Smaug on the water

C’est un paradoxe temporel qui ferait mal au crâne de Marty Mc fly.
10 ans après, nous voici 60 ans plus tôt. En ce temps-là, ce petit con de Frodon Sacquet n’existait pas, les dragons volaient dans le ciel, et Sauron allait encore au lycée.

Ouais, moi aussi j’ai mis du temps à la comprendre…

10 ans plus tard, donc, retour en Terre du Milieu pour Peter Jackson, et nous avec, parce que malgré les flots d’encre numérique qui ont coulé ici sur « gnagnagna c’est pas bien, gnagnagna, je suis pas contente, gnagnagna c’est quoi cet Aragorn en mousse, gnagnagna Arwen va plutôt me faire en sandwich ! », pour rien au monde je n’aurais manqué, boudé ou boycotté « Le Hobbit ». Oui, malgré Evangeline Lily dans le rôle complètement inédit et donc totalement indispensable de la vierge guerrière de Forêt Noire, malgré la transformation surprise du diptyque en trilogie, malgré que Philippa Boyens soit toujours au scénario, bref, malgré tout cela, comment rater le nouveau film de fantasy du SEUL réalisateur sur cette planète qui sache en faire de la très très bonne, de fantasy.

Ah !

Et bien oui ! Oui ! J’y suis allée, et même retournée (je ne publie ce billet qu’après mon visionnage de la bête en HFR, journalisme de terrain et tout) !

Et s’il y a évidemment à redire (vous aviez entendu dire que c’était trop long ? ça l’est. Et comme j’aime les paradoxes, le billet le sera aussi), rendons à Peter Jackson ce qui lui appartient : ça fait de bien de revenir à la maison.

A l’origine, il faut se souvenir que « Le Hobbit » était le premier roman de Tolkien en Terre du Milieu. Le premier qu’il publia, après l’avoir raconté, pendant de nombreuses soirées, à ses enfants avant qu’ils ne s’endorment.

« Le Hobbit » fut, il faut également le dire, plus qu’un livre pour enfant, l’œuvre matricielle du « Seigneur des Anneaux ». Quand Tolkien en commence la rédaction quelques années plus tard, il en reprend grossièrement la structure, et se réapproprie les thèmes de son conte pour enfants afin d’en tirer une œuvre plus complexe et plus profonde, peut-être plus sombre aussi.

Ce premier roman va chercher lui-même son inspiration dans les sagas scandinaves : nains, elfes, dragons, polymorphes et sorciers, Tolkien utilise ces motifs qu’il connait si bien pour en faire une nouvelle légende.
Traducteur de Beowulf, il en reprend des éléments pour composer son roman (j’en ai déjà parlé dans le billet sur « Le Treizième Guerrier »), et en prendra d’autres lorsqu’il écrira « Le Seigneur des Anneaux » (principalement le passage chez les Rohirrims).

Mais ce qu’il faut avant tout comprendre du « Hobbit », c’est bien ce caractère fondateur pour le cycle suivant. Ce premier roman est la première étape d’écriture pour « Le Seigneur des Anneaux ». Une version alpha en quelque sorte.
Ainsi Bilbo n’est pas par hasard l’oncle du futur héros de la Guerre de l’Anneau. Leur départ est précipité de la même façon par Gandalf, et si leurs motivations sont très différentes (vivre une aventure pour briser la monotonie du quotidien pour Bilbo, protéger la Comté puis sauver le monde pour Frodon), c’est bien sur cette même route de l’est que les deux personnages s’engagent.
Les étapes sur le parcours sont similaires : halte réparatrice à Fondcombe, séjour en pays magique (la demeure de Beorn pour l’un, le royaume de Lorien pour l’autre), affrontement avec des araignées géantes…

Cette gémellité, Peter Jackson a choisi de l’assumer jusqu’au bout, parce qu’il lui était impossible de la nier. Tout comme en son temps Tolkien avait trouvé le moyen de lier les deux récits pour gommer leurs semblances et leur donner une cohérence, Peter Jackson va se livrer ici à un travail d’harmonisation entre les deux œuvres, créant ainsi une fresque en 6 épisodes se répondant les uns les autres, tout en sachant exister chacun à leur façon.
Si « Le Hobbit » souffre de certains défauts, force est de reconnaitre que notre néo-zélandais pieds nus a pour l’instant magistralement réussi là où un certain George Lucas, pourtant créateur de son propre univers, a échoué.

Comment voir « Le Hobbit » ?

Si j’ouvre ce billet sur cette question, ce n’est pas par hasard. En fait, la question du format de visionnage est même essentielle tant la différence entre les 24 et les 48 images par seconde est ici énorme.

Et non, je n’exagère pas.

De base, l’œil humain voit à 60 images par secondes. Ainsi, lorsque nous allons au cinéma pour y regarder un film projeté à 24 im/sec, ou 24 fps comme on dit dans la langue de Justin Bieber, ce que nous voyons est légèrement ralenti, pour ne pas dire saccadé. Mais nous y sommes habitués depuis que nous sommes confrontés aux images en mouvement. Pour notre oeil et notre cerveau, ce rythme de 24 fps est le format convenu pour une projection quelle qu’elle soit.
C’est la raison pour laquelle les images en 48 fps, plus fluides, procurent souvent une impression de malaise liée à la sensation de réalité qu’elles procurent.
Notre oeil est alors confronté à des images dont le défilement se rapproche de ce qu’il est habitué à percevoir dans la vraie vie et cela provoque une certaine contradiction. D’ordinaire, sur un écran, ce n’est pas ça que l’on voit. La très grande fluidité des mouvements, la rapidité avec laquelle les images s’enchainent font de l’expérience filmique une expérience plus photoréaliste que jamais. Dans le fond, confrontés à une projection en 48 fps, nous réagissons de la même façon que devant une créature numérique : on se retrouve brutalement perdus au fin fond de la vallée de l’étrange, entre la conscience du caractère non réel de l’image et sa réalité fictionnelle.

Ainsi, le travail du réalisateur dans les premières minutes du film consiste à préparer mentalement les spectateurs à traverser la vallée pour que le reste du film se déroule entièrement de l’autre côté de celle-ci, là où le public accepte pleinement l’illusion.

J’ai pu, surtout sur la page Facebook d’ailleurs, exprimer ça et là mes réserves concernant les 48 fps ou HFR. Par peur de l’effet caméscope (images trop lisses, trop fluides), par peur que ce format ne fasse, comme j’en avais jusqu’alors eu l’expérience, que mettre au jour la supercherie qu’est et restera toujours un film. Le HFR (High Frame Rate) a, c’est vrai, une légère tendance à faire ressortir le fait que ce ne sont plus des personnages évoluant dans un univers, mais bien des acteurs qui se déplacent dans un décor.
Et par instants, dans « Le Hobbit », on peut tout à faire ressentir cette impression dérangeante. Seulement, celle-ci ne reste pas. Il est même surprenant de voir à quelle vitesse on oublie ces mouvements trop naturels pour être honnêtes, ce réalisme troublant, qui devient, à mesure que le film passe, un atout décisif.

J’ai vu « Le Hobbit » en 24 puis en 48 images par secondes. Dans le premier format, j’ai ressenti réellement les longueurs du film (j’y reviendrai). Dans le second, pas un instant je n’ai trouvé le moindre moment trop long (même si, honnêtement, on sent un peu que le montage tire sur la corde pour entrer dans ses 2h40. Mais là, aussi, j’y reviendrai).

Celà voudrait-il dire qu’il y a une bonne et une mauvaise façon de voir « Le Hobbit » ?
Oui.

Comme il y avait au début de cette année une bonne et une mauvaise façon de voir « John Carter » => la bonne c’était en 2D. Parce que le film avait été tourné et surtout pensé pour deux dimensions et pas trois.

A contrario, « Le Hobbit » tourné en 3D et HFR, ne peut réellement s’apprécier que dans ce format, qu’on appelle son format natif. Premièrement parce que la stéréoscopie est judicieusement employée pour renforcer l’immersion du spectateur (putain, ce scoop, vous devez être vachement contents d’être venus !).
Mais en plus, parce que les 48 fps sont un plus essentiel à l’expérience, une réelle sublimation de la 3D qui dans ce format devient non seulement plus belle, mais incroyablement plus confortable. Et encore plus immersive (« The Life of Pi » en HFR doit être une expérience aussi fabuleuse qu’éprouvante…).

Pour être claire : ma première expérience sur « Le Hobbit » se fait en 3D 24 fps, dans une salle de taille moyenne dotée d’un son moyen. Ma deuxième se fait sur une 3D 48 fps (projecteur 2K, mais bon, hein, et puis pas en I-Max non plus) avec son Dolby 7.1 (de mémoire, je n’arrive plus à retrouver l’info exacte) = sa race.

Dans les premières conditions de visionnage : panoramas illisibles (je n’ai rien vu d’Erebor), mouvements de caméras impossibles à suivre, impression de flou dès que l’image s’affole un peu. A la fin, quand Smaug ouvre son oeil, je me suis dis : « Ah, ben salut, vieux… A l’année prochaine.« 
Dans les secondes conditions de visionnage : Erebor m’a éclaté à la figure, la séquence à Goblinville m’a clouée à mon siège et quand Smaug a ouvert son oeil, ben je me suis perdue dedans.

C’est assez simple dans le fond, et je ne l’avais jamais ressenti avec autant de force : la première fois que j’ai vu « Le Hobbit », ce n’en était qu’une version amoindrie.

Alors, si vous ne l’avez pas encore vu, ou si l’expérience (que je recommande plus que chaudement) vous tente, je vous joins ce lien fort utile qui m’a permis de découvrir que pas si loin que cela de chez moi, un cinéma proposait le film en HFR.
Sincèrement, le déplacement valait le coup. Limite, si je peux, je le refais.

Ah et pour tous les petits chanceux => I-Max obligatoire. Parait que c’est foufou tellement c’est beau comme ça.

« Will you look into the mirror ? »

Puisqu’il ne voulait pas nier les correspondances entre “Le Hobbit” et le SDA, Peter Jackson les prend à bras le corps et les assume jusqu’au bout. Ainsi, alors qu’il évite soigneusement d’emprunter les même chemins lorsque les deux histoires se font semblables (départ de la Comté, arrivée à Fondcombe…), il prend son parti de chercher des correspondances visuelles dans des passages qu’il crée spécifiquement pour le film.
Par exemple lorsqu’il présente la réunion du Conseil Blanc, comme un écho au Conseil d’Elrond où se décidera le sort de Frodon et de la Terre du Milieu. Cette scène permet de matérialiser la menace qui renait dans les entrailles de Dol Guldur d’autant plus facilement qu’elle renvoie évidemment aux discussions de la trilogie autour de l’Anneau.
Lors de la fuite des nains du royaume des gobelins, Peter Jackson rejoue avec malice la scène du pont de Khazad Dum, le balrog ici incarné par le grotesque roi gobelin.

Ainsi, en contournant l’idée que d’affranchir des points communs entre les deux œuvres, et en embrassant totalement le concept d’une réédition de sa trilogie, Peter Jacskon accouche d’un nouveau triptyque, qui pour l’instant, semble avoir pris une tournure plus personnelle.

Mais se ne sont pas seulement les situations et autres passages obligés qui sont l’objet d’une construction en miroir. Peter Jackson en fait même carrément un mode de narration au sein du « Hobbit » seul. Par exemple, reprenant l’idée évoquée dans le « Seigneur des Anneaux » par Gandalf, que Bilbo n’a dû sa survie dans la caverne de Gollum qu’à leur proximité d’éducation et de caractère, il en vient à faire du jeu d’énigmes un duel entre notre héros et son jumeau maléfique. Comme lui, Gollum vit seul, comme lui, il chérit un trésor qu’il répugne à quitter (l’Anneau pour Gollum, Cul de Sac pour Bilbo), et tous deux sont grossièrement interrompu par un importun alors qu’ils débutent un bon repas. D’une façon plus large, on verra sans doute par la suite Gollum lui aussi quitter son antre pour retrouver ce qu’il a perdu. Bilbo, en effet, après avoir ressenti l’appel de l’aventure, ne peut plus faire autrement que de suivre les nains, afin de pouvoir, à terme, s’en retourner chez lui, son désir satisfait et sa tranquillité d’esprit retrouvée.

Toujours dans le passage de la compagnie sous la terre (un lieu où il ne serait être anodin de croiser son double maléfique), Thorin est lui-même confronté à une version déformée de lui-même et de manière générale, de sa propre lignée. Face au grotesque roi des gobelins, c’est sa propre image qu’il contemple, déformée, hypertrophiée par sa fierté, son obstination, sa rancœur. Et il y a fort à parier que dans les films à venir, cette représentation de Thorin agissant comme le reflet de Thror, mais aussi d’un personnage de la trilogie dont il a été en quelque sorte la phase préparatoire, reviendra avec une très grande force.

Afin de dynamiser un peu les aventures de notre joyeuse bande à la verticalité contrariée, a été développé le personnage d’Azog le Profanateur, un grand orc albinos qui sert ici à exactement la même chose que le chef de Wendols dans « Le Treizième Guerrier ».


