La réponse, c’est 42.

L’imagination… Sans doute la force motrice de l’humanité. Celle qui lui permet le progrès scientifique, l’élévation de l’esprit. Qui lui confère l’énergie de se dépasser encore et toujours. Pourtant beaucoup s’en méfient. Elle serait l’apanage des rêveurs, la matrice des éternels adolescents incapables de prendre leurs responsabilités dans la vraie vie, trop accaparés par leurs rêves.
Certains ont consacré une bonne part de leur existence à l’imagination. Avant de la renier sous divers prétextes tels « c’est bon, j’ai une famille maintenant » (une citation apocryphe de Tim Burton) ou « fuck off bitches », qui semble le nouveau credo de Ridley Scott.

Bien que j’ai failli me faire avoir par l’ouverture aussi belle que porteuse du spoil de la seule et unique intrigue du film, j’ai mis 10 minutes à réaliser que « Prometheus » allait sans doute se révéler à la hauteur des œuvres récentes de son réalisateur. .
Un plan : une grotte ornée par un gros faisan de décorateur qui s’est contenté de décalquer la grotte Chauvet pour faire genre « C tray enssien ».
Une note d’intention qui fait mal, mais qui donne illico le ton du film : visuellement, il aura de la gueule, mais se ne sera qu’un gros travail de décalque sans âme.

Eh, rassurez-vous, bonnes gens, c’est largement meilleur que « Robin des Bois ». Déjà, il n’y a aucun scène de charge à dos de poney => instant win qualitay.


Ouais, je confirme, par contre l’accroche ne dit pas que la fin en question est celle de notre imaginaire d’enfant (parce que je ne suis pas la seule à avoir été bercée enfant par les xénomorphes, quand même)

ALERTE

« Prometheus » apparaît au terme de ses deux très longues heures mal rythmées comme une succession d’occasions manquées. De la même façon que dans « Robin des Bois », Scott aligne des pistes de réflexion sans en développer aucune, se contentant d’afficher la vague intention de raconter quelque chose sans jamais le faire. On peut toujours opposer l’argument selon lequel ce film est le premier d’une trilogie, mais juste pour info, ça n’a jamais empêché un premier épisode de raconter quelque chose. Même l’Episode I de Star Wars y arrive (mais rassurez-vous « Prometheus », bien que tartignole aux entournures, se paye au moins le luxe d’être très soigné visuellement. Donc au moins sur l’exercice du préquel Scott>Lucas)

Le point de départ du récit est la rencontre avec nos créateurs. Super, en voilà une belle thématique. Et bien contentez-vous de la regarder passer, parce qu’elle ne sera pas traitée. Pas plus que l’opportunité de mettre en parallèle la condition des humains face aux Ingénieurs et celle de David l’androïde face aux humains (en tout cas, en parler aurait été bien plus intéressant que de nous créer un vrai faux mystère autour de Vickers : humaine, androïde ? Oui et ?).
Dommage parce que la carte à jouer aurait pu s’avérer redoutable si Ridley Scott s’en était donné la peine. Pas comme s’il ne savait pas comment parler des rapports entre créateur et créature, pas comme s’il avait réalisé « Blade Runner » (dont il retente justement de nous rejouer un des mystère avec Vickers). Nononon.

Au lieu de s’intéresser à cela il préfère nous balancer, au détour d’une scène plutôt bien foutue au début du film, un long montage en stand alone autour de l’androïde, une séquence où l’on voit David regarder « Lawrence d’Arabie » et se coiffer comme Peter O’Toole.
S’il vous plait, si vous avez compris le pourquoi de cette scène et du temps qui y est investi, faites-moi signe parce que je suis totalement passée à côté. Alors que c’était fatalement important, il me semble.

Même problème de thématique agitée au vent mais jamais développée, la foi. Le concept est incarné, il parait, par le seul professeur Shaw. « Il parait » parce que sa foi n’était pas top évidente tout au long du film (enfin pas évidente, si, je suis con des fois : elle porte une croix, cqfd… hihi) où elle passe son temps à ne jamais s’interroger à ce sujet. Pas plus que les autres personnages. 17 personnages dans le film, et pas un d’entre eux n’a de réaction autre que « Ouhala » et « ohbençaalors » face à ce qu’ils découvrent dans le complexe des Space Jockey : personne ne fait de crise mystique. Que ce soit face à la première découverte de vie extraterrestre de l’histoire de l’humanité (quand même) ou face à la découverte de nos créateurs, ce qui revient un tout petit peu à rencontrer Dieu.

Ceci dit, il ne fallait pas s’attendre non plus à des miracles (^^lol^^ je suis irrésistiblement drôle) de ce côté : 17 personnages et aucun n’est développé. Pas même le personnage principal, dont les éléments de background te sont lancé à la figure avec une désinvolture qui confine au foutage de gueule.
Scène de l’enfance d’Elisabeth Shaw :
«-Papa, c’est comment le paradis ?
C’est cool.
Comment tu sais ?
Parce que j’y crois.
Kthxbye. »

Bon après, c’est pratique, la foi présentée sous ce jour paresseux :
«-Pourquoi cette mission est mené par un alcoolique archéologue et une random scientifique ?
Parce que.
Et pourquoi on est que 17 et qu’on a pas d’armes ni un peu de gens qui s’y connaîtraient en arts martiaux, dès fois que ?
Parce que.
Et pourquoi on se tape un voyage de 2 ans vers une planète inconnue sur la foi de gribouillis dans des grottes et qu’on ne semble contester l’objet de notre mission qu’au moment où on sort de notre cryogénisation une fois sur place?
Parce que j’ai la foi. Kthxbye. »

Le hic à ce sujet pourtant central dans un projet pareil, c’est que Ridley Scott méprise d’entrée de jeu le concept même de croyance.
On peut lire dans toutes ses interviews que « le personnage d’Elisabeth est une contradiction en soi parce qu’elle est scientifique et qu’elle croit en Dieu. »

Ridley Scott semble vivre dans le monde magique des bouffeurs de curés, où religion = fanatisme et foi = créationnisme.
Ceci dit, mais pourquoi je m’étonne ? C’est le même mec qui faisait chouiner Richard Cœur de Lion parce qu’il avait déboîté des infidèles pendant les Croisades et que « c’est pas moral, sire, pour la peine, voici un carreau d’arbalète dans votre gueule ».
On est en effet plus à une contradiction près.

Mais on note que donc être scientifique et croyant, c’est louche.
« Un peu de science éloigne de Dieu, beaucoup en rapproche », mais bon, je balance cette phrase totalement au hasard. Pas de polémique, surtout.


