« First, they meet… »

Ouh l’épisode étrangement satisfaisant dont le caractère jubilatoire repose essentiellement sur le fait que ceux que l’on voudrait voir mordre la poussière viennent de pwned ceux qu’on voulait voir gagner et on n’arrive même pas à être désolé pour eux !!!

Ouh l’épisode satisfaction pour les yeux aussi !!!

Sérieusement, l’immense majorité des plans de ces 55 minutes était somptueuse. Le travail sur la lumière était à son top niveau, en particulier sur tous les plans en extérieur de Peyredragon. Mais le reste était du même tonneau.
A défaut d’avoir toujours des arcs satisfaisant, on se rince bien la rétine.

Alors quoi qu’il se passe dans l’épisode du jour, mais plein de trucs les gens !!! Du concours de kiki comme on en avait plus vu depuis au moins deux saisons ! Des gestions de temporalité pas toujours très bien exprimées produisant de magnifiques effets kiss cool aptes à alimenter moult easy jokes et autres meme rigolol ! De l’amooouuuur ! Des dragons ! Des punchlines qui piquent au fond de la gorge tellement on te les enfonce fort dans la bouche !

Bref, « Game of Thrones » est là ! « Game of Thrones » est parmi nous !!!

Peyredragon.

Cay l’heure, le moment TANTATANDU pour Jon Snow, qui à la perspective de la soirée daïquiri de Peyrdragon est tout pumpitup dans sa tête.

«-Ser Davos, vous avez vu ce comité d’accueil ! Ils sont tout plein ! Je vous avais dit qu’on aurait dû prévoir plus de chips !
Votre Grâce, je vous l’ai déjà expliqué, cette histoire de chips c’est une allégor…
HAAAAAAAAN ET VOUS AVEZ VU LES EPEES TOUTES CHELOUS DES MONSIEURS SUR LA PLAGE ??? »

Mes hommages à Mark Mylod, réalisateur du jour (et de la semaine dernière), pour avoir eu l’idée de ce joli plan de la Team WhiteWolf débarquant dans la courbe d’un arakh, prise en tenaille entre les Dothrakis et la mer agitée . Tout ce comité d’accueil sera d’ailleurs un jeu fort peu subtil entre la douceur des envoyés de Daenerys et la rugosité des Dothrakis, qui pour l’occasion ont sorti leurs khôls longue tenue.

Mais ne nous attardons pas davantage sur les yeux de biche des cavaliers des plaines, concentrons-nous plutôt sur les retrouvailles émotionnantes entre Jon et Tyrion, qui attaquent d’entrée de jeu direct dans le meta : « le chemin a été long et pourtant, nous sommes encore là »

Ben voui, mes petits pères, mais en même temps, vous avez tous les deux le totem d’immunité, alors arrêtez de vous la péter en mode « survivants », GRR Martin vous couve avec plus d’attention qu’une poule ses œufs.

«-Salut Bâtard de Ned Stark.
Salut, Nain de… Nain.
Salut aussi, ser Davos ! Vous me reconnaissois ?
Pas trop, j’étais tellement occupé à fuir les flammes qui ont consumé vivant mon fils unique ce jour-là !
Ahah, oui, c’est vrai…
Bon, sinon, quand vous aurez fini de vous échanger des amabilités, j’aimerais vous souhaiter la bienvenue de la part de la reine Daenerys, qui sait que vous avez fait un très long voyage pour venir nous voir.
Non, c’était pas si long, on a pris le téléporteur.
Nous voilà rassurés ! Auriez-vous l’obligeance, sans vous demander pardon, de nous donner l’intégralité de vos armes, y compris les coupe-ongles et les bouchons des bouteilles plastique. Simple mesure de sécurité.
Je comprends, l’état d’urgence, toussa…
Exactement, Jean Khal, prend leurs armes, s’il te plait.
Davos, je me sens pas bien à mon aise auprès de ce grand monsieur trop maquillé…
Faites pas votre sucré, sire !
Bien maintenant que vous respectez le dress code, suivez-moi à la soirée daïquiri.
Ah mais y’avait vraiment une soirée daïquiri ?
Mais évidemment que oui, ser Davos, enfin !
Comment ça a trop changé ici ! Maintenant les gens ils sont polis et tout !
Bon, Jon Snow, attendu que nous sommes copains de Mur, permettez que je m’entretienne avec vous de votre sœur et de son pucelage.
Vous me mettez mal à l’aise, lord Tyrion.
J’aimais bien votre sœur. En tout bien tout honneur. Comme un homme aime sa sœur. Sauf un homme de ma famille, enfin, vous voyez ce que je veux dire, hein. C’est moi qui suis mal à l’aise d’un coup. Bref, tout ça pour dire que votre sœur est une sacrée bonne femme, pas vrai ?
Chais pas trop. Peut-être bien. »

Jon a perdu tout mon respect lorsqu’il a dit à Tyrion que sa sœur « commençait à montrer des signe d’intelligence ».
Pauvre. Tache.

C’était un fort beau travail que tout ceci. Les retrouvailles de Jon et Tyrion sonnaient juste, deux personnages sur la même longueur d’onde renouant après des années et une telle somme d’épreuves qu’ils sont incapables de se les raconter. Ils font penser à ces vieux amis qui peuvent ne pas prendre de nouvelles l’un de l’autre pendant des mois et se retrouver comme si de rien n’était.

Question écoulement du temps, je blague sur le téléporteur, hein, mais en réalité, l’épisode montre très clairement que les évènements de cette semaine se déroulent plusieurs semaines après celui de la dernière fois. Par deux fois on mentionne la durée du voyage de Jon vers Peyredragon. Cela permet d’ancrer l’ensemble des 55 minutes après une ellipse donnant le temps au KINGINZENORTH de voyager vers le Sud, à Olenna d’être rentrée à Hautjardin, aux Immaculés de faire le tour de Westeros, et à ser Jorah de cicatriser. Mais je reviendrai là-dessus plus tard. Il n’y a quelque fait de voir Euron faire le tour de Westeros durant l’épisode qui laisse un peu songeur, mais j’y reviendrai aussi. Il y a cependant, à mes yeux, un souci dans l’expression de l’écoulement du temps durant cet épisode, mais je vais y revenir plus tard, attendu qu’il concerne le segment sur Port Réal.

On appréciera la subtilité typique de la série au moment où Tyrion, qui a invité Jon, explique à celui-ci qu’il va très certainement mourir vu que le sud ne réussit pas aux Stark, et que Jon lui répond qu’il n’en est pas un et

«Froutchfroutch je suis le dragon ! Tu veux jouer avec moi ? Gratte-moi le ventre ! »

Je suis un peu méchante, l’affaire n’est pas si mal foutue. Un peu plus d’un an s’est écoulé entre cette saison et la dernière, et j’imagine qu’il était nécessaire de rappeler au public les origines de Jon Snow, qui ont été régulièrement évoquées au cours de cet épisode (le survol par Drogon, Daenerys lui disant qu’elle est le dernier Targaryen, la mention de Rhaegar, l’allusion de Bran…). Forcément il s’agit de mise en place, pour une grenade que je ne vois pas dégoupillée avant assez tard dans la saison, vu que concrètement, je ne vois pas trop l’intérêt immédiat qu’il y aurait à le révéler pour le moment. Je vois bien le truc trainer en longueur le plus longtemps possible, pour la frustration de chacun. Ou pas. Est-ce au stade où nous en sommes, une information vraiment essentielle pour la suite de l’histoire ? Jon et Daenerys sont la glace et le feu, enfin réunis, et pour l’heure le récit ne demande rien à de plus.

Et Mélisandre non plus, qui contemple l’arrivée de son champion à Peyrdragon en respectant les distances de sécurité. Varys forcément, se méfie d’elle, lui qui n’aime pas trop trop les magiciens en général, et les magiciennes comploteuses/conseillères de type Mélisandre.

Si d’aventure vous pensiez Varys sincère quand il brâmait son amour du peuple la semaine dernière, sa déclaration dans cette épisode permettra de le relativiser. Comme il l’avait déjà suggéré à Oberyn Martell lorsque ce dernier lui demandait ce qui le faisait kiffer dans la vie (il avait alors lorgné vers le Trône de Fer), c’est bien le pouvoir qui est la drogue de Varys. Murmurer à l’oreille des rois est selon lui une drogue, ben voyons. Une drogue dont il a été peu à peu privé à Port Réal depuis l’avènement de Joffrey.

Si l’Araignée a eu alors sa période d’influence du temps où Tyrion était Main par intérim, le retour de Tywin aux affaires a amoindri son pouvoir. Et à la mort de ce dernier, Varys aura en un quart de seconde calculé qu’il n’y avait désormais plus aucun garde-fou entre lui et la folie de Cersei. La reine aurait parfaitement pu se retourner contre lui, ou même le mettre au placard pour le seul crime d’avoir soutenu Tyrion quand ce dernier assurait la charge de Main au nom de son père. Ainsi, Varys s’est carapaté avec le Lutin, direction Daenerys, espérant que cette reine-là prêterait une oreille plus complaisante à ses chuchotements.

Le bien du peuple est peut-être une préoccupation pour Varys dans le sens où ce dernier cherche des souverains assez stables et avec une vision suffisamment claire pour assurer la pérennité de sa propre position.

Et comme Varys se définit lui-même comme un homme du peuple, peut-être faut-il entendre sa déclaration de la semaine dernière d’une manière si tordue qu’il s’assimile lui-même à ce peuple dont il veut le bien.

Mais face à Mélisandre, qui en gros occupait le même type de fonction que lui, il tombe le masque et se révèle pour ce qu’il est, un intriguant, qui vit pour et par la politique.

Par contre le pauvre n’apprend jamais rien de ses erreurs concernant les prêtresses rouges. Varys a une telle détestation des religieux intégristes qu’il n’hésite pas à foncer tête baissée dans le moindre représentant de leurs clergés qu’il croise. Et forcément, quand tu mords dans un prêtre de R’hllor, il te taloche en mode passif-agressif.

Kinvara lui avait claqué le beignet en évoquant sa mutilation et la voix qu’il avait entendu dans les flammes, tout en questionnant sa loyauté, Mélisandre le réduit au silence en prophétisant sa mort avec une certaine gratuité, je dois dire.

Comme quoi Varys est hyper impressionnable, hein. Parce que objectivement, le gars vit en Westeros depuis fort fort longtemps désormais. Il n’a récemment fait une escapade sur Essos que pour y récupérer Daenerys. Et désormais la Team Dany est partie pour rester sur ce continent. Donc oui, il y a toutes les chances pour qu’il meurt sur cette terre, que cela soit violent ou de cause naturelle. Même si Mélisandre n’a eu aucune vision, ça ne lui coute rien de balancer cela au visage de Varys qui s’effraye facilement de la moindre pseudo démonstration de pouvoirs magiques. Parce qu’autant le coup que lui avait fait Kinvara était impressionnant, très peu de personnes étant au courant pour la voix dans les flammes, autant celui de Mélisandre est d’une facilité enfantine.

Peut-être reverra-t-on d’ailleurs Kinvara puisque Mélisandre déclare se diriger vers Volantis dont elle est justement la Grande Prêtresse de R’hllor. Ce voyage pourrait avoir divers buts, mais le seul qui justifierait le retour de Mélisandre à Westeros « pour y mourir », serait de revenir avec des missionnaires rouges, sous couvert de « lutter contre l’Hiver ». Après tout, le terrain est propice à une implantation durable de ce culte désormais : la religion des Sept a été ébranlée par la destruction de ses principaux cadres (enfin, on peut le déduire, même si aucune information ne nous ait donnée quant à l’état de la religion à Port Réal.

On va donc partir du principe que personne ne dirige plus vraiment ce culte, ou alors un septon servile sans grand influence), une menace à nulle autre pareille s’apprête à déferler sur le Nord et le reste des Sept Couronnes et le culte de R’hllor a été le premier à soutenir les champions qui s’en iront l’affronter (le fait que Mélisandre parte peut suggérer qu’elle a vu dans les flammes la future collaboration entre Dany et Jon).

Bref, c’est le moment idéal pour lancer une mission sur ce continent.

Un peu plus tard, un peu plus vers l’intérieur de Peyredragon, Jon pénètre dans la salle du trône et découvre LEDRAGON.

«-Ser Davos, Jonsnow, voici deux sandwiches au thon.
Merci bien, dame Missandei, mais pour quoi faire ?
Je m’apprête à énoncer la titulature de sa majesté du Typhon. »

4 heures 18 et un sandwich au thon plus tard…

«-……Briseuse de chaînes. Voilà.



Merde, Davos, c’est à nous.
Comment ça ?
Ben chais pas, dites un truc classe, qui fasse forte impression !
… Okok, deux secondes… Ca, c’est Jon Snow, le ….. Jon Snow. Il, euh… Il y connait rien mais il est plutôt bien coiffé aujourd’hui et euh…
Dis-lui que je suis roi du Nord.
Ah merde, oui c’est vrai… Le Roi du Nord !
Thx, bro.
Supayr que tout ceci, gamin, le dragon vous présente ses respects pour avoir voyagé si loin et si longtemps.
Vous savez, on avait le téléport….
La ferme, Jonsnow, la blonde vous a manqué de respect ! Y’a outrage !
Ah bon, elle m’a manqué de respect ?
Dis voir, le chevalier au moignon…
Oignon !
… T’es à deux phalanges de réveiller le dragon. Mais je suis magnanime, alors laisse-moi te conter l’histoire du dernier roi du Nord et de combien son genou était super flexible, surtout en présence de mon ancêtre Aegon le CONQUERANT.
Genre, la vieille histoire qui a mille ans ! Ahah !
Déjà, 300, au max, et puis peu importe, plie genou, Jonsnow, et ensemble nous règnerons sur la galaxie ! »

Jon résiste bien mieux à Daenerys que je l’espérais. Pour être honnête, je pensais vraiment qu’il allait brader sa couronne en échange de verredragon. J’étais un peu étonnée qu’il ne mette pas immédiatement ceci dans la balance lorsqu’il devient clair que Dany n’attend que sa soumission et surtout, quand elle décide de le garder comme otage. C’est une incroyable perte de temps pour eux deux.

«-Tu n’es donc pas venu te soumettre ?
Bah non, je suis venu à cause des zombies, votre Blondeur !
Des ?
Zombies. Des mort-vivants.
TYRION LANNISTER §§§ COMMENT AS-TU OSE FAIRE PARAITRE UN GEEK DEVANT LE DRAGON ???
Non mais j’y suis pour rien moi ! La dernière fois que je l’ai vu il était un peu naïf, c’est tout ! Jon, vous êtes bien certain de ce que vous avancez à propos de ces … zombies ?
Mais voui, je vous dis ! Ils sont des milliers et des milliers ! L’Armée des Morts qu’on l’appelle !
L’Armée des Morts c’est un film, Jonsnow.
SER DAVOS TO THE RESCUE !!!!! Je sais bien, madame, le gamin là, il arrive les bouclettes au vent, il vous raconte des histoires de zombies et je sais, je sais qu’il a pas l’air très fin comme ça mais…
Vous êtes en train de m’aider là, ser Davos ?
… Et c’est rien qu’un foutu bâtard et…
Davos !!!
… Mais chez nous à Winterfell, c’est notre Jésus, il a ressuscit…
LALALA !!!!! ON NE VOUS ENTEND PLUS SER DAVOS LALALA , sans déconner ? Elle croit déjà pas pour les zombies, c’est pas le moment de lui dire que j’en suis un moi aussi ! »

Ouais, en effet, merci de jouer la prudence les gars. Cette saison nous présente depuis le premier épisode une confrontation intéressante entre la réalité que chacun prend pour acquise et l’irruption des mythes et des légendes dans celle-ci.

