûrement sur Essos le plus vite possible, mais là n’est pas le propos.

La taupe et le Jonsnow.

Meanwhile, à la Taupinière… cette semaine, nous y faisons la connaissance d’une dame très distinguée, Mado la Niçoise, célèbre dans le Nord entier pour son talent à nul autre pareil consistant à savoir roter toutes les chansons du répertoire westrien.
Comprendre « Les Pluies de Castamere » et « The Bear and the Maiden Fair » car visiblement, ils n’ont rien d’autre pour égayer leurs soirées de ce côté du Détroit. Ayant épuisé tous ses titres, Mado se retire donc pour une raison pas très clairement établie dans l’arrière-salle. Enfin, pas clairement établie, si, puisqu’il s’agit d’un prétexte scénaristique pour nous permettre de retrouver Vère en train de faire la lessive. Une Vère qui ne se laisse pas abuser par un bruit suspect :

«-C’t’une chouette, lui dit Mado sous son capillariat digne de l’Appel de Cthulu.
Nan, c’pas une chouette. C’est un hululement de Thenn… »

Et l’avenir de donner raison à Vère quand surgissent d’un fourré Thormund et Franck, suivis de près par Ygrid. La Taupinière a beau être pleine de frères jurés, les Sauvageons font un vrai massacre, y compris dans le bordel, où la tuerie est prétexte à un très chouette plan déclenché par miss « You know nothing » quand elle découvre Vère et Sam Jr. planqués dans un placard. Pour qui, pour quoi, Ygrid choisit de les épargner. C’est vrai, elle a massacré des gens à la tonne depuis qu’elle a franchit le Mur, sans doute aussi des enfants, mais là, devant un nourrisson ça y est, elle a des scrupules. Elle s’en va donc, laissant à Vère pour seul horizon les lattes du plafond où s’écoule un flot de sang, le fameux plan chouette dont je parlais plus haut.
Oui, j’ai le droit d’aimer ce genre de plan. Le droit aussi de trouver bien classe le bruit de pastèque qui explose que fera le crâne d’un certain monsieur Martell d’ici la fin de l’épisode. Chacun ses goûts.


Adieu, Mado la Niçoise. Puisses-tu roter avec les anges pour l’éternité.

Le lendemain, à Châteaunoir, toute la Garde de Nuit est en ébul… Ah. Au temps pour moi : toute la strike team de Jon Snow est en ébul…
Non plus. Mince alors, on va réussir à la faire tenir debout cette scène ?
Elle et toute la tension générée par l’imminence de la bataille du Mur ? Celle où des hordes de milliards de Sauvageons vont se jeter sur les 20 pelés de la garnison ?

Et bien non, il faut croire que tout le suspens sera concentré dans l’épisode de la semaine prochaine, d’ailleurs vous n’avez que regarder le teaser, vous ne verrez que cela. Va-t-on avoir droit à un épisode 9 hommage à « Black Water » dans la saison 2, uniquement concentré sur les évènements au Mur ? Se ne serait pas pour me déplaire. Même si tout de même, je reste sur l’idée que cette saison 4 a un peu raté sa mise en place. Très peu de tension générée autour de Châteaunoir pris en tenaille entre l’armée de Mance Rayder au Nord et les raids Sauvageons au Sud, sans doute parce que l’on se fiche royalement des villages du Don qui tombent les uns après les autres, que l’on n’a pas eu droit de voir une seule carte nous montrant la progression des uns et des autres, histoire de nous faire prendre conscience de la mayrde galactique dans laquelle sont les frères jurés, et que globalement, à part ser Alliser Thorne qui chahute Jon, on n’a pas vraiment eu d’évènement digne de ce nom. Limite si la Garde de Nuit donne l’impression de se préparer à l’assaut. Des travaux pour renforcer les défenses ? Des arrivages de vivres pour tenir un éventuel siège ? Des fossés creusés, des palissades montées ? Même pas la peine de les montrer à l’écran, question budget, il suffit d’un simple dialogue pour faire voir que les mecs ne passent pas leurs journées dans la salle commune à lancer des bouts de pain sur Jon Snow ou à boire des canons en méditant sur le sens profond de la vie…

La scène au Mur de cet épisode était un bon exemple du genre : 4 glandus attablés en train de boire comme des trous pour oublier que la Taupinière a été rasée et que visiblement, le reste du monde s’en fout.
«-J’aurais jamais du envoyer Vère là-bas.
Beh non.
Beh si, tu pouvais pas savoir.
Elle est morte par ma faute.
Mais non.
Mais si.
-Qui sait ? Elle a peut-être survécu ? Elle est costaud, la petite. Garde espoir Sam ! »

Si, quand même. Signe que les temps sont durs et le monde au bord du chaos : Edd la Douleur fait preuve d’optimisme. Du coup, Jon se ressert une pinte. Y’a de quoi.