« I believe I can fly !!!! »

Le souci c’est que partant de ce point de vue borné qu’est celui de Scott, « Prometheus » se rate totalement dans son objectif mystique, et métaphysique.
A un moment, Holloway, archéologue alcoolique (enfin un personnage crédible dans ce film, ouf) demande « mais si les Ingénieurs sont nos créateurs, qui les a créés, eux ? »
Une question pertinente, écartée aussi vite qu’elle sera énoncée (sinon ça fait mal à la tête).

Ce qui m’emmène à vous causer du gros climax du film, celui où on découvre que « ohnon ! » les Ingénieurs, qui sont en fait des Space Jockey (car sous le masque d’éléphant de l’espace, se cache des géants albinos sous stéroïdes), ont décidé de détruire la vie sur Terre en nous envoyant des jarres remplies de trucs noirs qui créent des bêtes bien flippantes : des vulves avec des dents entourées de macro pénis => ah, Giger…

Ridley Scott aurait un tout petit peu maîtrisé son sujet plutôt que de le mépriser, il aurait placé Elisabeth dans l’intéressante position de Noé face au Déluge => indeed.
En fait, c’est le premier truc auquel j’ai pensé quand les intentions des Space Jockeys se sont révélées. Je me suis dis « tiens, c’est pas con finalement, y’a de l’idée ». Sauf que non.
Elisabeth a tellement la foi qu’elle se met à pigner comme une collégienne a qui on a confisqué son IPod avec le dernier disque de M Pokora dedans « Mais naaaaan, c’est injuuuuuuste !!!!!! »
Non mais après, hein, comme de toute façon la mystique du voyage vers des entités supérieures qui ont créé la vie sur Terre n’est jamais abordée de tout le film, je ne devrais pas m’étonner qu’Elisabeth ne soit pas traitée comme une nouvelle Noé, après tout c’est elle qui entend l’appel des Ingénieurs, qui dispose d’une arche, qui connaît les intentions des créateurs, et qui serait dotée d’une mystique lui permettant d’appréhender la décision des Ingénieurs non pas sous l’angle bécasse de « Ohnon la fin de toute vie, how bad !!!! » mais de « ils nous ont créé et décident maintenant de nous détruire : il y a sans doute une bonne raison à cela. Est-ce que je dois leur faire confiance et l’accepter, ou pas, et si oui, pourquoi ? »

Non, mais bon, c’est compliquay un raisonnement pareil. Ça risquerait d’ébranler le spectateur. Et puis Ridley il peut trop pas concevoir des modes de pensée pareil. C’est trop impolitiquement correct. Ça fait longtemps qu’il a complètement viré «être gentil c’est bien, être méchant c’est mal».

Et je le redis, ce film est meilleur que « Robin des Bois ».
Que je suis sévère.
Que je suis méchante.
C’est mal.
En même temps, qu’est-ce que je pouvais attendre de Damon Lindelof, le scénariste de la chose et showrunner sur « Lost » ?


« Je crois que cette civilisation de créateurs de vie capable de voyager dans l’espace depuis des millénaires est plus avancée que la notre » : citation à l’esprit garanti original.

Un mot de la scène la plus intéressante du film : la césarienne of doom. Lovecraft dans ses rêves les plus fous n’aurait pu imaginer un truc pareil.
Bon, je la trouve avec le recul hyper intéressante, mais je vous le dis tout de suite, je n’en ai quasiment rien vu, parce que j’ai tout bêtement failli m’évanouir devant. J’ai trois phobies : le confinement, le monde médical et les araignées. Là, j’en avais deux sur trois et franchement la chose qui sort d’Elisabeth était presque aussi ragoûtante qu’une bête à 8 pattes. Donc la pauvre petite chose que je suis n’a tout simplement pas supporté cette scène. Alors qu’au cinéma, je peux tout regarder, là, désolée, impossible.
Bref, tout ça pour dire que la scène est ultra gerbifiante, c’est bien, c’est le seul moment du film qui crée de la tension, et qui se justifie de A à Z. Elisabeth, contrainte de donner la vie à une arme mortelle (un proto face-hugger géant, comprenez ici une vulve avec des dents et des macro pénis qui lui sortent de partout : quel plaisantin, ce Giger), pour une scène qui se charge rapidement de symbolique, et qui finit par déboucher sur le long patatra final, avec le réveil de Weyland (Guy Pearce presque aussi mal maquillé que Armie Hammer dans « J.Edgar ») faisant entrer le film dans une dernière ligne droite poussive.

La question qui tue :

Quitte à prendre un jeune acteur pour jouer le rôle du vieux Weyland, pourquoi ne pas avoir choisi Fassbender ?
Le film nous apprend que Weyland considère David comme son fils. S’il l’avait créé à son image, ça n’aurait pas été un super moyen d’appuyer un peu plus sur la réflexion autour des créateurs et de leurs créatures ? Enfin, super… Un moyen, déjà…
Sinon, je suis un peu démunie face à ce choix de casting. C’est pas comme si Hollywood exécutait tous les acteurs de plus de 50 ans, non plus.
Ou alors, mais nooooon, ça ne peut pas être ça tout de même, ce choix a été dirigé par les besoins de la promo virale qui mettait Guy Pearce en scène ? (du coup, je persiste à penser qu’avec Fassbender, ça aurait créé encore plus de malaise et d’étrangeté, mais bon….)

La ligne droite qui contient d’ailleurs une autre note d’intention, plus belle encore que la première avec la grotte Chauvet : Fassbender joue du pipeau pour activer le poste de commande des Space Jockey avec des images qui bougent en 3D: mise en abîme, toufésens.
« Prometheus » est quelque part à l’image de cette petite scène : Scott nous joue au pipeau l’air de « viendez au pestacle », et le pestacle commence, visuellement élégant, le beau produit fini, quoi, mais dénué de sens et d’objet.

Parce que oui, « Prometheus » est visuellement assez réussi. Déjà parce que l’Islande aide bien, surtout dans le très beau générique d’ouverture, et parce que Giger laisse libre court à ses névroses dans le décor. Décor un rien sous exposé d’ailleurs, et pas à cause des lunettes 3D (j’ai vérifié et au passage, la 3D est totalement sans intérêt, mais de bonne qualité, comme le film), plongé dans une ambiance sombre destinée, je suppose, à faire comprendre que l’ambiance est trop dark. Dommage, je pense que les œuvres de Giger sont suffisamment malsaines pour vous plonger dans l’angoisse en pleine lumière.
Donc visuellement, débauche de pénis vulvaires, un concept en soit, mais qui illustre très bien la thématique : les Ingénieurs créent le vie, donc Giger nous l’explique avec sa version hard core du pollen et des abeilles. C’est pertinent, et le lien visuel entre ce film et la quadrilogie s’exprime très bien au travers de ce décor et de ces créatures (rappelons que l’Alien, ou xénomorphe, n’est rien d’autre qu’une grosse stouquette sur pattes, cf la forme de son crâne, exprimant par sa vindicte envers Ripley et son intrusion violente dans le Nostromo une sexualité masculine agressive).
« Prometheus » dispose également de CGI de très grande qualité, permettant de beaux plans larges généreusement distribués dans le film. Pour le coup, tu prends en pleine tête de la SF de qualité, visuellement du moins.
Mais Scott, s’il lui reste une qualité, c’est bien celle d’être un excellente formaliste. Bien que j’ai trouvé ce film assez affligeant dans le fond, ses images me restent en tête, larges panoramas ou scènes marquantes. Ce qui ne suffit pas à faire un bon film (tout comme son caractère lolesque ne fait pas d' »Avengers » un bon film non plus, paf). Juste à ne pas se sentir totalement arnaqué.