« Bon Thorin, puisqu’on peut pas discuter, on va faire un duel… »

Servant également à combler le vide laissé par cette grosse loche de Smaug, trop occupé à dormir sur son tas d’or, Azog est traité habilement comme le reflet de son antagoniste. On observera par exemple, dans leur traitement par l’image qu’Azog est presque aussi #majestic que Thorin. Qu’ils sont l’un comme l’autre deux chefs de guerre respectivement craints et respectés par leurs hommes. Adversaire à la hauteur (^^) du nain, Azog est aussi son double, du strict point de vue de leurs caractère, mais aussi, dans leurs dernière scène commune par cette remise à zéro entre les ennemis. Ainsi à la bataille d’Azanulbizar, Thorin ampute Azog de son bras gauche. Et sur les pentes des Monts Brumeux, Azog va permettre que Thorin perde son écu de chêne (syyyyymboooole, tout ça), ainsi qu’un peu de sa superbe (vu qu’il se fait méchamment latter puis, comble de l’ironie, sauvé par une foutu hobbit => not so majestic).

Comme dans « Le Seigneur des Anneaux », le narrateur est ici un hobbit. Or, si Frodon est l’acteur principal de la quête de l’Anneau, Bilbo lui, n’est qu’une apparente erreur de casting qui va devoir faire ses preuves en tant que cambrioleur, chose qu’il n’est pas, au sein d’une compagnie de guerriers aguerris. Ainsi, Frodon, porteur de l’Anneau acceptant le fardeau de porter l’objet maudit jusqu’à l’Orodruin, est dans le même temps porteur d’enjeux bien plus importants que Bilbo. A l’écriture du personnage, dans le cadre d’une adaptation filmique, il est donc primordial de trouver un juste milieu entre le côté un rien godiche du hobbit (cela sera moins vrai dans les prochains films), tout en justifiant l’attachant que le spectateur doit ressentir pour lui.
C’est la raison pour laquelle Gandalf lui attribue le mérite de la pétrification des trolls (le rôle du magicien était bien plus actif dans le livre, et aussi moins spectaculaire car consistant en un numéro d’imitations. Pas sûre d’ailleurs que cette intervention over powered soit une excellente idée parce que le coup des pommes de pin dans la gueule des wargs après, ça fait un peu Jo le Clodo… Ou alors, Gandalf, il suit les anciennes règles AD&D…). Raison pour laquelle Bilbo est le seul à intervenir pour protéger Thorin à la fin de son « duel » totalement foiré avec Azog.

Le scénario nous présente un Bilbo finalement moins ballotté par les évènements que celui du livre. Capable, par exemple, alors que sa présence dans la compagnie est remise en question, de repartir seul, affronter les dangereux cols des Monts Brumeux pour regagner Fondcombe. Capable de trouver les mots justes face aux nains lors de son retour miraculeux. Et de se battre contre des orcs en furie pour la beauté du geste.
Si cette dernière scène est d’ailleurs faite, il ne faut pas se le cacher, pour créer un climax final capable de dynamiser le film, elle agit aussi comme le reflet de la dernière scène de combat de « La Communauté de l’Anneau ». Vous vous souvenez sans doute que celle-ci, intervenant dans le livre au tout début des « Deux Tours » a été déplacée à la fin du premier film pour le doter d’une fin plus puissance (encore que la partition en 3 tomes soit un découpage très surfait concernant le livre. Les scénaristes pouvaient donc en la matière faire ce qu’ils voulaient sans trahir quoi que se soit).

Mais d’une façon plus précise, on peut observer que ces deux scènes ont des constructions totalement similaires.
Dans « La Communauté », se sont Merry et Pippin qui se retrouvent menacés par les Uruk Hai lorsque Boromir intervient soudain.

Ici, le point de départ est légèrement différent : Azog assiège les nains et défie Thorin de venir le combattre (ce qui n’est pas très compliqué, vu que le mec, quand tu lui marches sur le pied, il te crève un œil).
Si Boromir enchainait avec brio epic win sur jet d’attaque critique, Thorin se contente de marcher dans son aura de majesté vers sa cible.
Et c’est ensuite sur les deux scènes se rejoignent.
Comme Boromir en prend plein le buffet par Lugburz, le chef des Uruk Hai, Thorin se fait mettre au tapi en moins de deux, et au ralenti. Dans les deux scènes, les amis de nos deux infortunés ne peuvent qu’observer la scène au ralenti, horrifiés.

Et une fois le héros à terre, incapable de se défendre face à son exécuteur (Boromir est mis en joue par Lugburz, Thorin est à deux doigts de se faire décapiter par l’homme de main d’Azog), c’est une intervention miraculeuse, surgissant par la droite de l’écran qui vient les sauver : Aragorn chargeant Lugburz dans « La Communauté », Bilbo sur l’orc dans « Le Hobbit ».

Par la suite, on verra que Thorin a eu plus de chance que l’ami Boromir puisqu’il survit assez longtemps pour avoir le droit de jouer autre chose que des flashbacks dans le film suivant (les avantages de ne pas être joué par Sean Bean….)

Mais attention : s’il est facile de se dire « pfff, rohlala, ouais, ben aucune imagination les mecs, vraiment c’est tout naze de copier à la lettre la trilogie », il ne faut pas non plus ignorer l’intention derrière ces ressemblances.
Parce que certes, Peter Jackson, qui a du reprendre le projet « Le Hobbit » en catastrophe après le départ de Del Toro, a du aussi intégralement réécrire le film, et repartir presque de zéro en préproduction. Et ce, assez rapidement. Sur un projet d’une ampleur pareille (un an et demi de production, et autant en amont et en aval), il peut sembler évident que dans le fond, Peter Jackson et ses équipes soient naturellement revenus, peut-être sans le vouloir consciemment, à des scènes clés de la trilogie précédente.
Du moins, cela ne m’étonnerait pas.

Sauf que si cette scène précise est un miroir de celle de la mort de Boromir, c’est sans doute aussi parce que Thorin et le fils de Denethor sont deux facettes d’un même personnage. Si sur le papier, Thorin ressemble davantage à Aragorn (roi sans couronne cherchant à regagner son trône), dans son caractère, et dans ses évolutions, c’est à Boromir qu’il ressemblera le plus.

Peut-on alors dans cette scène assimiler Bilbo à Aragorn ? Totalement.
Souvenez-vous qu’avant la mort de Boromir, Aragorn accepte de laisser Frodo partir, et résiste à la tentation de l’Anneau.
Or, dans « Le Hobbit », que voit-on quelque temps avant ? Bilbo, nouveau porteur de l’Anneau Unique, épargnant Gollum. Un passage clé, fondateur non seulement de la personnalité du hobbit, mais également de son rapport à l’Anneau. Et évidemment fondateur pour l’ensemble du cycle dans lequel la survie de Gollum est nécessaire.
En résistant à son sentiment de toute puissance, Bilbo, comme le dit Gandalf dans « La Communauté de l’Anneau », débute sa cohabitation avec l’objet maléfique en dominant son influence. A compter de ce moment, l’Anneau de pouvoir n’est pour lui qu’un accessoire sympatoche qui lui permet de sauver ses précieuses miches et celles des copains de temps à autre.
Soit tout le contraire de ce que fera Gollum avec le même objet, puisque sa première action en tant que porteur avait de revenir dans son village pour y voler et espionner.

Ainsi, il n’est pas anodin d’avoir rejoué la mort de Boromir dans cette scène du « Hobbit ». Donner à Bilbo le rôle d’Aragorn à cet instant précis, outre que l’action en elle-même soit über héroïque, renvoie inconsciemment le spectateur à des éléments connus, familiers et finalement, dit haut et fort énormément de choses sur deux personnages et les développements à venir.

Voyez, même la promo le suggère :p

J’ajoute un petit détail : dans les premiers jets du « Seigneur des Anneaux », le personnage d’Aragorn a été un hobbit avant de devenir un Dunadan héritier du trône du Gondor. Du coup, voir un hobbit jouer brièvement son rôle, c’était assez amusant, même si je ne pense pas qu’il faille y voir un quelconque pied de nez.

Voilà tout ça pour dire que quand Peter Jackson choisit de jouer des ressemblances entre les deux œuvres, il ne le fait pas d’un point de vue strictement formel. Bien au contraire, il réfléchit à ce que ces jeux de miroir peuvent apporter d’un point de vue cinématographique. Et se faisant, il conçoit les deux trilogies comme appartenant à une seule et unique fresque.

[Fun facts : Le roi de sous la Montagne.

Vous vous demandiez où avait bien pu passer ce charmant garçon entre la saison 1 et la saison 2 de « Games of Thrones », forçant son remplacement par un grand monsieur tout maigre qui n’avait rien d’une Montagne en marche.

Et bien ce cher Conan Stevens est simplement parti en Nouvelle-Zélande.


« Et ouais ! »

C’était le fun fact du Roi sous de la Montagne.]

« A hobbit tale, by Bilbo Baggins.

Le gros souci du “Hobbit”, pourquoi se le cacher, c’est son rythme. L’idée d’enrichir la trame principale avec des éléments des Contes et Légendes Inachevés ou des Appendices du « Seigneur des Anneaux » n’était pas en soit mauvaise, très loin de là.

Sauf qu’il est manifeste que le film a été remonté à l’arrache pour permettre de convertir le diptyque qu’il devait être en une trilogie de 3x2h40.

Premièrement, il était inutile de tenter de faire entrer chaque film dans ce minutage précis censé rappeler la durée des films de la première trilogie. Parce que cela ne se justifiait pas réellement. Sauf pour faire comprendre au public que « si, si, mais en fait, on avait TELLEMENT de choses à dire que bon, hein, enfin vous voyez quoi… »

Non, je vois pas.

Je vois pas pourquoi, par exemple, bien que je sois personnellement ravie d’y avoir eu droit dans la version diffusée en salle, on a du se taper la chanson des nains qui font la vaisselle. Qui est très bien. Même si on se demande d’où ils peuvent bien sortir ces instruments qu’on voit rapidement dans cette scène et qui disparaitront ensuite totalement de l’écran. Scène qui rompt assez violemment avec le ton que le film avait jusqu’alors, et dont on ne retrouvera finalement la pareille qu’au moment où surgit Radagast. Autre passage qui aurait gagné à être considérablement raccourci.
Et que dire que la scène où le vieux Bilbo déambule dans son trou escorté de Frodo le jour de son 111e anniversaire ?
Certes, il était malin de faire débuter « Le Seigneur des Anneaux » et « Le Hobbit » ce même jour (et de nous coller un anneau de fumée comme double référence à la fin du prologue). Et certes, cette scène d’apparence et de contenu anodin est là pour permettre au spectateur de se faire aux 48 images par secondes. Mais tout de même….

« Le Hobbit » donne l’impression de regarder une version longue. Une version longue dans laquelle on nous aurait collé par exemple tous les plans de la bataille entre les géants de pierre. Sympa, très belle (je me demande si Guillermo Del Toro ne pensait pas déjà à « Pacific Rim » en la concevant, celle-là) mais finalement longue. Bien que jamais inutile. Comme nous sommes dans un film de Peter Jackson, il va donc se servir de ce passage pour raconter quelque chose. Rien de totalement gratuit ici, puisque la scène en question sert à creuser davantage encore le personnage de Thorin, qui l’on voit ne pas hésiter à se mettre en danger pour sauver la vie qu’un membre du groupe qu’il juge inutile.
Mais avec quelques dizaines de secondes en moins, on en serait arrivé au même résultat.

Étrangement, toutes les longueurs du « Hobbit » m’ont moins dérangée lors de mon visionnage en HFR. Je ne sais pas si c’était parce que le format me permettait de mieux apprécier le film ou si c’était parce que je m’attendais au déroulement des scènes et n’avais plus l’impatience de découvrir tel ou tel passage…

Le fail, car il en faut un.

Le fail s’appelle…… surprise…..

Radagast le Brun.

Bon, de base, Tolkien s’est inspiré, pour ce personnage de magicien qui cause aux petits oiseaux, de la vie de saint François d’Assise, mais je n’apprends rien à personne.

Alors je sais pas, mais bon, je suis peut-être un peu bizarre, mais quand on évoque Radagast, moi, bizarrement, je pense pas à un vieux hippie crado qui vit tout seul dans la forêt avec un hérisson qui s’appelle

SEBASTIEN….

Bordel, Sébastien, en Terre du Milieu.

Paf, alors que déjà, tu te sens à deux doigts de sortir du film quand l’autre dingo arrive avec ses fientes et ses « ouhlala !!!Diableries !!! », mais quand il se penche sur son épineux compagnon avec un « Sébastien… !!!?!!!!…. !!!? », bam, c’est l’éjection instantanée.
Fuck.

Sérieux.

Non.

Impardonnable.

Mais le pire, c’est que par la suite, Radagast ne fera que tirer le film vers le bas. Sauf dans la scène où il entre dans Dol Guldur et se perfect, easy, dude, un Nazgul avant de contempler la forme encore brumeuse de Sauron.
Ça c’était trop bien. Y compris jusqu’au traineau tiré par des lapins parce que quitte à composer un personnage fantasque, un traineau tiré par des lapins, je dis pourquoi pas.

