For the film is dark and full of terrors.

Hej ! Hur mår du ?

Vous vous demandiez où j’étais passée, pas vrai ? Certains ont dû penser « Au Hellfest, bien sûr, la veinarde ! » Et bien non, vous vous fourrez même le doigt dans l’œil jusqu’à l’omoplate. Nononon, la Dame est juste en plein début de saison anticipé, condamnée à écouter de la pop datée et à dompter des Hollandaises revêches, tout en essayant maladroitement de caser deux trois mots en finnois ou en suédois quand l’occasion se présente (d’ailleurs, à propos, vu que vous ne m’avez pas répondu la première fois, mitä kuuluu ?).
Aaaaah, la saison estivale… Rien ne saurait remplacer ton cortège de clients ronchons et d’insultes à peine voilées destinées à te faire comprendre à toi, autochtone, que si le temps est pourri et gâche les vacances de monsieur et madame Troufignole, c’est de TA faute.

Heureusement, la saison estivale est aussi le temps des blockbusters, œuvres audacieuses et décalées, tourbillons lobotomisateurs à savourer en compagnie des Troufignole, venus s’abriter de la pluie deux petites heures durant.
Films mondes, films macrocosmiques, caléidoscopes flashy tournés en shakycam, dont les scénarios semblent n’avoir été écrits que pour alimenter le blog de l’Odieux Connard, les blockbusters estivaux sont l’alpha et l’omega de la déviance cinéphilique. Parce que souvent médiocres, mais totalement funs, leur pouvoir d’attraction est à nul autre pareil, ne serait-ce que pour être capable, le matin venu, de tenir une discussion avec les collègues à la machine à café.
Une excuse que je n’ai pas, mes seuls collègues le matin sont des goélands.

Bref, c’est sans justification valable que je suis allée voir « Blanche Neige mit das Chasseur », une fresque étourdissante de noirceur sur les pouvoirs du copier-coller.

Dans ce film à haute valeur romanesque épique artistique, je disais donc dans ce film, on trouve avant toute chose, car j’ai presque envie de vous dire qu’il s’agit là du seul et unique argument de vente de « Blanche Neige et le Chasseur », un casting sinon alléchant, au moins porteur de rire anticipé.
A ma droite, coiffée de pics tel le Roi Sorcier et parée d’un smoky eye trü evil, Dior J’Adore. Non parce que pardon mais je n’ai pas vu de différence entre le rôle de Charlize Theron dans ce film et celui qu’elle tient dans la pub. Entre nous soit dit, dans « Prometheus », j’avais aussi du mal à faire la différence. C’était peut-être en partie dû au fait qu’elle marchait dans les coursives du vaisseau comme sur un podium pendant la fashion week.


La première fois que la reine s’est présentée, j’avais compris que son prénom était « Ravenor« . Naïvement, je pensais que le film finirait très rapidement avec le débarquement d’un bataillon de Space Marines et deux trois séances de torture psy pour la route. En fait, je n’ai eu que les tortures psy.

A ma gauche, Kristen Stewart, incarnant la douce et belle Blanche Neige. Un pari risqué pour la jeune Kristen, qui sort tout de même tout juste du rôle de sa life, Bella Swan, la femme-vampire-mormon destinée à faire la vaisselle et le ménage pour l’éternité et les yeux bovins d’Edoueurd Cullen. Du coup, sur le principe, la voir jouer les medieval housewife pour 7 nains, ça faisait sens. Dommage, les scénaristes en ont décidé autrement.

Au mi’ieu, Chris Hemsworth, aussi connu sous le nom de « quoi ? Encore Chris Hemsworth ? » Sérieux, j’ai vu tellement de films avec lui en l’espace d’un an que j’ai l’impression qu’il est mon nouveau voisin de palier. Ce qui réglerait mon problème pour monter les packs d’eau au 4e étage:
«-Ah Chris, tu tombes bien.
Beeeeuuuuuaaaaaah, ça dépend, j’essaye de me raccrocher à des trucs mais des fois, j’ai pas le temps et là, ben je tombe pas bien…
Chuuut, regarde Chris, tu vois ce pack d’eau de 8L ? Tu veux bien le monter sur mon palier ? Je t’offrirai un peu de créatine pour te récompenser.
Beeeeuuaaaah, viens ici petit pack d’eau, beuuuuaaaargh ! »
Pour son bien et celui du cinéma, Chris Hemsworth devrait VRAIMENT porter plus de packs d’eau et accepter moins de films. Le néant de son jeu est étourdissant.