Et j’ai envie de dire, heureusement. Parce qu’entre le film qui ne raconte rien, ne traite rien, à commencer par ses personnages d’ailleurs, dont la caractérisation tient sur un timbre, « Prometheus » se contente de façon assez gênante d’aligner des références visuelles à d’autres univers SF, d’autant plus dommageables que les qualités internes du film peinent à compenser.
Entendons-nous bien, un réalisateur qui s’inspire du travail des confrères, ce n’est en rien condamnable. C’est parfaitement naturel.
Un réalisateur qui fait des copier-coller du travail des autres sans apporter vraiment sa touche à l’édifice, c’est déjà plus difficile à encaisser.

Le projet « Prometheus » est entré en développement après le succès monstre d’ « Avatar ». Scott déclarait alors que le film de Cameron montrait que l’on pouvait maintenant tout se permettre au cinéma (mais Scott avait déjà réalisé « Une Grande Année » à cette époque, il était bien placé pour le savoir, non ?), et qu’il était temps de mettre en scène une histoire qui lui trottait depuis longtemps en tête, les origines de « Alien ».
Quelques mois plus tard, il affirmait vouloir faire mieux que « Avatar ».

Et bien cela se voit. Alors certes, il est délicat de venir mettre son gros doigt sur le film en disant « oh ben ça, ça ressemble vachement à « Avatar », quand même », vu que les deux films appartiennent au même genre et donc brassent des codes similaires. Cependant, l’arrivée sur la planète dans « Prometheus » décalque celle sur Pandora aussi sûrement que Jeremy le décorateur a décalqué la grotte Chauvet dans l’ouverture. Et la carte en 3D. Et les 2 minutes pour respirer dans l’atmosphère de la planète. Et le fait que la planète soit le satellite d’une géante gazeuse.
Bon… On va dire que c’est une coïncidence, c’est de la SF, alors indulgence, tout ça (c’est pas non plus comme si dans la première mouture du script d’ « Avatar », le vaisseau s’était appelé Prometheus, nooon).
Eh, tiens, c’est sympa, ces jarres dont suinte un produit noir, noir comme du carburant et que si tu en absorbes, tu mutes en un truc pas naturel, avec tes yeux qui deviennent rouges et de la fièvre et… Oh… « District 9 », non ?
Et l’androïde qui s’appelle David, comme de par hasard, comme dans « Intelligence Artificielle ».
Même la fin du film, montrant Elisabeth entrant dans la navette dernier refuge, pour y affronter une dernière fois la créature qu’elle a fait naître n’est pas sans rappeler la fin du « Huitième Passager ».

Encore une fois, ces emprunts ne m’auraient pas tant gênée si « Prometheus » avait su trouver sa marque, son ton (s’il s’agit bien d’emprunts d’ailleurs, mon sentiment de déception envers Ridley Scott me rend légèrement intransigeante envers lui). Or c’est précisément ce qui manque ici. Bien sûr, on retrouve les éléments de l’univers « Alien » et on s’y sentirait presque pas trop mal si le film avait quoi que se soit à raconter en dehors de « coucou, c’est un préquel, sympa, non ? »

Non. Pas sympa, surtout lorsque tu consacres les dernières minutes de ton film à créer un lien parfaitement téléphoné entre ce film et la quadrilogie. Une scène qui n’est là que pour assurer le fan service et démontrer une chose que tout le monde a sans doute compris depuis déjà 20 bonnes minutes : les Aliens sont des armes créées par les Space Jockey. Dès fois que tu ne t’en douterais pas.
Un besoin de fournir de l’explication textuelle au terme d’un film qui ne s’est jamais donné la peine d’expliquer quoi que se soit, à commencer par les objectifs de cette mission ultra sensible aux membres de l’équipage (la scène du briefing est le truc le plus aberrant qu’il m’est été donné de voir depuis longtemps).
Remarquez, c’est un peu comme le coup de Vickers qui se révèle être la fille (ou la « fille », mystère) de Weyland lequel se révèle être à bord. Haaaaaan, comment personne ne s’en doutait…

Ce qui m’amène à une autre piste jamais exploitée, le besoin des personnages de tuer le père. Tout ce que l’on peut dire de ce thème c’est qu’il est là. Je suppose que je dois me débrouiller pour l’analyser parce que Ridley Scott ne se donne même pas cette peine. Plaqué sur le récit, à côté de la foi, tels deux papillons sur une planche d’entomologiste, les deux thèmes me regardaient et puis c’est tout.
Comme moi je regardais le film, et puis c’est tout.
Comme les ¾ des personnages, à commencer par celui de Charlize Theron d’ailleurs. Beaucoup de figuration en combi moulante, pour vous, les hommes, mais bon, sorti de ça, son intérêt dans le film est limité. En plus, depuis qu’elle a gagné un Oscar, elle ne se déshabille plus jamais. Ah si, elle a un dialogue super intéressant qui revient à dire, en gros : « on est venu là pour entrer en contact avec les extraterrestres, ce que je vous interdis formellement de faire. » => okok.
A un autre moment, elle sert aussi à dégommer l’archéologue au lance-flamme, ce qui est assez facile, vu que son corps est saturé d’alcool en permanence. Aucun mérite cette Charlize. A part celui d’être capable de faire des pompes sitôt sortie de cryogénisation => okok (sauf si elle est une androïde, ce qui n’explique toujours pas le coup de la cryogénisat… j’ai un de ces mal de crâne, moi…).