Non, ce qui déconne sévère c’est la suite.
Lorsqu’il déboule face à Gandalf et aux nains, sans que l’on comprenne vraiment comment il a fait pour les trouver, déjà (on peut imaginer qu’il a utilisé des oiseaux pour le guider, mais jamais ce n’est suggéré), mais surtout parce que bon, GAndalf vient d’expliquer à Bilbo que Radagast vit au fin fond d’une forêt loin à l’est.
Alors toi qui a vu le « Seigneur des Anneaux » et/ou qui connait un peu les cartes, tu sais que même avec des fuckin’ lapins de Rosghobel, tu fais pas le trajet Dol Guldur, bordure des Terres Sauvages en si peu de temps. Surtout avec des montagnes infestées de gobelins à traverser.

Hein… Oh.

Et il faut dire que la scène suivante est assez épique dans son genre. Elle m’a rappelé la sublime scène de la rencontre entre Aragorn et les Rohirrims où tu réalisais horrifié que le roi du Gondor et le futur roi du Rohan sont tous les deux totalement miro, incapable de se voir sur une plaine à 10 mètres de distance ou même de repérer un gigantesque feu, toujours sur la même plaine. Paye ton ranger…

Là, c’est bien simple, la scène de la poursuite en traineau (le miroir de la fuite vers le Gué de Bruinen, d’ailleurs) on n’y comprend jamais rien. Un coup, les nains semblent loin des gobelins, un coup pas du tout. Et quand ceux-ci les repèrent enfin, tu ne sais plus du tout où sont placés les protagonistes les uns par rapport aux autre.
Confuse, illisible, cette scène brouillon et une fois encore un tantinet trop longue, renforce assez lourdement le sentiment de foutoir que génère un peu le film.

Un autre fail intervient pendant le Conseil Blanc. Décidément, ces pauvres Istari n’ont pas de chance… Mon souci dans cette scène, vient moins d’une Galadriel dans un état second que d’un Saroumane totalement à côté de la plaque.
C’est dans ce genre de petits moments que je doute du fait que Peter Jackson et ses scénaristes aient pané grand chose aux bouquins qu’ils sont censés adaptés.
Car au contraire d’une dame de Lorien brumeuse ou d’un Radagast ridicule, qui ne sont que des adaptations cosmétiques discutables, présenter Saroumane comme une grosse gourde en robe de chambre, ça me gêne un peu plus.

Alors que le rapport hiérarchique est censé être très clair, et ce, depuis la trilogie, cette scène du Conseil brille par son incohérence avec l’univers.
Elle présente en effet, un Gandalf et une Galadriel n’écoutant même pas les réflexions, basses du front, il est vrai, de Saroumane.

Mais d’où ça sort, ça ?

Saroumane est le chef des Istari. Plus tôt dans le film, Gandalf le présente comme sage et respecté. Il le faisait déjà dans « La Communauté ». Du coup, quand on découvre Saroumane dans « Le Hobbit », un Saroumane qui invoque dès son entrée en scène son pouvoir de convocation de l’assemblée, on s’attendrait à le voir prendre la tête des débats.
Au lieu de cela, il écarte tous soupçons d’un revers de la main, chouine comme un vieux qui a raté le début des « Chiffres et des Lettres » parce qu’il a été coincé aux caisses du super marché à cause de madame Troufignole qu’avait encore oublié son numéro de carte de crédit…

A quoi ça ressemble, je vous le demande ? A une grosse incohérence. Bon, ok, elle n’est pas ENORME mais au regard du travail mené sur l’ensemble du film, et considérant la matière de base, à voir ce Saroumane au rabais, on se demande encore comment, 60 ans après que « le chef et le plus sage de notre ordre » se soit totalement planté sur le Nécromancien, Gandalf puisse bien avoir suffisamment confiance en son jugement pour lui demander de l’aide au sujet de l’Anneau.

Une scène qui coince, donc, et qui le fait doublement lorsqu’à la fin, Gandalf et Galadriel ont cette discussion qui place le magicien dans une position inférieure à cette dernière. Une fois encore, alors que la trilogie avait clairement explicité les rapports entre les personnages (Saroumane>Gandalf>Galadriel>Elrond, pour résumer grossièrement), cette seule scène du Conseil Blanc parvient à faire tout voler en éclat et à décrédibiliser le personnage de Saroumane.

Dans le même ordre d’idée, la scène des énigmes, une grande réussite dans l’ensemble, fait intervenir de façon inopportune un certain Sméagol qui n’a rien à faire là. En soit, ce n’est pas très grave. Sauf que le gentil Sméagol avec ses yeux d’emo kitty rend moins « méritante » la décision finale de Bilbo. Alors que le livre confrontait le hobbit à une personnification de Grendel, créature monstrueuse, violente et malsaine, le film fait danser ce personnage entre ses deux personnalités. Du coup, on peut supposer que Bilbo ait été, comme le spectateur, touché par Sméagol et que c’est cet aperçu du caractère de Gollum qui le convainc, devant la détresse de la créature, à l’épargner.

Alors, non, ce n’est pas un fail, mais c’est un parti pris qui quelque part, me dérange un peu dans le sens où il amoindri le choix de Bilbo de ne pas tuer Gollum. Je veux dire par là que dans sa position, moi non plus je l’aurais pas fait. Alors que cette scène est en théorie destinée à illustrer les propos de Gandalf : « le vrai courage est de savoir quand épargner une vie« . Là, à aucun moment on ne se pose vraiment la question.

[Fun fact : FIGWIT !

Il aura eu beau multiplier les cabrioles sur bouclier, oliphant, et autres improbables supports, tenter de sortir les punchlines les plus awesome ever (« Une aube rouge se lève… ça doit sans doute vouloir dire que c’est le matin », « UNE FRAKKIN’ DIVERSION ? »), Legolas n’aura pas su créer le même engouement que son principal rival : Figwit.


Dans  » La Communauté »

Cet elfe à l’air perpétuellement perdu dans le décor, interprété par l’inénarrable Bret Mc Kenzie, et dont le nom n’était jamais prononcé dans le film, revient donc dans « Le Hobbit », officiellement promu chambellan du seigneur Elrond, et avec un nom, en plus, la classe : Lindir.

Dans « Le Retour du Roi »

Si Gandalf s’était exclamé en le voyant descendre l’escalier : « OMG ! Figwit ! » ça aurait sans doute été le plus beau jour de la vie de tous les geekos hardcore qui auront reconnu le célèbre « Frodo Is Great Who Is That ? »


Et dans « le Hobbit » => priceless…

Le mieux, c’est que je sais que ce clin d’œil était forcément volontaire. Pour avoir entendu Peter Jackson et Philippa Boyens (grrrrrr><) en rire dans les bonus du « Retour du Roi », c’est forcément un joli cadeau fait aux fans. Et ça, même si c’est un peu coup de coude dans les côtes, c’est trop sympa

C’était le Fun fact : FIGWIT !]

Une caméra pour les trouver.

Malgré le fait qu’il se paye de sacrés délires de grandeur (on y reviendra), Peter Jackson conserve avant toute chose une extrême rigueur dès qu’il s’agit d’user de ses images pour raconter une histoire. Dans la trilogie par exemple, les déplacements des personnages dans le cadre correspondaient à leur cheminement sur la carte. La Communauté allant d’ouest en est, les entrées dans le cadre se faisaient toujours pour eux de la gauche vers la droite. Et l’inverse était vraiment pour l’Ennemi. Et pour tout personnage dont les intentions nous étaient incertaines (les cavaliers du Rohan, le Magicien Blanc dans la forêt de Fangorn, Faramir…).

Dans « Le Hobbit », Peter Jackson reprend peu ou prou cette logique. Je dis peu ou prou par ce que malgré m’être promis d’être vigilante tout ça, j’ai assez rapidement oublié de vérifier les entrées des personnages. Donc je me fie à mes souvenirs de projection. Une méthode qui a fait ses preuves. Ou pas.

Peter Jackson étant un grand cinéaste, avec lequel je ne suis malheureusement pas toujours en phase, il se paye aussi un très beau travail de présentation de ses très nombreux personnages principaux, j’ai nommé les 13 nains.
Pas facile sur le papier de parvenir à faire quelque chose, à l’écran, dans un temps malgré tout limité, de 13 personnages sans n’en brader aucun. Bien évidemment, il y a des différences manifestes de traitement. Bombur par exemple, occupe le champ quand il s’y trouve, mais de mémoire, ne doit pas prononcer un seul mot de tout le film. Il n’empêche que le spectateur est tout à fait capable de dire au sortir de la séance, et sans avoir jamais lu le livre, qu’il y a un gros nain avec une super natte sous la barbe qui fait rien qu’à bouffer. Se sera de fait son seul rôle de tout le film. Rassurez-vous il aura son petit moment de « gloire » dans la Forêt Noire au prochain épisode.
Et c’est justement la raison pour laquelle Peter Jackson prend un peu de temps pour le faire exister par l’image.

Au-delà de l’utilisation des images, Peter Jackson utilise aussi une petit astuce nous permettant de connaitre au moins le nom de tous les nains : régulièrement, Gandalf les compte. Cela n’a l’air de rien, mais ces décomptes réguliers impriment dans notre cerveau sinon les noms, au moins les sonorités de ceux-ci. Répété en joignant les familles et les fratries, cela sonne presque comme une comptine qui fait son chemin dans nos esprit, lentement, mais sûrement (« Bifur, Bofur, Bombur, Oin, Gloin, Balin, Dwalin, Ori, Nori, Dori, Fili, Kili, Thorin » => bon, je sais, j’ai lu les livres, mais essayez chez vous, je suis sûre que vous pouvez le faire de mémoire).

Outre ce rappel fréquent de leurs noms, Peter Jackson se doit de faire également exister ses personnages à l’écran. Les nains sont ainsi dotés de looks bigarrés, avec un sacré budget coiffure, permettant de les distinguer. Ainsi, pas d’effet Gimli x 13 à craindre. Même si son paternel a un bon air de famille (et les haches familiales, aussi, que l’on retrouve dans « Le Seigneur des Anneaux », un détail amusant).
Au delà, des costumes et maquillages, il y a aussi la façon dont ils seront filmés. Je n’ai pas prêté suffisamment attention à tout pour vous faire un bilan complet, mais j’ai au moins remarqué deux trucs : les « familles » sont toutes cadrées de la même façon.
Par exemple, Dwalin et Balin, qui sont frères, sont souvent en plan américain. Thorin et ses neveux sont au contraire souvent un poilou en contre plongée, sans doute pour appuyer le côté majestueux de la lignée de Durin. Fifi Brindacier Bofur a lui droit à quasiment tous les gros plans, mais bon, vu le boulot sur son ‘utain de bonnet, ça aurait été dommage de s’en priver. Il faudrait vérifier si cela se répète tout au long du film (honnêtement, j’ai pas pu maintenir mon attention là dessus assez longtemps).
Du temps de la trilogie, Peter Jackson avait procédé de même avec les différents personnages de la Communauté. Gimli était souvent cadré de près, tandis que Legolas bénéficiait régulièrement de contre plongée, et les hobbits, de plongées tout court. Ici, l’effet servait à appuyer les différences de taille entre les membres du groupe, soulignant ainsi un peu plus encore les différences raciales.

« The finest rockets ever seen,
They burst in stars of blue and green».

Adapter un livre pour enfant au ton plus léger que la précédente trilogie permet à Peter Jackson de jouer habilement sur les couleurs de son nouveau film. Le chef opérateur se fait donc grave plaisir, faisant péter les couleurs qui tabassent. Moins sombre, moins gris, même les scènes nocturnes se voient réchauffées de beaux éclairages. Je pense en particulier à la très belle scène du bivouac où Balin raconte la bataille d’Azanulbizar à Bilbo et puis à la bataille elle-même dont l’éclairage est somptueux. Et la cité des gobelins… Et le Conseil Blanc, quand même…

Bref, on navigue dans « Le Hobbit » autour de tons plus chauds que dans la trilogie. La scène emblématique de cette différence de couleur et de ton reste le final, lorsque la compagnie contemple Erebor comme Sam et Frodon, arrivés au bord de l’Emyn Muil découvraient les contreforts du Mordor. Deux scènes miroirs dont les ambiances visuelles sont presque à l’opposée d’une de l’autre.

Plaçant son film dans des tons plus chauds (la trilogie était plus « grise »), Peter Jackson peut affirmer une différence de ton qu’il peine cependant à trouver vraiment.

Entre les concours de rot des nains, la scène de la vaisselle qui tient de la comédie musicale, l’atroce scène de repas chez Elrond, l’oeuvre complète de Radagast, on baigne dans cet humour gras qu’affectionne tant le réalisateur. Et ce n’est clairement pas ce qu’il fait de mieux. Alors qu’il est capable d’emballer quelques secondes avant un super plan séquence des nains chez Bilbo, il enchaine avec un repas où s’accumulent les gros clichés sur les nains dont Gimli fut le digne ambassadeur en son temps.