Plus que jamais « Game of Thrones » devient un récit fantastique pour ses propres protagonistes. Je devrais même dire par l’irruption du merveilleux car le terme « fantastique » implique qu’il y aurait in fine un doute sur la réalité des éléments surnaturels. Or ici, il n’en est rien. Les dragons volent, les Marcheurs marchent, les sorcières rouges ressuscitent. Mais on sent bel et bien une résistance chez ceux qui n’ont pas vu et qui brandissent le bouclier du rationalisme pour se préserver.

On les comprend, du reste. Difficile de croire sur parole ceux qui affirment que les monstres des contes sont réels, dans un monde où la magie est depuis longtemps reléguée elle aussi à un passé légendaire. La plupart des personnages de la série n’y a encore jamais été confrontée et même si ce n’est pas le cas de Daenerys, qui devrait avoir l’esprit ouvert à ce sujet compte tenu de son passé, on sent bien une résistance générale à l’idée même que le Roi de la Nuit puisse être réel. Ceux qui soutiennent Jon dans son entreprise le font pour la plupart pour ses beaux yeux, parce qu’il est digne de confiance. Mais confronté à une personne qui ne le connait pas, malgré les recommandations de Tyrion, tout de suite, ça ne passe plus.

Quand Jon dit à Daenerys qu’elle risque de régner sur un cimetière, Jon provoque néanmoins chez elle une légère réaction autre que le mépris et la colère. Pendant un instant, fort bref, elle est touchée par cette image. Elle qui ne veut pas être la reine des cendres est à ce moment peut-être renvoyée à sa vision dans l’Hôtel des Non-Mourants, lorsqu’elle avait traversé une salle du Trône de Fer en ruine, enneigée.

Mais l’argument de Jon ne porte pas bien loin, s’arrêtant aux ambitions de la reine.

Au final, tout se résume à une question de foi. Foi en soi-même, foi en l’autre. Daenerys et Jon ont ce pouvoir en commun, celui de rassembler autour de leur personne. Si Dany a cherché et entretenu cette adhésion des autres à sa personne, Jon entretient des rapports plus conflictuels avec son talent naturel pour attirer à lui influence et pouvoir. Mais in fine, leurs trajectoires sont semblables. Davos résume avec excellence combien Jon et Daenerys sont proches.

La mise en scène elle-même traduit cette gémellité. Au début de la scène, Daenerys est loin de Jon, dans une position dominante. Elle est filmée en légère contre plongée lorsqu’elle s’adresse à lui, cadré en plongée. Jon est donc en position d’infériorité même s’il se défend.

Vous vous souvenez de ce que je disais sur le fait que Daenerys n’occupait jamais son trône depuis son arrivée à Peyredragon ? Nous voyons ici juste l’inverse.


C’est moi où ce trône a l’air atrocement inconfortable ?

Enfin, elle assume son rôle de reine, dans le but avoué de faire se soumettre le roi du Nord. C’est ici davantage une mise en scène qu’une appropriation réelle et cela se confirme rapidement car contestée par Jon, Daenerys quitte alors son trône pour venir l’affronter sur un pied d’égalité. Ce déplacement symbolise bien qu’elle n’est pas encore reine de fait, mais simplement parce qu’elle le prétend. Le trône ne lui confère aucun pouvoir et c’est encore sur elle seule que repose toute sa puissance (d’où sa déclaration sur sa foi en elle-même qui se fait au moment de la scène où elle est la plus éloignée du trône).

Le fait qu’elle se lève pour venir se placer à deux pas de Jon souligne aussi le discours que lui sert Davos, montrant le parallèle entre les deux personnages.

Placés à la même hauteur, ils peuvent s’affronter dans un vrai duel de volonté dont aucun des deux ne sortira vainqueur.

Jon sauve finalement sa tête grâce à Varys, dont l’irruption dans la salle du trône évite à la discussion de dégénérer.
On retient tout de même la pertinence de l’argument de Jon concernant Daenerys. Il ne sait pas qui elle est, de quoi elle est capable et sa seule recommandation à ses yeux est d’être la fille d’Aerys. Se soumettre à elle sans garantie est imprudent politiquement parlant à deux niveaux :

-Jon ne sait pas si ce que pourrait être le règne de Daenerys et préfère juger sur pièce plutôt que de faire confiance aveuglément.
-les seigneurs du Nord n’ont pas signé pour ça.

Toutefois, s’opposer à Daenerys lui fait, je le redis, perdre un temps précieux et risquer gros. Elle est parfaitement capable de le faire bouffer par ses dragons, qui sont sciemment venus parader sous le nez de Jon quand il approchait de la forteresse. Dans la série, les dragons sont le reflet de la psyché de Daenerys. Lorsqu’elle en enfermait deux à Meereen, c’est elle qui symboliquement s’enfermait dans la pyramide. Drogon représentait lui son aspiration à être libre, sauvage, à gouverner sans entraves. Une aspiration à laquelle elle a fini par répondre, en s’envolant avec lui depuis les arènes de Meereen. C’est sur le dos du sauvage Drogon qu’elle abat son gant de fer sur la tête des Maîtres.

Qu’elle le veuille ou non, Daenerys est toujours la reine des cendres. Rien de ce qu’elle a pu obtenir ne s’est fait à coup de subterfuges ou de négociations subtiles et équitables. Daenerys est un tyran qui ne connait que la loi du plus fort. Elle s’est sauvée des griffes des Non-Mourants et des complots de Qarth en fichant le feu à leur Hôtel et en emmurant vivant Xaro Xoan Daxos. Puis elle a acquis l’armée des Immaculés en brûlant leurs maîtres à Astapor. Elle a pris le contrôle de Meereen uniquement lorsqu’elle a assumé l’idée de bourrer dans le gras des Maîtres.

En gros, le conseil d’OIenna la semaine dernière était fort juste. Et les évènements de cette semaine devraient pousser Daenerys à abonder dans son sens. En attendant cela, le fait que Drogon passe à deux doigts de la tête de Jon Snow, outre le côté lolilol du « Je ne suis pas un Stark » => BIM, des dragons !, était également une démonstration de force délibérée. Daenerys est là pour jeter sa grandeur au visage du noble nordien, pas pour faire des ronds de jambe.

Du coup, que Jon s’amuse à la contrarier me semble en totale contradiction avec ses injonctions à agir contre le Roi de la Nuit. Parce qu’il a beau jeu de se montrer prudent vis-à-vis d’une reine dont il ne sait rien, cette précaution n’a lieu d’être que s’il existe un futur où Daenerys occupe le Trône de Fer. Or tout dans son discours tend à prouver que s’ils ne trouvent pas un terrain d’entente, cet avenir n’adviendra jamais. Ce qui rend son attitude pour le moins contradictoire.

En attendant, Daenerys a des problèmes plus urgents que des geeks venus lui parler de zombies, puisqu’on vient lui annoncer que la flotte Greyjoy a vraisemblablement vu un gros iceberg, droit devant.
C’est un gros revers, au point que Daenerys envisage en effet d’en finir avec toutes ces conneries et d’aller elle-même régler son compte à Euron, parce que LE DRAGON BLABLABLA.

Et regardez un peu ce qu’il se passe, c’est fou !

Tout le monde la dissuade de se lancer à sa poursuite au prétexte que c’est dangereux et qu’elle pourrait se prendre une flèche. Des atermoiements que personne n’avait la saison dernière quand elle s’était lancée à l’assaut de la flotte des Maîtres.

On pourra toujours objecter que la situation était alors bien plus désespérée qu’elle ne l’est aujourd’hui. Mais je pense que les conseillers de la reine se fourrent le doigt dans l’œil jusqu’à l’omoplate en croyant qu’ils sont encore en sécurité sur Peyredragon. Leurs plans savants et leurs précautions n’ont fait que donner à leurs ennemis le temps de se retourner et de se préparer à accueillir l’armée targaryen. Ils ont divisé leurs forces, perdu deux alliés (un troisième bientôt). Le danger est réel et la flotte d’Euron est pour l’heure un vrai péril. Un péril que Tyrion aurait dû voir venir puisqu’il affirme juste après que Cersei s’attend à leur mouvement contre Castral Roc. Mais à aucun moment il n’anticipe le mouvement d’Euron vers cette position ?

Daenerys a raison. Certes, se taper toute une flotte avec trois dragons c’est une autre paire de manche que de se farcir un simple navire amiral, mais tout de même, ça peut donner à sa flotte un avantage décisif dans ce combat naval. Oui, elle risquerait sa vie dans l’opération, mais la situation est à ce point tendue qu’ils ne peuvent plus désormais se permettre de jouer la prudence.

Pourtant, Daenerys ne peut avoir ici le dernier mot, car nous ne sommes pas dans son élément.

Dans la scène où Tyrion la persuade de laisser Jon Snow avoir l’obsidienne, elle est éclairée par la lumière du feu. Si la décision ne vient pas d’elle, elle fait un choix positif, qui ne fera que renforcer son pouvoir. Dans cette scène de conseil de guerre, pas de feu à l’horizon. Elle est présentée sur un pied d’égalité avec ses conseillers, figure parmi les autres. Elle n’est pas le dragon et ce n’est pas la politique du dragon qui s’affirme. Le feu ne l’éclaire donc pas.

Je fuck up totalement l’enchainement réel des scènes de cet épisode, mais ranafout, je suis ici chez moi, je fais ce que je veux et c’est donc maintenant que j’aborde la scène où Daenerys et Jon trouvent un terrain d’entente grâce à Tyrion l’Entremetteur. J’imaginais le reste des personnages planqué en haut d’une falaise avec des jumelles, en train de suivre leur conversation, en mode gros shippers.

Enfin, Daenerys prend conscience du fait que oui, elle vit avec trois dragons depuis des lustres, ce qui n’en fait pas la personne la mieux placée au monde pour rire au nez de Jon à propos de ses zombies. Bon, comme Jon, nous ne sommes pas dupes et sentons la patte de Tyrion derrière ce revirement mais dans le fond, je sens Daenerys sincère. Justement parce qu’elle a pris la décision d’aider Jon lors d’une scène où elle était baignée par la lueur du feu. Raison pour laquelle elle emmène Jon sur le terrain personnel de leurs frères disparus respectifs.

Raison pour laquelle, bien qu’elle essuie un nouveau refus de génuflexion de la part de Jon, elle finit par autoriser ce dernier à extraire de verredragon.

Et c’est à l’instant où elle prend cette décision par laquelle débute enfin une relation pour l’heure simplement cordiale (winkwink), que Ramin Djawadi nous gueule dans les oreilles : « ILS VONT FINIR PAR FAIRE DU SEXE » sous la forme d’un nouveau thème musical, qu’on appellera pour l’heure « Ice and Fire », en attendant que sorte la BO d’ici un mois. Car rien ne crie plus #trülove qu’un nouveau thème musical…

Et maintenant, un petit paragraphe juste parce que ça me turlupine (en vrai, ça me crispe) :

Depuis son arrivée à Peyredragon, Daenerys a une nouvelle habitude un peu agaçante.
Elle se tient tout le temps les mains.

Pour mémoire, son ancienne attitude de prédilection consistait à croiser les mains, les bras en extension, une pause plus bien naturelle :


Je dis ancienne donc forcément je me contredis en calant de photo de cette saison. Mais ces attitudes sont peut-être aussi signifiantes et il pourrait être intéressant d’en étudier les variations.

Plusieurs explications à cela.

  • Dany est désormais officiellement entrée en phase conquête de Westeros, elle est donc toute empruntée de dignité et cette attitude peu naturelle symbolisant sa fonction de reine.
  • Emilia Clarke n’a rien trouvé de mieux pour faire passer l’idée d’une Daenerys plus majestueuse que jamais. Personnellement, cela renforce pour moi, dans les scènes où Emilia Clarke est la plus faible, cette sensation de voir une petite fille qui joue avec les affaires de sa mère.
  • Obi-Wan Kenobi.

On va partir du principe qu’il s’agit d’une consigne de jeu et donc d’une attitude empruntée de Daenerys. Qu’est-ce que ça pourrait vouloir dire ?

D’abord, cela contribue à rendre son attitude générale assez rigide, peu naturelle. Personne ne se tient les mains comme ça dans la vraie vie. Sauf Angela Merkel, mais elle est un peu la Khaleesi de l’Allemagne donc je la compte pas. Kate Middleton aussi fait des trucs chelou avec ses mains et ses pochettes, ce qui lui donne l’air tout aussi à l’aise que Daenerys, d’ailleurs. Parce que cette attitude de Dany agit presque comme une barrière. Et étrangement, elle apparait alors qu’elle commence à trop se reposer sur ses conseillers. Elle agrippe ses mains comme si elle c’était la dernière chose sur laquelle elle avait prise. Ce serait intéressant de voir si cette attitude change avec le temps.

Je me demande aussi en quelle mesure cette attitude n’est pas aussi une référence à Cersei. Décidément entre les cheveux de Sansa et les mains de Dany, ça commence à en faire, mais force est de constater que Cersei a pour habitude, et depuis longtemps, de tenir ses mains ainsi. C’est un moyen pratique pour elle de se déplacer avec ses larges manches qui ainsi ne trainent pas partout, mais c’est aussi une posture fermée, hiératique, qui lui va particulièrement bien parce qu’elle est Cersei.





Chez Daenerys, autant de fermeture est incongru et peut traduire un malaise général chez elle qui joue à la reine avec son conseil quand elle ferait mieux de réveiller le dragon.

On remarque que lorsque Jon la rejoint à l’extérieur, Daenerys est disposée à négocier, ses bras sont au début de la scène ouverts, se referment quand ils recommencent à argumenter pour s’ouvrir à nouveau à la fin de leur échange.

Poudlard en Alexandrie.

Avec cet arc, on entre de plain-pied dans un défaut récurrent de la série : la mauvaise expression des ellipses temporelles.

De prime abord, la guérison de ser Jorah semble miraculeuse. En effet, dans l’épisode précédent, l’archimestre lui laissait une journée pour régler ses affaires courantes avant de se tirer de sa cellule, mort ou vif.

L’épisode de cette semaine nous donne à croire que la visite de Marwyn se produit le lendemain ou le surlendemain de l’intervention de Sam.

Cependant, c’est impossible, pour deux raisons. En effet, il est clair, vu l’état de la peau de ser Jorah, arrachée avec les plaques de grisécaille, qu’il y allait avoir un sacré boulot question cicatrisation. Or même le meilleur onguent au monde ne peut faire passer une chair à vif à un tissu cicatriciel aussi propre. Sam en a peut-être l’ambition, mais il n’est pas encore magicien.

Il est donc très probable que cette consultation soit la dernière d’une longue série, concluant le diagnostic de rémission.

L’autre élément qui confirme que cette consultation se déroule plusieurs semaines après le traitement de choc que Sam administre à Jorah est Jon.