La Montagne et la Vipère.

Depuis le début de cette saison ou presque, Peter Dinklage a du nous prouver environ 327 fois qu’il méritait un Emmy. D’ailleurs, s’il ne l’a pas, se sera un scandale. Et je vous fiche mon billet qu’il en remettra une couche d’ici la fin de la saison. Mais en attendant, on sent que D&D cherchent à capitaliser son potentiel de roxxitude en monologue. Quitte à faire écrire des textes, comment dire…

«-J’avais un cousin attardé qui écrasait les coccinelles. C’était son occupation principale, il faisait ça à longueur de journée, « agneugneu les coccinelles ». Oui Jaime, moi non plus je ne sais pas pourquoi je te raconte cela. Est-ce une allégorie ? Suis-je en train de comparer mon cousin mongolo à la Montagne, qui lui aussi aime écraser des trucs sans raisons ? Suis-je au contraire en train de me comparer à ces infortunés insectes impuissants devant la fureur des géants ? Ou peut-être est-ce une façon de te dire que cette vie n’a aucun sens et que je ne suis ni l’instrument du destin, ni le jouet d’une puissance obscure. Que je ne suis qu’un fétu du paille dans le maelström du chaos.
C’est beau ce que tu racontes.
Ouais, je sais. Si avec ça j’ai pas un Emmy… Sinon, pour changer de sujet, comment tu le sens, Oberyn ?
C’est un fanfaron.
Tu voudrais pas avoir l’air juste un peu plus confiant ? »

Mais Jaime déteste mentir. De toute manière, je ne suis même pas sûre qu’il soit armé pour. Il aurait de sacrées leçons à prendre de sa belle-sœur. Qui est Sansa Stark. Oui, je sais, on l’oublie facilement.


« Mais j’ai pas de belle-sœur … »

Mais when the bell begins to chime, on sent comme un léger flottement dans la cellule, un sursaut d’affection mutuel passant entre les deux frères (ouais, les deux. Si Dinklage chope un Emmy, Coster Waldau en sera responsable à au moins 40%) avant que Tyrion ne soit mené vers le duel judiciaire.

Où il retrouve Oberyn Martell, en forme OLYMPIQUE la vache, on dirait Hussein Bolt sur son plot de départ.

«-Bon sang, prince Oberyn, c’est quoi ce bordel ??
Bijour aussi, ci une belle journi.
Ouais, pour mourir en slip visiblement… ça vous dirait pas d’aller chercher une vraie armure parce que j’ai un peu ma vie suspendue à vos épaulettes en carton là !!!!!!
Hihi, vous ites rigoulo !
Et vous êtes ivre ma parole !!!!!!!!! PAPA !!!!!! J’AI CHANGE D’AVIS !!!
(au loin) –Trop tard, mon fils !
Mais qu’est ce que j’ai fait aux Sept pour mériter ça !!!
-Ah, ji crois qui la Montagne arrive !! Ci super ! Eh ! My name is Oberyn Martell ! You killed my sister, prepare to die ! »

C’est vrai qu’il fait toujours son petit effet, Gregor Clegane quand il arrive quelque part. Même Ellaria, qui a en pourtant déroulé du câble, est surprise de découvrir l’engin.


Dire que j’en faisais des blagues y’a 15 jours, moi…
Marc Ruffalo, si jamais tu veux raccrocher les gants… La relève… (quand il aura appris à jouer, cet Hafthor)

De son côté, tout à l’euphorie de venger sa soeur, et peut-être un peu aussi à celle d’avoir descendu du demi pichet de la Treille, Oberyn s’arme d’une lance carrément ridicule en comparaison de l’épée à quatre mains dont dispose la Montagne. Oui, à quatre mains. Essayez donc de soulever et a fortiori de vous battre avec un machin pareil, vous, gens normaux. Vous verrez si vous n’avez pas besoin de deux bras supplémentaires.