Du coup, quand débarque Thorin the Majestic, la rupture m’a semblé trop violente. Entre la légèreté de tout ce qui précède le fameux repas, la rupture de ton un peu brutale de ce dernier, suivi de la fameuse vaisselle, et cette arrivée du chef précédé de tout son background, il y a quelque chose que chez moi ne passe pas.
Et le hic c’est que Jackson récidive un peu plus tard dans le film, avec les scènes de Fondcombe.

Peter, je l’aime bien.

Mais il a rien compris aux elfes. Sérieux…
Autant ceux de la Forêt Noire n’ont fait que passer avec leur roi qui tabasse, autant les autres…

J’avais oublié combien ils me hérissent le poil.

C’est simple : Fondcombe c’est un très beau décor peuplé d’endives neurasthéniques.


Dont l’inaltérable Figwit…

Et OU T’AS VU PETER, où t’as vu que Galadriel devait marcher au pas d’un escargot de Bourgogne autour d’une table pour avoir l’air vachement mystérieuse ?

*démarche mystérieusement lente*


Droguée ! Tu t’es fait une ligne de fraise Tagada !

« Arrête de dire que je suis une droguée !!! »

Pardon madame…

“C’est mieux…”

Et c’est quoi ce CLICHE RACISTE DE MERDE pendant la scène du repas ?
Les nains pleurent parce qu’ils ont pas de saucisses pendant que les elfes picorent de la mâche et des tomates cerises en jouant de la harpe au ralenti (et n’importe comment en plus => il faut s’asseoir DERRIERE l’instrument, madame)…
MAIS WAT
Ahah, mais moi j’ai des souvenirs de gueuletons mémorables à Fondcombe !
Ça me laisse un peu songeuse quant au devenir des elfes de Mirkwood qui ne sont pourtant pas les derniers pour lever la coupette et s’en mettre derrière la cravate.

Et puis crime de lèse-majesté, quand j’ai vu cette scène de repas, quelque part dans ma tête, ont retenti ces vers :

« Il fit sa cabane en bordure
D’une forêt peuplée d’êtres sylvains
Des gens qui bouffent de la verdure
Evidemment ça ne fait de bons voisins »

Ne me remerciez pas, c’était gratuit.

Alors entre l’humour vraiment drôle porté par le comique de situation dont Bilbo, servi par un remarquable interprète, est souvent le porteur, et les grosses poilades de potaches, j’ai eu un peu de mal à trouver mes marques.

Encore quelque chose qui renforce cette impression de désorganisation du film.

Bigger, louder, stronger.

Paradoxalement, « Le Hobbit » tire davantage vers « King Kong » que vers la trilogie, même si je lui trouve un cousinage plus prononcé encore avec « Tintin ». Désormais plus libre parce que responsable du succès international du « Seigneur des Anneaux » sur grand écran, Peter Jackson peut s’autoriser de nombreuses fantaisies. Bon, il n’y a évidemment pas que cela : les progrès techniques, la HFR comme un nouveau jouet, et une collaboration avec Guillermo Del Toro, lui aussi connu pour t’en mettre plein les mirettes.

Le spectacle proposé est donc incroyablement généreux. Les grandes scènes de flashback sont magistrales dans leur exécution avec ces incroyables panoramas sur Erebor (la séquence contient un miroir d’une scène dans la Moria de la trilogie : la plongée de la caméra vers le puits de mine, ici pour la découverte de l’Arkenstone, que l’on peut, dans ce prologue, assimiler l’Anneau. Une analogie qui reviendra, à n’en pas douter, dans les films à venir), ou la bataille devant la Moria (presque impossible à suivre en 24 fps, tout comme les panoramas d’Erebor, que l’on ne « voit » pas en format classique).
Mais les scènes d’action de l’histoire en cours ne sont pas en reste. La bataille entre les géants, deux lignes du bouquin déployées sur une séquence complète qui propose un spectacle démesuré (scène miroir de la tentative de passage du col de Caradhras, soit dit en passant), comme le sera la totalement jouissive fuite du royaume des gobelins.

Là, on tient le grand moment de film d’aventure de l’année. On y retrouve la fuite de la Communauté vers le pont de Khazad Dum, puissance 1000, on pense à « Indiana Jones » et au plan séquence de « Tintin » (pas un hasard, ça…) et dans le jeu des plateformes, il y a quelque chose qui rappelle de super et épiques expériences vidéoludiques. Bref, le spectacle est total, impeccablement chorégraphié, les gobelins sont magnifiques, les nains trop badass, Gandalf roxx du poney et oui, se sont dans ces moments-là que l’on ne peut que reconnaitre le talent et le génie de Peter Jackson.

Je parlais de « Tintin », co-réalisé par Peter Jackson, et je pense qu’il est intéressant de regarder les deux films dans leur manière d’exécuter l’action. On retrouve cette même fluidité, cette dynamique grisante et ses mouvements de caméra accompagnant le rythme de la course effrénée des personnages. Plus que du cinéma d’action, de la mise en musique visuelle, impeccablement écrite, vrai film dans le film que l’on peut apprécier pour lui-même.

« Blunt the knives !« 

J’ai parlé plus haut du sentiment d’un remontage à l’arrache du film afin d’en faire le premier volet d’une trilogie et non plus la première partie d’un diptyque.

L’usage fait de la musique d’Howard Shore pour ce film semble bien confirmer que quelqu’un, en haut lieu, a fait n’importe quoi.

J’avais mis sur la page Facebook le lien vers l’intégralité du score composé pour « Le Hobbit ». Ecoutée avant de voir le film, j’ai été étonnée de ne pas toujours la retrouver.
En particulier le thème « Dreaming of Bag End », qui s’avère être le thème de Bilbo, volontiers remplacé dans le film par le thème de la Comté en mode réorchestré façon fin de « La Communauté » (souvenez-vous de la scène de la barque avec Frodon et Sam où ce thème prend un ton au départ plus triste avant de finir sur des accords martiaux, plan sur Aragorn qui va chasser de l’orc avec ses big ballz, son couteau, un elfe et un nain).
Cela va chercher assez loin puisque dans la scène entre Gandalf et Galadriel, lorsque cette dernière lui demande pourquoi le Hobbit, alors que le CD de la bande originale t’annonce le thème de Bilbo, lorsque Gandalf lui répond dans le film, c’est le thème de la Communauté (précisément l’extrait de la scène du départ de Frodon en barque).

De même, à chaque fois que Bilbo dit ou fait quelque chose de choupi (ce qui compose quelque chose comme 95% de ses actions en fait), c’est le thème de la Communauté qui est employé, au détriment de l’élégant et un rien mélancolique « Dreaming of Bag End ».

Le hic, c’est que ce recyclage permanent a eu tendance à me faire sortir à chaque fois du film tant la musique ne semblait pas à sa place sur les images que je voyais.

Mais le pire, cela reste le réemploi du thème des Nazguls, DIFFUSE AU RALENTI (horreur….) lors du duel final Azog/Thorin => POURQUOI
Que vient faire le Roi Sorcier dans cette affaire je vous le demande ? Rien.
Et le pire c’est que la piste qui aurait du apparaitre à ce moment du film est bien présente sur l’album. Mais comme « Bag End », elle est remplacée pour une raison obscure par un thème resucé de la trilogie.

Aucun intérêt.

D’autant que contrairement à ce qu’il aura fait sur la trilogie, cette fois, Howard Shore semble lui aussi s’être libéré. Sa musique est sur ce film moins timorée, moins stéréotypée et surtout carrément plus épique sur sur la trilogie (j’ai toujours trouvé qu’il lui manquait un truc, la ouache sans doute, pour faire de sa bande originale quelque chose qui soit à la hauteur des images proposées. A une exception près, le thème de mes chouchous, les Rohirrims. Le meilleur et de loin).

Ainsi, malgré de belles choses, l’usage fait de la musique dans ce film est avec l’humour gras son point le plus faible.

« Je crois que le pire est derrière nous ».

En effet, mon cher Bilbo, si Radagast meurt la tête coincée dans un trou de lapin, il se pourrait bien qu’en effet, le pire soit passé.
Mais j’ai le souvenir assez douloureux d’avoir été super emballée par « La Communauté » pour ensuite me prendre deux déceptions de suite avec « Les Deux Tours » et « Le Retour du Roi ».
Sachant que dans le deuxième et le troisième film nous attendent des choses comme Beorn (qui ne DOIT pas être raté, pitiépitiépitiépitiépitié) et surtout le nouveau personnage inventé juste pour rabouler de la gonzesse et nous pondre une romance nain/elfe (oui, vous avez bien lu….), j’ai nommé Tauriel, pardonnez-moi, mais j’entretiens quelques appréhensions, malgré tout.

Je préfère ne pas vous parler de Smaug pour l’instant. Non. Vous savez tous combien je peux être fébrile au sujet de ce dragon.

Mais au-delà de mes peurs de fan girl, il reste tout de même que sous les caméras de Peter Jackson, la Comté n’a rien perdu de son charme, ni la Terre du Milieu de son éclat (#citationlittéraire). Peut-être pas toujours satisfaisant pour qui a lu, relu, aimé, et s’est fait vingt fois « Le Hobbit » et « Le Seigneur des Anneaux » dans sa tête (voilà pourquoi, alors qu’elle réunit absolument tout ce qu’il me fallait pour l’aimer, je n’arrive pas à trouver géniale la scène des énigmes, alors qu’objectivement, elle l’est), ce premier film, s’il ressemble à un jardin anglais en mode fouillis organisé, n’est rien d’autre que le meilleur film de fantasy sorti sur nos écrans depuis « La Légende Beowulf » de Robert Zemeckis. Facile, me direz-vous, le genre est sous représenté au cinéma. J’ai envie de dire tant mieux.
Tant mieux parce que donner ses lettres de noblesse à ce genre n’est pas à la portée du premier péquin venu.


Heureusement qu’il y a Google pour dénicher le caméo de Peter Jackson dans « Le Hobbit » : insoupçonnable, le mec…

Alors quelles que soient mes réserves sur Peter Jackson, ses elfes, son humour pourri, quelles que soient mes attentes parfois déçues, je ne lui ferai pas l’insulte de prétendre qu’aujourd’hui comme hier, il n’est pas le seul capable de me ramener, en 2h40 de temps, dans ce qui se rapproche le plus de cet univers que j’ai créé dans ma tête.

Rien que pour cela, du fond du cœur, merci. Et à l’année prochaine.

Note : ***/*

PS : POUR TOUJOURS PLUS DE GIF ET DE LOLSHOTS, BANDE ANNONCE !!!!!!!!





BONUS : Parce que chercher des images d’illustration ça vous fait parfois découvrir des lolshots. Et là, c’est le drame…

Parce que parfois, je ne sais pas trop ce qui peut bien me passer par la tête, j’ai décidé de vous concocter un résumé complet du film en roman photo, entièrement en GIF et lolshots moisis à vous faire regretter ceux de « Game Of Thrones », garanti en deux dimensions à raison de 1 image toutes les deux trois secondes, en version originale non sous-titrée.
Un format carrément légendaire dans lequel découvrir « Le Hobbit », ou vous remémorer ses meilleurs moments (raison officielle : j’ai trouvé une telle foultitude d’images débiles que je trouvais bête de ne pas vous en faire profiter. Cette générosité tout de même…).
Et au lieu de réutiliser une fois de plus Howard Shore pour illustrer ce montage de mayrde je vous propose de vous coller ça sur un autre onglet. A mon avis, ça devrait faire l’affaire…
Et d’avance, je m’excuse auprès du Grand Architecte pour les images qui dépassent 🙁










































































Un commentaire Ajoutez les votres
  1. Bon, je crois que c’est officiel, les membres du Guiness Book des records sont unanimes, jamais un article de blog n’avait eu autant d’intégration d’images ou de gifs animés.

    C’est d’ailleurs en première page, avec Lionel Messi et Jacky Chan : http://www.guinnessworldrecords.com

    Sur ce, je reprends la lecture.

  2. Un jour, vous verrez, je vous ferai un résumé d’épisode de GoT uniquement comme ça… #moifeignantepasdutout!

  3. Bouh,

    raaaa le voilà le billet tant attendu!

    Bon pour le film, je suis globalement d’accord. Même si le copier/coller des scènes est un peu volontaire, je pense que Peter aurait gagné à essayer de se démarquer du SDA. La ça donne aussi l’impression qu’il a fait dans la facilité et qu’il n’a pas vraiment pris de risque …

    D’un autre coté, comme tu le soulignes, il y a un parallèle assez frappant dans la construction des livres. Curieusement, je me souvenais absolument pas de la scène à Rivendell (dans le livre) et je pensais que ça avait été ajouté pour le film. De même, l’histoire du nécromancien était pour moi pas du tout à la même période. Après quelques révisions, je me suis rendu compte qu’en fait c’est ma mémoire qui ressemblait à un gruyère sur le sujet. bref, ça n’a aucun intérêt! J’aime beaucoup la nouvelle colorimétrie, ça donne un aspect plus conte je trouve.

    Je n’ai pas vu le film en HFR et je regrette un peu, i lest vrai que la scène dans la moria me paraissait vraiment imprécise. Je serais curieux d’avoir le rendu en 48fps. Je trouve qu’Azog fait un peu trop image de synthèse. Je pensais même qu’il était entièrement fait comme ceci, mais v u que la montagne enfile sa peau, je suppose que ce n’est pas le cas.