En effet, son voyage de Winterfell à Peyredragon a été deux fois qualifié de long au début de l’épisode. Si on part du principe que tous les évènements de cette semaine sont contemporains, alors la scène de Sam l’est aussi, et se passe donc plusieurs semaines après celle de l’épisode 2.

Mais bon, cessons les ergotages et réjouissons-nous donc de la bonne nouvelle, lord Friendzone va pouvoir courir prestement vers sa Khaleesi, avec un sens du timing parfait puisqu’il va arriver à Peyredragon après la rencontre entre Daenerys et Jon Snow, si ça c’est pas de la lose modèle Greyjoy. Genre le mec, il avait une ouverture et swiiiip ! Elle lui file sous le museau, comme ça.

Pendant que ser Jorah cavale à bride/ bateau abattue (ça se dit pas, cavaler à bateau abattu, hein), Sam est convoqué dans le bureau du professeur Slughorne qui retire aussitôt 20 points à Serdaigle parce que les ordres, c’est les ordres. Et comme dans le vrai Pourdlard, la punition, en plus la perte de points pour le trophée des Quatre Maisons, c’est « faire des lignes ». On sent que bon, malgré le côté un peu rébarbatif de la pile monstrueuse de vieux parchemins moisis, Sam va vite y trouver de quoi s’amuser, sauf si ce sont les livres de compte de la Citadelle. Encore que, je connais des historiens qui trouvent ça marrant, éplucher les livres de compte et les inventaires (c’est vrai que c’est marrant). Malin comme il est, Sam sera même capable de nous sortir de tout ce merdier des infos de première bourre type « Le Roi de la Nuit en 10 leçons » ou « Comment réparer un Littlefinger ».

Atlantique Nord.

Theon Greyjoy s’en prend plein la gueule pour pas un rond. Autant pour l’estime de soi, hein ? Définitivement, ce mec n’est pas un Fer-Né et les Fer-Nés assez globalement tous des connards.

Port Réal.

Euron Greyjoy met tellement de conviction à trainer derrière lui ses trois prisonnières qu’on dirait le plus grand triomphe romain de l’histoire, mais genre, les autres triomphes romains, c’est un playmobil dans une boite à chaussures.

En délire, la foule lui jette des bigorneaux par poignée. La foule la plus versatile EVER, mais bon, on va dire que les Port Réalais sont assez malins pour baisser la tête face à Cersei après qu’elle ait tué le pape, ou suffisamment cons pour croire en la thèse de tragique accident. Ceci étant dit, c’est pas impossible que les gens y croient. Du coup, ça leur fait au moins une bonne nouvelle, la capture des assassins de la gentilles princesse Myrcella. La cour aussi est grave en liesse. Il faut dire que depuis un moment la situation n’était guère reluisante.

Imagine, t’as the Mother of Madness qui fait exploser le Septuaire avec le Grand Septon dedans et immédiatement après, y’a la fille du roi fou qui déboule avec trois dragons à 2 heures à vol d’oiseau de ton domicile. Tu y crois ou pas au châtiment divin ? La destruction de la flotte Fer-Nés et la capture d’Ellaria Sand représentent tout de même pour le courtisan moyen et le Port Réalais de base un joli revers de fortune pour la couronne. Revers qui n’ira qu’en s’améliorant d’ici la fin de l’épisode.

Faut dire qu’objectivement, c’est une belle prise. Asha n’est d’aucun intérêt pour Cersei mais en revanche les deux autres, mazette, tu sens la rage mêlée de jubilation qui envahit la reine et quelque part, oui quelque part au fond de toi, tu sais que tu approuves cette réaction de haine pure à 100%. Ellaria aussi d’ailleurs, qui a très bien compris que l’heure de l’addition est venue.

L’entrée dans la salle du trône se fait sur le modèle de celle de Tywin dans la saison 2 après la bataille de la Néra. J’imagine que c’est un genre de tradition, mais le clin d’œil était assez bienvenu. Là aussi, il était question d’écraser un ennemi venu de Peyredragon et de négocier des mariages royaux.

«-Donc voilà, cadeau, comme promis, du coup, au même titre que le bar est fermé, sauf si c’est un poisson, tout travail mérite salaire !
Ça devient gênant, Euron. Vous avez toujours été comme ça ou c’est depuis qu’on vous a noyé pour votre sacre ?
J’espère que tu fabules, bourgeoise de bon aloi ! Consentirais-tu à promptement m’épouser ?
Patience est mère de famille, Euron. »

Ainsi Cersei prit-elle Euron Greyjoy à son propre jeu, lequel Euron s’empresse malgré tout d’aller s’amuser avec son presque beau-frère avec lequel il espère échanger des tuyaux sur la « meilleure façon de galvaniser les escalopes de la reine ». ET MOI, JE RESTE POLIE !!!

Damned, si ce mec était un personnage de Donjon et Dragon, il serait l’archétype du chaotique mauvais.

Traitez moi d’abrutie, de stupide Hobbit joufflu ou de demeurée ascendant neuneu, mais voici comment j’ai abordé la scène entre Cersei et Ellaria au cachot : « ‘Tin ils se sont craqués au département maquillage, ils ont forcé la dose sur le rouge à lèvres, lolilol ^^ ! »

Lapidez-moi à coup de gloss, je le mérite mille foi. Mille fois pour ne pas avoir vu venir, avant la galoche, le retour de bâton OF DOOM, made in Cersei Fuckin’ Lannister, First of Her Name.

Là j’avoue, c’est le respect. Le respect parce que c’est une vengeance qui a de la classe. De la cruauté aussi, hein, mais bon, replaçons les choses dans leur contexte : Ellaria et sa fille sont coupables de la mort de Myrcella. Oui, Tyenne comprise, qui a bien mouillé comme il faut dans le complot.

Et Myrcella n’avait strictement rien fait pour mériter sa mort. Mais alors là vraiment rien, à part naître Lannister mais ce n’est clairement pas sa faute.

Cersei inflige donc à l’assassin la même peine que la sienne, voir sa fille mourir. Et surtout, la voir se faner, se décomposer. Ce châtiment renvoie à cette peur qu’elle avait exprimé la saison dernière, après que Jaime lui ait ramené le corps de sa fille. Obsédée par sa mort, Cersei imaginait le processus de décomposition dégrader son corps, un processus dont elle va infliger toute l’horreur à Ellaria.
Peut-être que le châtiment prend également en compte le fait que Jaime ait vu sa file mourir sous ses yeux sans rien pouvoir y faire (j’y crois moyennement, sachant que Cersei n’est pas franchement du genre à penser aux autres, encore moins à leur souffrance).

En tout cas, c’est une fin satisfaisante pour Ellaria. Tellement satisfaisante que c’est sans doute la première fois de ma vie que je suis à 100% avec Cersei d’un bout à l’autre de cette scène. Pour une fois, sans doute parce qu’elle en a le temps et les moyens pour la première fois de sa vie, sa vengeance est presque subtile, appropriée et parfaitement dosée entre juste rétribution et dose de créativité un peu classieuse.

Cette perfection dans le plan aurait d’ailleurs dû suffire à nous mettre la puce à l’oreille concernant la fin de l’épisode. Cersei Lannister se révèle enfin dans toute sa mesure. Depuis le début de la série, elle a toujours été en position d’infériorité. Même si son pouvoir est réel, la reine n’avait jamais eu les coudées franches. Au début, elle n’est que l’épouse de Robert avec lequel les rapports sont trop tendus pour espérer que le couple gouverne de concert.

Ensuite, en tant que douairière, elle tente bien de s’imposer en particulier face à Tyrion, toujours au sein d’un rapport de force malsain, ce qui conduit ce dernier, par méfiance, à écarter sa sœur du pouvoir autant que faire se peut. Tywin, qui se méfie de la haute opinion que Cersei a d’elle-même, agira pareillement, lui reniant le droit d’être autre chose dans le jeu des trônes qu’un pion que l’on déplace.

Avec sa mort et la montée en puissance des Tyrell, Cersei se retrouve à nouveau mise sur la touche, écartée de cette ultime marche vers le pouvoir absolu. La Foi ne fera qu’entériner cet état de fait.

Or, Cersei a un gros défaut. Plusieurs gros défauts. Elle pense que le pouvoir lui est dû, en sa qualité de reine. Elle pense aussi qu’en sa qualité de fille de Tywin, elle a toutes les compétences nécessaires pour diriger les Sept Couronnes. Mais elle manque de finesse et de patience, ruant dans les brancards dès que le joug des autres pèse trop lourd sur elle. Cersei se qualifie elle-même de lionne dans les livres, et c’est bien ce côté fauve qui domine chez elle. Acculée, piégée, entravée, elle se retourne vers son agresseur pour lui décocher un maxi coup de griffes, pensant que sa fureur suffira à l’écarter.

Au final, nous l’avons toujours connue dans cette position délicate où elle se sentait en permanence agressée et où, paramètre essentiel, elle devait également prendre en compte le besoin primal de protéger ses enfants.

Désormais qu’elle ne vit plus que pour elle-même et qu’elle est libre de tout pouvoir supérieur, Cersei démontre certaines qualités que je ne m’attendais pas à trouver chez elle.

Son plan pour contrer Daenerys, profitant des réserves de cette dernière à frapper un coup brutal sur son adversaire fonctionne parfaitement car il contient une dimension que l’on ne connaissait pas à Cersei, une imprévisibilité réfléchie. Evidemment, on peut supposer que ce plan n’a pas été élaboré par la reine en personne, et que Randyll Tarly et Jaime y ont mis les pattes davantage que la reine (c’est une substance ce que suggère Jaime quand il s’adresse à Olenna, rappelant le Bois aux Murmures où Robb Stark l’avait eu par surprise).

Quelque part, cette semaine, Cersei s’est un peu révélée dans toute sa mesure. Cette confiance qui paraissait excessive dans le premier épisode semble soudain mieux justifiée.

Et sa posture d’héritière de Tywin aussi, surtout quand elle se retrouve face à Mycroft le Banquier, venu réclamer son pognon. J’aime tellement le fait qu’au moment où celui-ci se pointe, la reine a déjà mis en branle son plan de prise de Hautjardin, et qu’elle a donc l’assurance de pouvoir en effet sous peu rembourser la Banque de Fer (au moins partiellement, la dette des Lannister est tout de même colossale).

Non seulement Mycroft lit cette assurance chez elle, mais Cersei est-elle parfaitement pertinente dans son discours. En se positionnant comme l’héritière de Tywin de diverses manières, elle convainc son interlocuteur de miser sur la valeur sûre de l’existant :

  • Symboliquement, elle reçoit Mycroft dans le bureau de son père où ce dernier a tenu toutes ses réunions du temps où il était Main.
  • Elle insiste lourdement sur le fait que Daenerys puisse être un placement risqué, compte tenu du fait que personne ne la connait et que ces idées sont potentiellement porteuses d’instabilité. Les Lannister eux, sont de vieux clients, avec la réputation de payer leurs dettes, un peu le rêve de tout banquier.

Minorons malgré tout ceci un peu histoire de ne pas non plus donner l’impression que Cersei est un génie politique depuis qu’elle s’est faite couronner.

Premièrement l’ami Tycho Nestoris ne s’est pas déplacé que pour proférer des menaces à l’encontre de la reine. Cersei l’a bien compris, elle a déjà gagné le soutien de la Banque de Fer avant d’ouvrir la bouche. Il était dans l’intérêt de cette dernière de voir la Foi se faire remettre à sa place, afin que son gros débiteur de Lannister puisse se retrouver en position de rembourser. Si la démonstration de la reine est efficace, elle l’est d’autant plus que Mycroft est pour elle déjà un terrain conquis. Un Mycroft qui la flatte éhontément en la comparant à son père (il est très Point Chiffon lui aussi. Un regard à sa tenue et il avait compris).

Ensuite, se montrer avec Jaime devant ses suivantes… Ceci nous montre la confiance que Cersei a en elle-même maaaaaaiiiiiiis….. Elle tique violemment, la bonniche. Et les bonniches, ça cause. Même celle-là, que l’on peut pourtant considérée comme servile à l’extrême vis-à-vis de la reine.

Est-ce que pour autant ce mode no care va finir par porter préjudice à Cersei ? Rien n’est moins sûr. Si la reine se permet pareille liberté, c’est qu’elle se sent en sécurité. Avec la chute du Grand Moineau, ce n’est pas demain la veille que la Foi sera suffisamment organisée pour venir lui souffler dans les bronches. Plus crainte qu’admirée, Cersei ne court guère de risques immédiats concernant sa relation avec Jaime. D’autant que la majorité des gens ont désormais d’autres dragons à fouetter.

Bien, vous deviez vous demander où il était passé celui-là, vu que je glisse sur la question comme l’eau sur les plumes d’un canard et bien OUI, c’est maintenant, sortez vos dés à coudre, affutez vos aiguilles, here comes the Point Chiffon, un Point Chiffon global pour l’ensemble de l’épisode.

le point chiffon

Sans en avoir l’air, ce fut un épisode assez riche question chiffons. Allons-y doucement en ouvrant le bal avec Daenerys.

Jamais Daenerys n’a été aussi explicitement vêtue en Targaryen. Le rouge est sur ce vêtement plus éclatant qu’à son arrivée à Peyredragon, la cape rouge au plissé écailles de dragon renforçant encore la présence de cette couleur emblématique de sa maison. La raison de cette mise en avant du rouge tient en deux mots : Jon Snow. Comme je l’ai dit dans la partie consacrée à Peyredragon, Daenerys joue à la reine des Sept Couronne devant lui, investissant son trône afin de lui faire bien comprendre qu’il doit se soumettre à elle.

Le rouge est ici présent pour répondre au noir de sa tenue et ainsi, se présenter non pas comme Daenerys, mais comme la fille et descendante de. Sa discussion avec Jon mentionne d’ailleurs tour à tour Aerys et Aegon, la question de sa légitimé suspendue à cette ascendance. Ainsi, plus qu’à aucun autre moment, face à un seigneur local potentiellement récalcitrant, elle doit affirmer son lignage sans équivoque.

Sa seconde tenue reprend la silhouette de la première, une silhouette dont je parlais déjà la semaine dernière. Et une tenue que nous avons déjà vu aussi puisque portée dans l’épisode précédent. Cette fois, Daenerys est en gris anthracite, devenue sa couleur de base depuis la fin de la saison dernière. Bien quand dans cette scène elle tente de convaincre une dernière fois Jon de se soumettre, elle comprend vite qu’elle n’obtiendra rien de lui. Ainsi sa tenue reflète le dialogue d’égal à égal qu’ils tiennent tous deux. Elle ne cherche plus vraiment à lui imposer sa volonté, mais accepte de négocier. Ce n’est plus alors une Targaryen avec qui Jon discute, mais Daenerys elle-même.

Fun fact, Jon porte dans cette scène en extérieur la même armure que durant son audience avec la reine. Cependant, les attaches de son manteau cachent ici les loups Stark sur son gorgerin, alors qu’ils étaient bien visibles dans la salle du trône. Ceci confirme donc bien leurs intentions durant leur rencontre officielle. Et ce qui dessine aussi un fait tout simple : ils trouvent plus aisément un terrain d’entente lorsqu’ils sont eux même et acceptent leurs points communs, indépendamment du poids de leurs maisons respectives qui pèse sur eux.