« Monter la garde sur une planète hostile et protéger la vie de mes hommes ou me taper Charlize Theron ? »

Bon la somme des idées idiotes des personnages est assez prodigieuse et a totalement achevé de me désolidariser du film : David qui s’amuse à allumer le moindre objet qu’il trouve sur sa route, l’exploration d’un complexe extraterrestre sans armes, c’est vrai, on risque pas de trouver de la vie sur une planète capable d’abriter la vie (argument pour l’exploration de cette planète du système, exposé pendant le super briefing), le métier d’Elisabeth qui semble être tantôt l’archéologie, tantôt la biologie, tantôt la médecine, et qui n’est jamais désigné que par « scientifique »…

L’accumulation des scènes inutiles comme le sauvetage d’Elisabeth par David pour récupérer la tête, le dialogue David/Weyland destiné à montrer qu’il y a un 18e passager (et caser une référence subtile à Alien) dans lequel on a l’impression que tous deux savent exactement à quel type de créature ils ont à faire (alors que c’est impossible), le fameux dialogue « je vous interdis d’accomplir la mission à trouzmilliard de dollars qu’on nous a confiée ! » de Vickers qui ne sert en fait qu’à montrer sa navette et ses équipements (un tour de passe-passe plus artificiel tu meurs), les allers-retours entre le vaisseau et le complexe, le géologue qui scanne le fameux complexe et qui trouve le moyen de se perdre dedans avec une carte en 3D parce que ça arrange le scénario de faire deux victimes, là, maintenant (mais wat ?), et ce truc de GROS DINGUE où le capitaine va se taper Vickers sans organiser de tours de garde alors que deux membres de son équipage sont piégés dans un complexe alien avec une forme de vie inconnue.
Comment comprendre la scène qui suit, d’ailleurs : un des membres de l’équipe, qui flippe sa race depuis le début du film et a découvert plein de corps d’extraterrestres morts dans d’atroces et étranges souffrances, se retrouve soudain face à face avec un pénis géant de l’espace sorti d’un liquide noir comme dans « District 9 ». Que va-t-il faire ?

Réponse A : partir en courant loin de ce truc.
Réponse B : reculer prudemment pour ne pas provoquer la bête tout en continuant à l’observer.
Réponse C : gouzigouzi sous le menton.
Réponse D : Obi-Wan Kenobi.

Vous avez répondu A, je parie. Laissez-moi vous dire qu’avec des réflexes pareils, jamais vous ne serez exobiologistes, bande de lopettes.
Car forcément, oui, un vrai biologiste chevronné comme le mec dans cette scène choisira la réponse C.
Résultat : il se fera violer par le pénis géant.

A un moment, même avec la meilleure volonté du monde, je n’y arrivais plus. Car on peut avoir un mauvais scénario mais des personnages attachants. Ici, même pas. Juste de belles images. Autant aller lire un numéro de National Geographic ou un livre sur Giger.

Alors certes, côté spectacle, j’en ai eu pour mon argent. « Prometheus » des qualités visuelles, mais malheureusement, elles ne suffisent jamais à compenser la désinvolture avec laquelle Ridley Scott décide de ne jamais traiter de son sujet. En éventant la question posée sur les affiches « d’où c’est qu’on vient : vous allez le savoir dans les 5 premières minutes du film », en se bornant à faire de l’image mais jamais à raconter une histoire, et en s’appuyant sur un scénario extrêmement faible, il donne surtout l’impression d’avoir une fois de plus versé dans l’opportunisme : préquelle d’un univers très connu, une excellente promo, un visuel qui fait tout le boulot, et hop, le tour est joué.
Quand je pense qu’il va y avoir une suite.
Et qu’on ne verra jamais celle de « John Carter ».

Oh, ça me donne envie de faire comme Dark Vador à la fin de l’Episode III ou comme cette petite proto-alien si mignonne et WTF à la fin de « Prometheus » : crier mon désespoir.


Note : *

Un commentaire Ajoutez les votres
  1. Merci la Dame pour ce post qui a mit des mots là où je n’avais que des impressions et de la frustration en sortant de ce film…
    Et quelle frustration! Il faut dire que je m’en faisais une idée trop haute, et que j’ai été déçue. J’ai la mémoire courte aussi, en effet j’avais oublié Robin aussi vite que je l’avais vu, et je n’avais en souvenir que les bons films de Ridley, parce que je suis comme ça, j’ai la mémoire sélective…
    Je suis entièrement d’accord avec toi, les thématiques qui auraient mérité d’être développées sont sabrées, les personnages idem… Et d’ailleurs à propos de Noomi Rapace … autant je l’avais apprécié dans Millenium, autant là, c’était juste une grosse marade… Bien sûr ce n’est pas entièrement sa faute, vu l’écriture de son personnage, mais je l’ai trouvée vide, inconsistante, presque à baffer! Et l’impression qui me reste de son personnage quelques jours après avoir vu le film est d’une mièvrerie…
    Le seul personnage qui ait trouvé grâce à mes yeux est David… bien que sous-exploité …
    Je pense que la scène de Lawrence d’Arabie était juste un semblant d’approfondissemnt du personnage qui ne trompe personne…
    Par contre, je me suis posée une question, en sortant du film, question qui est peut être con… mais là je ne vois pas … pourquoi dans l’ouverture, certes très belle visuellement … , l’albinos avale son gasoil qu’il sait être une arme au bord d’une cascade ? Et où est-il en plus? sur la Terre? sur la lune de la géante gazeuse enfin je ne sais pas, c’est peut-être une évidence, mais moi ça m’a laissé perplexe assez longtemps… et je n’ai pas eu de réponse de tout le film, enfin il ne me semble pas??

    Enfin voilà, je suis déçue de ce film et le pire c’est qu’avec ce genre de réalisateur qui un jour a sorti un bon film, je vais continuer d’espérer à chaque fois tomber sur un film aussi bon qu’il a pu en sortir par le passé…

    Pour finir je voulais te dire ma Dame que ta plume est toujours aussi talentueuse, perspicace et drôle et que je te lis toujours avec beaucoup de plaisir!

  2. @ Judith : David n’est intéressant dans ce film, à mon avis, que parce qu’il est joué par Fassbender, qui est un super acteur (par contre c’est moi, ou il est en fait tout petit ?). Noomi Rapace n’ayant rien à jouer… Beh, oui, pauvre chérie, quoi.

    Alors ce que tu dis sur l’ouverture est très intéressant parce que je ne m’étais absolument pas posé la question de savoir sur quelle planète cela se passait. Je pense que c’est la Terre, en fait. Il est dit dans le film que les Space Jockey pratiquement la terraformation, donc cette ouverture représente la fin du chantier, avec le sacrifice de la vie d’un des Ingénieurs pour la créer sur notre planète, ce qui renvoie à la scène WTF où Elisabeth découvre que leur ADN est similaire au notre et qu’ils sont donc nos créateurs.

    Concernant le gasoil, il doit en consommer une version différente, capable de générer des formes de vie primitives.

    Un truc me gêne aussi : donc ils ont terraformé notre planète, y ont implanté la vie en sacrifiant l’un des leurs (ce dans la symbolique du film est une belle idée) et sont repartis sur leur vaisseau étrangement pas en forme de teub d’ailleurs, alors qu’ils sont tout de même très porté sur ce genre de déco, et puis après quoi ? Ils sont revenus de temps en temps se faire admirer des humains primitifs pour leur expliquer comment ils pourront peut-être un jour se rendre sur la planète où ils fabriquent leur mélasse à xénomorphes dès fois que ça nous intéresserait de leur démolir la tête pour éviter la destruction ?