Voilà, on part donc sur des bases super élevées, mais attendez un peu, je ne vous ai pas encore parlé des 7 nains, pas toutes les émotions d’un coup (bases qui pour le coup sont vachement hautes, mais plus mal exploitées tu meurs dans les flammes de la Montagne du Destin).

« Schneewittchen Mit das Hunter », un concept.

Je crois que pour expliquer comment un pool de scénaristes en arrive à écrire quelque chose comme ce film, il faut, au commencement, un pari perdu.
Ou une envie profonde et destructrice de porter atteinte à l’intégrité de genre heroic fantasy.
Ou à celle des frères Grimm.
Ou à celle de la culture populaire.

Bref, il faut être soit très très méchant, soit pas très chanceux.

A l’origine de cette idée de merde de reboot Blanche Neige en vierge guerrière, il y a la sombre et incompréhensible volonté de donner un esprit plus XXIe siècle à une histoire qui n’en avait vraiment pas besoin.
Comprenons donc que pour donner un tour contemporain à un récit antédiluvien, il faut greffer à votre héroïne une paire de ballz.

Enfin faire genre. Car pour les gens ayant ce genre d’idée, le meilleur moyen de rendre crédible une héroïne des temps passés est d’en faire une guerrière.
Je sais pas, une épée à la main faut croire que la femme est tout de suite plus crédible. Après c’est un point de vue qui se défend : « Chéri, ce soir c’est toi qui fait la vaisselle, et si tu oses rechigner, c’est direct un coup d’épée à deux mains dans ta face de phallocrate. »


« Mais enfin monsieur, lâchez-moi ! Puisque je vous dis que je ne suis pas un pack d’eau ! »

Personnellement, je trouve ça totalement débile. Mais bon, je dois être réactionnaire, passéiste peut-être même un tantinet mormon sur les bords.

Oh et puis zut, regardons la vérité en face. C’est ce genre d’idée à la noix qui nous a valu Xénarwen dans « La Communauté de l’Anneau ». Tout ça parce que Fran Walsh et Philippa Boyens trouvaient que l’image de la dame brodant un étendard dans son bel castel c’était trop une vision machiste de la femme des années 50, tu vois. Du coup, qu’elle se batte et monte à cheval, qu’elle nous monter ses big balls, Arwen reprezent Rivendell, wesh !

Une idée prodigieuse qui est allée jusqu’à faire apparaître dans « Les Deux Tours » Arwen au gouffre de Helm. Si si, vous trouverez encore les images sur la toile (et un aveu collectif dans les bonus des versions longues). Le script d’origine voulait qu’elle soit celle qui fasse reforger Anduril, puis qu’elle chevauche jusqu’à la Lorien pour y dépouiller sa mémé Galadriel d’une partie de son armée pour aller bouter de l’uruk hai dans le Rohan et apporter son épée à son Aragorn, car rien ne saurait plus se rapprocher d’un elfe que Chronopost (si j’en crois la livraison express de la fameuse épée dans « Le Retour du Roi », scène totalement WTF dont l’existence n’est en fait justifiée que par la disparition de l’arc Xénarwen, parce que, Dieu merci, quelqu’un a fini par se rendre compte que c’était n’importe quoi).

Une idée destinée uniquement à moderniser le récit et à donner une image moins dégradante de la femme. Je n’invente rien, tout est dans les bonus des éditions collectors, sortant de la bouche suffisante de Philippa Boyens, qui t’explique après ça, avec un aplomb confondant, que Tolkien était un très mauvais écrivain.

En fait, cette idée stupide est sans doute davantage liée au fait que Liv Tyler au casting, ça se rentabilise et peut-être aussi que d’un point de vue marketing, dans un film presque exclusivement peuplé d’hommes, il faut bien attirer la femelle homo sapiens sapiens en salle, en lui présentant une image de la femme fière et forte, qui va décapiter des monstres dans la pampa plutôt que de rester faire de la broderie et approprir la maison.

Sauf que, pardon, mais calquer des schémas contemporains sur des réalités de jadis, naguère, autrefois, ça n’a aucun sens.

Et le cas de Blanche Neige est éloquent. Bien sûr, dans toutes les version existantes de l’histoire, l’héroïne du conte passe du statut de princesse à celui de bonniche puis re statut de princesse, le tout en ne faisant rien d’autre qu’être belle, et d’être une grosse assistée de la vie qui passe de la coupe de son pôpa à celle des nains pour finir mariée au prince, mère de famille nombreuse et bourrée de vergetures.

Holy crap, c’est vrai que ça fait pas rêver.

Sauf que ces contes mettant en scène des héroïnes féminines sont tous quelque part le pendant du récit héroïque avec des mecs with ballz dedans : l’histoire a une valeur initiatique. Ni Blanche Neige, ni Cendrillon, Ni Rapunzel, ni la Belle au Bois Dormant ne sont des leçons de vie, ou des manuels de bonne ménagère. Ce sont des allégories du passage à l’âge adulte, et chaque figure, chaque épreuve, marque un moment clé de la vie et de l’évolution de la petite fille vers la femme.

Tournons-nous vers un film qui ces dernières années à parfaitement su mettre en scène ce caractère symbolique et initiatique du conte, j’ai nommé « La Légende Beowulf » de Robert Zemeckis. Qui ne s’embarrasse jamais de concessions faite à notre monde contemporain et se borne à extirper le sens métaphysique du poème épique en le servant sur une narration spectaculaire qui porte l’histoire, tout en laissant filtrer son métatexte.

Une adaptation VRAIMENT couillue de « Blanche Neige » devrait plutôt prendre ce parti là. D’autant que, excusez-moi, la version des frères Grimm est suffisamment sombre et malsaine pour en extraire un film aussi noir que crédible. Chose que n’est absolument pas « Blanche Neige et le Chasseur », la faute à un manque de tension qui détruit le travail vraiment intéressant de la direction artistique.

Bon, encore, à la rigueur, si on avait doté Blanche Neige d’un background crédible, j’aurais peut-être hoché poliment de la tête. Après tout, le coup de la princesse guerrière, si c’est bien amené, ça peut passer.
Sauf que non ! Souvenez-vous que le film a été écrit suite à un pari perdu ! Les capacités de guerrière de l’héroïne sortent donc toutes de nulle part, vu qu’elle a passé sa vie recluse dans une tour à porter des robes en velours et qu’ensuite, elle a passé son temps à cavaler dans la forêt, toujours en robe de velours. Mais à la fin du film, poufpouf magie, la voilà capable de déboîter du soldat surentraîné avec son épée portée par ses bras en mousse. Voilà voilà, c’est génial.

L’art délicat de la copie.

Faire un film c’est dur. La preuve encore avec « Blanche Neige et le Chasseur » où le réalisateur a tellement galéré à trouver des idées visuelles originales à partir du scénario de merde qu’on lui a filé qu’il s’est retrouvé obligé de pomper à droite à gauche pour essayer de faire comme si ce truc avant une identité visuelle.


Le miroir, une idée visuelle pas totalement idiote, un début de commencement de traitement intéressant insinuant le doute sur la santé mentale de la reine, et puis soudain, paf, plus rien, adieu miroir…

Source d’inspiration « libre » neumbeur ouane : « Le Seigneur des Anneaux ».
En vrac, la couronne du Roi Sorcier, les armoiries du Gondor, le plan du groupe de héros qui voyage à la queue leuleu dans la montagne avec un hélico qui tourne autour, la fuite vers le Gué de Bruinen (effets sonores compris).

Source d’inspiration « libre » neumbeur tou : « Princesse Mononoke ».
La forêt magique et son roi-esprit, le cerf blanc qui finit par se prendre une flèche et qui meurt de fort artistique façon.
Oui, c’est un peu faible comme repompe, mais flûte, s’il y a une chose sacrée en ce bas monde, c’est l’esprit de la forêt de « Princesse Mononoke ».
Ça et « Totoro », si t’y touches, je te butte. Alors que c’est Parker et Stone mettant en scène Eric Cartman jouant avec C’thulu comme Pei avec le gros poilu sous le camphrier, je trouve ça génial, mais LE DIEU CERF QUI SE FAIT POUILLAVE COMME UN GROS GLAND ET MEME PAS PAR UN GUERRIER AUSSI BADASS QUE DAME EBOSHI JE DIS NON !


Et puis malgré son look général plutôt sympa, niveau CGI, il était un peu moche, ce cerf.