Passons maintenant à Cersei, très intéressante aussi cette semaine. Nouvelle robe, les gars !

Cette splendeur…
Je crois que là, Cersei a atteint son personal best.

Déjà parce que la robe est splendide. LE DRAMA dans cette jupe à « vertugadin » (je choisis ce terme faute de mieux sur le moment), la brillance du tissu, la beauté des broderies…

LE FUCK EN ARGENT MASSIF QUE CE COSTUME REPRESENTE POUR EURON GREYJOY.

Mon. Dieu.

Cersei se fout ici ouvertement de sa gueule. Pourquoi me direz-vous ? Regardez la capture d’écran de la robe en plan large, les vertudagins, qui élargissent la jupe au niveau des hanches. Maintenant, considérez l’aspect plutôt féminin de l’ensemble de la tenue, sans doute la robe la plus girly de Cersei depuis l’explosion du septuaire de Baelor. Enfin, admirez le motif des broderies qui évoquent à mon avis assez clairement des algues et autres concrétions marines. Vous commencez à voir où je veux en venir ? Non ? Alors appelons deux dames à la rescousse :


Le point commun entre ces deux robes de Margaery et Sansa est qu’il s’agissait de leurs robes de mariée. Que constate-t -on ? Des vertudagins.

Ouaip, vous ne rêvez pas : Cersei, le jour où Euron revient avec son cadeau, se vêt d’une tenue lorgnant explicitement vers la robe de mariée. Tout ça pour lui refuser sa main. C’est exactement comme si elle lui mettait sous le nez sa récompense pour la lui retirer illico.

Cette robe sert aussi, principalement au travers de ses broderies et de son noir profond qui rappelle celui de blason des Greyjoy à mettre son allié à l’honneur. Mais pardon d’insister sur le fait que les deux seules fois où on a vu des femmes porter des vertugadins dans la série étaient à l’occasion de mariages royaux.

Je ne suis pas dans la tête de Michelle Clapton, mais bon, j’y vois difficilement un hasard. Cette femme ne faisant de toute façon rien gratuitement, je suis persuadée qu’il s’agit là pour elle d’exprimer un taunt bien vandale de la part de Cersei en direction d’Euron.

Qu’elle va jouer façon Anne Boleyn vs Henri VIII : « attrape-moi si tu peux ».

Le lendemain matin, Cersei utilise une robe portefeuille en guise de robe de chambre. Un détail de rien du tout, puisque l’on avait déjà vu Margaery au lendemain de ses noces faire de même. Et que cette robe portefeuille a été la signature de Cersei depuis le début de la série. Ce qui est ici frappant, c’est qu’elle se sert de ce vêtement non plus comme celui de tous les jours mais bien comme d’une liquette. Son style a opéré un virage radical et qui mieux pour nous le prouver que la bonniche ?

Les bonniches, c’est comme les courtisanes (souvent ce sont les même, d’ailleurs), ça suit le vent. Si une dame est influente à la cour, tu le sais juste en regardant comment les femmes s’habillent dans le décor.

En saison 1 et 2, tout le monde était à la monde des Terres de l’Ouest, Cersei était numero uno.

Subtilement, à mesure que Margaery gagnait en influence, les dames de la cour commençaient à se vêtir comme elle. D’où cette impression de voir Port Réal envahie par des gens de Hautjardin quand il s’agissait toujours des mêmes, suivant le courant.

La bonniche dont on parle est la bonniche attitrée de Cersei depuis quasiment le début de la série et elle n’a jamais trahi sa maîtresse, modistiquement parlant. Ici, elle pousse la fidélité jusqu’à s’être coupé les cheveux, ce qui va tout de même assez loin. ‘Tin le jour où Cersei meurt, la petite s’ouvrira les veines sur son cercueil, ma parole.

Bref, tout ça pour dire que la mode désormais pour les femmes à Port Réal, est à l’imitation du nouveau style de Cersei. Ce qui rend son usage de la robe portefeuille comme robe de chambre éloquent. On voit donc ici que son ancienne identité est pour elle devenue un vêtement de confort dans lequel on chill avec son frère après une torride nuit d’amour. Son vêtement noir est définitivement son armure, sa protection.

C’était

le point chiffon

Winterfell.

THIS IS SANSAAAAAA !!!!

Bam les gens, Sansa Stark est dans la place, en train de faire marcher tout ce petit monde à la baguette, c’est moi qui vous le dit, avec du prévisionnel, du pratique, du sensé, bref, Sansa qui roxx comme tout le monde SAUF CE CONNARD DE JON SNOW savait qu’elle en était capable et pas « en train de commencer à le montrer ». Sous sa chaussure, un méchant chewing gum qui ne veut pas se décoller, Littlefinger, n’en perd pas une miette. Surtout quand il est fait mention des archives de Maestre Luwin, dont on sent qu’elles vont sous peu faire l’objet d’un raid baelishien.

D’ailleurs, un raid est justement en cours au niveau de l’oreille de Sansa :

«-Eh, petite, tu sais, la guerre, c’est bien des privations.
Je suis au courant, pourquoi tu crois que je casse les pieds de tout le monde avec mes histoires de réserves de grain depuis ce matin ?
C’est pas ce que je voulais dire. Tu vois, la guerre, la mort… Ca appelle aussi la vie, la reconstruction.
Oui, pour ça on a des architectes.
Je parlais d’entrer dans ta culotte, petite, mais peu importe, laisse-moi te charmer de mes précieux conseils avisés : considère le temps comme une tapisserie, ou comme un Rubik’s Cub. Non mais si, c’est un super bon conseil, en fait. »

Non si, sérieusement, c’est un super bon conseil que délivre Littlefinger. Déjà parce qu’il a l’air moins demeuré que dans les épisodes précédents, mais aussi par ce qu’il nous livre son fonctionnement.

Désormais, Sansa a les clés de la méthode Littlefinger, ce qui signifie qu’en cas de succès d’application, Petyr Baelish ne sert plus à rien.

Réduit à glander et à agacer tout le monde depuis la fin de la saison dernière, Littlefinger n’est plus que l’ombre de lui-même. Et cet échange sonne à mes oreilles un peu comme son testament. Il a contribué à créer Sansa. Une Sansa qui aujourd’hui est mieux armée que lui pour mener les opérations dans le Nord (l’échange au sujet de celui des deux qui connait le mieux Cersei ne laissait guère de doute là-dessus). Il ne lui restait plus qu’à lui livrer en quelque sorte son dernier secret, celui de sa capacité surhumaine à tout prévoir et à tout contrôler.

Après, le bon conseil de tonton Petyr est aussi du genre à vous faire devenir parano, mais bon, on va dire qu’après tout ce qu’elle a vécu, Sansa est parfaitement capable d’encaisser les 27 trahisons potentielles qu’elle va devoir anticiper juste au cas où quelqu’un la surprendrait en faisant un truc totalement imprévu.

Un truc comme être son petit frère disparu et se pointer aux portes du château en bramant : « JE SUIS LA CORNEILLE A TROIS YEUX »

Sansa nous sert ainsi de vecteur à travers lequel découvrir ce qu’il en est de Bran aujourd’hui. En gros, une sorte de professeur Xavier avec des cheveux, perpétuellement connecté au Cerebro. Le détachement de Bran dans cet épisode ne semble pas pouvoir s’expliquer par la proximité du barral contre lequel il repose dans sa dernière scène. Ce ton plat, cette vague langueur étaient déjà présents lorsqu’il a franchi le Mur. Bran est désormais un être plus vaste. Être la Corneille à Trois Yeux ne consiste pas qu’en la maîtrise de l’utilisation du réseau des barrals, mais aussi à appréhender continument cette sagesse nouvelle née des visions.

Le Bran à Trois Yeux est une créature pour le moins incisive. Déjà avec Edd, il n’avait pas hésité à rentrer dans le lard afin de se ménager le passage au sud du Mur. Avec Sansa, dont il sent tout de suite qu’elle va avoir du mal à comprendre le concept et encore plus à le croire sur parole (tous deux n’ont jamais été proches, ils n’ont jamais eu une seule scène ensemble depuis le début de la série, et je ne compte pas comme « scène ensemble » les plans où la famille Stark est réunie dans l’attente du roi Robert), il agit donc de la même manière, en frappant là où cela fait le plus mal.

Évidemment, remémorer à Sansa son mariage et son premier viol, surtout quand on le fait sur un ton parfaitement calme et dans la peau de son petit frère, ça fait immédiatement monter la scène assez haut sur l’échelle du creepy. Mais Le Bran à Trois Yeux n’a pas le temps de tergiverser. S’il y en a un qui sait l’étendue et l’imminence de la menace, c’est lui.

Au passage, s’il y en a un qui va potentiellement attirer le Roi de la Nuit comme une mouche sur Winterfell, c’est lui aussi. Depuis leur connexion psychique, on dirait que Dagobert peut le localiser relativement aisément. Est-ce que la marque qu’il a laissée sur Bran est temporaire ? Après tout, lui et Meera n’avait pas une armée de zombie aux trousses après l’intervention de Benjen. Hors, si la marque du Roi de la Nuit avait été permanente, il semble logique qu’il n’aurait pas laissé Bran fuir aussi facilement. Là, il semble bien qu’il ait perdu sa trace. Or s’il y a en a un au nord du Mur qui possède une réserve assez vaste de troupes pour se permettre d’en lâcher une petite centaine sur un handicapé et une demie-portion, c’est bien notre Dagobert.

Donc soit, la marque ne lui a permis de trouver Bran qu’une fois et de percer les défenses du Barral avant de s’évanouir, soit, c’est aussi une possibilité, Bran a un totem d’immunité (spoiler : il l’a) qui lui permet de passer entre les gouttes à l’envie et cette histoire de GPS à Corneille à Trois Yeux resurgira au moment opportun.

S’il y avait des gens inquiets quant au fait que Sansa puisse se montrer avide de pouvoir, on découvre ici qu’elle est prête à rendre les clés de la boutique à Bran illico. Ce qui n’est pas sympa pour Jon, soit dit en passant. Comme quoi cette histoire de bâtardise est loin d’être réglée.

Fun fact, Bran surgit pile après la tirade de Littlefinger, nanti de pouvoir capable d’aider vachement quelqu’un qui voudrait anticiper les mouvements de tout un chacun. Je doute qu’il laisse Sansa l’utiliser ainsi, mais je serais elle, je tenterais le coup.

Castral Roc.

Grosse attente depuis la sortie du trailer qui avait révélé l’entrée des Immaculés dans Castral Roc, la bataille du fief des Lannister aura été pour le moins déstabilisante. Pourtant, avec le recul, on peut se dire que si le trailer nous avait montré les troupes de Daenerys entrant dans la ville, ce n’était pas pour créer un faux suspense sur le succès de la mission, au contraire.

Le fait est que j’ai trouvé plutôt satisfaisante cette séquence, malgré son caractère expéditif. Car l’ironie de la scène était mordante.

A l’écran, le déploiement de force des Immaculés en imposait. Et le faire accompagner par la voix de Tyrion, calme, assurée, renforçait encore plus l’humour de ce passage (si, c’est drôle).

Tyrion, comme Daenerys, se fait confiance. Son intellect est son arme de prédilection et par le passé, il a su l’utiliser à bon escient. Cependant, le Lutin n’est plus depuis un moment déjà le conseiller futé et infaillible. A Meereen, il s’était fait avoir comme un bleu par les Maîtres. Et si on y réfléchit bien, malgré son utilisation pertinente du feu grégeois, à la Bataille de la Néra, il n’avait pas non plus fini par l’emporter. La victoire avait été arrachée par Tywin et le ralliement des forces de Hautjardin orchestré par Littlefinger.

Depuis lors, Tyrion est presque toujours le grand perdant. Et cela se confirme encore ici. Bien sûr, il reste un bon politicien, mais cela ne le met pas à l’abri des erreurs et surtout cela n’en fait ni un bon stratège, ni un bon tacticien. C’est presque une règle établie depuis le début de la série, Tyrion se plante régulièrement, surtout en matière militaire, mais comme il est communément admis qu’il est un master mind, ça passe, le reste du monde semble se convaincre qu’il surbutte en toute circonstance. J’aimerais bien que Daenerys le mette en boite la semaine prochaine, tiens…

Le risque pris par Tyrion était certes calculé, mais il lui manquait deux paramètres essentiels : il ne savait sans doute pas que les caisses de la maison Lannister étaient vides. Tywin l’avait confié à Cersei, mais pas à son fils. Tant que Mufasa tenait les cordons de la bourse, pas facile pour ses enfants de connaître la réelle provenance de leur or. Donc, Tyrion ne pouvait pas deviner qu’aux yeux de Cersei, Castral Roc serait sacrifiable. D’autant plus aisément que Cersei n’est plus, comme je l’avais suggéré dans le billet sur l’épisode un, qu’une abstraction de Lannister. Si elle porte désormais de l’argent, c’est vraisemblablement aussi parce qu’elle n’associe plus la puissance de sa maison à ses mines d’or.

Autre élément qu’il n’avait pas su anticiper, Euron Greyjoy. Et le fait que le mec puisse se déplacer aussi vite d’un côté à l’autre du continent.

Clairement, son arc n’est pas situé sur la même ligne temporelle que les autres. Je l’ai dit en début de billet, mais l’épisode statue très rapidement sur le fait qu’il se déroule plusieurs semaines après le précédent. Dans ce laps de temps, Euron a eu le temps de revenir à Port Réal pour présenter ses captives à la reine. Jusqu’ici rien de bien méchant, même si on peut trouver bizarre qu’il mette autant de temps à revenir vers Cersei. Sauf si cette scène se déroule pendant l’ellipse. C’est le seul moyen d’expliquer comment il parvient à se trouver à Castral Roc en si peu de temps et comment Jaime atteint Hautjardin par voie terrestre en un temps record.

On peut donc considérer que les évènements de Port Réal cette semaine ont eu lieu pendant le voyage de Jon vers le sud, pendant la convalescence de lord Friendzone. Cela n’explique toujours pas comment Euron a fait pour se retrouver dans le dos des Immaculés qui avaient tout de même une belle avance, mais on va mettre ça sur ses talents de marin.

Queen of Badassom.

ET VOILA, VOILA , bien joué Daenerys, bravo ! Si seulement tu avais écouté les conseils de mamie Olenna, et ton côté targaryen avec, si tu avais réveillé le dragon et admis, comme te l’expliquait Ellaria dans sa seule ligne de dialogue doté d’un peu de bon sens : la guerre c’est pas beau, les gens meurent, c’est triste mais tu peux pas en faire une sans te salir un peu les mains. Westeros vaut bien Port Réal bon sang. En plus vu l’hygiène à Culpulcier, la peste doit certainement y être endémique, du coup, un bon vieil incendie des familles, ça n’aurait fait de mal à personne. So to speak.

Et donc, tu restais là à regarder ta carte tout en faisant des plans sur la comète sur le refrain de « Tyrion drinks and knows things », alors que bon, dans l’absolu, sa strat était sympa, mais autrement moins badass que l’assaut frontal sur Port Réal.