Ainsi débute le duel judiciaire. Car l’histoire ne retiendra pas le discours introductif de mestre Pycelle, sans doute destiné à louer une fois de plus la noblesse de Joffrey et que Tywin, pressé de voir son fils mort, décide d’abréger.




Bien. Ce duel.
Ce duel.
Ce. Duel.

Que j’attends depuis… Eheh. Ohoh. Trop. Longtemps. Avec ce même plaisir machiste que pour les Noces Pourpres, je crois bien. Car oui, on est comme ça nous lecteurs, on attend toujours fébrilement le moment où des personnages au demeurant fort sympathiques se font exploser la tête comme de gros malpropres par les pires sagouins que compte cet univers.
« Games of Thrones », des barres.




Passage obligé à ne surtout pas rater, et le pari est remporté car dans l’ensemble, le duel est visuellement plutôt réussi, un des meilleurs de la série, facile, jouant très bien des deux styles de combat opposés d’Oberyn et de Clegane, savamment construit pour faire monter la tension, jusqu’au basculement final. Qu’on encadre les deux expressions par lesquelles passe Lena Headey durant cette scène par pitié, c’était incroyable. Cersei n’est jamais aussi belle que le jour où elle te regarde mourir.



Toutes les têtes étaient incroyables…

Qu’on rende aussi hommage à Pedro Pascal pour son bref, mais intense travail sur un des personnages les plus flamboyants des livres et de la série. Plus le feu est vif, plus vite le bois se consume et le prince de Dorne n’aura pas fait exception. Perdu par sa rage, son obsession d’obtenir des aveux et réparation pour la mort d’Elia, il aura jusqu’au bout été convaincu (à raison) de la culpabilité de Tywin Lannister, qu’il accuse directement, lui montrant ainsi qu’il n’a jamais été dupe du joli discours servi au Palais des Mille Fleurs (« Moi ? Donner l’ordre de tuer votre soeur ? Mais enfin non, je n’ai RIEN dit » => et ?).
Quelque part d’ailleurs, la Montagne lui donne raison en se jetant sur lui pour lui faire sauter le ratelier, lui crever les yeux et lui éclater la tête entre ses mains. Il prouve combien il est un tueur incontrôlable et malade de violence, qui lâché sur des enfants et une femme sans défense sans que quiconque n’ait pris le temps de lui spécifier qu’il fallait y aller mollo, se livrera à coup sûr aux pires sévices. Juste pour le fun.

Dans le livre comme dans la série, ce duel nous envoie sur une fausse piste dès le départ. En effet, ce n’est pas le premier duel judiciaire pour Tyrion, dont la peau fut déjà sauvée une fois par Bronn aux Eyriés. Et de la même manière, si je puis dire car comme Bronn, Oberyn va tout miser sur son agilité et sa rapidité pour épuiser son adversaire, plus massif et lourdement armé.
Le public peut du reste assez difficilement imaginer la suite des évènements. Car oui, il a beau avoir été éduqué à coup de Ned Stark décapité, Bran défenestré, Robb et Cat massacrés, il est avant toute chose conditionné aux lois du « bien l’emporte toujours sur le mal ». Comment s’inquiéter vraiment quand on sait qu’Oberyn cherche une juste vengeance et se bat pour le gentil Tyrion, innocent de tout ce dont on l’accuse ?
Comment s’imaginer que la Montagne à terre avec une lance dans le buffet, un genou en rideaux et d’autres blessures diverses et variées va pouvoir prendre le dessus sur un Oberyn triomphant, faisant ravaler enfin son caquet à Cersei ?

COMMENT ???

Qu’on le veuille ou non, nous sommes bien conditionnés à croire jusqu’au bout que la justice l’emportera et la mort d’Oberyn est finalement plus choquante parce qu’elle implique que par son mode opératoire.

Crounch, pastèque.

Ça pique.

Songez à la manière dont la série a très bien mis en place les enjeux de ce combat toute la saison durant, en travaillant l’antagonisme Martell/Lannister des semaines durant. Le duel y a considérablement gagné en puissance, au-delà de l’enjeu pour Tyrion.