    Soit on va avoir de vraies explications qui tiennent la route dans les prochains soit ça va continuer à être un peu n’importe quoi, car ce qui compte, comme le martèle si bien Lindelof, c’est la foi, bande de sombres mécréants.

    Tout ce que j’espère, c’est que va retomber sur nos pieds, avec une explication du style : « Mais non, vous les humains êtes trop prétentieux et trop cons, ça n’a jamais été une invitation, c’était un avertissement, bande de nazes. Tous ces mythes de la fin du monde qu’on a gentiment implanté chez vous pendant des millénaires, c’était pour quoi, vous croyez ? » Ce qui ne serait pas génial non plus, en fait.

  3. Salut,
    Bon j’attendais ce billet sur Prometheus avec impatience : donc un grand MERCI à vous. Je m’explique : voilà je suis à Londres et je suis allé voir le film lundi, au super Imax 3D (yuhuu !), très candide et ne sachant même pas que c’était un préquelle à Alien. Je m’attendais surtout à un gros film d’action américain où j’allais tout comprendre « the finger in the nose », car oui mon anglais est en progression … on va dire :D. Bref, tout ça pour dire que je n’ai pas compris tout les dialogues et que votre billet à subit 3 lectures de ma part. Je raconte ma vie ?
    Pour revenir au film, je partage le même point de vue que vous : sur les nombreuses scènes incohérentes/bizarres. J’ai oublié en quel année se déroule l’histoire, mais on dirait qu’ils communiquent encore avec le vieux toky walky de mon enfance … Le coup de « on ne prend pas d’armes c’est une expédition scientifique ! » c’est vraiment se foutre de la gueule du monde ^^.
    « le capitaine va se taper Vickers sans organiser de tours de garde alors que deux membres de son équipage sont piégés dans un complexe alien avec une forme de vie inconnue. » j’ai trouvé ça WTF aussi.
    Et puis en voyant l’iroquois roux, j’avais espoir de voir une scène bourrin…
    J’ai moi aussi eu du mal avec la scène de la césarienne « alone », en 3D Imax au premier rang ça m’a piqué les yeux.
    Je n’avais pas vu toutes les ressemblances avec d’autres films que vous énoncez, mais c’est très intéressant. Si, je me suis quand même dis « ils ont vachement pompés sur Alien » rappel : je ne savais pas que c’était un préquelle 🙁 .
    Dans l’ensemble je n’ai pas trop été déçu, il y a beaucoup de scènes efficaces où on en prend plein la tronche ! Mais je cherche à le voir en vf… Donc je n’arrivais pas à avoir un avis entier sur ce film.
    @Judith : Je me suis posé la même question que vous pour cette scène du début. Voilà l’explication que mon coloc anglais m’a donné : l’extraterrestre est sur la Terre et il se suicide volontairement ou par fatalité, ça on ne sait pas, mais avec sa mort il créer la vie sur Terre et donc nous (Après ça décomposition on voit un ADN se reconstruire dans l’eau).
    Beaucoup de questions sans réponses et on reste assez frustré c’est vrai, peut être une explication plus poussé dans le 2 ? Là aussi je ne savais pas que ça devait être une trilogie :s …
    Encore merci pour votre billet !

    Ps : Désolé pour mes fautes, je suis dyslexique et j’utilise de nombreux logiciels de correction, je n’écris donc pas souvent sur internet.

  4. Je suis désolé j’ai oublié de sauter des lignes pour que mon texte soit plus clair.

    Il n’y a pas de bouton modifier ?

  5. @la Dame : Ah oui, ça m’éclaire un peu plus pour l’ouverture! Par contre est-ce que les fameux retours des Space Jockey qui sont représentés dans différentes civilisations ça ne serait pas là quelque chose d’inspiré de 2001 l’Odyssée… qu’ils auraient participé à l’évolution de l’homme?! ou quelque chose dans le genre…
    mais ce ne serait pas beaucoup mieux que les invitations ou les averstissements… et puis il y a les dessins de planètes, même dans l’hypothèse qu’ils seraient venus faire évoluer les humains ça n’a pas sens… à moins qu’à chaque fois ils en ai fait monter sur leur vaisseau et qu’il ait vu leur carte holographique de l’endroit de leur prochaine destination par mégarde … mais là je m’égare……..
    Oui, maintenant que tu le dis, je pensais Fassbender beaucoup plus grand , à moins que ce soit juste Charlize qui soit hyper grande! et Peut-être qu’il portait des talonettes dans Xmen ou Dangerous Method…

  6. @Ymh : non, il n’y a pas de possibilité d’édition, à la place on a l’option prévisualiser. Mais rassurez-vous, votre texte est très lisible.

    Sinon, je vous déteste => I-Max, bouh ! La chance… Enfin, je sais pas trop, la césarienne en I-Max, je pense que je serais décédée sur mon siège, en fait.

    L’action se passe en 2089 (merci Internet, moi qui suis infoutue de retenir une date, handicap majeur quand on a fait histoire comme moi, mais on y survit très bien en faisant de l’archéo, en fait). Par contre le décalage chronologique, je l’ai plus senti dans le sens inverse en fait. Les effets spéciaux d’aujourd’hui et les décors donnaient l’impression d’une civilisation plus avancée que celle de « Alien : le Huitième Passager », mais bon, c’est juste une affaire de différence de budget et de période à laquelle ce premier film a été fait.

    @ Judith : je pense que le pictogramme représentant le système est une figure que les Space Jockeys ont transmise aux humains volontairement. Ces derniers ne pouvant en effet pas voir cette constellation à l’œil nu, il n’y a qu’un seul moyen pour qu’ils aient eu connaissance de ce système => par les Space Jockey.

    Ce qui nous amène à la question => pourquoi indiquer aux humains l’emplacement de notre usine à stouquettes mortelles ? Mis à part en guise d’avertissement, je vois pas trop l’intérêt. Si ça se trouve, on apprendra tout ça dans le deux. Enfin les gens motivés pour aller voir le 2. Là je pense que je vais passer mon tour. Comme avec Tim Burton, j’arrête les frais. C’est un peu triste.