Jamais il ne faut laisser à l’ennemi le temps de se retourner et d’anticiper et c’est précisément ce que tu lui donnes en allant un coup récupérer des gens normaux, westerosi, quoi, à Dorne et Hautjardin, et en envoyant tes Immaculés prendre Castral Roc, une ville dont la prise n’est que symbolique.

Résultat, t’as plus que tes Dothrakis pour pleurer maintenant, des Immaculés hydrobloqués par Euron Greyjoy, et qui dès qu’ils se barreront de chez les Lannisters, se retrouveront avec toute l’armée du lion et du Bief Nouveau greffée au postérieur. Du coup, C’EST VRAIMENT TROP CON, mais va falloir sortir tes Dothrakis du garage et les lâcher sur le continent pour faire un peu de ménage. Les Dothrakis, et tes dragons.

Parce que là, clairement t’as plus le choix, cocotte.

Pendant ce temps, c’est LA belle opération pour les Lannister. Ils se vengent de la trahison d’Olenna et troquent leur fief exsangue contre les réserves d’or de Hautjardin, de quoi rembourser leur dette à la Banque de Fer. Le contrôle de Cersei s’étend à nouveau sur le Bief, une région riche et fertile, un atout décisif pour la couronne en prévision du long Hiver qui vient.

La mise en scène jouait très bien la confusion (j’aime décidément bien être confusionnée dans cette série), jouant avec l’idée que Jaime puisse conduire son armée droit sur Castral Roc pour prendre les Immaculés en tenaille, quand en réalité, il fondait sur Hautjardin.

Adieu, pitites fleurs qui grow strong, la maison Tyrell s’éteint donc à jamais.

Dans un fort joli château, curieusement cis au cœur d’une plaine bien vide. C’est pas trop comme ça que j’iamginais le Bief mais soyons honnête, ça avait plus de gueule de montrer l’avancée de l’armée dans une plaine qu’au milieu d’un champ de maïs avec les soldats qui galèrent pour ne pas se prendre des épis dans la tronche.

Ironiquement, Jaime offre bien plus à sa maison qu’il ne le croit puisqu’il se venge sans le savoir de la mort de son fils aîné, Olenna ayant la classe de lâcher la bombe dans un timing parfait. Ironie aussi que la mise à mort de la Reine des Epines se fasse par le poison.

Lolz mise à part, les derniers mots d’Olenna à Jaime creusent très certainement la tombe de sa relation avec Cersei. Depuis son retour des Jumeaux, Jaime se montre méfiant vis-à-vis de sa jumelle dont il craint l’imprévisiblité. Mais comme il est homme à se faire conduire à la braguette, il finit toujours par se laisser convaincre que sa sœur est formidable qu’il l’aime gros toussa. Or Olenna lui crache ici au visage des vérités qu’il enfouit en lui et refuse de regarder en face. De plus, son aveu concernant la mort de Joffrey va lui fournir l’occasion de tester sa sœur et ses obsessions. Comment Cersei réagira t’elle lorsque Jaime lui présentera la vérité ? Et lui-même, quelles conséquences vont avoir cette confirmation de l’innocence de son frère ?

Alors que s’éteint à jamais la maison Tyrell, il est de bon ton de rappeler combien cette maison a totalement su roxxer de poney durant 6 saisons, essentiellement par le biais de ses femmes, Margaery et Olenna, expertes es langue de pute, minaudage et dangerosité planquée sous les pétales.

Comme le dit Olenna elle-même, ce n’ont jamais été vraiment les puuiiiissaaaaantes armées Tyrell qui ont su exciter l’intérêt des Baratheon puis des Lannisters, mais bien leur pognon et le fait d’avoir le fondement assis sur une des terres les plus fertiles du continent. Le gros avantage stratégique quand l’hiver approche, si tu vois ce que je veux dire.

Imaginez, un instant, si Olenna était une Lannister. Ou même si elle avait été une Targaryen…
La face du monde en eut été changée et ce serait elle qui serait aujourd’hui assise sur le Trône de Fer. Me demandez pas comment, mais elle l’aurait fait.

Olenna mérite un hommage à la hauteur de sa grandeur, à la hauteur de sa mémorable sortie, ultime victoire sur la maison Lannister : « J’ai buté votre connard de fils consanguin, kthwbye, Olenna OUT »

La semaine prochaine…

Indubitablement, cet épisode signait l’échec cuisant de la politique des conseillers de Daenerys. Et confirmait que quoi qu’il se passe dans cette série, la meilleure façon de vous en sortir est toujours de cramer la gueule de votre adversaire. Chose que ne manquera pas de faire Dany la semaine prochaine.

Ah ce revers de fortune… Qui aurait parié que Daenerys perde presque tous ses avantages stratégiques en trois épisodes, et ceux, uniquement en raison de sa pusillanimité ?

Là, si on résume, ça ne va PADUTOU pour Daenerys. Trois épisodes, trois alliés en moins, aller, BIM, ça c’est fait.

Cersei que l’on pensait aux fraises en embarquée dans un processus d’autodestruction depuis la fin de la saison dernière, a parfaitement maîtrisé les opportunités qui s’offraient à elle. Certes, une alliance avec Euron Greyjoy est toujours un pari un peu risqué, mais elle a su profité des hésitations de Daenerys pour retourner la situation à son avantage. Un peu comme Robb Stark qui perdait la guerre sans avoir jamais perdu une seule bataille, Daenerys et toute sa puissance de feu se retrouvent désormais gros jean comme devant.

L’avantage de cette demi-saison est la manière dont la série ne s’embarrasse plus en délayage. On va droit au but, et on y gagne considérablement en rythme et en efficacité, une qualité que la série n’a pas toujours eu les saisons passées.

« Game of Thrones » joue désormais pleinement la carte de l’enchainement sans reprise de souffle que l’on aurait aimé lui connaître plus tôt. Déjà parce qu’on aurait moins regretté l’oubli de certains éléments s’il n’y avait pas eu pour les remplacer des boobs shot, des merguez, des pois chiches, et autres pertes de temps dont on se serait bien passé les 6 saisons dernières.

Selon le trailer du prochain épisode il semblerait que l’on se dirige vers quelque chose d’assez phat, vu que nous avons atteint le milieu de saison et qu’il est donc l’heure de « l’event de milieu de saison« , lequel débouche, comme vous le savez, sur le tunnel du vide, succession d’épisodes mi-avançage mi-remplissage supposés nous tenir en haleine jusqu’à l’épisode 9. Épisode que nous n’aurons donc pas cette année, ce qui augure du que que les épisodes des semaines 5 à 7 devraient rester sur la dynamique des précédents. Et ça, ce serait une très bonne chose.

En attendant lundi rendons un dernier hommage à Mamie Olenna en passant le reste des jours jusqu’à lundi à bitcher sur tout ce qui bouge. Et d’ici là, n’oubliez pas :

22 commentaires Ajoutez les votres
  1. Bonjour,
    au visionnage de cet épisode, je me pose plusieurs questions :
    -quid (oui, je suis un norvégien qui a étudié le latin, je ne souhaite cela à personne) des féodaux dorniens. Autant, on nous montre les Tarly et autres vassaux des Tyrell mais les Dorniens. Les gars toujours prêts à l’assassinat, au complot à trouze millions de variables et qui se terminent avec une dague dans tes omoplates, ils sont où? Comment vont-ils « prendre » la mise en scène de la défaite? Parce que l’on peut perdre une bataille (mais pas la guerre mais je m’égare….) mais ajouter une telle humiliation….il y aura un retour de manivelle ou alors je n’ai pas bien compris pourquoi les Dorniens sont catalogués psychopathes par le reste du continent.
    – la démonstration en vol, très jolie d’ailleurs, des dragons à l’arrivée de Jon Snow, mon collègue roi du Nord, est-elle fortuite ou volontaire, histoire de bien mettre en condition son interlocuteur avant le ployage de genou?
    – Je n’ai peut-être pas compris le résultat de l’assaut sur Castral-Roc (un peu déçu par l’allure de la forteresse mais bon). Les Immaculés avaient eu le temps de débarquer ou ont-ils fini en grillade sur leurs navires?
    -Que deviennent les Tully depuis le grand ménage de printemps réalisé par Arya?

    Sur, j’ai un drakkar qui m’attend, je vous souhaite la bonne journée !

  2. @ Harald III Hardrada :

    -je crois qu’il faut faire son deuil de Dorne. Les maisons nobles de la principauté auraient déjà du violemment réagir au coup d’état d’Ellaria qui n’a strictement aucun droit sur la couronne. Elle n’est que la maîtresse d’Oberyn et même si les Dorniens sont tolérants, je trouve ça très léger. Au mieux, elle aurait du faire couronner l’aînée des Aspics pour avoir un minimum de crédibilité. Je crois que l’on peut raisonnablement oublier Dorne jusqu’au serie finale maintenant. Les derniers personnages dorniens de la série viennent d’en sortir. Cet arc aura décidément été celui de la lose cosmique.

    -comme je le dis dans le billet, je pense que c’est parfaitement intentionnel afin d’impressionner Jon. Dans la série, les dragons sont utilisés comme symbole des intentions et des aspirations de Daenerys. Or tout le but de la réception du Roi du Nord et de lui en mettre plein les yeux : trône, grande tenue, déploiement de dragons et de titres, Dothrakis….
    -il est probable qu’il restait des Immaculés dans les navires puisque Grey Worm de découvre la flotte d’Euron que quelques minutes après la fin des combats. Ouaip, pas génial Castral Roc, on dirait une pauvre forteresse au bord de l’eau. Alors que c’est une capitale avec un port et tout… Mais Hautjardin n’était pas vraiment plus glorieux. A croire que la série oublie qu’un château seigneurial attire souvent une ville autour d’elle… Mais c’est un détail.

    -il ne reste plus d’Edmure et Walder Frey l’avait fait remettre aux fers après la prise de Vivesaigues (alors que Jaime lui avait promis qu’il pourrait y vivre avec sa famille). Du coup, j’imagine qu’il y est toujours. Peut-être que les dames de Jumeaux décideront de le libérer et de le renvoyer chez lui, son épouse étant de leur famille. C’est une solution probable et elle serait juste puisqu’après tout, la prise de Vivesaigues n’a été possible que grâce à lui.

  3.  » Alors que c’est une capitale avec un port et tout… Mais Hautjardin n’était pas vraiment plus glorieux. A croire que la série oublie qu’un château seigneurial attire souvent une ville autour d’elle… Mais c’est un détail. »

    Juste pour revenir la dessus. Castral Roc est juste une forteresse et n’est pas une ville ou un port dans le livre. Le port/ville c’est Lannisport qui est séparé géographiquement de CastralRoc, bon certe c’est à coté (juste quelques kilomètres) mais la ville ne touche pas la forteresse dans le livre. CastralRoc est au sommet de sa falaise et Lannisport est sur la plage à quelques kilomètres de là. En cela c’est très proche de la plupart des autres couronnes ou le port/ville est séparé parfois de plusieurs centaines de kilomètres de la place forte du seigneur régnant (HighGarden qui n’a aucune ville attenante et OldTown, Eyrié totalement isolé et Goeville, Winterfell et BlancPort…). Et vu que là contrairement à Winterfel qui a besoin d’avoir une mini ville (occupé que l’hivres d’ailleurs) car très isolé, Lannisport est suffisamment proche pour qu’il n’y est aucune vrai ville touchant la forteresse. Bref une ville m’aurait choqué à CastralRoc par rapport aux livres mais oui je voyais la forteresse plus badass quand même. C’est en effet paradoxal mais dans l’univers de Martin les places fortes sont souvent dénuées de ville autour contrairement à notre Moyen-Age

  4. @ Nifixe : merci pour ces précisions. Dans mon esprit, en effet, j’associais automatiquement de l’habitat à la présence d’une forteresse 🙂

  5. Ha c’est marrant mais moi c’est pas ainsi que j’ai compris la conversation entre Jon et Tyrion sur Sansa. Pour moi c’était plutôt tyrion qui disait « elle est intelligente mais ne le montrait pas et ne s’affirmait pas » et jon qui répond « ha si mtn ça se voit » (je caricature ^^). Je vais reregarder la séquence ce soir, mais j’ai vu ça plutôt comme quelque chose de positif. C’est vrai que je crois que Jon voit encore sansa comme la petite fille qu’elle était, mais je ne pense pas qu’il dirait quelque chose d’aussi négatif..

    J’ai eu très mal au coeur pour Jaime dans cet épisode. Ils ont vraiment mis l’accent sur son amour pour Cersei (genre il la regarde dormir, on voit ça que dans les films à l’eau de rose ^^), et j’avais très peur qu’il retourne dans le giron de Cersei, à n’être que cet extension masculine d’elle même. Je croise les doigts pour que la révélation d’Olenna lui remette les idées en place.

    Merci pour ce super article, comme d’habitude! Le point chiffon reste mon moment préféré! Tant d’intentions dans du tissus 🙂

  6. Encore unexcellent billet, j’ai vraiment bien rigolé sur les dialogues alternatifs ! Quelques petites remarques :

    Sam : la scène d’au-revoir avec Jorah était vraiment très belle. Elle permet au passage de souvenir du vieil ours et surtout du chemin parcouru par Sam depuis son arrivée au mur, ainsi que du chemin parcouru par Jorah qui semble avoir fait la paix avec lui-même.

    Mélisandre vs Varys : » « Et c’est un magnifique 3ème but des prêtresses rouges contre la team Varys.
    – Ouiiiiiii, tout à fait Thierry, la team Varys qui semble avoir beaucoup de mal face à cette équipe R’Hollordienne, une domination imparable dans tous les secteurs de jeux.
    – Mon p’tit Jean-Michel, le match est pas fini, mais je prévois une déculottée mémorable. » »

    Daenerys : assez étrangement, Daenerys se retrouve dans la même situation merdique que l’ancien proprio de Peyredragon après la Néra. A part qu’elle des dragons, des dothrakis et un Jon Snow.

    Bran : bordel qu’est-ce que j’ai ris. C’est tellement creepy pour la pauvre Sansa, mais qu’est-ce que j’ai ri.

    Déçu aussi par Hautjardin et Castral Roc. Ça manquait d »e vie, ça faisait trop maquette.

  7. @ LN-au-carre :

    Merci 🙂

    J’ai forcé le trait concernant Jon et sa façon de voir Sansa. Il lui a tout de même filé les clés du Nord avant de partir, chose qu’il n’aurait pas fait s’il l’avait vue comme une paramécie : p

    J’espère aussi pour Jaime que cela va être l’élément déclencheur. Il est temps qu’il s’affranchisse de l’influence de Cersei, d’une manière ou d’une autre, même si ça doit le tuer.

    @ Melloctopus :

    Et commen Stannis, elle va finir par tourner son regard vers le Nord et s’occuper de la menace qui arrive d’au-delà du Mur (normalement…)

  8. Et le voilà le billet de la Dame ! J’avais hâte qu’il sorte pour avoir votre oeil sur la rencontre en Daenerys et Jon et surtout votre hommage à Queen of Badassom !

    En ce qui concerne le problème récurrent de la temporalité et des téléportations, j’ai pris le parti maintenant de ne pas m’en occuper car… sinon, c’est le bazar. La série est obligé de foncer dans le tas pour diverses raisons, des fois ça marche et d’autres fois, non. En l’occurrence, ici ça marchait très bien (mais je suis du genre bon public donc pas trop regardante sur les détails).