    D’accord pour la longueur, ils ont un peu trop étiré la chose. même la scène ou Bilbo vient sauver Thorin est trop longue , je l’ai presque trouver ennuyante et trop facile quelque part …

    Radagast m’a fait aussi pensait à un clodo, il a une place pour jouer dans Kaamelott je pense. Sur la première scène, je ne l’ai même pas reconnu et je pensais que Peter était parti dans un pur Délire… Sébastien en français dans le film doit avoir un coté exotique pour les anglo saxon peut être… La faute ne m’avait pas sauté aux yeux avant que tu m’enfonces la tête dedans. Pour un Istari, il fait quand même un peu pitié… D’ailleurs ils font tous un peu pitié, Saroumane la gateux que personne ne respecte, je pensais qu’il essayait de donner des indications sur « son futur » développement et ça donne l’impression qu’il tente de protéger le nécromancien, c’est comme ça que j’ai pris la scène en tout cas. ça me paraissait assez peu subtil. Quand on connait la suite, c’est plus facile aussi.

    Pour ton billet, comme le film je trouve qu’il traine un peu trop en longueur et que tu passes trop de temps à relater les parallélismes de l’ensemble de l’oeuvre. Même si tu as un sens de l’observation et de la critique plus développé que moi. Je n’avais pas noté la moitié de tout ce que tu relates. Bref, ça m’a un peu ennuyé et ça donne un ton à oeuvre un peu plus respectueux et un peu moins grinçant. On retrouve un peu moins ton coté, je t’aime mais je te plante quand même cette petite dague rouillée dans le ventre! Totalement subjectif par rapport à mes goûts, je te l’accorde.

    Dernier point l’humour, j’ai trouvé que cela passait mieux que dans le SDA, moi j’ai bien aimé la scène du repas chez les elfes parcequ’elle est courte et que de toute façon je ne les aimes pas na! Après pour tout roliste ou ex roliste (comme moi) qui se respecte, c’est sur que ça fait hyper cliché D&D. Même la scène de la vaisselle qui aurait pu me faire bondir de mon siège m’a parut bien en place et adapté dans un « conte » pour enfants.

  4. Sur Saroumane, le truc c’est aussi qu’en fait à ce moment de l’histoire, il n’est pas du tout encore compromis avec Sauron, puisqu’il découvre l’existence du Nécromancien pendant le Conseil Blanc et qu’à ce moment là, personne ne sait encore qui est ce mystérieux monsieur. Ce n’est que plus tard, quand Sauron regagne le Mordor, et que Saroumane se met à l’observer avec le palantir qu’il commence à changer et se laisser corrompre. Il va même participer à l’assaut sur Dol Guldur pour virer ce malpropre de la forteresse. Donc oui, d’accord avec toi, le présenter façon pépé grognon au conseil, ce n’était pas l’idée du siècle.
    Et oui, le billet est long, j’avais prévenu :p Et non, je ne bâche pas tous les films dont je croise la route (mais je connais de très bonnes adresses :p ), surtout, comme tu le notes, en effet, j’ai du respect pour le travail ici accompli. Et je t’avoue que j’ai lu une telle somme de conneries sur ce film, critiques aussi malhonnêtes que gratuites, que bien qu’en ayant bataillé ferme pour écrire cet interminable billet, j’avais vraiment envie de défendre le film au mieux. Je n’ai apparamment pas atteint mon but, mais tant pis. Et encore, j’ai pas parlé des aléas de la production (mon Dieu, mais vous savez vraiment pas à quoi vous avez échappé !^^).
    Ton oubli de Rivendell, ce n’est pas étonnant, j’ai relu le livre il y a quelques semaines et j’ai été surprise que le passage à Fondcombe soit si court. Je ne sais même pas si la troupe s’y attarde un chapitre entier… Je crois qu’ils passent plus de pages chez Beorn (d’ailleurs, pour le film, le décor est superbe. Vivement…).

  5. Pour Saroumane, je me demandais justement si Peter ne voulait pas faire croire qu’il sait déjà et qu’il le protège. Car la manière dont le conseil se passe, c’est l’impression qu’on pourrait avoir en connaissant la première trilogie mais en ne connaissant pas l’histoire de la terre du milieu. Je me demandais dans le fond si ce n’était pas volontaire! Mais vu qu’à part les blagues potaches, il semble respecter la cohérence des écrits Tolkien. C’est probablement une erreur d’interprétation de ma part lié à la présentation. Comme tu le dis on est d’accord.

    Je n’ai pas du tout dit que tu n’avais pas atteint ton but, je ne crois pas avoir lu de grosses critiques de ta part. Au contraire même pour le HFR, sur lequel je n’ai eu presque exclusivement des avis négatifs. Je trouve que tu en donnes un description qui donne envie de le voir sous ce format là. Si j’ai l’occasion , j’essaierai de me faire ma propre opinion la dessus 🙂

    Ah oui j’oubliais pour le passage des énigmes, je l’ai trouvé bien pensé et conduit. Je n’ai nullement été gêné par la dualité gollum/sméagol.

  6. Merci, ma Dame, pour tous ces beaux (et drôles!) billets. Lectrice silencieuse depuis de longs mois, j’avais envie de rebondir sur le sujet de la Terre du Milieu, j’avais lu avec intérêt tes anciens posts sur le SdA (et j’y ai découvert, horrifiée, Xénarwen).

    J’avais vu le film en 24 fps en 2D… j’hésitais à le revoir, mais tu m’as convaincue pour le 48fps! J’avais été très déçue de ne rien voir d’Erebor. Cependant, pour la 3D, je me tâte, je n’en suis pas très fan, penses-tu qu’elle est indispensable?

    Concernant l’effet de miroir, quelques effets un peu obvious m’ont un peu dérangée (l’Anneau passant au doigt de Bilbo, notamment). En tous cas, bravo pour ton sens de l’observation, qui permet de mettre en évidence les choses de fond. (Je vais me refaire Communauté avant de le revoir, d’ailleurs.) J’ai plus de réserves concernant Azog que toi, je trouve ses passages longs, un peu téléphonés et passés au forceps, pour grappiller du temps. En revanche, j’ai beaucoup aimé la scène des énigmes, et la présence de Sméagol ne m’a pas dérangée, très probablement du fait de ma dernière lecture du Hobbit. C’était il y a un an, et je ne l’avais pas lu depuis le collège (j’étais en L3 alors), alors que j’avais le Seigneur des Anneaux bien en tête. Des bribes de la vie de Sméagol reviennent à l’esprit de Gollum (les œufs, sa grand-mère), et ça m’avait arraché le cœur.

    J’ai les mêmes réserves que toi concernant l’humour gras et les poncifs sur les Nains… je me suis un peu facepalmée au concours de rots et au repas chez Bilbo. A ce moment, j’ai entendu dire mon voisin dire à son pote « Ah bin ouais, ce sont bien des Nains, hé! », j’ai eu envie de lui répondre « Mais non! Le bon aperçu est dans l’intro! Là, on sent le fier peuple Nain, par la barbe de Durin! » J’avais l’espoir que l’on abandonne le côté caricatural dont Gimli a fais les frais, comme tu le dis, au vu de l’intro. Bon, finalement, on ne s’en sort pas si mal, ils sont quand même tous hyper classe, et j’espère que la suite sera dans cette voie (so majestic! :D). A ce propos, j’ai entendu pas mal de critiques, que je résumerais par « Han, comment Thorin il est pompé sur Aragorn, quoi. Et de toutes façons, ils sont trop beaux pour des Nains. » Ce à quoi je répondrais 1° cf. la Dame, supra 2° Qui dit que les Nains sont laids et disgracieux? Les plus gros péteux de la population elfe du PA (du genre fils de Feänor ou Thingol, si je ne m’abuse). D’autant qu’en regardant l’affiche, je n’ai pas l’impression que tous correspondent tout à fait à nos critères de beauté (même si Kili, quoi :D)
    Concernant l’apparence des Elfes… tout pareil que toi, ils ont sacrément des gueules d’endive. Pour Figwit (j’ai d’ailleurs failli broyer le bras de ma voisine à son apparition… merci pour le fanservice les gars!) il faut se souvenir, que Bret McKenzie, à la base, c’est ça. Et Thranduil a quand même la classe sur son cerf (cependant, pourquoi s’est-il amené jusqu’à Erebor, avec son armée, pour finalement dire « Allez les mecs, on se casse. »?).

    Les Istari en prennent un peu tous pour leur grade, tiens… entre Saroumane le gâteux et Gandalf qui ne se souvient plus du nom de ses collègues (je pense que c’est aussi du fanservice pour ceux qui connaissent Alatar et Pallando). En effet, le pire est Radagast. J’ai été d’autant plus déçue que c’est mon préféré d’entre tous (son côté saint François d’Assise, probablement), et que j’aime bien l’acteur… et on se retrouve avec un vieil hippie crade. Le nid sous le chapeau, c’est mignon, la fiente, beaucoup moins, et j’étais très, très, gênée pour lui.
    D’ailleurs, pour rebondir sur le fanservice, j’ai l’impression qu’il y a beaucoup plus de références aux âges antérieurs que dans toute la trilogie, non? (Alatar et Pallando, Gondolin, Imladris… j’ai oublié les autres.)

    Merci infiniment pour les liens sur la BO! Sur le coup, je m’étais dit que Shore ne s’était pas foulé, parce que, à part Far over the Misty Mountains (magnifique, mais recyclé à l’envi, ce qui a tendance à saouler en 2h40), point de nouveaux thèmes, que des réutilisations de la trilogie (le WTF culminant avec la musique des Nazgûls, j’ai eu exactement la même réaction). En rédigeant ce commentaire, je suis en train d’écouter la BO disponible sur Youtube, et je me demande à quel moment le montage a merdé.
    D’ailleurs, en parlant de musique, on a la chanson des Nains qui font la vaisselle, mais pas celle que les Elfes chantent à Rivendell? Caypajuste. En plus, ça aurait fait gagner quelques minutes.

    Concernant la suite, si Beorn est raté, je vais jusqu’en Nouvelle-Zélande à la nage pour râler. Tes appréhensions concernant Tauriel sont toutes à fait légitimes, surtout que si j’ai déjà beaucoup de mal à envisager une romance nain/elfe antérieure à Legolas et Gimli (bin quoi? ils s’en vont en croisière tous les deux à la fin du SdA), j’ai encore plus de mal à l’imaginer dans le contexte que nous savons. Et avec qui? D’après ce que j’avais lu, elle devait être la douce amie d’un certain Bard. (J’ai hâte d’entendre Smaug sinon.)

    Oui, ce fut un pavé.

  7. Réponse flash en passant avant demain : Tauriel, d’après les bruits qui courent sur le net et des réponses d’Alan Turner en interview, aurait une histoire avec Kili, le bogoss archer (qui n’est du coup pas sans rappeler un certain Legolas). Mais je reste prudente. Dans la promo du premier « Star Trek » tout le monde, acteurs compris, allait dans le sens d’une histoire Kirk/Uhura. On sait ce qu’il s’est vraiment passé ensuite. Donc, je crains la même embrouille. Et ne voyant pas la gracieuse Evangeline conter fleurette à Dwalin, je crois qu’il ne reste qu’une option. Et si c’est ça, Elwing, nous irons ensemble casser des margoulettes en Nouvelle-Zélande. You don’t mess with majesty.

  8. Ah le fameux billet. Je me demandais quand il allait sortir ^^

    Pour tous ceux qui hésitent encore, allez voir le film en 48 fps si vous pouvez.
    Je fais partie des apparemment lucky few qui ont pu voir le film en HFR IMAX 3D et je ne regrette pas du tout.

    Je comprends mal les critiques faites à l’encontre de la technique à vrai dire. J’avais lu qu’on voyait même les lentilles de Gandalf. Bon, faut croire que je suis miro mais j’ai rien vu et j’ai en rien trouvé les mouvements trop rapides. Faut croire que je passe trop de temps à regarder des images à 60 fps et plus 😉

    Pour le film, je trouve aussi que la musique et l’humour gras de Jackson sont les plus gros points faibles du film.
    Merci pour l’info pour Shore. Je croyais vraiment qu’il ne s’était pas foulé. J’irai écouter la BO du coup. Bon par contre la chanson des nains (Misty Mountains) est très chouette.

    Je crois que la scène à Fondcombe aura énervé tout lecteur de Tolkien. C’est quoi ces Elfes ?! Et ces nains… Trois fois facepalm… C’est vraiment dommage parce que par contre Fondcombe est encore plus belle que dans LOTR (btw j’ai revu la trilogie récemment, j’ai eu énormément de mal à réprimer mes envies de meurtres… Cette version longue du retour du roi…)

    J’espère que les Elfes de Mirkwood seront mieux traités.
    Idem pour Saroumane, j’ai trouvé ça un peu bof de le faire passer pour un incompétent dont tout le monde se fout.

    D’accord avec à peu près tout donc. Le pauvre Radagast… Et puis cette scène WTF où Gandalf lui fourre sa pipe dans la bouche ! Nameho si c’est pas une incitation à se droguer.