  7. Oh en effet, tu ne rates pas grand chose avec Dark Shadows… à part Eva Green et Johnny depp… of course… ça s’annonce bien au début, j’ai adoré la BO du film soit dit en passant, mais le film sombre ensuite dans un mélimélo d’humour potache, et une impression de radotage de Tim Burton sauf qu’à force de tirer sur la même corde… elle finit par casser. Enfin, c’est pas trop le topic! Mais je pense que j’irais quand même voir Prometheus 2 s’il y en a un, juste par curiosité, et puis surtout grâce l’illimité au ciné…

  8. Je crois que le même sentiment se partage un peu chez tout le monde : ce sentiment d’avoir vu un chef d’œuvre visuel qui abordait beaucoup de thèmes très fort sans jamais les exploiter. Une belle coquille un peu vide.
    Et puis, je te trouve un peu monomaniaque du phallus, ma Dame. Ou alors c’est moi qui n’ai rien compris.
    Un point positif : la musique. Sans être formidable, elle instille une tension, une terreur larvée tout à fait adéquate.
    Quant à Charlize Theron, elle ne fait « que » 1,77m…

  9. …Merde je suis entrain de me demander si il n’y a que moi ( et deux/trois clones ) qui ont aimés ce filme (je m’excuse d’avance pour les fautes , je suis une fougère , c’est chiant de taper du texte avec des nervures ). CAR OUI JE SUIS OBJECTION VOTRE HONNEUR !!! ( J’ai beaucoup souffert dans ma jeunesse à cause de ce nom )

    Ok mon client n’est pas parfait , il véhicule pour certains une basse morale créationniste Amerloc pseudo mystique sa maman , bon on peut voir ça comme ça…En même temps vu la nationalité du réalisateur vous vous attendiez à quoi ? Et encore on a eu de la chance , c’est pas vous qui vous vous êtes auto infligé Starship troopers 3 , parce qu’à ce niveau….Ahem..BRAIF. Mais je pense que ce qui a fait le plus de mal à mon client , le fait qu’il soit aujourd’hui promis au buché vient surtout de ces infâmes marketteux qui nous ont vendus ça comme Alien 0/Begin. On nous a balancé trailers sur trailers , featurettes , interview , sex tape du space Jockey ect….Après comme réussir à prendre ce filme comme ce qu’il est : Une intro d’un univers , l’intro d’une saga , pas vraiment un prologue mais presque de ce qui va devenir comme un chef d’oeuvre de SF acclamé éternellement sauf pour le 4 faut pas déconner. Bon ok à la base le filme on lui à donc donné une prétention qu’il n’a pas…Du moins pas autant.

    Perso j’y suis aller après avoir vu la première bande annonce VF pour le reste zéro.

    Ben ça ma tué , les décors tues , visuellement ça arrache On nous montres un futur où on pourrait se projeter tant il parait réaliste, C’est concis et on arrive tout de suite au vif du sujet ( qui lui aussi est simple ) nous permettant d’apprécier tout simplement l’ambiance ( nan on va pas parler des poncifs sur pattes, à part l’androïde on est d’accord , il est froid , chtarbé et à des intentions enigmatiques….Oh wait….non en fait). Si on se place dans la perspective que c’est une intro à l’univers ( pas à Alien hein , y a une différence ). On peut comprendre que Ridley c’est contenté de faire plus SF classique pour donner vers la fin le twist , le lien vers la saga. Après c’est moi qui dit ça…..

    Le reste est l’histoire d’une connerie , un ubris qui à mal tourné , du coup bien emmerdé nos amis chauves de 3 mètres on décidé que jouer avec l’adn c’était trop super et on voulu voir si petit humain plus pipi noir ça pouvait faire truc rigolo ( une nouvelle forme UBER d’évolution ? Ptet ça plus qu’un génocide comme on pourrait croire ). Du coup ils ont fait un piège à souris geant à base de grafiti sur les murs…Sauf que ça leur a pété à la goule.

    Bon je m’arrête là je vous fais saigner les yeux je le vois bien :p. Je dirais juste pour finir , aller le voir, c’est un bon filme de SF , y a des incohérences , un 2eme visionnage me fera peut être agonir ce truc. Certains perso sont à se tirer une balle. Mais franchement on passe un bon moment avec une fois l’emballage collant enlevé.

    valaaaaa…….

  10. Je plussoie totalement au « allez le voir », vous faire votre propre avis, comme on peut le constater, on peut aussi apprécier « Prometheus ».

    C’est d’ailleurs le cas pour tous les films sur lesquels il y a e général autant d’avis que de spectateurs.

    @ ILDM : juste une petite précision sur Ridley Scott, il est anglais en fait, pas américain. Et j’ai en effet lu aussi un peu partout les accusations de créationnisme autour de « Prometheus », que personnellement, je ne comprends pas. En voit tout de suite le journaliste qui percute à la vitesse de la lumière : « une croyante en quête de nos origines » + « des extraterrestres qui créent la vie » = créationnisme, bitches !!!

    C’est trop facile de réduire le film à cette posture, qui n’est d’ailleurs pas la sienne. D’autant que l’on voit dans le film que le Space Jockey ne crée pas l’homme, mais la vie, donnant naissance aux premiers organismes mono cellulaires sur Terre. Leur intervention n’empêche en rien le processus d’évolution, mais l’initie. La seule chose qui pourrait à la rigueur être contestée, mais faut être sacrément tordu, c’est justement le principe d’une entité venant planter les germes de la vie sur Terre. Or, pour certains scientifiques bossant sur le sujet, s’il n’existe bien évidemment pas la moindre preuve de la chose, l’idée d’une impulsion ne tenant pas uniquement au hasard est présente. Pour la bonne raison que dans l’univers de plus en plus vaste que nous connaissons, nous sommes le seul endroit où la vie est apparue. Certains ont du mal à y voir le seul hasard, tout en ayant conscience des théories qui expliquent aujourd’hui de façon très solide les conditions de l’apparition de la vie sur Terre.

    Et de façon générale, je n’ai jamais eu l’impression que Scott tentait d’imposer une vision créationniste dans son film. D’autant plus qu’il s’agit d’un film de SF. Cela aurait peut-être été plus évident s’il avait mieux exploré les mécanismes de la foi et conçu son histoire comme une relecture du Déluge. C’est là où le film me semble victime de sa propre désincarnation.

    Bon, on est au moins d’accord sur une chose, visuellement, « Prometheus » claque 🙂

  11. Bon vu !!!

    je dois dire qu’au final, j’avais pas compris la scène du début … alors je vais me contenter de l’explication qui est dans les commentaires … Faut avoir le sens du sacrifice quand même ….

    Après, voilà je trouve aussi que les personnages sont assez mal développé … On ne s’attache pas vraiment à eux.