    Bref, passons à l’épisode !

    Peyredragon :
    Je dois dire que je n’ai jamais été autant d’accord avec vous sur la « petite fille qui joue à la reine ». Ca sonnait un peu comme un caprice le désir de voir Jon se soumettre illico presto. Pourtant, les arguments avancés par Tyrion lorsqu’il parle avec Jon sont loin d’être idiot ! Elle ne le connait pas et il est difficile d’accorder du crédit à un type qui débarque du nord et lui parle de zombie et qu’elle a rencontré depuis cinq minutes à peine. Toujours est-il qu’elle semblait s’enfoncer un peu plus durant l’entrevue (la première, hein ! la seconde en tête à tête se passe beaucoup mieux).
    Anyway, j’ai beaucoup sur l’énonciation des trouze mille titres de Daenerys et Davos qui présente (maladroitement) Jon : « Jon Snow, roi du Nord ». Encore une opposition entre Jon et Daenerys, décidément.
    Comme vous, j’avais très peur de voir Jon se soumettre pour le verredragon et les dragons vu l’urgence de la situation et j’ai donc été très très contente de le voir résister. Il prend un risque en s’opposant à Daenerys mais m’est avis que les Nordiens, qui n’ont clairement pas signé pour ça, l’aurait eu TRES mauvaise si leur roi s’était soumis à une jeune fille débarqué de nul part et Targaryen de surcroît Donc plutôt que de se soumettre à Daenerys sans garantie qu’elle tienne ses engagements, il s’assure de garder le soutien des Nordiens et comme l’a si bien dit une de mes amies quand on discutait sur le sujet « le verredragon ne vaut rien si Jon n’est pas capable de garder le Nord uni ».
    Donc statu quo pour le moment. Jon a son verredragon et même s’il est toujours coincé sur Peyredragon et que je me demande comment il va faire pour l’expédier au Nord, il a au moins une partie de ce qu’il voulait.

    Varys et Mélisandre : je dois faire mon mea culpa la Dame, ce que vous avez dit sur Varys la semaine dernière semble plus proche de ce que nous avons eu là que la vision que j’en avais ! Notre araignée aime le pouvoir et veut s’y raccrocher visiblement. Reste que pour le moment, il me semble un peu mou. Daenerys se terre sur Peyredragon et ne passe pas vraiment à l’attaque et lui ne fait rien de bien utile.
    Toujours est-il que c’est toujours assez plaisant de le voir se faire mettre en boite par les Sorcières Rouges huhu.

    Port-Réal :
    Cersei avait raison de se foutre du « people » faut croire. Nan, c’est vrai ! Faire croire que l’explosion du Septuaire qui contenait un peu tous les ennemis de la Reine y compris celui qui l’avait obligé à se balader à poil à travers la ville, était un accident, soit on est le grand des enfumeurs, soit les gens sont idiots. En plus, ils acclament celle sur laquelle ils jetaient des détritus deux saison plus tôt ! Ah je vous jure, ces petites gens, aussi fidèle qu’une prostitué du Culpucier dirons-nous.
    Hem.. C’est donc le grand triomphe pour Euron qui ramène les deux monstres qui ont assassiné la pauvre Myrcella. Quel beau cadeau de fiançailles n’empêche. Ah ! Mais Cersei a dit quand la guerre sera gagné. On sait tous que ça veut dire : la guerre ne sera pas gagné et Euron peut partir chercher une autre reine (façon de parler, je doute qu’il survive lui aussi). La vengeance de Cersei était digne d’elle, c’est littéralement Oeil pour oeil, dent pour dent et un beau renvoi à la mort de Myrcella et aussi au premier épisode de la saison 6 (j’avais complètement oublié le discours de Cersei quand Myrcella revient).
    Même si je ne porte pas Ellaria dans mon coeur, j’ai eu un peu de peine pour elle. Je l’avais bien aimé dans la saison 4. Avant qu’elle ne parte en live dans la 5.
    Anyway, pour quelqu’un que l’on voyait sombrer dès les premiers épisodes, elle s’en sort plutôt bien ! Elle a démonté la quasi-totalité de sa rivale, venger sa fille avec classe et rembourser une partie des dettes de la Couronne. Tous les voyants sont au vert et Cersei se sent en confiance. Sauf que là, je me dis, que c’est précisément là qu’elle devrait être encore plus prudente. Daenerys n’a plus d’armé ouestrienne, plus de flotte et ses lances sont coincés à Castral Roc. Elle va donc lâcher les Dothrakis et les dragons et ça va faire autrement plus de dégât.

    Theon :
    Tellement peu de valeur qu’il ne vaut même pas la peine d’être tué. Next.

    La Citadelle :
    C’est selon moi, la scène qui souffre le plus du manque d’indice temporel car ça donne effectivement l’impression que ça s’est fait en quelques jours. Anyway, j’ai bien aimé la poignée de main entre Sam et Jorah et évidemment que Sam va trouver de quoi s’amuser dans les vieux parchemins.

    Winterfell :
    Eh bien Sansa s’en sort à merveille ! Si elle et Jon se faisaient un peu plus confiance, ils seraient parfaitement complémentaire : lui pour la partie militaire, elle pour l’intendance.
    La réplique de Littlefinger ressemblait déjà plus à du Littlefinger mais après… Je me dis depuis la fin de la saison 6 que c »est LE grand danger à Winterfell (en dehors des Marcheurs) et pour le moment y’a pas grand chose. En plus, en donnant les clefs à Sansa de sa manière de penser, il pourrait vite se prendre le retour de bâton. Donc en fait, il fout quoi encore ici ? Avec le retour de Bran qui peut un peu tout voir, sa position peut en être encore plus fragilisé (et surtout si parmi les registres de Mestre Luwin, on trouve un certain billet d’une certaine Lysa Arryn, adressé à Catelyn Stark… oubliez ça, je crois que Catelyn a brûlé la lettre de Lysa). Donc heu… il est un peu cuit, non ?
    Le retour de Bran : On est loin des retrouvailles en Jon et Sansa ! On a une Sansa toute émue et Bran, qui limite n’en a rien à faire. C’est sans doute l’effet recherché : montrer un Bran qui est désormais au-dessus de tout ça, déshumanisé et transformé parce tout ce qu’il a vu. Le fait qu’il évoque en plus la nuit où Sansa a été violé en rajoute encore plus. Reste que c’est assez dérangeant.

    Hautjardin/Castral Roc :
    J’ai été toute excitée en voyant Castral Roc. Un peu moins pour Hautjardin que j’imaginais plus tape à l’oeil.
    Pour le coup, je n’avais rien vu venir. Je m’attendais à une victoire sans partage de Daenerys en prenant Castral Roc. C’était d’ailleurs bien parti avec le plan de Tyrion qui se déroule à merveille et la voix off qui nous explique toute la manoeuvre très séreinement. Jusqu’à ce qu’on voit la flotte d’Euron détruire celle de Daenery (elle aura pas eu de pot avec les bateaux).
    Puis vient the plan des armées Lannister mené par Jaime, Tarly et Bronn face à Hautjardin. J’ai été un peu déçue par l’apparence de Hautjardin mais la vue des armées Lannister du point de vue d’Olenna avec la musique en fond est bien kiffante ! J’ai trouvé ça très cool.
    Et que dire de la discussion entre Jaime et Queen of Badasom ! Olena a eu une fin digne d’elle, elle a tout perdu certes mais elle se retire avec classe et dignité, des punchline d’anthologie et en s’offrant le luxe de révéler à Jaime et Cersei qu’elle est reponsable de la mort de leur fils.
    Concernant les remarques à Jaime, elle met dans le mille encore une fois : il est dingue d’elle, il la sait perdu, il sait qu’elle sombre, qu’elle va tout détruire, qu’elle est dangereuse mais comme il l’aime, il veut croire qu’elle n’est pas si terrible (et j’ai trouvé que ça faisait un belle echo à ce que disait Tyrion sur ce que l’on veut croire lorsqu’il conseille Daenerys dans la du conseil). Ce qui me fait dire que si, il est amené à la tuer, il ne lui survivra pas. Il se tuera après.

    Next : le réveil du dragon si j’en crois la bande annonce, un peu plus flou que les autres.

  9. Plus la fin approche, plus cela me rappelle que la lecture hebdomadaire de votre billet sur GoT va laisser un vide. Excellent billet au demeurant
    – D’après le « Inside » c’est bel et bien Jaime qui prépare la stratégie, ce qui est logique, bon cersei a du donné quand meme son aval ou des objectifs ( et notamment l’information des mines vides de Castral Roc). Référence au passé avec Robb qui asseoit Jaime comme un vrai général et permet une vraie évolution du personnage, ce qui est appréciable. Bon par contre il y a que moi qui voit l’ironie de la situation? Jaime et Cersei vienne de faire aux Immaculés ce que Robb cherchait à faire à Tywind ans les livres, à la Montagne dans la série: l’enfermer dans l’Ouest. Si je voulais surinterpréter les parallèles faits, je dirais que la Maison lannister se prépapre un destin à la Robb: victorieux sur le champ de bataille mais s’écroulant à cause d’intrigues ou de trahisons, on pense à Euron bien entendu ( joli foreshadowing de Mycroft) mais on pense surtout à Jaime, la révélation d’Olenna aura des conséquences, comme le meurtre de Joeffrey ena vait eu d’énormes.
    On parlait la semaine dernière des chefs de guerre, Cersei est d’accord avec moi, en face il n’y a rien ( enfin si des armes atomiques) et ça se ressent. Je partage votre avis sur Tyrion, ce n’est pas un militaire, ça c’est son frère, lui est un politique, un diplomate. Il est apr contre ironique là-aussi que la seule fois où Dany essaie d’apprendre de ses erreurs et donc de prépaprer une conquete « soft » pour éviter les débordements et les rancoeurs à moyen terme ( comme avant) elle se prenne une énorme tarte. De là à dire que c’est son destin de tout cramer comme une dératé.
    Bon la parade militaire Lannister était classe, avec la musique et tout, c’est là qu’on voit l’ampleur qu’a prise la série depuis la saison 6, visuellement, quand je repense aux troupes dans Vikings par exemple je souris.
    DetD doivent etre des fans de Perceval dans Kammelott, tous les vieux ont la classe dans leur série, c’est un truc de fou.
    – Je veux bien que Bran soit un « surhumain » toussa, sagesse, mais je pense qu’il aurait pu parlé de la bataille des Batards, ou d’autres chose que du  » t’étais belle le jour le plus traumatisant de ta vie et qui en innovera des dizaines d’autres ». Comme Théon, on voit le traumatisme dure à digérer ( logiquement hein).
    Littlefinger qui dit des trucs abstraits avec une voix Nolanesque ça devient limite récurrent dans la série, meme si ça fait sens. N’empeche cette séquence me fait dire qu’on nous préparerait aps une Sansa régnante sur Westeros? ( non aprce qu’entre Jon qui veut pas du pouvoir, Dany qui crame tout et Cersei qui va tailler une fellation à son miroir après avoir buté ses ennemis, celle qui semble la plus saine dans le lot et à meme de gouverner le quotidien, c’est Sansa)
    -Rien à redire sur votre analyse de la recontre Jon et Dany. Jon influencé par les sauvageons un peu? ( ployer le gneou toussa). La reflexion de Tyrion sur la gueule déprimante de Jon, ce fut bien tordant.
    -Pour le Roc je trouve que pour le coup ça fait forteresse imprenable, ça me rappelle les citadelles dans Medieval II Total War en plus. De plus ce qui aprait cool en artwork ou à l’écrit ne l’est pas forcément rendu à l’écran

    J'ai aimé la séquence montage avec le clin d'oeil à Bronn et le twist ( bon par contre ils ont déconné avec le bateau d'Euron, il suffisait de dire qu'une flotte venant des Iles de Fer est venu backstabber la gueule de la flotte de Dany et ça passait crème). J'ai lu des gens déçu du manque de batailles dans l'épisode sur le net, j'avoue je comprends pas, une bataille il faut qu'elle soit un minimum implicante émotionnellement, là il n'y avait pas matière ( pas comme quand Dany tombera avec son armée sur Bronn et Jaime par exemple).

    En parlant de ça et pour conclure, l’interet d’Euron pour Cersei vient de disparaitre, les guerres ça se gagne au sol ou dans ses mariages sanglants, pas sur mer et vu qu’il a détruit les possibilités de mouvement de Dany, il ne sert plus à rien vu que les Ironborn sont de piètres combattants au sol. Trahison toussa, le camp lannister va imploser de lui-meme ça se sent tellement.
    Pour Dorne ouais on sent que les scénaristes se sont dits qu’ils avaient tellement raté cet arc qu’il fallait le liquider, si on regarde bien les aspics ont moins de temps d’antenne en deux saisons qu’en saison 5. Ou alors une petite phrase de Varys au prochain épisode pour dire que les seigneurs dorniens s’entretuent pour le pouvoir?
    – Oh pauvre Sam quiv a recopier de vieux bouquins, grimoires et autres parchemins, nul doute qu’il tombera sur le Necronomicon et qu’il réveillera le Grand Dieu des Abysses

  10. @ Sheena :

    Pour les ellipses et autres téléportations, j’en avais parlé la saison dernière, elles sont nécessaires à la narration. En revanche, la manière dont elles sont présentées est souvent maladroite. On ne devrait pas se poser de question sur la cohérente temporelle d’une scène comme on le fait si les choses étaient faites correctement. Je prends la scène de Jorah en exemple. Il y avait deux façons de montrer le temps passé, par le montage ou la dialogue. Un montage en plan fixe dans la cellule de Jorah, voyant les jours et les nuits se succéder, les maestres venant l’ausculter le jour, estomaqués, et Sam se glisser chez lui la nuit avec ses onguents, et hop, l’affaire était dans le sac. Un dialogue type « je confirme le diagnostic de mes confrères, inutile de vous garder une semaine de plus, vous êtes guéri », et on comprenait que le temps avait passé. Or la série ne le fait pas, comme elle ne l’avais pas fait pour Varys l’an passé, avec l’absence de plan sur les voiles Martell et Tyrell qui conduisait à donner l’impression qu’il s’était téléporté au bord d’un navire depuis Lancehélion. Le spectateur devrait avoir une immédiate compréhension de ces éléments. Et on voit combien cela pose problème car à chaque fois que la série pèche à retranscrire l’écoulement du temps, fleurissent les meme à ce sujet. Et beaucoup ne comprennent sincèrement pas l’ellipse autrement que comme une incohérence. C’est qu’il y a donc un petit problème à ce niveau et que ce problème est récurrent. Et caractéristique du côté parfois dilettante de la série.

    Sur la non soumission de Jon à Daenerys, je ne suis en fait pas vraiment soulagée. Cette friction le conduit à perdre du temps. Même si, vous avez parfaitement raison, sans un Nord uni, aucune chance contre les WW.

    Oui, le peuple de Port Réal est pour le moins versatile. Après, il acclamait la capture des assassins de la princesse, pas Cersei elle-même. Mais je leur cherche des excuses.

