Dix ans plus tard.

Et oui, c’est fou ce que le temps passe vite quand on s’amuse. Dix ans depuis que les premiers coups de manivelle du  » Seigneur des Anneaux  » ont été donné, sept ans que la trilogie s’est achevée sous les hourras d’une foule en délire et environ six ans d’indifférence polie et de bides lors des diffusions télévisées.
Je savais bien qu’il faudrait du temps pour assimiler tout ce qui m’avait plu et surtout déplu dans cette « a-dap-ta-tion » auto-proclamée « trilogie du siècle », des tonnes d’oscars en poche et pas un petit mot pendant la cérémonie pour l’auteur du bouquin.
Mais si les bouquins, le vieux, là, Tolkien…

N’en déplaise aux tolkiendili craignant le déferlement d’une horde de newbies sur leurs plates bandes, il faut reconnaître que depuis quelques années, le paysage est calme.
Les légolettes ont grandi de quelques années, ou complètement flashé sur Zach Efron et Robert Pattinson, les pseudos geeks ont trouvé d’autres sujets d’intérêt éphémères, et la presse a définitivement rencardé les films au rang de maître étalon de la fantasy sur grand écran, pour le pire, comme pour le meilleur.

Depuis six ans, donc, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Cela dit, le sevrage fut rude. J’ai pendant de longues années été hantée dans mes multiples relectures par les visages castés, incapable d’en dissocier certains, quand bien même je trouvais le choix mauvais.
Ce n’est que cette année, contre toute attente, que finalement, j’ai pu lire « Le Seigneur des Anneaux » totalement affranchie de sa représentation sur grand écran. A quelques exceptions près (Mortigo restera Aragorn pour toujours, par exemple), j’ai pu retrouver « ma » Terre du Milieu.

C’est comme cela que j’ai su qu’il était finalement l’heure du bilan.

Je n’irai donc pas vous pondre une critique argumentée des trois films, l’exercice serait vain et assommant, pour privilégier quelques angles de réflexion concernant des points particuliers m’ayant dérangée, et parfois, il faut bien le dire, ravie.

Nous passerons donc quelques temps avec des Elfes sabordés à grands coups de Legolas, des positions un brin passéiste sur la condition féminine, de la violence gratuite, des costumes et des décors fabuleux, et un scénario qui s’emmêle les pinceaux.

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