Revelations.

They did it !

Impossible de faire mieux que le précédent ? Totalement inconcevable de se faire encore surprendre par cette série qui donnait trop signes de faiblesse depuis longtemps ?

Aller, je reste objective (voui voui voui), sur la forme, pas de quoi fouetter le chat de Ramkin. Sur le fond, pas de quoi embêter celui de Schrödinger.
D’Anna a oublié d’être idiote, alors elle offre un marché à la Flotte : les Final Four contre quelques dizaines d’otages, dont Laura Roslin et Gaius Baltar. Et comme la fille, dans une vie antérieure, c’était un peu Xéna la Guerrière tout de même, quand elle se la joue bras de fer comme çà, j’ai tendance à la prendre au sérieux.

Ce qui tombe plutôt bien c’est que Lee aussi. Il a beau prouver encore une fois être un indécrottable idéaliste, il reste assez d’Apollo en lui pour reconnaître un sacrifice utile lorsqu’il en voit un.
Cet épisode lui met donc un coup de polish au Lee, qui se révèle parfaitement capable de prendre la flotte en main, après le gros coup de Calgon de Bill.

Parce que les Final Four ont le fondement entre deux chaises, ils hésitent à se livrer aux Cylons. Tory, qui est une grosse maligne, utilise son lien avec Laura pour s’infiltrer ni vu ni connu dans le basestar.
Tigh le dénonce à Bill espérant racheter sa lâcheté et sa nature. Pour une fois, je respecte assez le choix de Tigh. Depuis New Caprica, il avait juste tendance à me les briser menues. Ici, je le retrouve, mon X-O tacticien.

Ah tiens, j’en parle de Tigh et de l’annonce faite à Bill. Clairement, il l’a moins bien pris que Marie lorsqu’elle a réalisé qu’elle allait enfanter du petit Jésus. Sûr que Bill aurait préféré venant de Saul du tout autre révélation : « Eh, Bill ! J’ai préparé un numéro de jonglage avec des tartes au citron, tu m’en diras des nouvelles ! », ou « Eh, Bill ! J’ai définitivement tiré un trait sur l’alcool ! »
Limite pour lui, çà aurait été plus crédible.

Et moins dégradant pour le personnage qui passe la moitié de l’épisode à chouiner en peignoir parce qu’il n’avait pas deviné.
Bill est tout de même malin. Le coup des Cylons révélés par Bob Dylan, il y croit modérément, et on le comprend. Surtout qu’il pointe du doigt une grosse incohérence scénaristique. Comme c’est commode…
Alors, vous la connaissez vous la réponse à LA question ? Non, ce n’est pas 42, puisque la question n’est pas le sens de la vie mais bien « comment qu’ils ont fait pour oublier que le frakking Tigh avait vieilli alors que les Cylons ne vieillissent pas ? »
Accrochez vous à vos sièges de Viper, je retire l’échelle : les Final Five sont d’une autre espèce de Cylons. Une espèce qui a le pouvoir de perdre ses cheveux.

Aller, tous ensemble :

WHAT THE FRAK ?!!!!???!!!

Mais glissons avec grâce et innocence, tel un iceberg sur une voie maritime en avril 1912 pour aborder le principal.

Çà y est les gens, les carottes sont cuite : Kara Thrace will lead the human race to its end. Frak her.

Sauf que visiblement, les scénaristes ont aussi oublié ce truc qui avait été écrit et dit par le vieil hybride dans “Razor”. La preuve, le chemin de la Terre nous ait révélé par les Final Four, au prix d’une pirouette scénaristique de toute beauté :

Anders : Omagad ! Bob Dylan is back online !
Chief Tyrol : Zisse iz ouird. Let’s go to the garage à Vipers…
Anders : Il semblerait que le vaisseau que ma femme a ramené de sa NDE cosmique émette des zondes… Bizarre…
Starbuck : Je ne sais pas trop de quoi vous me bavez les gars, même pas je trouve çà louche, en tout cas, ouais, mon Viper est chelou.

Viper chelou, Final Four chelou, scénario chelou… L’important c’est qu’au terme d’un examen approfondi des bitoniaux de l’appareil, Starbuck trouve la Terre. Yeap.

Après çà, plus rien n’a vraiment d’importance. Frak les révélations téléphonées, frak les Final Four confondus pas se promenant libres dans le Galactica, frak aussi Gaius, le nouveau meilleur ami de Laura.

Ce qui compte, c’est le terme du voyage. J’en étais toute retournée dites donc, ce qui en deux épisodes fait beaucoup, sachant que j’ai un cœur de pierre. Mais là, non, même la scène de liesse générale était bienvenue.

La scène finale en revanche était un vilain retour de bâton : étonnante, époustouflante, d’une violence et d’un sadisme assez effarant.
Je ne m’attendais pas à une arrivée sur Terre aussi rapide et j’avoue avoir aimé être surprise, persuadée que j’étais qu’une catastrophe horrible, inattendue et forcément scénaristiquement facile allait leur tomber sur le coin de la trogne pour les éloigner à nouveau de leur objectif.

Quand je pense que la première moitié de cette saison s’en tenait à cette dernière image d’holocauste nucléaire et que les pauvres gens qui suivaient BSG en direct ont eu plus de six mois à tirer avant de connaître la suite, je les plains.

En tout cas moi, je me roule dans mon fauteuil de bonheur. Je crois bien que j’ai retrouvé ma série…

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