Source d’inspiration « libre » neumbeur fri : « Alice au Pays des Merveilles »
Bon, c’est écrit en gros sur l’affiche, et ça fait très peur : « par les producteurs de Alice au Pays de Merveilles ».
It’s a trap, les gens.
Du coup, comme dans « Alice… » on doit faire un colossal effort d’auto persuasion en découvrant à la fin du film Blanche Neige, tout comme Alice se battre comme une déesse en armure de plaque et avec une grosse épée alors que l’une comme l’autre ont passé leurs vies à boire le thé dans des robes en velours.
Non, mais bon, après tout, ces deux films se passent peut-être dans la Matrice. Dans la version longue, on découvrira des scènes où elles se font télécharger l’art du maniement de l’arme blanche et du port de l’armure médiévale. J’en sais rien moi. Je cherche des réponses.

Voilà, déjà vous avez un film qui part sur un postulat un peu foireux sur les bords, mais en plus, il n’y a pas un iota d’originalité en deux heures de temps. Je crois que je vais aller faire un tour avant d’écrire la fin de ce billet. A dans quelques minutes, je pars acheter un pack d’eau. J’espère que mon voisin est chez lui.

Ouais, mais bon…

Ouais, voilà, un moment, il faut aussi assumer et regarder la vérité en face : tout n’était pas non plus à jeter.
Certes, la prestation de l’ensemble du casting m’a régulièrement donné des envies de meurtre. Charlize Theron en tête. Non, Non, NON, avoir un Oscar ne fera JAMAIS une grande actrice, remember Gwyneth Paltrow et remember aussi que celui de Charlize a été obtenu pour un rôle de psychopathe pour lequel elle a dû prendre un truc comme deux kilos et porter des prothèses : dans le jargon, on appelle ça un rôle à Oscar.
Charlize Theron c’est une plastique, certes irréprochable, un charisme évident, mais c’est surtout une ouiche lorraine, qui pour faire méchante roule les yeux et se déboite la mâchoire en hurlant.

Pour sa défense, quand elle apparait à l’écran, il se passe tout de même immanquablement quelque chose. Le charisme, tout ça, ce truc que n’a pas du tout, mais alors là, tellement pas qu’elle doit être un genre de trou noir à charisme, Kristen Stewart, d’une platitude et d’une fadeur confondante.
A partir de là, je vous raconte pas le beau duo qu’elle forme avec Chris Hemsworth, mais où était donc la tension sexuelle, ben on sait pas trop, et c’est vraiment, vraiment très dommage parce que c’était précisément le seul truc dans l’invention d’une histoire entre Blanche Neige et le chasseur qui présentait un tant soit peu d’intérêt.


Une autre source d’inspiration visuelle : Dragon Age Origins => regardez bien ce troll, et ensuite ceci.

Bon, je l’avais déjà dit dans le billet consacré à la bande annonce, impossible de faire comme si Kristen Stewart pouvait supplanter en bellegossitude Charlize Theron. Ou alors il faut d’urgence acheter des lunettes au miroir.
Partant de là, nos amis les scénaristes (3 coupables qui seront parachutés sur Pyongyang dès demain) ont inventé un concept plutôt intéressant, opposant non pas deux canons s’affrontant à coup de fond de teint et de Photoshop, mais deux principes, pureté et corruption. A l’image, cela se traduit souvent par des images qui franchement, sont souvent belles, mais massacrées par un cadrage idiot et un montage criminel, complices de l’assassinat violent d’une ambiance visuelle qui aurait pu donner quelque chose entre les mains d’un autre que Rupert Sanders.
Quelque part, cela rappelle le monumental raté que fut « Pathfinder », qui partage avec « Blanche Neige et le Chasseur » le fait d’être une copie grossière et évidente des effets les plus réussis du « Seigneur des Anneaux », mais sans le talent de Peter Jackson pour raconter quelque chose avec ses images.

Pourtant, on sent la volonté de construire quelque chose de solide autour de la reine, de creuser sa psychologie afin d’en faire une Némésis crédible. Le hic c’est justement que le traitement dont elle bénéficie ne trouve jamais son pendant autour de Blanche Neige, qui se contente de suivre son bonhomme de chemin sans que la mise en scène ou même le décor ne tente quoi que se soit pour élaborer un discours sur sa fameuse pureté.

Par conséquent, là où on aurait pu avoir un intéressant dialogue entre deux mises en scènes et deux univers visuels destinés à caractériser deux principes antagonistes, on sombre dans un univers kikoodark dont le clinquant n’a d’égal que la vacuité.
Et pour couronner le tout, le film se fracasse méchamment la tronche sur le scénario bourré de trous, de contresens, peuplé de personnages idiots (le frère de la reine est mon préféré) et coiffé d’une flamboyant harangue à laquelle je n’ai strictement rien pané :

« Quand on fait chauffer le fer, il fond !!!! Mais quand il fond, il se tord sur lui-même !!! Alors, euh, ben du coup, qui veut faire le fer chaud qui fond mais se tord sans se briser tel le roseau dans la tempête avant le calme comme l’eau qui dort ? Hein ? Personne ? Aux ARMES ??? »

  • assemblée complaisante et visiblement payée très cher pour avoir l’air subjuguée par le discours de Kristen Stewart*

« Euh… Ouais, aux armes, tout ça… Youpi. »

Ehoh…

Ah oui. C’est vrai.

Premier fou rire de la séance => Blanche Neige voit arriver une nouvelle pensionnaire dans la cellule en face de la sienne (la pensionnaire en question, c’est juste, accessoirement, Lily frakking Cole, hein…). Comme elle s’ennuie grave, elle tente donc de faire la conversation avec elle. Pour attirer son attention, elle fait donc « Eh oh ? »
WAS THAT A SILLY JOCK ???

Mais bon, hein, on est plus à ça près. Rencontrons donc les nains et pleurons. Parmi les 7, outre « merde, c’est quoi son nom déjà ? », « merde, c’est quoi son nom déjà ? », « merde, c’est quoi son nom déjà ? », et « merde, c’est quoi son nom déjà ? », il y a tout de même, en vrac :
Ian Mc Shane => l’impérial Ian, dans la bouche duquel « cocksucker » est un mot doux. D’emblée ça assure un prestige étourdissant à tout le peuple nain.
Nick Frost => l’acolyte de Simon Pegg, se serait une insulte de vous le présenter.
Ray Winston => alors là, c’est presque aussi lourd que Ian Mc Shane. Ray Winston a composé un Beowulf grandiose pour Zemeckis, hein, excusez du peu.

Donc déjà, devant les nains : geekasme.

Sauf que non, ahah, pauvres fous : on regarde « Blanche Neige et le Chasseur », avatar maladroit et singulièrement peu original du « Seigneur des Anneaux ». Les nains se doivent donc d’être de simples faire valoir drôlatiques et vulgaires, mais courageux aussi bien qu’avant tout plein de facétie.

Le faceplam de l’année devant ce gâchis monumental de purs joyaux d’acteurs qui avec des rôles bien écrits et une réalisation… ben une réalisation, déjà, ça aurait été bien, en effet, auraient pu produire des étincelles à faire pleurer Peter Jacskon devant sa propre Short Team sur vos écrans en décembre prochain.

Le coup de grâce étant donné par Ian Mc Shane (en plus…) par un sublime « Ehoh, on retourne au boulot » qui fait presque pleurer tellement il ne sert à rien, ne ressemble à rien, et te fait rire quand même, signe que tu as aboli tout jugement devant ce film.

Sincèrement, à un moment vers le début du film, j’ai vraiment souhaité qu’il poursuive sur sa lancée, avec son univers dark, ses décors inquiétants, ses belles images et son ébauche de traitement du conte pas si idiote que cela. Mais rapidement, se fut la vautre, et il ne me restait plus qu’à essayer de profiter de la direction artistique entre deux plans enchainés sur un rythme frénétique et les cadrages aberrants.
Et à subir la métamorphose de Blanche Neige en Jeanne d’Arc. Parce que abstraction faite de Blanche Neige qui ne devient pas l’aide ménagère des nains, jusqu’au moment débile où elle lève une armée, la relecture de sa trajectoire n’est pas totalement illégitime. Et aurait eu plus de poids sans le triangle amoureux et avec plus d’ambiguïté dans sa relation avec le chasseur, lequel aurait pu être la représentation d’une masculinité agressive et dangereuse. Enfin, le jour où Chris Hemsworth aura l’air dangereux…


Ma réaction en apprenant qu’il va y avoir une suite.

Bref.

Tiens, j’ai drôlement envie de passer mes nerfs sur un draugr ou deux dans Skyrim, tout d’un coup…
Allez, vi ses !

Note : * (et ouais, je suis générosité)

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