    A part ça, je me répète. Allez le voir en 48fps. J’ai pas vu les 2h30 filer. Idem pour mon amie pourtant pas spécialement fan de l’univers.
    Oh et j’ai trouvé la scène d’intro avec le cerf volant de dragon puis l’arrivée de Smaug particulièrement bien réussie. Bonne idée de ne pas montrer le dragon je trouve.

    Voilà voilà.
    J’espère que tu passeras à Paris pour le revoir en IMAX 3D HFR.
    Et ça fait du bien de lire une critique qui ne se contente pas de basher le film. C’est plutôt facile et injuste. Chacun ses goûts évidemment mais je trouve ça incroyable de ne pas reconnaître que visuellement ce film est magnifique. Mais peut être qu’ils ne l’ont pas vu dans de bonnes conditions.

  9. @ Run : j’espère aussi que ce Saroumane étrange est une version jacksonienne du magicien blanc en mode full evil et non canonique. C’est un peu dommage de le présenter déjà corrompu par Sauron à ce moment de l’histoire d’ailleurs. Parce que bon, Saroumane, dans le « Communauté », il claque. On sent en effet sa sagesse, son savoir, et le respect qu’il inspire à Gandalf. La seule chose qui peut sauver cette étrange présentation de son personnage dans « Le Hobbit », c’est en effet de déclarer qu’il protège Sauron.
    Et je ne peux que t’encourager à poursuivre la quête de la séance en 3D HFR => ça surbutte.

    @ Elwing : déjà merci de ce commentaire, lectrice silencieuse 🙂 Ensuite, concernant la 3D et le HFR, je ne crois pas qu’il y ait des séances en 2D 48 fps. Pour te rassurer, quand je l’ai vu en 3D HFR, j’étais accompagné d’un pourfendeur hard core du procédé qui a déclaré à la sortie de la salle que « la 3D comme ça, ça passe ». En effet, le mariage 3D/HFR est très heureux, et incroyablement immersif. Le film ayant été tourné en 3D HFR, il est donc tout indiqué de le voir dans ce format.
    Je n’ai pas été fan non plus de la scène du « premier passage de l’Anneau, moi aussi quand je tombe à la renverse et que j’essaye d’attraper un truc je le fais avec les doigts tendus, envoyant bouler des millénaires d’évolution sur la capacité de préhension d’une main dotée d’un pouce ».
    Comme toi, sauf l’humour à la noix, je suis globalement très satisfaite des nains. Pour une fois qu’on leur accorde un peu de classe et de prestige… Ah si seulement les elfes pouvaient maintenant bénéficier du même traitement ! Et d’accord avec toi, déjà, d’où ça sort les nains sont trop beaux pour des nains et surtout : d’où ça sort que les nains doivent forcément être moches ? Poilus, oui, et en la matière, on en a pour notre argent (sauf avec cette anomalie qu’est Kili, mais bon, il a été calibré pour être le Legolaslike de la compagnie). D’ailleurs, à l’exception de Galadriel, dix fois plus saisissante dans ce film que dans la trilogie, les elfes du « Hobbit » sont vachement fades. Enfin j’exagère, Thranduil, pour le peu qu’on en voit, m’a fait une bonne impression (en plus j’adore ce personnage aux antipodes des elfes jacksoniens. En espérant qu’il ne le foire pas…). Ton lien sur Bret Mc Kenzie ne fonctionne pas 🙁
    Je ne sais pas s’il y a plus de références aux âges anciens dans ce film. Sur le coup, j’allais dire oui, et en réfléchissant, la trilogie en compte pas mal : l’épreuve de Galadriel, la chute de Numenor, la création des orcs, le lai de Luthien… Mais comme se sont dans « Le Hobbit » surtout des ajouts qui ne viennent pas du livre lui même, cela doit contribué à donner cette impression que les références sont plus nombreuses.
    Sur les chansons, je ne suis finalement pas mécontente que les elfes n’aient pas chanté quand je vois le genre de musique d’ascenseur qu’ils jouent… Alors qu’Howard Shore avait écrit ça (

    ) pour « La Communauté », ce qui est vachement plus classe, y’a de quoi grincer des dents… D’ailleurs, je vais le faire, greugreuh.
    Ah oui, la confrontation Bilbo/Smaug… Et puis voir le dragon, tout simplement… J’espère qu’ils feront une bande annonce pleine de rien du tout concernant Smaug. En fait, je pense que je vais envoyer des éclaireurs qui me diront si je peux la voir ou pas. Je ne sais pas si j’ai envie de le voir ou de l’entendre avant la sortie du film…

    @ Llu : ouais, ben je suis allée le voir en 48 fps par curiosité. En fait, de base, j’étais contente de le voir d’abord à 24 fps histoire de ne pas être gênée par l’aspect télévisuel que je pensais fort dans ce format. En 10 minutes de film, j’avais totalement changé d’avis. Et la séance HFR a été une vraie révélation : CAYSUPERJ’ENVEUXENCORE !!!!!
    Ouaip, « The Misty Mountains » c’est tellement bien que c’est LE truc qui a totalement lavé les craintes que j’avais sur le film avant de découvrir la bande annonce où cette chanson apparait (chat échaudé craignait l’eau froide après « Le Retour du Roi »).
    Moi, j’ai bien aimé voir les gens fumer dans ce film. C’est juste parce que les « tu fumes trop Pippin » et Gandalf *toussetousse* « Je fume trop » *toussetousse* dans la trilogie m’avaient un peu gonflée. Dans les bonus PJ dit que c’est la production qui l’avait demandé pour pas que ça donne l’impression qu’ils incitaient les gens à fumer… Du coup, j’ai trouvé ça pas mal de voir les gens allumer leurs pipes sans complexe ni leçon de morale qui n’a rien à faire en Terre du Milieu (le cancer du poumon n’est étrangement pas la première cause de mort chez les Istari ou les Hobbits).
    Et oui, je crois qu’en effet, les projections presse du Hobbit n’étaient pas en HFR. Pas toutes en tout cas. Du coup, ça peut en effet expliquer beaucoup de choses. Sauf les critiques sur la qualité des effets spéciaux. Dans aucun des deux formats je n’ai eu d’impression de fake. Pas un instant.

  10. Plutôt d’accord avec tout ce qui a été dit auparavant.

    Dans les points positifs :
    c’est très beau visuellement (vu en plus en 3D 48fps)
    Des scènes d’anthologie : le prologue, la fuite de goblins’ville (l’analogie avec le plan séquence de Tintin à Bagghar est bien vu, celle avec le jeu vidéo aussi)

    coté négatifs :
    l’humour toujours aussi peu subtil de PJ
    L’impression de remake de la communauté de l’anneau m’a un peu géné. Pourquoi pas quelques clins d’oeil, mais là on dirait du copier-coller, avec les scènes faisant directement résonance à celles de l’autre film comme tu l’as si bien décrit. J’aurais vraiment préféré voir Del Toro faire le film. On aurait probablement eu droit a quelque chose de plus original en terme de trame narrative, de réal et de production design, même si la « cohérence » avec la trilogie SDA en aurait pâtit (est-ce si grave que ça?).
    Je trouve également que le film a des longueurs et là le découpage est évidemment en cause. On assiste à un allongement artificiel de pas mal de scènes (les nains chez Bilbo, les trolls, les géants de pierre, le combat avec les ouargues et Azog). Même le passage avec Gollum, que je trouve personnellement réussi est un peu long. Si on compare avec la Communauté, d’une durée quasi-comparable (en version ciné) il se passe quand même beaucoup moins de choses.
    Moi aussi ça m’a gonflé le traitement des Istari. Saroumane est censé être encore quelqu’un de respectable, n’ayant pas encore basculé du coté obscure. Radagst fait pitié. Gandalf passe du statut de sauveur imbattable à celui de magicien incompétent.

    Malgré toutes ces réserves, ça fait quand même vraiment plaisir de retrouver la terre du milieu car si PJ a un grand mérite c’est celui d’avoir su transposer sur grand écran un univers cohérent (malgré quelques fautes de goût) et d’extraire le souffle épique des romans de Tolkien.

    PS 1 : Je ne dis pas merci à PJ de nous avoir privé de la vraie montagne de GOT pour que l’acteur aille faire un Orque numérique pas forcément réussi en plus.

    PS 2 : Après plusieurs mois de lecture de tes chroniques, c’est mon premier message sur ton blog gente dame. Même si je ne suis pas tout le temps d’accord avec toi, c’est avec grand plaisir que je suis tes pérégrinations (vivement GOT saison 3, après l’hiver que l’on disait imminent, ce sera la saison des mariages…).

  11. @ Joe Gillian : merci pour ce premier commentaire alors 🙂 Au sujet des longueurs, je me demande vraiment comment ils vont réussir à enrichir la trame sur les deux prochains. Bon, on peut déjà parier qu’il va y avoir un combat elfe vs. nains dans la Forêt Noire, histoire de faire une arrestation bien classe. Je parie aussi sur un étirement maximal de la scène des tonneaux en mode rafting. Puis il nous reste Beorn et peut-être le début du développement de Bard et d’Esgaroth. Iront-ils seulement jusqu’à la porte secrète dans « La Désolation de Smaug » ? Rien n’est moins sûr…
    Ce qui l’est en tout cas c’est que faire tenir les films 2h40 chacun était une idée ridicule. Une trilogie avec des films de 2h-2h10 c’était tout aussi bien.

  12. Pour le second film, je ne me fais pas trop de soucis, pas mal de choses à raconter jusqu’à la mort de Smaug, le plus gros climax. Problème, reste, j’exagère à peine, presque uniquement la bataille des cinq armées et peut-être le retour à Dol Guldur pour le dernier film. Inquiétant.

  13. ATTENTION JE SPOILE UN PEU (d’ailleurs, y a t-il des gens qui ne connaissent absolument pas l’histoire et qui suivent ce fil de commentaires ? Juste pour savoir à quel point il faut qu’on ferme nos bouches :p )

    La mort de Smaug je la vois plutôt dans le dernier film du coup. Justement parce que 2h40 de bataille soit sur Erebor, soit devant Dol Guldur, ça risque de trainer un peu en longueur…
    Ce qui voudrait dire que cette pauvre bête devra nous quitter en début de film, milieu au pire. C’est certes étrange.
    Du coup, si on suit les jeux de miroir, et que tu as raison, la mort du dragon servira en quelque sorte de gouffre de Helm pour « La Désolation » (en fait, je pensais que se serait l’évasion en tonneaux, mais maintenant que j’y pense : les nains font du rafting, échouent à Esgaroth et puis…FIN => cay nul. Du coup, ton hypothèse est sûrement la bonne.
    Ce qui nous promet un très long épilogue à la trilogie, afin de coller à celui du « Retour du Roi », j’imagine (ceci dit, il y a matière).

  14. Pas de 2D 48fps… je suis fixée, donc! 😉

    Pour les références aux âges anciens, je voulais en effet parler de celles qui ne sont pas dans le livre (parce que sinon, dans le SdA, il y en a pléthore), mais y en a-t-il seulement dans Bilbo, d’ailleurs?

    Thranduil m’a aussi fait une bonne impression dans le film (ne serait-ce que pour sa monture), meilleure d’ailleurs qu’à la vue des premières photos promo où je suis restée interloquée devant sa couronne, disons… créative. (D’ailleurs, à propos de Mirkwood, j’ai ma petite idée quant à l’apparition de Legolas, d’autant que ça permettrait de renvoyer à la trilogie, mais j’attends des réponses à la question du commentaire précédent de la Dame, histoire que je mette une jolie spoiler alert en début de commentaire.)

    Je prie quand même pour que Kili/Tauriel soit une fausse alerte, hein. Je m’étais fait la même remarque pour le Legolaslike… m’enfin, la bogossitude de Legolas m’a toujours laissée dubitative depuis le collège, même si l’arc, c’est quand même sexy. 😀 (Non, ce n’est pas du tout mon sujet d’étude actuel.)

    Le lien marche chez moi tiens… [http://userserve-ak.last.fm/serve/_/38640189/Bret+Mckenzie+bretmck.png] (c’est mieux?) Et Bret avait aussi commis ceci. 😀

  15. @ Elwing : l’arc est ton sujet d’étude => woooooh tu m’intéresses ! (Master en quoi ?).
    Les liens marchent, merci 🙂 Flight of the Conchords, ce sont des grands moments de lolz garantis sur facture…
    Je crois qu’en revanche,c’est mort pour Kili/Tauriel => ils vont le faire. Ne gaspille pas très prières en vain : prie pour Beorn.

    En effet, les références aux Âges Anciens sont moins nombreuses dans « Bilbo ». En grande partie parce qu’il s’agit d’un conte pour enfants et du premier roman de Tolkien en Terre du Milieu. On peut maintenant considérer « Bilbo » comme un récit folklorique, alors que le « Seigneur des Anneaux » tient plus de la mythologie. Normal donc, de trouver moins de références dans ce premier. Les références en question se situent à un autre niveau, moins propre à l’univers de Tolkien qu’aux contes en général.

