Calme, cool, zen, Lexomil.

Aller, sans surprise, j’ai replongé la tête la première dans les Tudors. Ce n’est pas vraiment de ma faute, en plus la série s’améliore. Je n’ai plus que des mauvaises raisons de la regarder maintenant.

Alors quel avant goût de la suite nous donne ce season première ?


Et oui, toujours frais comme un gardon…

On nous annonçait à la fin de la saison 2 l’avènement d’une nouvelle ère. La preuve, Henry avait buté un cygne et l’avait mangé.
Anne décapitée par un bourreau français très pro, le voici libre d’épouser la blonde et virginale Jane Seymour, dont on tente de nous faire croire depuis le début qu’elle s’est trouvée sur son chemin par hasard.
Bref, côté Jane, justement, on gagne au change. Annabelle Wallis a l’air nettement moins cruche qu’Anita Briem à laquelle elle succède dans le rôle de madame Henry Tudor numéro 3.
Par contre, côté écriture, je suis un peu encore déstabilisée. La saison dernière, Jane était une godiche qui avait deux lignes de dialogues « Yes, your majesty », « No, your majesty », et un noyau d’olive dans la caboche.

La Jane de la saison 3 tente quelques approches politiques discrètes, et veut à toute force réhabiliter Marie, la fille de Catherine d’Aragon, déclarée bâtarde suite au mariage avec Anne Boleyn (çà suit toujours derrière ?). Bon, on ne saurait lui en tenir rigueur, Jane et Marie sont des cryptocatholiquesromaines toutes les deux.
Henry par contre, une femme qui réfléchit et qui fait son boulot de reine, il a déjà donné avec Anne Boleyn. Les gonzesses intelligentes et volontaires, clairement, ce n’est plus son style.
Alors il fait les gros yeux à Jane, vient lui tâter le cou quand elle le contrarie et lui offre un petit chien.

Du coup, comme elle n’a plus rien à faire de ses journées, Jane joue les Mère Thérésa. Elle fait de lady Rochford, la malheureuse épouse de feu George Boleyn sa première dame de compagnie, et vend ses bijoux pour habiller la pauvre petite Elisabeth que son père laisse cul nu et sans le sou rapport au fait qu’elle est sûrement une bâtarde.

Par contre, clairement, Henry affiche son ambition avec sa nouvelle reine : avoir un fils. D’ailleurs, au bout de quelques semaines de mariage, il ne lui pardonne déjà plus de ne pas être encore enceinte. Bonjour la pression, comme si çà n’avait pas déjà suffisamment fait de mal à Anne. M’enfin j’oubliais que ce n’est jamais de sa faute à lui.
D’ailleurs, Jane ne concevant pas assez vite à son goût, le naturel d’Henry revient au galop, et le voilà qui se met à faire les yeux doux à une de ses dames de compagnie.

S’il y a une chose de certaine dans cette cour, c’est que toutes les dames de compagnie de la reine finissent dans le pieu du roi : Anne, Madge, lady Blunt, une autre blonde, Jane, la nouvelle …

La nouvelle, Ursula, justement parlons-en, et aussi de Sir Francis Bryan le pirate (çà se voit tout de suite qu’il en est, il n’a qu’un œil). Pour l’instant, rien de bien intéressant concernant ces deux là, qui s’accoquinent drôlement vite tout de même, sans doute pour faire un mauvais coup, mais çà, on ne le sait pas encore. En attendant, se sont eux qui assurent les scènes de nu de l’épisode (c’est dans le contrat de la série, damn you Showtime). Voilà, sinon, rien à dire, au suivant.

Ahah, le suivant, c’est bien plus intéressant, puisqu’il s’agit de Cromwell. Et comme Henry s’est mis à l’appeler Tom et que visiblement, çà l’a tout retourné le Cromy, je vais faire pareil. J’aime bien quand il a l’air humain, Tom.
Parce que en vrai, c’est un cyborg.
Tominator donc, grâce à la réforme qu’il a conduite avec la gracieuse et précieuse aide d’Anne Boleyn (qu’il a personnellement éjectée du trône, quand même), a engraissé les caisses du royaume comme jamais. D’où le « Tom », et l’anoblissement qui suit. Un peu plus et on se tapait une scène où Tom et Harry partait faire une partie de jeu de paume à Wimbledon.
Seulement, Tom court au devant de graves déconvenues. La réforme ne se passe en fait pas aussi bien qu’il le pensait et comme de bien entendu, les choses finissent par péter. Le Yorkshire se soulève (pas d’image mentale à base de petits chiens prenant le maquis, merci) et réclame la tête de Tommy.
Or, on le sait depuis la saison 1, Henry, qui aime être aimé, et aime aussi les gens qui sont aimés, n’apprécie pas trop les gens impopulaires.
Et puis pas question de porter le chapeau pour cette affaire d’anglicanisme. Faudrait pas pousser non plus, il n’y est pour rien, Harry.

Aussi vite qu’il est devenu lord, Tom se fait traiter d’escroc et baffer par le roi qui finit par lui faire très, très peur, en lui balançant un « I’ll destroy you, Cromwell » bien rageux en toute fin d’épisode (et un peu incompréhensible aussi. Je veux bien croire qu’Henry ait très mal à sa jambe au moment où il balance cette phrase, mais j’ai du mal à comprendre ce qui peut bien justifier une telle haine. Moi je vous le dis, il tente de s’absoudre de la mort d’Anne Boleyn en éliminant ceux qui l’ont provoquée).
En plus de çà, cette grosse fourbasse de Brandon, qui a toujours la confiance du roi (normal il est populaire, lui), profite de la situation pour se payer Cromwell. Je ne sais plus pourquoi il ne l’aime pas. En fait, je n’avais jamais remarqué une antipathie entre eux. Peut être parce que je m’en foutais un peu de Brandon en saison 2, avec sa femme parfaite et son gosse agaçant.
Bon toujours est-il qu’il veut la tête de Tom. Bien, après celle d’Anne Boleyn, çà va finir par lui faire un beau tableau de chasse…

Sinon, comme toujours dans les Tudors, des grands moments pas glop du tout où Jonathan Rhys Meyer fait honte à son talent en roulant des yeux avec les mâchoires serrées pour bien montrer qu’il va exploser de fuuureur nooooiiiiire. Ce qu’il ne manque pas de faire, avec les veines qui ressortent du cou et tout.
C’est lassant à la fin et insultant pour le talent d’un acteur qui parvient dans le même temps à être émouvant lorsqu’il renoue enfin avec la princesse Marie.
Marie, qui finalement décide de s’asseoir sur ses convictions religieuses, de renoncer à la pureté de son âme et de se condamner au purgatoire, peut être même à l’enfer, en acceptant de reconnaître tout un tas de truc, allant de la réforme à sa propre bâtardise.
Il faut dire que l’ambassadeur Chapuis, avec sa tête de chien battu, lui a bien fichu les jetons avant de la faire signer sa soumission. Quel crétin celui là alors, je ne l’ai jamais aimé. Déjà parce qu’il était méchant avec Anne Boleyn. Ensuite parce que l’acteur n’a aucun charisme et que son faux accent espagnol m’énerve encore plus que celui qu’avait la reine Catherine (mais elle, je l’aimais bien alors je lui pardonnais).

La série continue donc d’exister sans Natalie Dormer, ce qui est tout de même une bonne nouvelle, même si je crains qu’Annabelle Wallis ne puisse imposer son personnage. A sa décharge, dans la vraie vie, Jane Seymour n’a pas non plus marqué des masses, la faute à un passage éclair de moins d’un an sur le devant de la scène.
Si j’ai eu la bonne surprise de voir enfin à quoi ressemble le bon peuple du roi Henry, j’espère que la saison continuera sur cette lancée, ce qui semble plutôt bien parti, si l’on considère en plus que l’arrière plan européen a été clairement abordé dès le premier épisode.

J’allais presque oublier l’arrivée de Max Van Sydow en cardinal Claudia 2 Von Walburg. Après Peter O ‘Toole en pape, je trouve que c’était une riche idée que d’aller chercher l’Exorciste pour lutter depuis Rome contre les hérétiques anglais. Mais j’ai un sens de l’humour aussi personnel que particulier…

Note : ** (droit de réserve).

Un commentaire Ajoutez les votres
  1. mais mais mais….mais oui, she have osed ! – Une (très bonne) récap du début de la S3 et puis…RIENG !

    et la chute de ce connard de cromwell et sa belle execution ?(pour 1 saison tudor, prenez 7 thomas, 1,5 reine, 1 exécution, 1 alliance entre henry et françois, 1 alliance entre henry et charles, 1 coup de pute de brandon w… brandon-le-pote-pistonné d’henry)

    et la révolte des pégus cathos du yorkshire ? et la sexitude de Mary Tudor (qui s’entendrait bien avec Stannis et sa meuf, tiens) ? et l’immonderie des seymour ? et la touchante et finaude anne von clèves ? (son père, c’est un Frey)

    et avant, la super scène de suicide du cardinal wolsey, ce grand incompris et visionnaire ? (400 ans avant Wilson et la belle idée de la SDN : tout le monde s’allie, tout le monde fighte l’éventuel canard noir, pif, fin des guerres)

    non, vraiment, même si La Dame préfère une série se déroulant chez les clodos du dakota en 1870 ou la tête à claque à lunettes apprenti-magicien, La Dame a manqué à son devoir. La Dame n’est pas une Stark.

    Je grumbl.

  2. La Dame n’a jamais été une Stark, comme ça tombe bien.

    Par contre, elle trouve vraiment qu’elle devrait éliminer une grosse partie de ces billets d’antan parce qu’elle les trouve vraiment nazes, avec le recul :p

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