    Concernant Littlefinger, alors là c’est bien vu mais je n’avais pas été jusqu’à imaginer ce qu’il pourrait bien chercher dans les archives de Maestre Luwin. Et c’est bien vu, de le faire tenter de retrouver des documents incriminants pour lui. En effet, Catelyn a brûlé la lettre de Lysa, Winterfell étant bourré ras la gueule de Lannister le jour où elle l’a reçue. Mais il y a peut-être d’autres documents moyennement cool pour lui. Et d’autres moyennement cool pour le reste des habitants du château. Si j’étais lui (je réfléchis en écrivant), je chercherai de quoi faire chanter Sansa qui me glisse entre les doigts. Mais avec quoi ??? Enfin, il peut toujours chercher… Jon… Il n’y a rien sur Jon à Winterfell, sauf peut-être de la correspondance du temps de la guerre. Mais je vois mal Ned écrire à la maison pour raconter des choses compromettantes sur sa soeur et glisser un indice sur un enfant mi-loup, mi-targaryen. De plus, si ma mémoire est bonne, il s’est pointé un matin devant Catelyn avec un bébé dans les bras qu’il a ensuite fait passer pour son bâtard. Peut-être des éléments probants existent-ils dans sa correspondance avec Howland Reed ? Qui n’existe toujours pas vraiment dans la série ? A part ces deux là, je ne vois pas trop qui il pourrait tenter de faire chanter, et il n’a sans doute rien à se mettre sous la dent de leur côté. Donc vous avez raison, c’est peut-être des infos potentiellement dangereuses pour lui qu’il veut mettre à l’abri. On verra sans doute cela la semaine prochaine. Cat a pu écrire à Maestre Luwin à propos de son enquête à Port Réal, par exemple, révélant l’identité du propriétaire du poignard (Tyrion) et par qui il avait transité (Littlefinger, qui en est toujours le propriétaire et qui l’a sur lui à Winterfell, si j’en crois le teaser de l’épisode 4).

    Pareil, Cersei le dit dans les livres, « nous sommes arrivés ensemble dans ce monde, nous partirons ensemble ». Je ne vois pas Jaime survivre à sa soeur, sauf si une certaine chevalier aux yeux bleu saphir venait à le consoler de ses peines (#teamJaimeBrienne)

    @ Mustang :

    Le décalage entre les visuels des premières saisons et des dernières est en effet énorme. Tant mieux !

    Bien vu pour Bran, évoquer la Bataille des Bâtards aurait été moins hardcore pour Sansa. Après son but était de la convaincre de ses pouvoirs, du coup il évoque une scène que personne n’a pu lui raconter puisque tous les gens ayant assisté à son mariage sont morts, à part elle. Bon, c’est digne d’un tour de mentaliste cette affaire, mais ça a son petit effet.

    Et comment vous, j’adorerais voir Sansa prendre le Trône de Fer. Avec Tyrion pour consort. Ou l’inverse, hein, les deux ont les épaules (à condition de se trouver un bon conseil militaire). Après tout, leur mariage n’a jamais été annulé. Quand les Boltons l’ont prise, ils l’ont fait avec l’assurance de Littlefinger que le mariage n’avait jamais été consommé. Comme le plan était alors de compter sur la complaisance des Tyrell, alors en position de force, il y a de fortes chances pour que Baelish et les Boltons comptaient sur leur influence pour faire annuler le mariage avec Tyrion, rendant ainsi pleinement valide celui avec Ramsay. Qui dans l’intervale aurait sans doute fini par mettre Sansa enceinte, ce qui confirmait pleinement leur union (contrairement à celle avec Tyrion). Mais les choses ne s’étant pas passées comme prévu, à mon avis, officiellement Sansa est toujours mariée et comme elle est aussi veuve, cela fait d’elle une bigame. Mais dans les deux cas, ce n’était pas sa faute. Donc à mon avis, la carte Tyrion/Sansa se joue encore, sinon pour le trône quand tout le monde sera mort, au moins comme un couple parfaitement viable. Les deux s’estiment et s’apprécient beaucoup, c’était palpable dans leurs remarques l’un sur l’autre ces deux derniers épisodes (#teamTyrionSansa).

    Je suis d’accord aussi sur le fait que la bataille n’aurait pas gagné à s’éterniser. C’était un mouvement voué à l’échec, et c’est justement son déroulement rapide et la voix un rien pompeuse de Tyrion qui l’habille qui rend le tout aussi ironique.

  11. -le mestre qui sait pas combien de temps à duré l’hiver le plus long. SERIOUSLY ?

    Pour le reste, j’ai adoré cet épisode, même la poigné de main jorah-sam (mais bon, s’il avait fait ce qu’on a vu dans l’épisode 2, il aurait plus de peau. Ces croutes étaient donc de la peau morte ou de la surpeau ? J’aimerais bien savoir (car dans ce cas, ça n’aurait pas fait souffrir jorah, bref, un arc du niveau de débilité d’arya à Braavos)

    je maintiens que quel que soit le vainqueur final, il faudra bien détruire Braavos, entre sa secte d’assassins trop dangereux (et un peu tarés) et son ignoble banque privée. Bouh !

    ça ce n’est pas de moi mais je l’ai entendu dans une vidéo : donc les mecs qui disent à Theon « si tu survis c’est que t’as fui, comme un lââââche », ça serait pas dit par…des mecs qui ont fui comme des lââââches ?

    très décevants, les chateaux. Surtout Highgarden (sauf l’intérieur, très Louis XII, DONC très joli.

    je vois pas trop en quoi la révélation sur Joffrey devrait nuire au couple. Tyrion est toujours coupable du meurtre de Tywin.

    très bonne la rencontre Jon-Danny. J’aime bien qu’il ai passé sous silence sa résurrection, non par fausse modestie, mais parce que déjà, parler de zombies c’est pas très crédible donc bon;;;

    mes plates excuses à LaDame : tyrion sucks en stratégie et c’est mémé tyrrell qui avait raison, et aussi Varys a révélé son vrai visage (quel bon acteur, à ma décharge) (comme quoi aussi engager un essossien comme ministre, c’est pas la super-idée…)

    la prochaine fois je ferais mon CR avant d’avoir vu des breakdowns en série…

  12. Ah, et, c’est moi ou la servante aux cheveux courts de Cersei à un air de la successeuse d’Angarade ?

  13. @ La Dame
    En fait, ça pourrait être bien la lettre de Lysa à Catelyn que Littlefinger rechercherait dans les archives. Dans l’épisode 3, le mestre précise que Mestre Luwin gardait une copie de chaque parchemin reçu par corbeau, donc il y a de forte chance de voir ressurgir cette lettre (et la tête de Littlefinger à ce moment-là est assez équivoque).

    Vous aussi, vous êtes team JaimexBrienne ? S’il y a bien des personnages que j’ai envie de coller ensemble à la fin, c’est eux ! Hélas, je crois que ça ne restera qu’un fantasme.

  14. Très bon épisode et billet, le titre (du billet) doit avoir une référence qui m’échappe.

    Je ne voyais pas le personnage d’Euron comme ça dans le livre. En fait je ne le vois pas tout court ( Peu de souvenir du livre). Je n’aime pas trop le traitement de la série, ça fait un peu lourdingue, on sort un psychopathe de nulle part quand un autre trépasse. Il faut que le public ait ce personnage qu’on aime détester… ce personnage me donne cet impression. ça semble un peu facile après Joffrey et le bâtard Bolton.

    Varys a ruiné mon côté utopique, la Dame avait raison snif… Je ne suis pas d’accord avec l’analyse sur la peur de Varys, même si on sait qu’on doit mourrir, c’est flippant de le prendre dans la tronche, ça ne sous entend pas une petite fin tranquillou pépère dans l’hospice du coin. Encore plus quand ça vient de quelqu’un comme Mélisandre.

  15. @ La Dame
    -Je comprends l’interet pour les personnages mais ça me semble trop abrupte, et puis merde ça veut dire que le mec a vu le viol de sa sœur, ça devrait lui faire quelque chose quand meme, un tout petit peu, genre une petite larme, une voix tremblante, un tout petite peu d’empathie ou de compassion, bref une parcelle d’Humanité. Etre détaché et sage c’est une chose, devenir limite un sociopathe c’en est une autre.
    – Tyrion je pense pas, meme si la série dès fois traite certains crimes avec légèreté ou manque de temps, le mec a tué son père, en escomptant qu’il soit lavé de son régicide officiellement. Bref je le vois mal régner, à moins qu’il y ait du gros ménages chez les maisons nobles.
    – Beaucoup critiquent Sansa sur le net et j’avoue je comprends pas cette véhémence avec celle qui au final est la plus à meme de survivre mais aussi la plus Stark. Ce qui nous a touchés chez les Stark, c’est leur humanité dans leurs relations, meme si ce sont des nobles. Là on a un Bran qui en a rien à foutre, une Arya qui est une taré, Jon qui est dans le flou total depuis une saison et demi et pris dans une mission messianique. Finalement Sansa n’est pas devenue une cinglé, elle a su resté, malgré les épreuves, une femme avec du cœur et je trouve ça plaisant. Alors ouis es réactions peuvent paraitre « stupides » et « casse-noisettes » mais parce qu’elle agit avec du cœur et qu’elle s’inquiète pour Jon et qu’elle sait très bien les dangers que le monde regorge, étant elle une survivante ( Dany m’a fait sourire sur ce qu’elle a vécu, cocotte t’avais trois dragons, Sansa que dalle si ce n’est un entourage de tarés). Et c’est une crainte que j’avais la saison dernière, qu’on nous en fasse une Cersei bis, une femme froide. Non elle est plus complexe, encore en gestation, c’est draco avant de pokévolué en Dracolosse, elle a appris de toute le monde tout en ne reniant jamais totalement ce qu’elle est, à savoir une femme et un etre humain ( ça c’est le coté Stark famille toussa)
    Bon et puis c’est la seule qui me semble équilibré dans le lot avec un savoir assez étendu que ça soit dans les intrigues, la survie et le gouvernement quotidien. Oui c’est joli de faire de gros stratégies et toussa, m’enfin après la guerre va falloir reconstruire et rien ni chez Dany ni chez Cersei nous prouvent qu’elles ont cette capacité là, c’est meme l’inverse, elles se ratent et pour s’en sortir elles font tout cramer. Enfin Sansa est la seule qui s’affirme par elle-même, et non en copie ou en référence de modèles de sa famille: Cersei essaie d’etre son père et se reve en mec, Dany se reve en Aegon et ne tient ses droits du trone que de son père. Sansa ne se revendique de rien si ce n’est de sa condition et de son apprentissage, d’où sa relation houleuse avec Littlefinger, elle a pris ce qu’elle avait à prendre, elle ne veut aps etre lui, elle veut s’affirmer et c’est ce que cet épisode montre et que ceux qui suivront démontreront.
    Après il y a la possibilité que le trone de fer n’existe plus à la fin et qu’on ait des royaumes éclatés. Donc Sansa Impératrice du Nord au minimum.
    – Pour la foule versatile, au-delà de la terreur que doit inspirer Cersei ( Machiavel toussa), les victoires militaires, surtout contre des étrangers ou des traitres ça marche bien ( c’est meme un classique). Bon après elle change pas d’avis aussi rapidement mais dans la réalité on a eu des villes qui se sont retournés un paquet de fois, genre Paris durant la Guerre de Cent ans  » Non la Pucelle nous attaque on la défonce. Oh salut Charles Grand roi, quoi il y a 6 ans? Oh c’était pas contre vous ni les pamphlets, ni les acclamations pour les anglais et bourguignons, vous pensez bien! »

  16. @ lockeforever :

    Ser Jorah : j’avais l’impression que la grisécaille replaçait la peau et qu’il fallait donc l’arracher (d’où le côté douloureux justement). En plus ça semblait infecté, ce qui explique aussi pourquoi Jorah semblait ressentir de la douleur rien qu’en bougeant. Du coup, ouaip, je pense que Sam a tout arraché donc il fallait que ça repousse (15 jours 3 semaines pour la peau).

    Theon : ahah mais oui ! J’avais pas relevé ça non plus mais c’est exact. Pour que leur bateau s’en soit sorti, c’est qu’ils ont du se barrer à un moment vu que la flotte a été ratiboisée ^^.

    Tyrion : exact, et c’est toujours parce que Jaime l’a délivré qu’il a pu commettre le parricide. Mais outre le côté BAMF de cette sortie d’Olenna, cette info va bien servir à quelque chose à un moment donné, donc même si le meurtre de Tywin reste, la réaction de Cersei devant cette révélation sera intéressante à voir et par ricochet, celle de Jaime.

    @ Sheena :

    Pour en avoir le cœur net, je suis allée revoir la scène où Cat reçoit la lettre de sa soeur (

    ). La lettre semble arriver cachetée. D’ailleurs, Lysa ne l’a pas envoyé par corbeau mais par cavalier, pour que le mot ne soit pas ouvert par le maestre (enfin, j’imagine). Mais après l’avoir lue, Cat lance un regard à Maestre Luwin, qui pourrait passer pour un regard entendu, juste avant de mettre la lettre au feu. Soit donc Luwin l’a décachetée et copiée, Cat le sait et échange ce regard avec le maestre en mode « woooh putain c’est énorme cette affaire », soit elle lui jette ce regard parce qu’il est devant elle et que ben, il est devant elle. Si on part de cette dernière hypothèse, soit Luwin n’a rien fait compte tenu de la teneur de la lettre, soit il a attendu le départ des Lannister pour en faire un résumé du contenu à archiver.

    Après, quel est l’intérêt de cette lettre pour Littlefinger ? Lysa y accuse les Lannister de la mort de Jon Arryn. Sansa ne peut qu’avoir des doutes, puisque Lysa lui a dit qu’elle avait tué pour Littlefinger (la scène où elle confesse le meurtre se fait entre Baelish et elle seuls). Ce qui ne veut pas forcément dire que Littlefinger est celui qui l’a poussée à commettre cet acte. Ok, Sansa peut avoir une intime conviction mais rien de concret. Surtout pas avec le côté foufou de Lysa. Donc de mon point de vue, même si une copie de la lettre existe, ce n’est pas ça qui empêche Littlefinger de dormir.

    Donc soit il sait précisément quoi chercher, soit il réalise qu’il a peut-être une mine d’or à portée de main d’où extraire une pépite. Après tout, il est plutôt désarmé en ce moment et cherche sans doute à trouver de nouveaux moyens de pression sur les gens qui l’entourent.

    Et oui, TeamJaimeBrienne ! Même si comme vous je pense que cela ne se fera jamais 🙁

    @ run :

    Au sujet du titre du billet :

     😉

    Euron dans la série emprunte beaucoup au personnage de Victarion, son frère. Le personnage de la série est une sorte de mix des deux.

    @ Mustang : j’ai vu que vous aviez posté trois fois votre commentaire, mais j’ai un antispam farceur et je n’étais pas disponible hier et une bonne partie de la journée pour récupérer les messages rapidement. Désolée pour ça.

    -c’est clair qu’ils ont forcé le trait pour Bran, enfin, pour le Bran à Trois Yeux. Parce que l’ami Brynden à Trois Yeux n’était pas aussi détaché et cryptique.

    -j’ai toujours tendance à oublier ce « détail » de la mort de Tywin. Tyrion avait ses raisons mais bon, ça se fait clairement pas et ça peut en effet être un frein pour lui.

    -aaaah, le Sansa bashing… Si vous êtes contre, vous êtes dans la bonne maison. J’ai toujours défendu ce personnage, dès la lecture des livres. Sans anticiper ce qu’elle allait devenir, je trouvais un peu facile de lui reprocher d’être ce pour quoi on l’avait formée. A savoir une parfaite dame du monde et épouse. Elle est naïve ? Elle vient de Winterfell ! Le lieu où il y a zéro intrigue de cour ! Et contrairement à Margaery, elle n’a pas la chance d’avoir une mamie Complot pour la former aux us et coutume de la fourberie. Bien sûr, son côté bêcheuse dans le premier tome ne la rend pas sympathique, et ses rêves sur Joffrey et la vie en générale peuvent agacer, mais Sansa est une jeune ado, promise à un bel avenir…. Plus tard, sa résilience force le respect, et la manière dont elle absorbe le milieu qui l’entoure pour le restituer à la fois comme arme et protection est admirable. Pour l’instant son évolution est très satisfaisante, et j’ai hâte de voir ce que le futur lui réserve.

    -la foule est versatile par nature, et puis après on ne sait pas trop qui est là pour acclamer Euron. Des gens qui ont trouvé abject le meurtre de Myrcella, déjà. Un point commun à bon nombre de gens dans cette ville et dans les Sept Couronnes, j’imagine. Pro, anti et ni pour ni contre Cersei peuvent se retrouver là dessus et venir conspuer les meurtrières. Et puis on sait que le petit peuple écoutait le Grand Moineau, mais de là à ce que tout Port Réal voit d’un bon oeil ses positions sur l’alcool, les maisons closes et tout ces petits plaisirs de la vie… Je parie que certains ont été plutôt soulagé de voir disparaitre ces extrémistes. S’ils sont sans doute très peu à soutenir le sacrilège commis, je pense que pas mal de monde doit se dire « bon débarras ». Là aussi, dans les rangs des pro, anti et ni pour ni contr Cersei.

  17. Le mec dont j’ai tiré l’info sur Theon, je l’aimais bien : il est drôle, logique, il connait par coeur l’histoire de la saga, mais…

    il a dit plusieurs fois qu’il plaçait sur le même plan le féodalisme et l’esclavagisme. Wokkeyy…

    et là je viens de l’entendre dire que l’esclavagisme, la féodalité et…la monarchie sont « awful » et « stupid »

    no less.

    Je crois qu’il n’y a qu’un américain qui peut sortir des trucs pareils (non pas qu’on soit forcé d’être, par exemple, « pour » la monarchie. Mais de là à les awfulstupidiser…)

  18. Autant j’ai globalement bien bien apprécié l’épisode, autant mon coeur de passionnée de guerre/conflit s’est étouffé sur les dix dernières minutes et la double prise de Castral Roc/Hautjardin.

    Attention ça va être la minute Ségolène, je pardonne volontiers à qui ne voudrait pas se taper ma masterclass conflit & guerre mon amour ma bataille :’D #IlYaDesColèresParfaitementSaines

    Les ellipses temporelles et les actions coups de points sont nécessaires pour faire progresser concrètement l’intrigue, personne ne dira le contraire. Mais j’ai le sentiment persistant d’un foutage de gueule massif des scénaristes sur ce coup-là, ou qu’ils galèrent vraiment à élaborer un développement guerrier cohérent sans la béquille des livres, même si Martin zone dans le coin :’D

    La stratégie de Castral Roc a très peu de sens au final. C’est un choix vraiment bizarre et maladroit, personne n’irait l’appliquer…….. Quand on la pose sur le papier, ça donne :

    – Je vais sacrifier une garnison de, aller, 2000 hommes (puisqu’on nous en cite 10 000 au début, ce qui m’a fait halluciner, mais j’en parlerai plus bas) pour… pour quoi ? Attirer l’armée ennemie dans ta souricière ? MAIS POURQUOI ??

    En tant que Lannister, ça veut dire que tu sacrifie un capital humain très conséquent, que tu brise la confiance de tes hommes (parce que là au choix, soit tu les as laissé sans les prévenir de ce qui va arriver, soit c’était imposé, et dans les deux cas j’imagine comme les commandants ont dû s’étrangler d’apprendre la boucherie prévue et de devoir butter autant de mec. PERSONNE ne fait ça. Ou alors tu fais une vraie scène pour justifier un truc pareil, parce que là ça va à l’encontre de toute logique humaine et militaire), que tu abandonnes ta place forte avec toute ses infrastructures pour devoir en plus te taper un siège ou une attaque frontale pour la reprendre plus tard, en sacrifiant encore plus de mecs et de temps.

    Lâcher une place forte c’est pas enfermer des ennemis dans une prison que tu ferme à clé. En faisant ça c’est eux les tauliers, pas toi. Il reste l’argument de la bouffe, mais en toute logique, le temps que les Lannister reviennent, les Immaculés ont LARGEMENT le temps de mettre à sac toute la région vu leur nombre, ou même juste Lannisport, et se barrer ensuite par voie terrestre ou maritime.

    Parce que si on nous dit qu’on s’attends à 10k dude, je pense qu’on peut imaginer que Daenerys a envoyé au moins la moitié de ce nombre pour prendre le Roc, ce qui en fait une grosse armée parfaitement capable de prendre tout ce dont ils ont besoin pour run away.

    De surcroit, Tyrion l’a démontré au début pour justifier sa seconde tactique, une attaque frontale serait très coûteuse en vie, laborieuse et complexe, ce qui signifie que Jaime le sait tout autant et va devoir se farcir ce bout là pour reprendre le Roc. Genius ?

    En bonus ça rend la pseudo-tactique de Tyrion encore plus ridicule qu’elle ne l’est. A la mention des égoûts j’étais agréablement surprise et je m’attendais à une prise un peu telle que l’avait déjà fait Daenerys avec ses immaculés et Jorah, a long time ago, qui avait vraiment du sens et était fort malin. Là….. Pardon ? Une pauvre trappe dans une chambre ? Are you frakkin serious ? Vous comptez faire passer 5000 mecs à la louche au compte goutte ? Et personne ne les entends, tu les mets où sans te faire repérer, ça va prendre des heures et des heures. Ca tourne vite à l’argument de fanfiction assez bancal qui marche mal.

    Pour conclure, il nous reste Euron l’homme goujon, ET WTF Si le Roc du haut de ses murs a à priori pas été foutu de voir arriver l’armée de Daenerys (ça aussi j’aimerais qu’on m’explique, parce qu’autant de bateaux tu les vois arriver à l’aise 3h avant le débarquement), alors comment les Immaculés ont-ils pu rater les Greyjoy ? Pour leur coller au cul comme ça ils devaient être très proche, à l’approche des côtes on aurait dû les voir, et en mer encore plus. Et d’où ils arrivent en 15 minutes en zodiaque ? Pourquoi la marine n’a pas fuie ? Pourquoi n’ont ils pas sonner l’attaque, la retraite ?

    Voilà pour le Roc, ça fait déjà très long, mais c’est à la hauteur de mon ulcère :’D

    (Le point math du coup au vol : on nous cite 10 000 soldats au début ce qui me laisse très très dubitative aussi. 10k dude, c’est déjà vraiment une grosse armée, tu ne stationnes pas dix milles pégus dans une forteresse, il n’y a ni la place ni les infrastructures nécessaires pour les nourrir/loger/vêtir/Entraîner autant de MILITAIRES, si les armées seigneuriales sont dans leur immense majorité des mecs qu’on rappelle par conscription, c’est pas pour rien. Aucun seigneur n’aurait les moyens d’entretenir une armée de métier aussi nombreuse dans ses murs, ça n’a pas de sens tellement c’est coûteux et de surcroît inutile, une armée aussi conséquente dans un lieu clos ne ferait que se gêner. Et 10k, vraiment putain, C’EST ENORME ! A titre indicatif, la bataille d’Azincourt c’était en gros 18 000 français VS 9000 anglais, et là on parle de toute l’armée disponible, pas juste une forteresse.)

    Et Hautjardin………………………

    Déjà tu soulignes à fort juste titre cette incongruité d’une plaine vide autour du château, ce qui me laisse aussi très dubitative. Mais okay, ADMETTONS.

    Ce qui m’a incroyablement crispée c’est l’impression qu’il y a trois pelé et 1 tondu pour défendre la place… Et surtout cet argument totalement hallucinant d’Ollena pour justifier la prise rapide du Bief.

    « Non mais on a jamais été bon de toute façon. »

    QUOI

    Bon, idem, abandonnons l’aspect des livres, qui se base nous clament le contraire : on vante souvent dans le livre les tournois et l’instruction militaire de Hautjardin, l’importante taille de son armée qui aura sauvé les petits culs Lannister plus d’une fois d’ailleurs (je ne me souviens pas comment c’est développer dans la série honnêtement), pas mal portée d’ailleurs par un Loras qui illustre concrètement la puissance militaire de Hautjardin et sa rivalité prononcé avec l’armée Lannister et sa figure majeure, Jaime.

    C’est totalement ridicule d’utiliser un argument tel que « non mais on est des agriculteurs, point des soldats ». Hautjardin est immensément riche. Pour cette seule raison, ils ont tout les pouvoirs et les devoirs de se constituer une puissante armée, autant pour la frime… Que pour sécuriser leur cul.

    Si dans un univers médiéval, on pouvait être assis sur une région richissime sans avoir à la défendre, ça se saurait. Tu détiens un bien précieux, tu le défends, ou on vient te le prendre rapidos. Hautjardin est riche, et de fait, devrait être logiquement très bien défendue, que ce soit par ses infrastructures, son armée, ses villes et ses seigneuries.

    En dehors de cet aspect donc purement pratique et théorique, je suis incapable de croire Olenna assez naïve pour attendre dans sa tour d’ivoire que les Lannister se pointe sans se protéger. Elle a rejoint Daenerys, comment peut-elle négliger sa défense ? Hautjardin devrait être une tête de pont, et donc sa défense devrait être organisée par Olenna, pour elle et son peuple d’abord, et ensuite pour ses magouilles. Hautjardin était vitale, et je suis dépassée que personne n’ait pensé à la protéger.

    BWEF.

    Je suis très déçue, perplexe et dubitative de ces deux événements. Je précise que je ponds ici un commentaire virulent, mais c’est surtout pour la beauté du geste et de la rhétorique qu’autre chose… Vu leur traitement, ces deux events qui auraient dû être colossaux m’ont l’air d’être réduit à un prétexte scénaristique, et je suppose qu’on en aura très peu d’échos, alors bon… tant pis du coup, j’en attendais beaucoup plus de cohérence et de logique, mais malheureusement ça signe assez clairement la direction que prend la série sur ces arcs, qui me semblent être sacrifié pour accélérer le rythme et tenir le nombre d’épisode et de choses qui vont se passer.

    Du coup, c’est très médiocre, et c’est indigne je trouve d’une série dont la force repose sur ses arcs martiaux, mais c’est compréhensible hélas.

    Allez j’ai déjà assez pourri la section commentaire comme ça, j’attendrais avec impatience le billet suivant, c’était mon hommage perso avec du scotch à Castral Roc et Hautjardin 😀

    1. AmaOut
  19. @ Amaltheren : le point de l’épisode est de montrer que la grand strateguerre Tyrion & co avait tout faux. Donc forcément ça s’en ressent sur le traitement. Pour HautJardin, il me semble que les Tarly font défection? suite à la discussion de l’épisode précédent. On peut imaginer que d’autres maisons mineurs ont suivi. Du coup, hautjardin ne doit pas être si puissant que cela une fois isolé de ses bannerets et luttant seul contre le trône. On peut aussi imaginer qu’ils avaient les roses en berne suite aux derniers évènements… Effectivement, c’est sans doute plus un prétexte scénaristique de second ordre, on est sur la dernière saison et cela doit plus être centré sur le combat contre Dagobert que la lutte interne pour le trône.

    D’ailleurs seul les Lannisters semblent avoir une armée dans cette série, ou ils clonent leurs soldats plus vite que des croisements de lapins.

    @la dame: avec la référence, le titre prend tout son sens 😉

  20. Amaltheren, vous avez raison. Pour ajouter de l’eau to your mill, sachez (ou resachez) que GRR Martin a déclaré (à ma grande joie) qu’il regrettait le faible nombre d’épisodes par saison (et quand il l’a dit, il parlait de 10, pas de 7…). Ce faible nombre dans un univers aussi riche est incompréhensible et scandaleux.
    Scandaleux car (en plus d’avoir des scènes chiantes, missandeïano-aryanistes) cela prive la série de la subtilité géopolitique, logistique et humaine des livres (je dis pas TATSNOTINDABOOK, hein, je comprend et j’apprécie qu’on s’en écarte, SI on garde la même rigueur).
    Du coup, on se retrouve avec des ellipses temporelles, des arcs WTF (arya deux semaines en walder, la peau de Jorah, bordel…C’est en lisant GRR Martin que j’ai découvert que le dépecage est LE truc le plus douloureux qui soit, en plus c’est un nid à infection, un corps sans peau, le truc sam-jorah, dans quel sens qu’on le tourne est FUCKING IMPOSSIBLE, avec en plus le fait que jorah ne crie pas, sérieux…).

    Le pire aussi, dans la partie « scandale » de mon « analyse » (mot pompeux mais « point de vue » est ambiguë), c’est que les arcs semblent avoir été créé par la fin. Je veux dire par là que DD se sont dit « on va faire péter le septuaire par danny en 610 », et que dans les 9 épisodes précédent, on fait des raccourcis, des faux-suspense genre bas de page dans Tintin, nous faisant (s ou t, là ?) croire que maergery ou cersei ont de super PLANS ultra-clever, alors qu’au final, non, ce sont les circonstances qui naviguent à vue
    (tiens, dans un genre parallèle, lyana mormont ne devait apparaitre qu’un épisode, si donc elle joue un rôle important dans le 610, c’est donc que DD ont réécrit l’épisode à la va-vite, ce qui me sidère, moi qui pensait naivement que tout était écrit avant le premier coup de pelle du 601…)
    (pour l’analyse de la navigation à vue au lieu du clever plan, c’est une analyse que j’ai entendue sur youtube, pour ma part, j’avoue humblement que ça m’avait échappé, enfin je veux dire, je voyais pas trop ou cersei voulait en venir mais j’avais pas théorisé le truc).

    après le scandaleux, l’incompréhensible.
    Une dizaine d’acteurs sont incroyablement bien payés pour le show. Un million par épisode (!). On nous dit donc que c’est pour pouvoir faire de bons épisodes qu’on passe de 10 à 7 (ce qui est un argument plus valable que le WTFuckien « il reste pas grand chose à dire, cela dit on va vous balancer trois minutes de GW/Missandei).
    OK. Admettons.
    Mais si la série se vend bien,est un succès commercial planétaire, ils en sont pas à 40 millions près (le coup salarial de 3 épisodes).
    Mais s’ils en sont à 40 millions près, alors ce n’est pas un succès commercial assez grand pour justifier des payes aussi élevées (si peter dinklage, à qui on aurait proposé 500 000, avait refusé, je crois qu’il aurait du demander l’asile politique en corée du nord)

    la bonne nouvelle est qu’il est maintenant certain que GRRM n’a pas donné toutes les clés à DD et que le livre sera une découverte, et pas la novelisation des saisons 7 et 8.

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