    Comme souligné la scène des deux gars paumés qui se font butés est ridicule. c’est un classique vu et archi revu mais qui en plus est incohérente, les deux gars étaient mort de trouille. Là il voit un truc trop laid qui sort de nulle part (par respect pour le mien, je n’appellerai pas ça un pénis 😉 ) , et il joue a gouzi gouzi avec …

    De même, j’ai trouvé le personnage de David sympa mais bon le vieux qui sort de nulle part, c’est un peu WTF …David est omniscient, il a même appris le langage des Big one à partir de rien ou presque rien. On sent que le personnage est perturbé par ses origines et le fait que tout le monde lui rappelle que ce n’est qu’un robot sans sentiment, ce qui semble le toucher et donc un peu contradictoire … Mais du coup, il se barre tout seul dans les couloirs et tout le monde s’en fou, personne ne se pose la question de qu’est ce qu’il fou … De même, l’empoisonnement de holoway, je n’ai pas compris le but, si but il y avait … (le coup du pipeau aussi est OMG)

    Les croissants volant sont un peu ridicule et doivent défier toutes les lois de l’aerodynamique, l’interêt est que quand ça tombe du ciel, ça ne casse pas et il n’y a pas besoin de faire péter les airs bag (ça coute cher en assurance), et en plus ça roule offrant un tour de manège gratuit à l’équipage…

    Personne ne s’intéresse vraiment au sort des Big, quel arme leur à péter à la gueule? … on voit des image 3D « d’archives », il y avait peut être la réponse la dedans, ce qui aurait sans doute permis au Promothéus de détecter une menace potentielle ….

    Bref, je pense qu’il ne faut pas tout montrer, tout expliquer dans un film, c’est bien de laisser à chacun une interprétation mais au final j’ai une impression d’incohérence et de il manque un truc à ce film pour en faire plus qu’un joli film de SF

  12. Bon je me suis relu et ça aurait mérité que je me corrige mais bon tant pis…J’oubliais juste un détail. 17 personnage c’est trop et pas assez comme nombre. Car du coup, on ne peut pas voir tout le monde mais on a l’impression qu’on devrait un peu connaitre la fonction de chacun ou le rôle des différentes équipes… Là je n’ai pas compter, mais plusieurs fois dans le film, je me suis dit mais c’est qui eux.

  13. « …et en plus ça roule offrant un tour de manège gratuit à l’équipage… »

    Merci, j’ai de pures images mentales des Space Jockeys à la fête foraine maintenant !

  14. Hop,

    Petit retour, j’ai revu le film une seconde fois en français et j’aimerai rebondir sur deux trois trucs :

    – Bon comme a dit Run, 17 personnages c’est trop et pas assez je me suis posé la même question : « C’est qui eux ? »

    – Petit sondage aussi, pour ceux qui connaissent : Quand je vois le dr Holoway (Charly) il me fait pensé énormément à Shepard de l’univers Mass effet. Suis-je le seul ?

    – Après ce second visionnage, une scène est vraiment très bizarre : à la 91ème minutes (non c’est pas vrai j’ai pas dl le film) la scène entre le dr Shaw qui après avoir accouchée, met sa combi pour rejoindre papy dans l’espace, et le capitaine black qui arrive après avoir rerefroidit le zombie de Charly : ce dernier nous raconte absolument tout le plan des ingénieurs en 2min. « Les jarres c’est des armes, c’est pour nous tuer, la pyramide c’est leur vaisseau, c’est pas leur planète ici et ça leur a péter à la gueule. Cassons nous ! ». Cette scène était passé comme une lettre à la poste pour ma première fois (bon ok je l’avais peut être pas exactement comprise), mais quand même c’est une sacré scène « raccourcie ». Parce que comment il fait le capitaine pour savoir tout ça ? Alors que personnes ne lui avait encore émit d’hypothèse, il a fait juste un aller retour dans le temple. Il est sacrément balèze, car toute les grosses têtes de scientifiques (qui passent pour des débiles du coup) n’ont rien vu venir.

  15. « – Petit sondage aussi, pour ceux qui connaissent : Quand je vois le dr Holoway (Charly) il me fait pensé énormément à Shepard de l’univers Mass effet. Suis-je le seul ?« 

    Oh oui, la vache… Space suit compris.

    « ce dernier nous raconte absolument tout le plan des ingénieurs en 2min. « 

    Voilà, vous pointez du doigt le gros reproche que je fais à « Prometheus » : ses belles images ne racontent strictement rien. Tout passe par les dialogues, qui deviennent nécessaires pour faire comprendre au spectateur ce qu’il se passe à l’écran. C’est un peu le contraire du principe de cinéma. Le dialogue ne devrait être là que pour souligner, approfondir, détailler une réflexion parallèle. Quand l’un devient la jambe de bois de l’autre, c’est qu’il y a un problème.

    Pour tout vous dire, les gens, j’ai lu cette interview de Scott depuis que j’ai vu le film, et j’ai de moins en moins l’impression d’avoir pané quelque chose à « Prometheus » = > la planète du début, Ridley, c’est la Terre ? « Pt-être ben qu’oui, pt-être ben que non !« . C’est qui le gonzo tout nu au début ? « Pt-être un Space Jockey dissident, représentant une faction rivale, pt-être un sacrifié volontaire, ahah, have a wild guess !!! hihi !« . Mais euh, sinon, les Jockeys de l’Espace (copyright le Jedi Gris, sinon il va encore gueuler), ils sont revenus sur Terre après la fin du chantier de terraformation ? => « Oui, et puis bon, au bout d’un moment, ils se sont dit qu’ils avaient fait de la merde, donc il y a 2000 ans et quelques, ils ont envoyé un émissaire chez nous pour la dernière fois, en espérant qu’il arriverait à faire quelque chose de nous, et nous, ben, on l’a crucifié, le mec. Du coup, ils ont voulu nous exterminer. Normal, quoi. »

    Une fin d’interview que j’ai trouvé vraiment énorme. La vache, j’en suis encore sur le fondement.

    Il n’a visiblement même pas pris la peine de lire « Le Christianisme pour les Nuls ». Quelque part, ce type est fascinant.

  16. Salut,je n’arriverais jamais a comprendre qu’avec un budget aussi énorme on puisse avoir un scénario pareil !!!
    Je suis rassuré, je pensais n’avoir rien compris au film et je me rend compte que cela ne viens pas de moi.

    Oublions l’interview psychédélique cité dans le commentaire plus haut d’un rydley scott fatigué qui visiblement n’a pas du comprendre non plus son propre film…
    Contrairement a ce qui a été dit je trouve que Noomie Rapace et cohérente dans son role et quand on voit la scène de la césarienne on se dit qu’elle en a dans le ventre!!! (oui je sais je suis affreusement drole…)

    Par contre je n’avait vu aucun penis avant qu’on m’en parle ici,d’ou les rumeurs que la suite de prometheus s’appellera en fait « les bites de l’espace »

    bref,dommage ce qui aurait pu etre un film génial et juste moyen et l’on ressort de la salle avec des images plein les yeux et beaucoup trop de question dans la tete.

  17. Bon, je crois qu’un point que je n’avais jamais imaginé faire à ce jour s’impose :

    [ Le point : cocks from outter space. Un intense moment de poésie contemplative.