    Très bon choix d’adjectif concernant la couronne de Thranduil : créative, c’est le mot. Pour l’apparition de Legolas, sans jeu de mot pourri dans ce qui va suivre, il faut se référer aux Legos « The Hobbit » plus précisément celui-ci (ne cliquez pas si vous ne voulez pas vous prendre un spoil mineur dans la face).

  16. Master en égyptologie! 😉 Bon, ce n’est pas l’intitulé exact du cursus, car au milieu, j’ai des cours de tronc commun de muséologie, avec des gens spécialisés dans le Moyen Âge, l’art contemporain ou la peinture XVIIIe, mais mon mémoire porte sur l’Égypte ancienne. Et ses arcs, donc.

    Ach, mein Gott! J’ai un an pour me préparer psychologiquement, il faut se dire ça. (Beorn a plutôt intérêt à assurer.)

    Et SPOIL ALERT JUSQU’A LA FIN DU COMMENTAIRE (ou comment contredire mon commentaire précédent)
    J’avais effectivement entendu parler de l’événement figuré sur la boîte de Legos (je suis absolument fan du petit détail du crâne en bas de l’arbre). Mais j’imaginais surtout Legolas dans le rôle de l’Elfe qui lève un peu trop le coude… et il aurait ensuite un bon demi-siècle ensuite pour apprendre à tenir l’alcool, et gagner tous les concours de boissons en se faisant passer pour un jeune ingénu.

  17. Personnellement, je trouvais Gimli très beau dans le premier 🙂 mais bon je dois être un fan boy des nains. J’avais très peur de leur traitement dans ce film et globalement je n’ai pas été déçu. Même si je trouve ceux qui sont « beaux » un peu trop proche des critères de beauté humain d’aujourd’hui. Sur photo, j’en avais trouvé certain pas assez nanesque mais sur le film, je n’y ai pas prêté attention.

    Dans mon souvenir de ma première lecture (ça remonte :)) , je ne savais si le dragon allait réapparaitre , et dans ma tête il y a eu un moment de tension et de doutes. Je me souviens d’avoir ressenti l’attente angoissante de son retour! Je ne suis pas que le film arrive à rendre ce sentiment, surtout si on voit la scène de sa mort en plein milieu du film ….

    Je ne sais pas trop comment ils vont traités le nécromancien car, il n’y a pas beaucoup de lien entre la quête du dragon et lui …

  18. j’ai pas encore tout lu.
    Parcequ’il est tard, que ça m’a l’air hyper calé en étude comparative et que tu fais l’éloge des 48fps, alors que moi je l’ai vu « que » en normal et que j’ai déjà trouvé ça atroce.
    Tout le monde dit que je suis folle, mais je ne le suis pas, même en normal ça bouge anormalement fluidement, comme les nouveaux téléviseur, personnellement j’y suis hypersensible, je déteste et ça suffit à me pourrir mon groove (j’ai même pas pu profiter de tous les nouveau dvd de mon papa pendant les vacances parceque sa nouvelle télé souffre de cette maladie).

    Du coup ça m’a tellement pourri ma séance que j’ai pas réussi à rentrer dans l’histoire, donc je me suis endormie 🙂

  19. Mon cher et tendre viens de me botter le derrière en me signifiant que si, on l’avait vu en HFR, en fait.
    Donc la bonne nouvelle c’est que je suis réellement saine d’esprit quand je dis que ça bouge horriblement mochement, la mauvaise c’est que je me disais « p-e que j’ai pas aimé parceque c’était un entre-deux mal géré » mais non, je suis réellement une violente réfractaire à cette technique.

  20. @ B. : Je comprends bien le problème, normalement je déteste quand l’image est trop fluide moi aussi (je sais pas si c’est le fait que c’était bien réglé ou si la 3D contribuait beaucoup… En fait, je demande à voir un autre film en HFR mais à plat cette fois, histoire de me faire une idée plus précise). J’ai l’affreux souvenir de « La Guerre des Mondes » sur une télé mal réglée. A la fin quand Tom Cruise sort de la maison pour chercher sa fille, on voyait toute l’artificialité du décor. Affreux. J’avais donc très peur que « Le Hobbit » rende pareil et qu’on est surtout l’impression de regarder Martin Freeman, Ian Mc Kellen et Richard Armitage en plein JdR GN. Mais finalement, j’ai été vraiment emballée par ce que j’ai vu.

    Mais ça dépend de chacun aussi. Certains ne peuvent pas supporter la 3D. Physiquement je veux dire : ça leur file des nausées et/ou des maux de crâne.

    Mais normalement, tu devrais pouvoir régler la télé de ton père sur un mode « normal » qui s’appelle d’ailleurs souvent « cinéma ». Tu reviendras à quelque chose de plus agréable.

    « Le Hobbit » était aussi un test pour les 48fps. Avec le temps, cela va s’améliorer et devenir sans doute plus confortable (en tout cas, il faut l’espérer). Et puis de toute façon, c’est déjà dépassé, 48fps, han l’autre… « Avatar 2&3 » seront en 60 fps, parce que c’est toujours Iron Jim qui aura la plus grosse fréquence :p

    @ Run : tu as tout à fait raison sur le fait que certains nains ne font pas très nains dans ce film. Après bon, y’a le fait que 13 boules de poil interchangeables, c’est pas jouable et puis bon, faut aussi attirer de la gonzesse alors fait péter le Mickey modèle réduit, avec un arc comme l’autre qui surfait sur les boucliers, et puis mets moi un mec un peu ténébreux, avec un physique plus rugueux, ça va leur plaire tiens…

    Mais sorti de ces considérations basement mercantiles (comment vendre des nains au grand public), ce n’est pas inintéressant de voir des nains représentés autrement. C’est vrai qu’on a de sacrés stéréotypes en tête, à commencer par Gimli qui incarne tout ce qu’un nain doit être selon nos critères. Les looks bigarrés c’est surprenant, mais c’est aussi plus réaliste dans le fond. Je ne me représentais pas les nains comme ça, mais finalement, c’est assez logique. Quel dommage encore une fois, que les elfes n’aient pas eu semblable traitement. Certes ils sont sous représentés et c’est pourquoi j’attends avec impatience la Forêt Noire et la façon dont il pourrait bien nous les présenter de manière autre (merci encore une fois les Legos qui montrent deux elfes en train de picoler dans un cellier).

    Sur Smaug, je me demande si sa mort n’ouvrira pas le troisième film. Et que la dernière image du 2 sera le dragon sortant de la montagne. Mais bon, avec un peu de chance, le trailer nous le dira ! (Ah, et on sait aussi que Dain chevauchera un sanglier !!! frakking awesome !).

    L’arc du Nécromancien a intérêt à être en effet bien géré car il est de loin le plus casse-gueule de cette trilogie.

    @ Elwing : Legolas qui lève le coude dans « Le Hobbit » se serait aussi aberrant que Legolas se murgeant la tronche pour la première fois dans « Les Deux Tours » => non mais à qui tu voulais faire croire ça, toi ? Il y a eu de l’écriture sur les relations entre Thranduil et son fils en revanche, ils seraient ouvertement en conflit, le second reprochant au premier de vivre en autarcie. Et là, c’est cohérent parce que Legolas est bien ambassadeur de son peuple à Fondcombe dans « La Communauté », et par la suite, sa volonté de s’ouvrir un peu aux autres explique mieux son rapprochement d’avec Gimli. Parce que les Elfes de la Forêt Noire, ils sont très réglement réglement avec les nains (une sombre histoire pluri millénaire à base de Thingol qui se fait assassiner par des forgerons nains, tout ça…).

    Mais c’est qu’il a l’air bien ce sujet de master 🙂 (moi c’était sur les chenets gallo-romains en terre cuite => les autres, ne riez pas, c’est un super sujet. Si. Vrai.)

  21. ouaip je sais pour le réglage d’écran, un pote me l’avait dit, j’ai tout tripoté (et tout bien déréglé) sauf ça :c (et mon père m’a engueulé, du coup j’ai du lui faire découvrir le pouvoir de la prise HDMI et instillé le poison du blu-ray, ma mère m’a engueulé, du coup maintenant j’ai plus le droit d’aller chez eux avant Noël prochain)

    Mais zenfin c’est vraiment con parcequ’en gros, j’ai regardé un film sans le voir à cause de ça.
    En sortant, mon copain partait dans des considérations analytiques de narration séquentielle et moi mon seul commentaire c’était que je voulais bien les 06 de Kili et Fili

    Du coup, au contraire de tous les commentateurs ici présent, je me tâte à aller re-dépenser une fortune pour le voir en 2D et pas en HFR 😀 (et en VO si possible – HA HA HA)

  22. Raaah ouais, une séance en VO… Se ne sera pas avant la sortie du Blu Ray pour ma part. Question tout de même, après vérification, il y a bien un guide des prononciations au début du « Seigneur des Anneaux ». Et dans « Le Silmarillion ». Bon. Souvenirs souvenirs, dans la trilogie en version langue de Brigitte Bardot, il y avait tout de même Aragorn qui parlait de « Lori1 » (ça fait très pseudo sur Skyblog, ce truc). Mais bon, Lorien, Lori1, encore, un jour d’indulgence extrême, je veux bien comprendre ok, bon, pourquoi pas, un accident est si vite arrivé tout ça. Bon.

    Mais, exemple prit sur « Le Hobbit » (au début duquel, que se soit anglais ou en français, il n’y a pas d’indication de prononciation) : Thrain.
    Je veux bien faire l’effort de comprendre que prononcer Thorïn ou Durïn se soit uiber compliqué. Même si ceux qui ont donné aux doubleurs cette consigne sont un peu malhonnêtes : non seulement il y a toutes les infos possibles et imaginables sur le sujet de par le net, et puis dans toutes les éditions de « Bilbo » en français, les trémas égarés sur les « i » sont, comment dire, assez éloquents (j’ai vérifié sur mon édition et sur une autre à la FNAC, plus récente : trémas il y a).
    Ce pauvre Thrain (Thraïn, donc), a eu vachement de bol pour sa version française. Vu que Lorien avec écopé d’un LorQueDalle (Lo. Rien), on aurait pu tout aussi bien se retrouver avec un truc du genre « Thor1 fils de SNCF » (« Train »).
    Coup de bol, ceux qui supervisaient les prononciations ont du se dire « dans Thrain y’a -ain comme dans « pain » (ce faisant je case une citation des « Anges Gardiens », ce qui est une honte absolue) => Thra1.

    Non seulement cette prononciation est supra moche, mais elle n’a aucune excuse. Par chance, il n’y a que les -in qui ont morflé. On a échappé à « Jimli » et « Seleborn ».

    Autant GRR Martin a toujours dit comme Westley dans « Princess Bride » que la prononciation chez lui, c’était « as you wish », autant Tolkien était très à cheval sur celles des langues qu’il avait inventé. Question de sonorité, vu qu’il s’était un peu cassé le fondement pour les faire correspondre phoniquement avec, en vrac, le gallois (sindarin), le finnois (quenya), l’hébreu (Khuzdul) ou le vieil anglais (rohirric, pour cette dernière, on est plus proche du copier coller que de l’invention, mais on va pas faire dans le détail).
    A cheval au point de fournir des manuels de prononciation de ses langues. Que nous, bons Français, jettons aux orties et piétinons allègrement (ce qui provoque des brûlures au pied et ensuite on souffre, allégorie de devoir supporter « mon cousin Bal1 »)

  23. Bon ça y est, je l’ai vu en HFR et je dois dire que je suis plutôt d’accord avec la Dame. Je n’arrive pas à mettre des mots sur l’effet rendu, je ne dirais pas réaliste ou effet caméscope. Par moment ça me semblait pas naturel mais je pense que je suis trop habitué au format classique.

    Par contre j’ai aussi apprécié la précision des images sur les décors ou les scènes d’actions! Il y a plein de choses qui paraissaient trop flou dans la version « normale » . Ce format là rend beaucoup plus justice à la 3D. Franchement la 3D, je n’aime pas trop, mais là je trouvais que ça prenait une autre dimension. LA netteté est bien meilleure, voir incomparable.

    Pour la beauté des acteurs, je sous laisse juge mesdames, je suis insensible au beau ténébreux ou au bellâtre archer ;).

    Mon tout premier visionnage a été en VO. Globalement je préférre la VO, à la vf. Même si l’ensemble ne m’a pas choqué, je ne suis pas puriste pour chipoter sur les prononciations. Surtout que je devais prononcer de la même façon certains noms (dans ma tête). Tant pis pour le cassage de cul du père Tolkien. Il y a juste par moment ou je trouvais que ça sonnait pas juste, les voix de troll qui m’ont fait penser à un méchant de Nicky Larson. Je n’ai pas eu cette effet lors de la VO mais peut être que j’étais trop pris dedans.

    Comme la Dame, j’ai eu l’impression que le film passait plus vite à ce deuxième visionnage. Je ne suis pas sur de pouvoir imputé cela au format .

  24. La Dame  :

    Ah mais moi, ça me choque pas que les perso fument comme des pompiers. C’est juste la scène où Gandalf fourre la pipe dans le museau de Radagast que j’ai trouvée complètement WTF.

    Comique lourd quoi.

    Perso, je ne cherche même pas à réfléchir aux deux prochains volets, c’est à se faire du mal en avance.

    VO, toujours VO pour moi. Mais je comprends tout à fait ceux qui n’aiment pas / peuvent pas. Chance d’habiter en RP (faut bien des avantages que d’habiter dans un coin globalement moche et au climat merdique hein !).
    Pas toujours évident de bien profiter du film avec les sous-titres surtout si on n’est pas très à l’aise en anglais.

    J’ai d’ailleurs remarqué que mon oeil est assez attiré par les sous-titres même quand je comprends et c’est un peu über chiant en fait pour profiter à 100% du film.
    En 3D, c’est aussi assez dur de s’habituer au début je trouve.

    Bref, me faudrait une séance en VO tout court en fait :p

    Bon pour la prononciation, je crois que j’ai jamais lu le guide mais que je suis assez fidèle finalement à ce que voulait Tolkien. Attribuons ça à mon talent naturel ;-p

    En parlant de sujet de mémoire, faut que je lise le tien (parce que quand même c’est grâce à toi que j’ai découvert l’existence du mot et de l’objet chenet) et que j’en trouve un !
    C’est décidé, je reprends le vieil anglais et la littérature médiévale anglo-saxonne. Et même que m’en fous si je suis pas originale, je vais faire qqchose sur Tolkien. Un rêve d’ado qui va se réaliser. Youhou !

    Oh tiens, je suis en train de relire The Hobbit (j’ai pu l’acheter en ebook pour 2 euros avec une promo Amazon ! Yeah, pas eu à le pirater. Enfin… quelques DRMs ont été obligés de sauter mais au moins j’ai acheté le bouquin. Et qu’Harper & Collins aille au diable mais continue leurs superbes éditions. C’est pas comme si je leur avais pas déjà assez filé de sous… Je devrais avoir le droit de dl tous les bouquins en ebook d’abord !) et oh qu’est-ce que je découvre ?! Thorïn joue de la harpe.

    Je savais les nains musiciens mais j’avais oublié pour la harpe. Mon respect pour notre nain bourru a augmenté d’un bond. Bordel, il arrive à se trimballer un instrument encombrant en plus de tout son équipement. Respect !
    C’est parce que je suis en pleine réflexion « comment est-ce que j’embarque ma harpe avec moi en Croatie ? » (et encore heureux que ça ne soit pas une harpe à pédale…)
    Je suis en train de reconsidérer l’option poney 😉

    Bref, je divague.

    Tout ça pour dire que ça aurait été chouette que ça soit dans le film. Ou alors ça l’était et j’ai déjà oublié… Plutôt que de faire de la harpe un instrument d’elfe anémique !

    B :
    Argh dommage. Tu fais partie des malchanceuses qui supportent pas le procédé. Ceci dit, ça n’a pas que des inconvénients. Si tu joues, tu n’es pas obligée d’avoir une bonne config et tu ne seras pas embêtée par des FPS minables. Yeah… ^^ »

    Mon copain souffre du problème inverse. Il a beaucoup de mal au ciné. On avait été voir Tintin en IMAX 3D. Pour lui, c’était trop lent et saccadé. Bon en plus, il ne voit pas la 3D.

  25. Oh au fait. Trop trop trop d’images ! C’est looooong à charger ton billet.

    Mais surtout, personne – ou alors j’ai pas vu – n’a fait de remarque sur ce magnifique titre. A croire qu’il n’y a aucun fan de Deep Purple parmi tes lecteurs. Et quand même, ça craint. Ou alors, ils ont développé une haute résistance à tes jeux de mots.

    Sinon, tout à fait autre chose, mais tant que j’y suis t’as commencé les Instrumentalités ? J’hésite encore moi. J’ai peur de ne jamais avoir la fin de la saga de papy Cook.
    Et toujours pas décidée pour la liseuse ? Je pourrais te filer plein de bouquins tu sais :p

    Dernière chose, je suis vexée comme un pou. Toi dans tes spams, tu as des trucs qui font de la pub pour le dernier Canon 6D.
    Moi des vieux trucs pour des sacs Beluga et Mouton (vais pas leur faire de la pub non plus =). Pff, je suis jalouse :p

    Bon, j’ai compris. La porte, c’est par la. Mais je reviendrais… Mouahahahaha. Hmm…

  26. @ Llu : je me demande bien comment ce spam a pu arriver jusqu’à moi d’ailleurs… Les mystère d’Internet…

    En relisant « Le Hobbit » (ouais, je me suis fait ma séance révision moi aussi) j’ai eu la même réflexion que toi « Ahah, gros nain malin, comment tu transportes une harpe en voyage toi ? Hein ? », et moi aussi, j’avais oublié cette histoire. Limite cette compagnie, c’est plus un groupe de guerriers, c’est une fanfare ambulante (c’est pas dit dans le bouquin, mais je suis sûre qu’ils font les marchés pour se faire des sous en chantant « Mon Ancêtre Gurdil »). Je ne sais plus s’il est fait mention de cette harpe dans la suite du roman d’ailleurs. Elle a dû rester à Cul de Sac, j’imagine (ils sont pas gênés les mecs : ils s’invitent à bouffer et puis ils laissent leur bazar derrière eux…).
    Mais ton idée Paris-Croatie à dos de poney avec une harpe c’est pas con. Tu pourrais te faire sponsorisé par Camac :p

    Pour Deep Purple, vous êtes deux à avoir pigé. Fumble l’a signalé sur la page Facebook. A savoir que j’ai aussi trouvé un titre plus pourri tu meurs, mais je ne sais pas encore s’il sera pour le deuxième ou le troisième film. Tout dépend du phasage. Mais les adeptes des jeux de mot aussi honteux que nuls et affligeants devraient apprécier.

    Comme tu le dis, avec tous les sous que tu as donné à Harper&Collins, tu aurais même pu tipiak « Le Hobbit », ça n’aurait pas été du vol :p Et non, je n’ai pas approché le moindre tome des « Instrumentalités » à moins de 5m. Trop peur que Glen Cook casse sa pipe avant la fin. Alors je fais comme Charles, j’attends.

    Pour la VO, ouais, ça doit être un des charmes de la vie en région parisienne. Avec l’I-Max. Faut bien quelques avantages :p En VF, y’a quelques sous-titres qui trainent aussi, et c’est vrai qu’en 3D, ils ressortent tellement que ton œil va dessus un peu malgré toi. Peut être qu’à l’échelle d’un film entier c’est plus confortable grâce à la force de l’habitude.

    @ Run : ah ben contente que l’expérience ait été concluante pour toi, ça fait plaisir de lire un retour positif supplémentaire. Et clairement oui, la 3D est tellement plus confortable en HFR…

    Merci pour les trolls, je vais penser à Nicky Larson à chaque fois que je les verrai maintenant ^^. Anecdote : ils sont joués par Mark Hadlow, Peter Hambleton et William Kircher, respectivement Dori, Gloin et Bifur (un peu comme John Rhys Davies jouait Gimli et Sylvebarbe dans la trilogie). J’avais oublié de le signaler dans le billet, je laisse donc ce truc se perdre dans les commentaires (très intelligent).

  27. Ne pas signaler le jeu de mot du titre, ne veut pas dire qu’on ne l’a pas vu et puis j’avais déjà vu la réflexion sur fessebouc, je ne voyais pas la peine dans rajouter :). Mais j’avoue ne pas toujours capter tes titres 🙂

  28. J’ai pas/plus Facebook et donc pas la possibilité de lire ce qui s’écrit dessus 🙁 (quoique c’est peut être accessible qd même, j’ai pas essayé)

    C’était plus une boutade qu’autre chose ceci dit. Et puis, je trouvais le jeu de mot assez chouette pour être relevé. Smoke, smog, smaug… Le lac. Le destin de Smaug. Tout ça, tout ça. J’en dis pas plus pour pas trop spoiler.

    Bon si t’avais pas du tout ça en tête, c’est pas grave. Moi, c’est ce qui m’a fait particulièrement apprécié le jeu de mot ^^

  29. C’était déjà aberrant dans le Retour du Roi, donc quitte à continuer sur cette lancée… En revanche, la relation Legolas/Thranduil, ça promet d’être sehr interessant!

    Je m’étais posé la même question pour la harpe de Thorin! D’ailleurs, je crois bien qu’ils se trimballent tous des instruments de plus ou moins grande ampleur, non? Les flûtes, ça reste facile à ranger, les instruments à corde, un peu moins.

    Tiens, concernant la prononciation, j’avais repris un de mes profs sur sa prononciation de Denethor (il disait « Denetor »), ce à quoi il me répond « En effet! Oh, tiens, c’est marrant, ça ressemble à dinosaure, en fait! Bin ouais, les deux finissent mal, hein. » En plein cours d’égyptien ancien. 😀
    Sinon, je suis une puriste de la VO, et dans le Hobbit, les accents sont un régal! (enfin, j’ai trouvé)

    Aaah, la terre cuite gallo-romaine, ça m’évoque plein de souvenirs! Et j’apprécie beaucoup les jeux de mots et références pour tes titres, je tenais à te le dire.

    @B. : moi mon seul commentaire c’était que je voulais bien les 06 de Kili et Fili 😀 On avait trinqué à Fili et à Kili après la séance avec mes amies.

  30. @ Runsur : « Mais j’avoue ne pas toujours capter tes titres 🙂
    Moi non plus.

    @Llu : j’ai un peu hésité à garder le titre justement à cause de l’allusion ENAURME. Au départ, j’ai juste eu le jeu de mot foireux en tête et en y réfléchissant je me suis dit « haaaaan, mais en fait c’est presque pas nul, pour une fois ! » Donc j’ai gardé tout de même. Et puis je n’avais vraiment aucune autre idée pour ce billet.

    @ Elwing : c’est qui ce prof qui parle du SDA pendant ses cours d’égyptien ancien ? ^^

    @ B. : « moi mon seul commentaire c’était que je voulais bien les 06 de Kili et Fili « 
    You made my day.

  31. @ La Dame :
    Dans mes bras ! ^^

    @ Elwing :
    En effet, à part quelques nains qui ont une flûte, certains se trimballent d’encombrants instruments puisque décrits comme faisant quasiment la même taille que le nain qui en joue. Je vais retrouver le passage exact.

    Pour leurs instruments, je vais vérifier dans le bouquin.
    Je crois qu’en effet Tolkien ne s’encombre pas avec ce détail.
    En même temps, je ne vois pas comment leurs instruments auraient survécu à toutes leurs aventures. Ou alors ils ont des sacs à la Mary Poppins ou des instruments magiques qu’ils invoquent selon leur bon vouloir. Hmmm hmmm…

    Avec tout ça, je me demande si y’a déjà un boulot qui a été fait sur le thème de la musique dans l’œuvre de Tolkien. Sinon, ça pourrait peut-être être une piste pour mes sujets de mémoire.
    Bon ben me reste plus qu’à relire les livres ! (je crois que je vais en tipiak certains… les jolies éditions hardcover c’est très beau mais pas pratique dans les transports en commun :/)

  32. Je m’en doutais. Il y a déjà des travaux sur le thème. (En même temps… c’est pas étonnant vu la place de la musique et de la poésie dans l’oeuvre de Tolkien).

    J’ai plus qu’à contacter les auteurs et lire leurs travaux. J’ai encore jamais lu de thèse, ça me fait un peu peur quand même !

  33. @ La Dame : Un éminent spécialiste de l’Ancien Empire! Et comme j’ai cours avec lui les dernières heures du vendredi, l’ambiance est assez détendue. Mais on travaille quand même sérieusement, si, si.

    @ Llu : Quel est ton domaine d’étude? 😉

  34. Mon domaine d’étude… Hmm c’est une longue histoire.

    Je reprends en anglais l’an prochain spécialité littérature et études médiévales a priori. Vieil anglais, mon amour ! Et comme le prof de vieil anglais est un grand admirateur de Tolkien, je me suis dit, c’est l’occasion de bosser dessus.

    Mais dans un univers parallèle idéal, j’aurais fait de l’histoire et de la géographie (parce que même si j’étais une quiche en carto, je trouve ça chouette !).

  35. Petit up nécromantique post visionnage version longue : C’est pas aussi un indispensable que pour le SDA mais ça possède quelques rajouts sympa : Un gros indice sur l’animosité nains d’Erebors/Elfes , quelques lignes de dialogues en rab pendant la scène Sarou/Gandalf , Une autre scène très bonne ou Bilbo se retrouve devant l’épée brisée et un tableau de la défaite de Sauron
    ( dommage que le zoom est un peu trop insistant sur le gros anneau doré à la main du prince des ténèbres , limite on aurait un gars qui hurle  »As tu vus les belles quenouilles dans le marécage ? Euh non pardon , l’anneau , le gros gros anneau là ? Oui ! Celui là ! Tu le vois hein ?)

    ET SURTOUT DES NAINS TOUT NUS !

    ….Oui bon je sais pas moi ça ma pas parlé perso mais il doit y avoir des fans…

    Bref de quoi faire patienter pour les Désolations….

  36. @ ILDM : merci pour la review de la VL ! Je me garde ça pour les vacances de Noël vu que je vais la demander au gros barbu.
    Des nains tout nus…. Est-ce que je veux vraiment voir ça, moi…. Brrrr….

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