Car avec Oberyn, c’est aussi le Nain que l’on perd. Le prince de Dorne ayant été vaincu, c’est Tyrion qui a perdu son duel judiciaire, se rendant coupable devant les dieux et les hommes, de régicide.

Le duel aux Eyriés en devient presque une répétition générale. A l’époque, on aimait certes bien le Lutin, mais on n’y était pas encore véritablement attachés. Disons que la légende de Tyrion Lannister s’écrivait alors encore. Désormais qu’il est bien ancré en nous en tant que : personnage principal de la série, personnage préféré de la série, personnage masculin le plus épousable de la série, personnage le plus sympathique de la série, meilleur Lannister de tous les temps, meilleur nain de l’histoire devant Thorin Oakenshield, pourfendeur de Stannis Baratheon, emmerdeur de Cersei Lannister, bref, depuis que Tyrion est devenu le fuckin’ Tyrion Lannister de Castral Roc, unique digne fils de son père, il nous est devenu assez difficile de croire que beh… Si… Cette fois, il est vraiment dans la panade jusqu’au cou.



Et pourtant il y a la jurisprudence Ned Stark. A laquelle on peut opposer le fait que Ned était un peu couillon et n’avait pas volé de se faire mettre en prison après avoir vainement menacé Cersei. Ned qui perdit la vie sur un malentendu, est-il besoin de le rappeler.
On a donc progressé depuis la saison 1 les amis, maintenant, on tue les personnages intelligents comme Tyrion par la force de complots rondement menés et la force de conviction d’une famille un peu rageuse sur les bords.

Monde. De. Merde.

L’orgueil, mes enfants, l’orgueil est le péché par lequel meurent Oberyn et Tyrion. Le premier dans sa quête éperdue d’une confession de la Montagne, alors que sa mort lui aurait largement suffit, car comme le disais Tuco Pacifico Lopez, dit « Le Porc », « quand tu dois tirer sur un mec, tu tires, tu discutes pas ! » (merci au Jedi Gris pour la citation). Le second pour avoir refusé l’échappatoire offerte par Tywin et demandé le duel judiciaire.

Et la conclusion à tout ce merdier ambiant…

Là, j’avoue, je ne sais plus très bien quoi. Mince.
Bon côté positif, on constate que les enfants Stark ont tous beaucoup progressé dans la vie. Arya est devenue une tueuse froide et sans coeur, ce qui a toujours plus ou moins été son but dans la vie. Sansa n’est pas une princesse de conte de fée, mais elle commence à apprendre à jouer les mauvaises sorcières, pour la bonne cause, la meilleure qui soit : la sienne. Quant à Jon, il boit désormais pour oublier qu’il sert dans l’arc le plus mou de la saison alors même qu’il est supposé annoncer le gros clash pas plus tard que la semaine prochaine.
Le passage éclair d’Oberyn a en tout cas brillamment servi l’arc de Tyrion cette saison, de son opposition farouche à ce brutal revirement faisant de lui son champion. Jusqu’à sa mort, choquante à tous points de vue, qui sanctionne tragiquement le destin du Lutin.

Cet épisode était celui des condamnations à mort : évidente celle de Port Réal pour Tyrion, plus subtile celle qu’ Oberyn s’inflige lui-même en se concentrant uniquement sur sa vengeance et les aveux de la Montagne. Il y avait aussi celle de la Garde de Nuit, qui attend désormais la mort avec résignation. Et ser Jorah, qui n’est plus que la moitié de lui-même sans sa Khaleesi. Jeté sur les routes, il n’est plus qu’un fantôme, condamné à l’errance par celle qu’il aime. C’est beau comme du Vincent Delerm ce que j’écris là.
Sansa était donc la seule à porter un peu d’espoir, une fois n’est pas coutume la concernant.

La semaine prochaine sera sans doute exclusivement concentrée sur les évènements du Mur, un peu comme « Blackwater » en saison 2. Le temps de perdre de vue Port Réal et l’épée de Damoclès suspendue au-dessus de la tête de Tyrion, les embrouilles de Sansa et Littlefinger et de laisser Arya prendre des décision sur son avenir.
Ah, et je vous rajoute un peu de septicémie pour la route.

PS : Ouais, moyenne patate cette semaine, encore sous le coup du départ d’Oberyn que je suis… Du coup, je remercie la suggestion qui m’a été faite pour le titre de la semaine, sur lequel je galérais bien ma race.

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