    Non, cher Graal, je ne vois pas des teubs partout. Ou plutôt si, mais ce n’est pas ma faute, c’est celle de Giger. Artiste suisse toujours sévissant, il est celui qui invente le look de l’Alien dans « Alien : le Huitième Passager ». C’est logiquement que Ridley Scott fait à nouveau appel à lui sur « Prometheus » pour inventer l’environnement graphique des Space Jockeys, afin de conserver une cohérence visuelle entre les deux univers (on notera que se sera une des seules choses cohérentes dans le film, d’ailleurs, mais passons).

    Or le style de Giger emprunte énormément à l’imagerie sexuelle, et je vous propose d’ailleurs un jeu très amusant : visionnez toutes ces images et cherchez y la petite bête pour voir.

    Alors, ça vient toujours de moi ?

    Dans « Prometheus », la profusion de sexes masculins et féminins dans le décor entrait parfaitement en résonnance avec le thème du film, la création de la vie,et leur agressivité visuelle ou comportementale était également parfaitement logique avec le récit.

    Quant à « Alien », le film met en scène une créature dont le crâne est un phallus (si, aucun doute là dessus), extrêmement agressive, naissant d’un viol (sérieux, le face hugger, adepte du facefuck…), et violant littéralement l’intérieur du vaisseau Nostromo. Son seul adversaire est comme par hasard une femme, Ripley, qui l’affrontera une ultime fois en sous-vêtements.

    Dans le second film, la symbolique est exacerbée par le fait que Ripley devient une mère (en prenant Newt sous son aile) et s’acharne à la protéger contre les Aliens.

    Une grosse partie de la fascination qu’exerce l’univers Alien tient dans cette imagerie et ce discours profondément dérangeant et implicite.

    C’était le point : massive cocks from outter space, amis poètes, bonsoir. ]

  18. A l’annonce de cette nouvelle je mes suis coupé le kiki et je l’ai jeté au feu en criant : « crève saloperie d’alien crèèèèèèève !!!!,hahahahahaha »
    J’avoue,aprés coup, regretter cette décision…
    Je ne vais pu regarder alien de la meme facon maintenant,Giger est un gros pervers en fait !

    Pour en revenir au film,j’ai consulter le net pour en etre bien sur mais les faits sont là,prometheus atteint un niveau record d’incohérence,ce film est définitivement un échec.
    J’ai regardé alien 1 que je n’avais pas vu depuis des années et c’est un film qui, en plus d’etre excellent, a très bien vieillit mis a part l’explosion un peu kitch a la fin.

  19. Je remercie la dame pour ce point « cocks from outter space« 
    Certains appellerons cela de « l’art » mais pour moi cela se rapproche plus a de la sublimation malsaine qu’autre chose…

  20. OMG ! j’ai vu un film de SF critiqué par ladame ! je me sens enfin intaygray !!!

    N’ayant jamais vu alien ni la suite (1-parce que la scène de perforation de l’estomac m’avait traumatisé enfant, 2-parce que ripley est tellement un boudin que je ne me rappelle jamais du nom de l’actrice), j’ignorais totalement que ce film était lié à la « saga » (pardon, MM. les Islandais).

    Sinon, mêmes WTF que vous (l’explication de la mission, l’incompréhensible interdiction de pas entrer en contact, les mecs qui s’approchent de ces horreurs longues et molles, la scientifique qui subit une tempete de cilice à 200km et sa combi reste intacte, y’en a trop…) (et en plus j’ignorais les propos débilos de scott sur la science et la religion).

    Vrai bon moment : la scène de l’avortement. Les paysages. La géante gazeuse. Pr contre, le robot a l’air d’un modèle pour SS magazine.

    Ah, et puis la plastique de charlize teron en riche arrogante blonde glaciale, je…argl.
    Bon moment aussi, ça. Dommage qu’elle ne soit pas dans le prochain (car oui, je vais voir le prochain).

    Sinon, j’ai vu un film pas mal, assez vieux, mais je crois pas que vous l’avez critiqué : identity, avec john cusack ou cusak, enfin bref, le héros de la 1408 (autre film excellent non critiqué ici!!!).

  21. @ Fewer : la trilogie Alien vaut vraiment le coup. Parole. Et je ne permettrai pas que l’on traite Sigourney Weaver de boudin sur ce blog !!!! Non mais ça va pas la tête ?
    « le robot à l’air d’un modèle pour SS Magazine » => c’est tellement ça…
    Sinon pour les questions :
    « -j’ai pas compris le titre » => il faut avoir vu/lu « H2G2 : Le Guide du Voyageur Galactique ». On y apprend que la réponse à la Grande Question sur le sens de la vie est 42 (

    ). C’est à voir.
    « -c’est quoi un space jockey ? » => c’est l’ancien nom que l’on donnait aux Architectes. Dans « Alien »,Ripley, qui est une très belle femme, découvre dans un complexe très ancien le corps d’un extraterrestre sur une plateforme de pilotage (identique à celle où s’installe l’Architecte dans « Prometheus »). Dans l’incapacité d’identifier cette créature, cette dernière reçoit alors le nom générique de space jockey, « le jockey de l’espace ». « Prometheus » nous apprend que le space jockey est en fait un Architecte en armure. (

    )
    « -charlize theron avec un h » : au temps pour moi :p Mais y’a pas de H dans boudin alors… :p (basse vengeance, je sais).

  22. Y’a confuse, ma ladame : c’est moi dans mon avant dernier post ai écrit charlize theron sans h, pas vous (ou alors si vous l’avez fait aussi, je l’avais pas vu).

    Vu cette nuit « divergente », une sorte de hunger game, mais en mieux. Cela dit, les motivations politiques sont là aussi incompréhensibles. On est loin de port-réalmadrid…

    (et sinon, pour mes suggestions ? :p )

  23. @ Fewer : arf, j’ai pris pour moi, étant donné le nombre de coquilles que je peux laisser passer par article (d’ailleurs, je renouvèle mon appel : s’il y a des volontaires ici pour jouer les grammar nazis…)
    « Divergente »…. Oh. Pas vu. Mieux que « Hunger Games » ? Du coup ça fait combien sur l’échelle de Twilight ?

  24. n’ayant pas plus vu twilight que alien (la série avec une femme moche), je ne saurais répondre.

    mais autant esthétiquement que niveau logique, c’est x fois mieux que hunger games (je me remet toujours pas de cette civilisation niveau star wars qui nécessite des gens vivant comme charles ingalls, le plus gros WTF de l’histoire du cinéma)

  25. @ Fewer : bon, intriguée par cet avis positif sur « Divergente », j’ai donc regardé le dit film. En 4 fois. Parce que c’était pas possible. Je préfère encore « Hunger Games » je crois bien…

  26. (voix timide) Oups. je suis désolé ma ladame. Puis-je espérer ne pas être écorché vif ou brûlé par vos reptiles targaryanistes ?

Répondre à Ymh Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *